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Epreuve 7 - NANO ROLE PLAY - Yeva & Isaak

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MessageSujet: Epreuve 7 - NANO ROLE PLAY - Yeva & Isaak Epreuve 7 - NANO ROLE PLAY - Yeva & Isaak EmptyDim 13 Fév - 18:30

Yeva
Hellooow, c'est Mey, de NRP ! Je ne comptais initialement pas écrire pour cette édition, puis j'ai vu l'intitulé de l'épreuve 7 et... bah j'ai été happée par les possibilités. Voilà donc un peu de drama, parce qu'apparemment torturer ces persos en "vrai" rp ne me suffit pas.

Enoncé de l'épreuve:

Contexte et intervenants:

Avertissement : Mention d’une fausse-couche dans le texte. Pas de description graphique, mais brève description des effets du deuil qui s’ensuit sur le perso.

Et sur ce, place au dramaaa !

* * *

La lourde porte en bois se referma avec un bruit feutré surprenant pour un objet d’une telle masse, étouffant l’agitation de la ville. Yeva se débarrassa de son manteau et son chapeau, le chuintement de l’étoffe et le son de ses pas sur le parquet ciré rompant à peine le silence qui régnait dans l’hôtel particulier. À cette heure de l’après-midi, la maison dormait : Isaak faisait sa sieste et même la cuisinière prenait un temps de repos après avoir fini de débarrasser le repas de midi et avant de devoir préparer celui du soir.

Dans un froufroutement de mousseline, Yeva monta les escaliers, puis ouvrit doucement la porte de la chambre de son fils. Les rideaux tirés plongeaient la pièce dans une douce pénombre propice au sommeil de l’enfant. Et de sa nourrice, apparemment : celle-ci était assoupie sur sa chaise. Yeva lui en toucherait un mot plus tard : elle n’accepterait pas que la femme à qui elle confiait la santé et la sécurité de son enfant fasse preuve d’une telle négligence. Mais pour l’heure, elle ne voulait pas risquer de réveiller son fils.

Elle s’avança vers le lit d’un pas feutré. Il faisait trop sombre pour discerner les traits d’Isaak, mais elle n’avait pas besoin de le voir pour savoir à quoi il ressemblait dans son sommeil. Elle avait passé tant d’heures depuis sa naissance, deux ans plus tôt, à le regarder dormir, babiller, jouer, explorer… et grandir, à une vitesse époustouflante. Elle devinait sans les voir ses petits poings fermés, son doux sourire apaisé, ses longs cils et ses paupières fermées qui dissimulaient les yeux gris qu’il avait hérité de ses parents, ses abondantes bouclettes blondes…

Elle ne résista pas à la tentation de passer une main légère sur la tête de son fils… et se figea. Au lieu des fins cheveux d’enfants, ses doigts avaient rencontré quelque chose de non moins doux, mais plus duveteux. Son sang ne fit qu’un tour. Après un regard en direction de la nourrice pour vérifier qu’elle dormait toujours, Yeva prit son fils dans ses bras en prenant garde à ne pas le réveiller.

Une fois dans sa chambre à elle, elle examina Isaak à la lumière du jour. Pas de doute possible : à la place se sa tignasse blonde il y avait maintenant de douces plumes brun clair, rappelant le duvet d’un jeune oiseau. C’était un cauchemar et elle allait se réveiller, pas vrai ? Son fils, l’incarnation même de l’innocence, ne pouvait pas être possédé par un démon ? Mais ses yeux et ses doigts ne la trompaient pas : l’abominable transformation était bel et bien réelle. Qu’avait-elle bien pu faire pour mériter un tel châtiment ? Elle n’avait jamais manqué le moindre office religieux, elle suivait scrupuleusement les commandements et elle donnait régulièrement aux plus démunis ! Que faire, vers qui se tourner ? Devait-elle appeler un prêtre pour chasser le Malin ? Non. Elle repoussa cette idée avant même que son esprit ait fini de la former. Elle n’était pas naïve : elle savait bien que l’exorcisme tuait la personne atteinte aussi sûrement qu’il tuait le démon qui l’habitait. Mais les victimes avaient toujours été des anonymes, des abstractions, même. Maintenant, son cœur saignait à l’idée que son précieux enfant subisse un tel sort.

« Maman ? »

Il s’était réveillé. Ses yeux encore ensommeillés l’interrogeaient du regard : il ne comprenait pas pourquoi il se réveillait dans ses bras et pas dans son lit. Yeva força un sourire et passa une nouvelle fois la main dans ce qui devait être les cheveux de son fils. Satanées plumes qui ne voulaient pas disparaître.

« Stasya s’est endormie alors qu’elle devait te surveiller. J’ai eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose. »

Un bâillement, et toujours ces mêmes points d’interrogation dans les yeux. Tant mieux : il valait mieux pour lui qu’il ignore pour le moment la gravité de la situation.

« ‘ien a’ivé. »

Et, comme par magie, ses cheveux reprirent la place du duvet qui l’avait usurpée. Il était très tentant de croire à une hallucination, un mauvais rêve ou même un incident isolé, mais Yeva savait qu’elle pouvait se fier à ses sens. Et que la malédiction qui avait brusquement frappé son fils frapperait à nouveau. Elle savait pertinemment ce qu’elle devait faire. Elle fit tout l’inverse.

Elle se servit de son assoupissement comme prétexte pour renvoyer Stasya, puis refusa pour des raisons crées de toutes pièces toutes celles qui se présentèrent comme candidate pour la remplacer. Elle déclara ensuite à Pavel que, faute de nourrice, elle prendrait elle-même en main l’éducation de leur fils. Heureusement, son mari n’y vit aucune objection. Cela assurerait déjà que personne d’externe à la famille ne découvrirait la malédiction d’Isaak. Mais qu’en était-il des proches de l’enfant ? Devait-elle les informer de ce qu’elle venait de découvrir ? Impensable. Ses parents à elle avertiraient immédiatement un prêtre pour chasser le Démon, coûte que coûte. Pavel n’avait jamais été aussi dévot qu’elle, mais elle craignait qu’il réagisse de la même manière, non par foi, mais par pragmatisme. Un secret pareil signifierait leur perte à tous si on découvrait qu’ils n’avaient pas fait le nécessaire. Quant à ses beaux-parents… À vrai dire, elle ne connaissait pas assez bien pour estimer leur réaction, mais il était hors de question de prendre un tel risque. Elle ne pouvait se fier qu’à elle seule.

C’est ainsi que commença une vie de dissimulation, où elle mentait jour après jour à sa famille, à son mari. Un mensonge par omission, d’abord. Puis une suite de mensonges véritables. Non, elle ne pouvait pas assister à tel salon de thé, son fils était souffrant. Non, elle préférait ne pas assister à telle pièce, elle couvait une migraine. Non, sa mère ne pouvait pas s’occuper d’Isaak, il valait mieux qu’elle ne parte pas en voyage. Tout cela pour cacher un démon au sein même de sa famille. Jour après jour, le poids de sa faute pesait de plus en plus sur elle. Mais vers qui se tourner pour alléger son âme ? L’acte même de se confesser condamnerait Isaak, et le salut lui était par conséquent à jamais inaccessible. Tout ce qu’elle pouvait désormais espérer serait d’éviter ce sort à ses proches, à commencer par son fils et son mari.

Rongée par l’inquiétude et la culpabilité, elle perdit petit à petit le sommeil et l’appétit. Et, quelques semaines plus tard, elle perdit également l’enfant qui grandissait en elle. Au deuil pour cette vie perdue avant même qu’elle ne commence vinrent s’ajouter de nouveaux doutes et remords. S’agissait-il du châtiment divin pour son péché ? Avait-elle condamné une âme innocente en osant défier les lois de l’Eglise ? Mais malgré tous les signes lui indiquant de faire ce qu’elle savait être juste, elle ne parvenait toujours pas à se résoudre à faire son devoir.

Alors, elle persévéra dans cette voie, dans son mensonge. Sous l’œil vigilant de sa mère, et aussi coupé du monde que possible, Isaak grandit petit à petit. Difficile d’imaginer que cet enfant sage, aimable et intelligent puisse être possédé par un démon. Mais dès qu’elle commençait à relâcher sa vigilance, l’apparition d’une touffe de plumes, d’un bout de bec ou d’une serre venait lui rappeler la terrible réalité. Et pourtant, face au sourire radieux de son fils, ses scrupules fondaient systématiquement comme neige au soleil. Elle était faible, elle le savait. Elle avait la faiblesse d’une mère pour son enfant.
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Mey
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MessageSujet: Re: Epreuve 7 - NANO ROLE PLAY - Yeva & Isaak Epreuve 7 - NANO ROLE PLAY - Yeva & Isaak EmptyDim 13 Fév - 18:33

Isaak
Quand il était petit, Isaak avait une nourrice. Enfin, c’est ce qu’on lui a dit. Lui, il se souvient pas vraiment d’elle. Et il voit pas non plus à quoi ça sert, une nourrice, puisqu’il a sa maman ! Elle lui lit des histoires, lui donne les plus beaux jouets du monde et lui apprend pleeein de trucs ! Et elle lui apprend aussi à monter à cheval, mais seulement quand ils vont au domaine de ses grands-parents à la campagne. Sa maman dit qu’elle habitait là quand elle était petite, mais maintenant elle habite à Moscou parce qu’elle est mariée. Mais elle aime bien retourner au domaine et aller voir les chevaux : quand ils sont là-bas, elle sourit plus souvent que quand ils sont à Moscou. Oksana, par contre, elle aime pas le domaine (ou les chevaux). Oksana, c’est une amie de sa maman. Elle dit que sa maman sort pas assez et que la campagne c’est ennuyeux parce qu’il y a personne. Et elle dit qu’avant, sa maman sortait plus. C’est peut-être pour ça qu’il avait une nourrice ? Mais Isaak, lui, il aime mieux comme c’est maintenant.

Le papa d’Isaak, il est moins souvent à la maison, parce qu’il travaille. Et parfois il part en voyage aussi. Isaak a entendu qu’avant sa maman venait avec lui, mais maintenant elle fait plus ça non plus, parce qu’elle reste avec Isaak. Lui, il a déjà dit qu’il aimerait bien venir aussi et comme ça, sa maman devrait pas choisir entre partir en voyage et s’occuper de lui. Mais elle veut pas : elle dit qu’il est trop petit pour des longs voyages. Alors il patiente, mais c’est pas facile. Son papa a vu pleeeein d’endroits, et Isaak veut les voir aussi ! Parfois, Isaak se dit que sa maman aime juste pas voyager : les quelques fois où ils ont pris le dirigeable, elle faisait une drôle de tête. Elle dit que c’est dangereux d’être aussi haut sans rien pour les empêcher de tomber. Isaak, lui, il trouve ça chouette : les maisons deviennent touuutes petites, comme les images dans un livre. Mais quand ils prennent le train pour aller au domaine familial, la maman d’Isaak ne fait pas une drôle de tête, donc peut-être que c’est le dirigeable qu’elle aime pas, et pas les voyages. Et du coup c’est bien, parce que le papa d’Isaak travaille avec des trains, pas des dirigeables.

Peut-être que bientôt, ses parents recommenceront à voyager ensemble et il pourra venir avec eux. Mais en attendant, il est content que sa maman reste avec lui. Pas parce qu’il a peur de faire des cauchemars, hein ! Il est un grand garçon, il fait plus de cauchemars ! Mais parfois, il se passe des trucs bizarres avec son corps : il a des plumes qui apparaissent ou des orteils qui se transforment en griffes. Et ça, ça fait vraiment peur, parce qu’il peut pas juste se réveiller et ça disparaît. Sa maman dit que c’est parce qu’un démon essaie de l’embêter et qu’il faut le dire à personne, mais qu’il est plus fort que le démon et qu’il peut le repousser, qu’elle croit en lui. Et puis elle le prend dans ses bras. Et quand elle le tient dans ses bras, il a un peu moins peur. Et alors le démon s’en va. Parce que sa maman a raison et que c’est la plus forte !
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Mey
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