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Epreuve 7 - KHS : Milan et son père

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MessageSujet: Epreuve 7 - KHS : Milan et son père Epreuve 7 - KHS : Milan et son père EmptyLun 14 Fév - 13:04

Milan Cray

Epreuve 7 : Solo Ciseau – Épreuve de la cité : La part d'ombre

« Vous le redoutiez, vous le craigniez : le pire est arrivé. En ce jour désormais maudit, vous avez péché et enfreint les règles, qu’elles soient propres à votre société, à votre famille ou à votre moralité. La damnation semble vous guetter. Mais qu’avez-vous donc fait ? »

Dans cette épreuve, dans un texte en deux parties, vous décrirez d’abord la faute commise. Puis, dans un second temps, vous emprunterez une autre perspective pour décrire ce qui s’est passé et y introduire une autre lecture de l’événement. Vous pouvais changer de style d’écriture, de ton, de point de vue, écrire avec un autre personnage ou raconter la première histoire tout autrement, à vous de trouver le procédé qui vous sied le mieux. Parfois les premières impressions sont trompeuses et l’on devient trop prompt à juger les comportements sans en connaître toutes les subtilités. La deuxième partie du texte devra permettre de lire entre les lignes et de comprendre différemment le péché commis, de s’interroger sur son bien fondé, de le remettre en question. De mettre en lumière sa part d’ombre.


Rapide mise en contexte : Milan est issu d’une famille de yakuzas dans laquelle il ne s’est jamais senti à sa place, étant beaucoup trop doux et gentil pour ce milieu. Suite à des évènements tragiques dans sa ville d’origine (Sendai) il a été arrêté par les forces de l’ordre dans l’espoir de faire tomber une partie de l’organisation. Suite à cela, il a pu changer de vie en changeant notamment d’identité et d’apparence, avant de rejoindre Kobe pour refaire sa vie. Ce rp se passe à ce moment critique de sa vie (il a alors 18 ans), d’abord du point de vue de Milan, puis de celui de son père, qu’il accuse toujours de tous ses maux.



« Alors… Si je vous donne des noms, je serai libre ? Et vous vous assurez qu’ils ne me retrouvent pas ? »

Les yeux rivés sur mes chaussures, je suis face à cet inspecteur. Une montagne de muscles, aussi impressionnant par son physique que par son mauvais caractère.

« J’ai dit que je t’aidais à changer d’identité pour que tu puisses reprendre ta vie en main. Pour le reste, à toi d’être suffisamment malin. »

Reprendre ma vie en main. Ces mots raisonnent douloureusement en moi. Second fils d’un chef yakuza, je n’ai jamais pu choisir la voie que je voulais emprunter. Toujours obligé d’obéir aveuglément à mon père ou à n’importe quel autre homme de la famille. Sous peine de représailles violentes.

« D’accord. »

Alors à violer l’une des lois les plus importantes du clan, la fidélité absolue, ce ne sont pas juste quelques coups de bâton que je risque. Mais je suis à bout. Plus de vingt jours que je croupis dans cette cellule, à supporter l’autre baraque qui ne cesse de me répéter à quel point je ne suis qu’un minable tout en me crachant sa fumée de clope au visage. Vingt jours et toujours pas la moindre nouvelle de mon père. Ce ne serait pourtant pas si compliqué pour lui de me faire sortir.

Oui, tout est de sa faute. C’est lui qui m’a abandonné en premier. Je sais bien que je n’ai jamais été un fils à la hauteur. En comparaison de mon frère, je ne suis qu’un moins que rien. Lui, il est fort. Brutal. Fier. Je le déteste. Parce qu’il est tellement à l’aise dans ce milieu. Alors que moi, je suis si faible. Un vrai trouillard. Incapable de faire du mal à une fourmi sans en faire des cauchemars pour les nuits à venir.

« Bravo. Je savais que tu prendrais la bonne décision. Tu n’es pas comme eux. Tu n’as rien à faire là-bas. Encore moins en taule. »

Non, c’est sûr, je ne survivrais pas longtemps en prison. Et c’est exactement ce que je risque en ce moment. Tout ça parce que mon père, encore lui, voulait absolument que je me charge d’une transaction qui a été interceptée. A tous les coups il le savait. Oui, ce serait logique. Le moyen le plus simple de se débarrasser de moi sans bafouer son honneur. Personne ne se plaindra de mon absence.

Je serre les poings, ravalant les larmes qui me montent une nouvelle fois aux yeux. Je le déteste. Je le déteste. Je le déteste. Alors pourquoi est-ce que ça fait si mal de se sentir abandonné ? Et pourquoi est-ce que j’ai si peur ? Je devrais être content de pouvoir partir. Disparaître de leur vie. Faire enfin mes propres choix. Décider de quelle sera ma voie. Mais pour faire quoi ? Et comment ?

Je suis mon bourreau dans les couloirs du commissariat jusqu’à une salle toujours aussi lugubre que celles que j’ai connu ces derniers jours. J’ai les entrailles en vrac. J’ai envie de vomir. Ma vue est toute brouillée. Les sons alentours me paraissent affreusement lointains. Brouillons. Pourtant, je m’assois calmement. Je me concentre sur ma respiration. Et c’est avec une assurance que je ne me connaissais pas que je livre finalement les informations qui peuvent aussi bien assurer ma perte que mon salut.

« C’est tout ? D’après nos infos il y avait plus de monde impliqué. »

« Je vous l’ai déjà dit, cette attaque ne venait pas de chez nous. Pas que je sache en tout cas. Mais en vous concentrant sur ces gars-là, vous diminuerez grandement la criminalité tout en réduisant les forces de frappe. Ils sont toujours envoyés sur le terrain, vous n’aurez pas de mal à trouver un motif pour les mettre derrière les barreaux. »

Voilà. C’est fait. Je n’ai donné que les noms de ceux que je ne supporte vraiment pas. Les plus extrêmes. Les plus violents. Je ne pensais pas avoir mauvaise conscience. J’espérais que ce poids qui me comprime la poitrine s’envolerait. Mais non. Il est toujours là, plus présent que jamais alors que la liberté est à portée de mains. Je vais quitter Sendai. Je repars de zéro. Pour aller où ?

J’ai peur. Papa.
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Milan
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MessageSujet: Re: Epreuve 7 - KHS : Milan et son père Epreuve 7 - KHS : Milan et son père EmptyLun 14 Fév - 13:40

Daigo Matsuda

« Matsuda-sama, c’est au sujet de Milan ! »

Assis derrière son bureau en bois massif, un homme d’une cinquantaine d’années relève à peine la tête malgré l’entrée précipitée de deux jeunes. Quelques secondes de flottement où les nouveaux arrivants échangent un regard où le doute et la peur se lisent aisément. C’est à dire que chez les yakuzas, il n’est pas de bon ton de déranger le patron. Quand bien même ce serait pour apporter de mauvaises nouvelles. Des nouvelles auxquelles il s’attend désormais, connaissant le statut d’infiltrés de ces faux agents.

« Eh bien quoi, mon fils ? »

« Il a parlé. Et… Il a disparu… »

Les yeux qui se relèvent des papiers sur lesquels ils étaient restés rivés pourraient vous paralyser si vous ne faisiez pas attention. Un visage de marbre, glacial, dénué de toute expression, se fige sur ses informateurs.

« Est-ce qu’on doit le rechercher ? Si on donne les directives dès maintenant on aura plus de chances de… »

« Non. »

Un simple mot. Un ton neutre, la voix basse et grave, enrouée par les trop nombreux cigares visibles dans leur boite luxueuse, mais elle suffit à couper court à toute protestation. Des salutations bien basses plus tard, celui qui reste malgré tout un père se retrouve à nouveau seul dans cette pièce bien trop grande. « Alors, c’est ce que tu as choisi ? Tu voulais à ce point-là partir ? Soit. »

Évidemment, la nouvelle se propagea telle une trainée de poudre au sein de l’organisation ce jour là, ci bien qu’après avoir réprimandé chaque regard malvenu et chaque murmure inadapté, le chef de famille dû faire face à la colère de son fils aîné lors du dîner. Un caractère explosif, d’une force dont il ne pouvait qu’être fier, mais qui ne lui facilitait pas la tâche. « Ne pouvaient-ils pas être un peu plus équilibrés ? »

« Et alors quoi ?!! On doit faire comme si de rien n’était et le laisser s’en sortir si facilement ?! Pourquoi ?! Tu te rends compte de ce que les autres vont penser ? Tout ça parce que c’est ton fils ? Ça aurait été quelqu'un d'autre qui en aurait dit la moitié, il aurait déjà été retrouvé et balancé à la flotte ! »

Le sifflement d’une main fendant l’air précède l’impact de la rencontre brutale avec la joue du fils incontrôlable.

« Si je dis que pour l’heure, on le laisse, alors on le laisse. Crois-tu vraiment qu’ils soient suffisamment stupides pour le laisser sans surveillance ? Tu as encore beaucoup à apprendre Tsugo. »

Oui, aussi inutile ce garçon perdu soit-il, il reste malgré tout le fils du sommet de la hiérarchie. Un fils apeuré et aisément manipulable, qu’il est désormais facile d’utiliser pour essayer de faire tomber de bien plus gros poissons que ceux qu’il avait déjà condamné. Le père l’a tout de suite compris. Mais il n’est pas dans ses habitudes d’expliquer la raison de ses choix. Non, ses hommes, quels qu’ils soient, lui doivent obéissance et confiance aveugle.

Si le repas se termina dans le silence le plus complet, il restait malgré tout une personne qui échappait à toutes les règles imposées à tous ceux qui l’entourent.

« Quand est-ce que tu comptes m’expliquer pourquoi je dois accepter de perdre un fils ? »

A peine la porte de la chambre conjugale passée, que c’est à un regard plus implacable que n’importe quel autre qu’il doit désormais faire face. Celui de sa femme, dans une tenue mettant en avant une plastique toujours impeccable malgré l’âge qui avance, les bras croisés. Cette fois il le sait, il ne va pas pouvoir y couper.

« Je lui ai laissé le choix. A quoi bon continuer à lui cogner dessus en espérant qu’il apprenne ? Dix-huit ans que ça dure. S’il n’est pas décidé à accepter notre mode de vie maintenant, il ne l’acceptera jamais. »

« C’est tout ? Parce qu’il ne répond pas positivement à la violence, tu l’abandonnes ? Si tu avais essayé de parler un peu plus avec lui, au lieu de le corriger à chaque faux pas, ou de le laisser moisir avec ces ordures qui n'en ont qu'après toi… »

« Je lui offre cette liberté qu’il a toujours cherché. Ce n’est pas avec quelques mots qu’il aurait changé d’avis. Avec cet état d’esprit, mieux vaut qu’il soit loin quand je ne serai plus à la tête. »

« Ne t'invente pas d'excuses. Tu as échoué en tant que père. Il n'y est pour rien. »

Cet argument jeta un nouveau froid sur le couple. C’est sans un mot de plus que ce père, fatigué de sa journée, s’allongea sur le lit. Malgré tout, cette nuit-là, il ne put trouver le sommeil. « J’espère que tu arriveras à être heureux. Ne te trompe pas. Fais les bons choix. Je ne pourrais pas toujours être derrière toi. Je sais que tu es bien plus fort que ce que tu ne laisses paraître. Je m’en suis assuré. Tu es mon fils. J’ai toujours eu confiance en toi, Milan. »
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Milan
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