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風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS]

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MessageSujet: 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] EmptyJeu 12 Oct - 18:09

Bonjour à tous,

Avant de vous lancer dans la lecture de cet échange, je me devais de porter à votre attention une précision. N'ayant pas pu trouver mon bonheur dans les bases de données de Youtube, je suis allée chercher mes musiques dans mes playlists spotify. Pour ceux qui disposent de cette application, je vous invite à écouter la chanson en entier et non pas vous contenter de l'extrait.

Bonne lecture à vous ☼


風の谷
Kaze no tani

★ Ft. Casey WILLIAMS

風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] Rp_ave11


Toc toc toc.

La réalité s’annonce à votre porte comme l’horloge vient sonner les quatre coups des seize heures. Vous sortez la tête de votre dossier d’étude, laissez s’écouler deux secondes, le temps de décroiser les jambes et de vous redresser.

Entrez.

Vous clignez des paupières, et suivez le mouvement circulaire offert par le mouvement de la boiserie. Un fin grincement se fait entendre, accompagnant l’entrée d’Arwen, votre second. Un lumineux sourire se dessine sur vos lèvres tandis que vous déposez votre plume sur votre droite.

Arwen. Que me vaut ce plaisir ?

Jetant un coup d’œil à droite puis à gauche, s’assurant que vous n’étiez pas en réunion, il s’avança, refermant la porte avec plus de discrétion. Déportant son poids sur la droite, il vous salue d’une petite révérence qui vous fait dodeliner de la tête. Jamais, au grand jamais, il n’avait arrêté de vous témoigner ces marques de respect. Alors, en retour, vous vous levez en prenant soin de ne pas riper votre chaise sur le parquet. Un pas sur votre gauche vous permet de dépasser la barrière de votre bureau. Vous vous saisissez des pans de votre robe et relevez suffisamment votre jupon pour vous incliner à votre tour, baissant la tête.

J’ai été surpris de ne pas vous avoir croisée durant cette journée. Alors que le soleil va bientôt se mettre à décliner, j’ai commencé à m’inquiéter. En arrivant, j’ai eu vent par Elsa que vous n’aviez pas eu le loisir de vous absenter ?

Vous laissez un petit silence s’installer, car vous savez très bien où votre second veut vous emmener. Vous ouvrez de grands yeux, feignant l’étonnement à l’évocation de ces propos qui vous semblent un brin disproportionnés. Le sourire de votre frère de cœur fusa en un claquement de doigt, fendant la moitié de son visage. Il partit s’asseoir sur le devant de l’assise de l’un de vos sofas. Posant les coudes sur les genoux et se penchant légèrement en votre direction, il poursuivit dans un élan de prudence surjouée :

J’en ai donc conclu qu’il fallait une nouvelle fois que je vienne vous délivrer de ces imposantes obligations qui vous maintiennent captive.

Ouvrant les mains en vous désignant, il vous observa d’un ton pince sans rire. Vous vous avancez en sa direction, et venez vous placer derrière le canapé lui faisant face. Apposant les paumes sur le dossier, vous tournez la tête vers votre gauche, prenant le temps de formuler vos propos.

Je vois que vous vous souciez du sort de votre reine. Le Créateur soit loué de m’avoir fait parvenir un tel ange gardien.

Vos yeux céruléens reviennent bien vite à la recherche des siens, et vous plongez dans la profondeur de son âme. Vous y percevez toute la bonté qui y sommeille ainsi que la force qui l’habite. Vous vous autorisez à sourire à votre tour, d’un geste entier. Rapidement, il s’ancre à cette attention que vous lui portez pour asseoir sa pensée :

Mila, je pense qu’il serait important que tu ailles t’aérer.

Il n’a pas besoin d’aller plus loin, et il le sait. Il se tait, vous laissant digérer sa phrase irréfutable. Aujourd’hui encore, vous n’avez pas compté les heures. Depuis votre lever, vous avez enchaîné, papillonnant d’affaire en affaire. Certaines par le biais de plume et de papiers, d’autres par le biais de la réalité, échangeant avec vos sujets. Vous vous êtes bien sûr octroyée quelques moments de calme pour vous recalibrer avant de poursuivre sur cette route de la productivité. Mais vous n’avez encore pas mis le nez dehors, ni pris pleine conscience du printemps qui s’éveillait à l’extérieur.

Vous coulez un regard vers votre pupitre où reposent les données ainsi qu’un bout de la comptabilité récente de la maison Mehiel. Vous réalisez bien que sur cette dernière heure passée à vous acharner, les chiffres ont un peu plus dansé devant vos pupilles qu’ils n’auraient dû. Mais les affaires du Pays ont en partie besoin de vous, et il y a des jours où vous avez l’impression que ce temps que vous vous accordez, vous l’enlevez à vos sujets. Bien sûr, vous savez pertinemment au fond de vous que vous ne portez pas tout le poids du Paradis sur vos seules épaule. Vous avez conscience que vous avez la chance et le bonheur de travailler en collaboration avec des êtres brillants et compétents. Il reste tout du moins la réalité que si vous n’êtes pas à la tête de chaque petite décision faite en votre nom, vous demeurez tenue de garder une vue d’ensemble avec l’obligation de veiller au bon déroulé de toutes les opérations. Par conséquence, parfois armée d’une exigence de performance, vous oubliez que vous avez votre propre machinerie à alimenter. Celle  indispensable qui vous permet de continuer à avancer, jour après jours, année après année. Et pour l’entretenir, vous n’avez d’autre choix que de cultiver votre corps et votre esprit. En toute transparence avec vous-même, vous appréciez ces moments qui vous permettent de recharger les batteries, là n’était pas le sujet. Mais il vous coutait de réussir à décrocher, accepter de mettre en pause vos affaires sans avoir l’impression de délaisser et d’abandonner. La transition et l’acceptation d’investir sur un travail à long terme et non juste à court terme était parfois difficile à appliquer selon les saisons. Heureusement, vous êtes entourée d’individus qui s’avèrent concernés par le maintien à long terme d’une coopération et d’un travail de qualité auprès de collaborateurs équilibrés. Et lorsque vous ne savez pas vous arrêter, ils savent avec tact vous le faire remarquer. Vous inspirez lentement, les yeux portés au loin. Ces derniers captent par-delà la verrerie, les contours imparfaits des montagnes dont la neige persiste aux sommets après en avoir délaissé les flancs.

 Merci Arwen. Pourrais tu prévenir Amenadiel que je vais aller du côté des montagnes ? Je ne pense pas qu’il faille une trop grosse garde rapprochée. Des derniers événements qui ont secoué la cité, nous avons remarqué que les habitants de la ville restaient majoritairement intramuros. Je pense que cette histoire de vol les a poussés à beaucoup plus échanger et se rencontrer.  Il avisera le nombre d’Hommes qu’il voudra envoyer à ma suite, mais qu’il ne se tracasse pas trop. Deux suffiront amplement.

Vous faîtes le tour du sofa et venez poser une main sur son épaule. Avec sincérité, vous le remerciez. En plus du travail qu’il abat chaque jour, dans l’optique de façonner et d’entretenir une société qui se veut meilleure, plus équitable, plus juste, il continue de voir l’individualité qui sommeille en chacun de vous. Vous l’admirez beaucoup pour cette capacité à jongler entre collectivité et individualité. C’est une compétence que vous savez difficile à conserver avec les années. A force de considérer beaucoup de flux, il est aisé d’oublier la valeur des individus et de négliger leurs droits et besoins.

Merci. Nous pouvons dîner ensemble ce soir si tu le désires.  Il me semble que je n’ai pas encore entendu de ta propre voix tes exploits en tir à l’arc de la dernière fois.



Vous sentez qu’il vient recouvrir votre main de sa paume. Vous expirez lentement de sérénité et retournez mettre de l’ordre sur votre bureau. Vous replacez votre plume dans son socle, refermez le dossier que vous lisiez après avoir marqué la page où vous en étiez. Et puis, vous partez rejoindre vos appartements. Là, vous vous débarrassez de vos escarpins que vous ne manquez pas de ranger. En lieu et place, vous vous munissez de bottines en cuir tanné et enfilez une tenue plus adaptée aux conditions extérieures. Lorsque vous êtes prêtes, vous buvez quelques gorgées d’eau fraîche. Enveloppant un morceau de pain, vous le glissez dans une petite besace accrochée à votre ceinture. Vous en profitez également pour refixer les mèches folles qui se sont échappées de votre chignon. Puis une fois prête, vous sortez de vos appartements pour gagner l’antre de la Meute. Vous descendez, escaliers après escaliers jusqu’à arriver jusqu’aux bureaux de vos collègues. Vous ne manquez pas de les saluer, et de vous arrêter pour prendre quelques nouvelles. Puis, vous prenez la route du souterrain vous permettant de sortir plus discrètement du palais.

Une fois les murs de la cité franchis, vous prenez le chemin des montagnes jusqu’à voir se dessiner un lacis de sentiers. Sans la moindre hésitation, vous prenez le plus abrupt, et vous enfoncez sous l’ombre bienfaisante de la Canopée. Dans votre vision périphérique, vous ne décelez pas le moindre mouvement. Votre aura aguerrie elle, sent rapidement que vous êtes entourée. Vous ne les voyez pas, ne connaissez pas leur position, mais deux de vos gardes sont bien là, perdus quelques parts dans l’opulence existante. A l’heure où vous entamez votre ascension, vous vous savez seuls au monde. Trois âmes lâchées en territoire sauvage, poussés à explorer. Alors, vous vous hâtez de partir découvrir. Vous avez toujours fortement apprécié ces moments de communion avec l’extérieur. Ce retour à une simplicité enfantine qui stimule les sens et galvanise l’existence.

Très rapidement, vous sentez vos mollets venir vous tirailler. Un petit shot d’acide lactique vient leur quémander querelles, mais vous persévérez, respirant de manière profonde et régulière afin d’équilibrer votre balance en oxygène. Un effort de fourni oui, mais un support respiratoire adapté aussi.

Rapidement, vous laissez vos pensées vagabonder. Vous oscillez entre l’admiration des trouées du soleil à travers le feuillage, qui vient illuminer vos pieds. Vous vous complaisez dans l’observation du vol des oiseaux qui batifolent à travers les branches, Vous marchez, marchez, encore et encore, inspirée par la Nature et sa beauté. Vous suivez le lacis des racines, les tunnels de lumière, et vous arrivez finalement face à un puit de lumière. Sortant de l’anonymat imposé par la forêt, vous vous retrouvez face à une plaine inondée de soleil. La journée est déjà bien entamée, mais l’astre n’a pas encore dévié de trajectoire. Le vent souffle sur les herbes hautes faisant ployer leurs maigres tiges. Avec délice vous sautez de fleurs en fleurs. Vos pieds foulent toujours le sentier pour ne rien écraser. Seuls vos yeux bondissent en territoire protégé. Vous imaginez les mulots gambader sous cette couverture d’un vert encore flamboyant. Peut-être jouent-ils à cache-cache dans des terriers tous justes creusés ? Et quid de la buse dans le ciel, qui attend que le compte soit écoulé ? Saura-t-elle les y trouver ?

Ce n’est en revanche pas l’intérêt du tout du chamois que vous avez l’impression de se voir dessiner au loin. Sa stature, rapetissie par la distance, vous paraît être celle d’un adulte. Vous plissez les yeux pour préciser votre trouvaille, mais ne parvenez guère à obtenir plus d’informations. Il semble paître là paisiblement, la brise s’engouffrant sûrement négligemment dans son poil encore un peu terni par l’hiver. Vous restez quelque temps immobile, le temps de vérifier qu’il est bien seul. Malheureusement, pas de bébés à l’horizon qui auraient su encore plus vous amadouer. Vous vous tournez une nouvelle fois vers le dénivelé s’étalant en contre-bas, et revenez observer les plantes qui  se développent là. Vous accroupissant, vous portez un bleuet des montagnes à hauteur de votre nez. Non loin, grandit un spot de pensées que vous partez également admirer. Cette fois, vous vous asseyez à leur côté, profitant de la chaleur apposée sur votre dos. La beauté de leur colorimétrie vous en met plein la vue, et le contraste de ces si petites plantes face à l’immensité de leur environnement vous ramène à ce parallèle entre individualisme et collectivité.

Portant la main à votre front, vous vous tournez de quelques peu sur votre siège de fortune, masquez le soleil aveuglant pour porter vos yeux vers la cité. L’hiver s’en est bien allé, laissant place à l’espoir de jours meilleurs. Il illumine l’enceinte de la ville avec une ferveur qu’il fait plaisir de retrouver. Vous gonflez vos poumons de l’air encore frais, revigorant. Vous chassez quelques mèches folles venues caresser votre visage, puis restez quelques instants à profiter, assise là. Au bout de quelques minutes néanmoins, vous revient l’envie de progresser, et vous reprenez votre ascension. Après quelques centaines de mètres, vous sentez votre cœur bondir dans votre poitrine, à la fois heureux de cette sortie et prompt à vous donner les moyens d’en profiter. Il expulse l’énergie qui vous permet de continuer à avancer avec une puissance qui continue de vous fasciner.  Cette fameuse machinerie à régulièrement entretenir, quelle complexité. Vous souriez et soudain vous arrêtez. Vous sentez une quatrième aura évoluer non loin. Malgré la sensibilité que vous possédez, vous ne pouvez pas vraiment la caractériser : vous en êtes encore trop éloignés. D’un pas plus léger, la foulée plus mesurée, vous reprenez votre chemin. Votre vue s’efforce de balayer les environs, à la recherche d’un détail à accrocher, d’un signe de vie à rattacher à cette présence.
Haelyn Sohane
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MessageSujet: Re: 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] EmptyMar 24 Oct - 10:15

風の谷 - Kaze no tani




/!\ TW - Mention d'automutilation, crise de paniques, dépersonnalisation, déréalisation



Tout semble désagréable. Nous nous agitons dans un ensemble de contractions paniquées, d’abord vers la gauche, puis vers la droite. Nous avons chaud, trop chaud. Nous sommes enfermée dans notre propre corps, transpirant sous la couette de notre lit. La sensation du tissu sur notre peau nous oppresse et nous donne l’impression d’être écrasée. L’angoisse secoue notre être comme un prunier et nous étouffons dans cette chaleur. Nous voulons nous enfuir, courir loin, mais nous sommes prisonnière de notre sommeil, victime de nos sensations. Aujourd’hui encore, nous n’échapperons pas à la terreur qui habite nos rêves. Impossible de fuir face à cet état de transe fiévreuse. Et puis soudainement, nous nous réveillons en sursaut. Enfin libre de cette prison, nous arquons brusquement les reins et nous redressons immédiatement. Un léger vertige s’empare de nous et notre tête se met à tourner. Nous sommes haletante et de grosses gouttes de sueurs parsèment notre front plissé par la panique, l’angoisse et la peur. Notre débardeur colle à notre poitrine et l’air paraît maintenant glacial. Ce n’est qu’une question de minutes avant que la fièvre ne cède au froid.

Nous prenons le temps de reprendre notre souffle. Notre cerveau peine à trouver pied dans la réalité. Nous sommes assaillie par des visions étranges, emplies de chimères effrayantes aux allures de passés oubliés, de tourments présents et d’effroyables futurs. Notre tête nous trahis et semble avoir oublié où se trouve Casey Williams dans ce monde. Existe-t-elle seulement réellement ? Sommes-nous bien présente ? Où sommes-nous ? Est-ce que nous sommes bien qui nous pensons être ? Les réponses à ces questions semblent aussi évidentes que vide de sens et insatisfaisantes.

Notre chair nous emprisonne, un frisson de malaise nous parcours sous lesquels les muscles de nos trapèzes se contractent. Notre corps nous semble étranger. Nous voulons nous déchirer la peau, à mains nues s’ils le faut. Tant que cela peut nous libérer de cette entrave maudite dont nous subissons l’étau implacable. C’est le moment où la réalité frappe, ce corps si répugnant est bien le notre et nous appartient. Nous n’en sommes pas prisonnière mais bien propriétaire. Ainsi le corps et l’esprit semblent enfin s’harmoniser pour exister de concert. Les battements de notre cœur arrive enfin au repos et l’air circule maintenant librement dans nos poumons. Nous fermons les yeux et nous décollons machinalement le tissu imbibé de sueur de notre peau. Ce sera de courte durée mais cela apporte ce petit mouvement de brise qui finit d’apaiser les élancements de notre cœur et de mettre au repos sa dance frénétique qui enflamme nos veines.

Enfin, nous décalons nos jambes afin de poser pieds à terre sur le côté de notre lit. Ce geste si anodin nous permet de nous ancrer définitivement dans la réalité. Nous prenons une grande inspiration avant de tout relâcher dans un profond soupir. Nous restons quelques minutes à nous concentrer sur notre respiration. Cependant, comme nous l’avions anticipé, nous commençons à sentir la morsure du froid sur notre peau dénudée. Nous entendons une horloge sonner à l’extérieur. Elle résonne trois fois avant que le silence règne à nouveau en maître absolu dans la pièce. La dernière fois que nous l’avons entendue, c’était avant d’aller nous endormir. Elle avait alors sonnée cinq fois. Nous avions fait la fermeture du Nocturne avant de rentrer nous coucher. Nous déduisons facilement que nous n’avons pas dormi 22 heures mais bien 10. Afin de dissiper les derniers doutes à ce sujet, nous nous levons et nous nous approchons de la fenêtre. Nous passons la main sous un store resté entrouvert, pour voir si on pouvait prouver notre théorie. Le rebord en bois est tiède et nous pouvons sentir également un rayon de soleil réchauffer le dessus de notre main. Il fait donc bien jour et le soleil semble briller à l’extérieur.

Nous entamons donc notre routine matinale. Nous faisons quelques ablutions afin de nous nettoyer. Nous sommes même particulièrement rigoureuse aujourd’hui étant donné que nous nous sommes réveillée couverte de transpiration. Nous nous changeons pour une tenue plus appropriée pour la journée. Un jean noir et un t-shirt de la même couleur ferons parfaitement l’affaire. Nous allons ensuite relever notre courrier, une seule enveloppe nous est adressée. A la taille et au toucher, nous connaissons déjà son contenu et cela nous réjouis car nous l’attendions avec impatience. Aujourd’hui est notre jour de repos hebdomadaire et c’est donc le jour de la comptabilité. Avec notre condition, impossible de faire ça nous même. Nous avons  bien cherché des procédés mais le manque de moyens technologiques limites grandement notre marge de manœuvres. Nous avons pu observer dans la tête de certains humains qu’ils avaient développé des moyens très perfectionné pour aider les personnes mal-voyantes. C’est dommage qu’il soit impossible de les mettre en pratique au sein de la ville. Nous nous sommes résignée et nous avons recruté un comptable qui s’occupe de cela à notre place. Il s’agit d’une de nos plus belles affaire en réalité. C’est un humain, il se charge de gérer nos finances et en échange nous nous occupons de le fournir en marchandises illégales. Ainsi, toutes les semaines nous recevons un dictaphone faisant le rapport et l’état des lieux de notre situation financière au Nocturne. Qu’il s’agisse de celle en surface, ou de l’autre. Nous écoutons cela avec attention en sirotant une grande tasse de café. Tout nous semble en ordre, rien n’a l’air de sortir de l’ordinaire et cela nous convient. D’ici quelques mois, il faudra que nous pensions à aller espionner le responsables de nos fonds. Il a accès à bien trop d’informations sensible pour ne pas le surveiller régulièrement. Au moindre signe de déloyauté, eh bien disons que si les lois empêchent de tuer, nous pouvons toujours lui arracher la langue et s’assurer qu’il survive.

Sur ces notes nous finissons notre tasse et nous rangeons le dictaphone dans un tiroir. Nous l’effacerons et le renverrons à son envoyeur dans la semaine. La tasse, quant à elle, trouve le repos au fond du lavabo de la cuisine. Il fallait bien avouer que le réveil en sursaut nous avait pas fait le plus grand bien. Lorsque cela nous arrive, et cela se produit plutôt régulièrement, nous aimons nous isoler dans la nature aux frontières de la ville. Nous n’avons pas encore eu le loisir d’aller nous perdre dans la montagne. Et aujourd’hui était une occasion comme une autre de partir à l’exploration de ce territoire encore inconnu par notre personne. Sans plus de cérémonies, nous enfilons une paire de chaussure de marche légères, nous prenons un sac en bandoulière dans lequel nous fourrons une gourde remplie à la va-vite au robinet. Enfin, sur le chemin vers la porte d’entrée, nous nous saisissons de notre canne. Elle est posée sur le côté droit de la sortie à côté d’un petit porte-manteau où nous décrochons une veste en jean noire avant de l’enfiler. Le soleil était de sortie mais ne sous-estimons pas la chute de température que nous allons subir une fois que nous prendrons un peu d’altitude dans des cols sinueux au milieu des rochers sous les hululement du vent.


Le fond de l’air était agréable, chaleureux. Cela semblait être l’archétype même de ce que certains auraient pu appeler une belle journée. Nous pouvons sentir la joie manifeste des esprits simples. Il leur faut généralement si peu de choses pour combler le vide de leur existence. Il est si facile de se donner de l’espoir face à l’absurdité de l’existence. Il suffit de se convaincre que le soleil se lèvera un jour de plus et d’avoir le contrôle de ce qui nous arrive parce que l’on peut encore y voir quelque chose de positif. Il est si facile d’être optimiste lorsqu’on se berce d’illusions. Les enfants qui jouent, les vieux qui se prélassent sur des bancs rouillés à la limite de l’insalubrité et n’importe quel imbécile se trouvant entre les deux. Il est si facile d’aller de l’avant lorsqu’on se convainc que l’avenir possède encore quelque chose qui mérite de subir un jour de plus. Il vient alors ensuite la lente tragédie, les années passe, et l’espoir ronge l’âme toujours un peu plus. « Demain est un autre jour ». Toute une vie passée à croire qu’il existe une issue, un échappatoire pour ne finalement se repaître que de la froideur du trépas. Alors l’âme s’éteint, emplie d’amertume et de regret. Ensuite ce cycle recommence, hérité des parents, transmis aux enfants, et ainsi de suite depuis la nuit des temps.

Nous nous mettons en route pour s’éloigner des remous turbulents de la vie citadine. Les rires aux éclats et les émotions des autres ont toujours tendance à nous crisper. Nous sommes exténuée et nous n’avons pas l’énergie de lutter pour que notre psyché ne se fasse pas envahir d’émotions et de pensées intrusives. Nous avons laissé la boule de cristal dans notre appartement car nous sommes en quête de silence et de paix. Abandonnons les complots et les querelles, au moins le temps d’une fin d’après-midi. Nos pieds avancent d’eux-même, un pas après l’autre, en direction de la montagne. Chaque foulée résonne sur les pavés en marbres, laissant l’écho se répercuter sur les murs. Les rues sont vides, peut êtres que tous et toutes se trouvent au parc en cette sortie d’hiver. Cela ne nous étonnerai guerre. Nous sommes même soulagée de pouvoir profiter de ce petit moment de quiétude avant même d’être arrivé à destination.

Au bout d’un moment, les pavement cèdent place à un sol rocailleux et austère. Notre canne est mise en difficulté à intervalles réguliers. Mais nous entamons tout de même notre ascension. Nous essayons d’arpenter les chemins les plus isolés. Nous ne voulons pas être dérangée et surtout éviter les rencontres fortuites. Ici, la nature est seule maîtresse des lieux. Bénie soit l’insouciance des proies qui oublient l’existence des prédateurs. Nous laissons nos oreilles profiter du chants des oiseaux qui volettent d’un perchoir à un autre. Nous remarquons même un grattement. Nous mettons quelques instants à cerner son origine avant de percevoir un petit animal, sûrement un rongeur ou peut-être un lapin. Un faible couinement aigu parvient alors jusqu’à nous. Il nous semble familier. Si nous ne nous trompons pas, il s’agirait d’une petite musaraigne. Cela nous arrache un sourire d’amusement du coin des lèvres. La petite créature semble si déterminée à échapper à son destin. Cela ne changera rien à son sort qui s’achèvera sur une note macabre : entre les dents d’un renard quelques jours plus tard. Mais comme tous les êtres vivant elle a le mérite d’essayer nous supposons. Après tout, la lutte est admirable, même si elle est futile.

Après une trentaine de minutes, nous décidons de faire une pause. Nos jambes sont endolories et les genoux tirent. Nous trouvons une grosse caillasse sur laquelle nous posons notre séant. Nous nous saisissons de notre sac afin de nous hydrater. Nous passons ainsi une vingtaine de minutes, assise, à l’écoute du monde et du chaos ordonné qu’il a réussi à fomenter. Ici, sans les contraintes de la vie en communauté, nous pouvons enfin expérimenter ce qui se rapproche le plus d’une forme de tranquillité. Nous ne sommes pas naïve et nous savons que c’est temporaire. L’existence est torture et ce genre de passade n’est là que pour la rendre plus tolérable. Alors prenons le peu de soulagement qui nous est accordé, car nous n’aurons rien de plus.

Après quelques minutes, nous reprenons notre marche. Le calme nous permet de savourer quelque chose qui nous semble presque étranger aujourd’hui : le silence. Alors certes, celui-ci n’est pas parfait. Mais soyons réaliste, celui que nous attendons, nous ne le trouverons qu’au fond d’une tombe. Cela fait tout de même une bonne compensation en attendant. Évidemment, cela ne pouvait durer bien longtemps. Au bout de quelques minutes d’errance, nous sentons au loin un groupement d’âme approcher. Ce sont des divins, mais difficile de déterminer encore à quel groupe iels ont prêté allégeance. Nous poussons un long soupir empli de lassitude. Pourquoi fallait-il que nous soyons dérangée ? Nous avons choisi cet endroit pour son isolement et nous arrivons quand même à croiser des vagabonds perdus au fin fond de la cambrousse. Leurs présences semblent se diriger dans notre direction. Instinctivement, nous ramenons notre canne près de nous. Nous nous tenons prête à dégainer au moindre signe d’hostilité. Nous maudissons silencieusement notre épuisement. Sans cette nuit calamiteuse, nous aurions pu nous concentrer pour essayer de déterminer à qui nous avions affaire. Mais il fallait falloir faire sans don extralucide aujourd’hui. Nous allons devoir régler ça à l’ancienne.

Iels étaient plus nombreux. L’environnement nous offrait difficilement une échappatoire à moins de rebrousser chemin. Hors de question de repartir ! Nous voulions arpenter la montagne et personne n’allait nous faire changer d’avis. Après quelques instants de réflexion, les auras étaient proche à présent. Ce n’était l’histoire que de quelques instant avant qu’elles ne nous remarquent, peut être était-ce déjà le cas. Difficile de trouver une approche qui puisse être à notre avantage. Nous sommes acculée, en sous nombre et nous avons peu d’espace pour se cacher efficacement. Il ne nous restait qu’une approche possible. Nous décidons alors d’avancer. Nous poursuivons notre chemin jusqu’à arriver à la rencontre des intrus. Plus nous approchons, plus notre méfiance augmente. Les auras avancent de concert, mais ne sont pas groupées. Une seule semble arpenter le chemin qui nous fait face pendant que les autres gravitent autour de sa présence. Nous n’aimons pas ça, il était trop tôt pour tirer des conclusions, mais cela nous rappelle des dispositifs de surveillance militaire pour des personnalités importantes. Nous ne savons pas encore à qui nous allons faire face, mais il était probable à présent qu’il s’agisse d’un gros bonnet. Cela nous déplaît fortement, mais il était trop tard pour reculer maintenant. Nous sommes proches à présents, quelques mètres nous séparent. Nous levons les mains en l’air, la canne au dessus de la tête, en nous approchant.

Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas d’ennuis aujourd’hui. Je veux juste continuer mon chemin sans me faire importuner. Serait-ce possible? Ou allez vous rendre ça difficile comme le reste des divins dans cette ville ?

HRP:
Casey Williams & Haelyn Sohane

____________________________________________________________

Invité, je tire les ficelles de tout les pantins des cette ville, sauras-tu échapper à mes fils?

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MessageSujet: Re: 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] EmptyMar 2 Jan - 17:16


風の谷
Kaze no tani

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[Le silence règne en maître dans cette immensité verdoyante et rocheuse. Les éléments sont imperturbables face à la présence des badauds venus fouler ses chemins. Cette sagesse vous inspire et vous rappelle que la curiosité mal placée peut tendre vers le péché. Alors, vous réfrénez l’envie de caser un visage sur l’aura détectée. Après tout, vous n’avez pas retrouvé de drapeaux rouges en la sondant. Et il n’y a donc pas de raison de stopper l’ascension de ce faux plat.

Vous vous appliquez à continuer de vous promener, vérifiant de temps à autres l’aura de vos frères et sœurs. Là encore les voyants sont au vert et vous poussent à garder le cap initialement établi. Lorsque vous arrivez à la croisée entre deux pistes, vous hésitez brièvement. L’un continue d’évoluer à découvert, sous les rayons chaleureux de l’astre diurne. Tandis que l’autre prend un tournant sinueux en direction de la Canopée. Fidèle à votre moralité, pensez vous avec humour, vous faîtes le choix de l’ascension. Tant pis si vous en venez à croiser autrui, vous n’êtes pas cloîtrée non plus dans votre cage dorée. Il y avait peu intérêt à vos yeux à rester en dehors de votre Capitale si vos pas ne foulaient que le sol du Palais. Il fallait découvrir, interagir et s’intéresser. Avoir un aperçu des habitudes de certains quartiers, en comprendre les fondements ou simplement les apprécier sans immédiatement vouloir les approfondir. Savourer les moments de partage avec les citoyens. Mais aussi se rappeler des raisons qui vous ont poussés à venir là. Sentir le mal serpenter entre les pavés et venir essayer de corrompre avec acidité la moindre habitation. Vous n’êtes pas là pour conquérir, ni revendiquer. Vous êtes là pour contrebalancer et éviter que le chaos n’implose.

A nouveau, vos pensées s’égarent. A l’image des méditations qui tendent parfois à vous permettre de vous éparpiller, vous vous laissez divaguer. Comme dans le cas précis de la Terre, la fertilité des champs de l’imaginaire vient avec l’apanage du pêle-mêle. Vous laissez venir vos idées sans avoir l’idée même de les chasser et profitez de ce moment d’insouciance. Les rayons continuent de vous réchauffer la nuque et vos mèches blondes virevoltent autour de votre visage au teint clair. Vous vous sentez bien, vous vous sentez libre.

Votre liberté ne fut pas balayée quand au détour du chemin, l’aura se précisa. Apparut en premier le visage d’une femme aux lunettes rougeoyantes suivi d’une canne, martelant le sol à chaque pas. Des cornes ocres agrémentaient le haut de son crâne. Ses lèvres charbonneuses rajoutées à ses verres teintés vous rappelèrent la couleur de son passé. Les Enfers. La démone déchue marqua un temps d’arrêt et prit la parole :

Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas d’ennuis aujourd’hui. Je veux juste continuer mon chemin sans me faire importuner. Serait-ce possible ? Ou allez-vous rendre ça difficile comme le reste des divins dans cette ville ?


Vous ne répondez pas immédiatement, ne sachant comment interpréter le ton de votre interlocutrice. Était-ce un ton rogue pour repousser toute interaction ? Une supplique par épuisement social ? Ou était ce une intonation qui se voulait neutre, ayant pour vocation l’établissement légitime de ses propres limites ? Dans tous les cas, vous répondez avec l’amabilité qui vous est chère :

Bonjour à vous Madame.

Rassurez-vous, l’espace public est suffisamment vaste pour que nos chemins ne se croisent pas à nouveau. Mes excuses si ma promenade a troublé votre quiétude.

Je cherche à rejoindre les hauteurs. Indiquez-moi votre direction et je m’assurerais de ne pas en emprunter de similaire.


Vous souriez. Dans votre sillon, vos frères et sœurs ne se sont pas arrêtés. Ils poursuivent leur avancée à bonne distance, plus attentifs, mais ne trahissent aucune autre intention. Vous êtes satisfaite de cette attitude que vous avez réussi à coconstruire avec les années. Vous avancez simultanément sans pour autant donner cette impression étouffante et hostile d’arriver en bloc et vous vous félicitez de ce résultat à la neutralité sans équivoque. Restant à bonne distance de la promeneuse, vous vous tenez immobile, les cheveux toujours au vent. Derrière la déchue se déroule la pente que vous aviez visé. Dans l’attente de sa réponse, vous détaillez les différentes options qui se présentent à vous. A nouveau, la Canopée vous offre un chemin tout tracé. Une autre serpente sur votre droite, avec la possibilité de continuer à évoluer sous le soleil. Le dernier prend une diagonale quasiment parallèle à la piste sur laquelle évolue la randonneuse. Que de choix.


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MessageSujet: Re: 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] EmptySam 6 Jan - 10:35

風の谷 - Kaze no tani



Nous attendions la fatidique réponse qui viendra naturellement à la suite de notre déclaration. Notre esprit fusait à toute vitesse, évaluant déjà les pistes d’évasions possibles et le niveau de menace. Nous étions même en train de passer en revue les différents protocoles officiels de la Horde et de l’armée des Anges en cas d’échauffourée. Nous nous concentrions également sur la meilleure direction dans laquelle détaler et les éléments potentiels à immobiliser en premier pour assurer notre fuite en cas de besoin. En nous basant sur les déplacements des individus qui gravitaient autour de la personne qui arrivait jusqu’à nous. Nous en avions conclu que la personne sur le chemin était sous leur protection. Il n’était donc pas exclus que nous la prenions en otage afin d’assurer notre sécurité. Les mains en l’air, les muscles tendus, les jambes sur le qui-vive. Nous nous tenions prête à réagir à la moindre brise qui soufflerait dans le mauvais sens. Puis une voix, cristalline et mélodieuse, brisa le silence, précédée du crissement des pas sur un chemin graveleux.

Bonjour à vous Madame.

Rassurez-vous, l’espace public est suffisamment vaste pour que nos chemins ne se croisent pas à nouveau. Mes excuses si ma promenade a troublé votre quiétude.

Je cherche à rejoindre les hauteurs. Indiquez-moi votre direction et je m’assurerais de ne pas en emprunter de similaire.

Le ton était cordial et arrangeant, malgré les trois autres auras qui étaient toujours présentes autour de nous. Ces dernières commençaient une manœuvre d’encerclement, mais à une allure mesurée. Nous en déduisions qu’il s’agissait alors d’une simple évaluation des risques. Protéger, mais en toute discrétion pour ne pas alarmer la cible : Nous. Nous commencions doucement à cerner le profil de la personne qui nous faisait face à présent. En tout cas cette manière de procéder ne ressemble pas aux démons, cela, nous en étions sûre. Les démons auraient usé de plus de fourberies ou de brutalité. Le cas échéant, il ne restait que les anges. Mais qui pouvait bien sortir dans un pareil endroit en nécessitant une telle protection ? La voix de la raison nous imposait de jouer la prudence. Cependant, le métier de vendeuse d’information nous a inculqué de fâcheuses habitudes, à la peau aussi dure que le diamant. Nous répondions donc avec un sourire narquois et un ton sarcastique.

J’accepte vos excuses avec gratitudes. Il ne m’est pas agréable, en effet, de croiser quatre anges qui se déplacent en formation. Quand bien même cette dernière essaie de se montrer la plus pacifique possible. En de telles circonstances, la méfiance reste de mise. Bien au-delà de ma quiétude, c’est pour ma sécurité que je craignais. Prohibée ou non, il existe bien des violences qui peuvent être infligées aux déchues comme moi si l’on n’y prête guère attention.

Votre proposition en revanche… Je me vois forcée d’admettre qu’elle me contrarie quelque peu. C’était aussi la direction dans laquelle je me dirigeais. Il existe si peu d’endroits dans lesquels il est possible d’avoir une parfaite tranquillité dans cette ville. Un luxe qu’il me coûterait de renoncer après avoir commencé cette ascension.

Avant de poursuivre, j’aimerais m’enquérir de l’identité de mon interlocutrice. À défaut de pouvoir mettre un visage sur une si jolie voix, il me serait agréable de pouvoir y associer un nom.

Nous baissions ensuite lentement les mains. Les auras aux alentours semblaient en suspension, attendant sûrement un signal ou un ordre pour intervenir. Le bout de notre canne venait rencontrer le sol devant nous, figé à la verticale entre nos pieds. Nous gardions nos deux mains sur le sommet de cette dernière, posées l’une sur l’autre. Fièrement plantée là nous déclarions ainsi notre ferme intention de ne pas démordre. Nous étions venue ici pour aller jusqu’au sommet, nous ne rebrousserions pas chemin à moins d’y être forcée. Cette esbroufe de façade ne servait qu’à camoufler notre posture, se préparant déjà au combat. Nos jambes sont lâches, prêtes à bondir dans n’importe quelle direction. Nos bras sont ramenés à proximité de notre buste, prêts à dégainer. Notre ouïe se focalise sur les extérieurs, cherchant le moindre bruissement de feuilles, le moindre craquement de branches ou encore le moindre roulis de pierre qui ne serait pas naturel. Au moindre signe d’attaque, nous défendrons chèrement notre peau pour nous enfuir. Nous ne sommes pas en état d’affronter quatre adversaires, formés et en pleine possession de leurs moyens. Mais nous ne sonnerons pas la retraite avant d’avoir fait comprendre à ces impudents que Casey Williams était chez elle dans cette ville, et que les crocs de l’araignée sont aussi redoutables qu’ils sont venimeux.

Casey Williams & Haelyn Sohane

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MessageSujet: Re: 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] EmptySam 17 Fév - 18:45


風の谷
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★ Ft. Casey WILLIAMS

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Vous sentez que votre allocutaire est sur la défensive. C’est du moins ce qu’en témoigne son attitude. Vous la discernez, de votre position, les mains proches du corps, paumes agrippées à sa canne. Vous en concluez que cette béquille ne lui sert pas uniquement à marcher et que se cache potentiellement entre ses boiseries une quelconque arme prête à surprendre le premier adversaire imprudent. Pour ce qui est de sa posture, vous comprenez qu’elle est sur le qui-vive, prête à prendre ses jambes à son cou. De votre statut de promeneuse, vous n’avez pourtant pas l’impression de transmettre une impulsion alarmante. Vous avez donc du mal à cerner pleinement ce qui pousse la jeune femme à autant se fortifier dans l’agressivité. Vous avez plusieurs pistes, mais aucune ne vous convient à cent pour cent :
  • Est-ce son rang de démone, même déchue, qui l’incite à suspecter que le mal est partout ?
  • Est-ce votre avancée à trois, vous et vos deux frères et sœurs qui la rend sceptique ?
  • Est-ce la conséquence d’un harcèlement possible par d’autres divins de la ville ?
  • Est-ce une séquelle d’un traumatisme passé de ses interactions avec les citoyens de cette ville ?
  • Ou est-ce sa faculté à ne pouvoir voir de ses rétines qui l’angoisse en situation inconnue ?

Il est envisageable que tous ces arguments aient leur lot de responsabilité dans la conduite de la déchue. D’ailleurs, vous n’avez pas encore apposé de nom sur son aura. Mais vous reconnaissez en ces lunettes rouges, en ces cornes ambrées et en ce ton venimeux la voyante de cette ville : Mlle Casey WILLIAMS. Vous ne l’aviez pas encore rencontrée. Il faut dire que vous ne fréquentez pas les mêmes quartiers aux mêmes heures de la journée. Mais sa réputation la précède et vous avez, au fil des observations de la cité, pu avoir un synopsis de sa personnalité.

J’accepte vos excuses avec gratitudes. Il ne m’est pas agréable, en effet, de croiser quatre anges qui se déplacent en formation. Quand bien même cette dernière essaie de se montrer la plus pacifique possible. En de telles circonstances, la méfiance reste de mise. Bien au-delà de ma quiétude, c’est pour ma sécurité que je craignais. Prohibée ou non, il existe bien des violences qui peuvent être infligées aux déchues comme moi si l’on n’y prête guère attention.

Votre proposition en revanche… Je me vois forcée d’admettre qu’elle me contrarie quelque peu. C’était aussi la direction dans laquelle je me dirigeais. Il existe si peu d’endroits dans lesquels il est possible d’avoir une parfaite tranquillité dans cette ville. Un luxe qu’il me coûterait de renoncer après avoir commencé cette ascension.

Avant de poursuivre, j’aimerais m’enquérir de l’identité de mon interlocutrice. À défaut de pouvoir mettre un visage sur une si jolie voix, il me serait agréable de pouvoir y associer un nom.

Votre réflexion a précédé ses explications. C’est donc sa position de déchue qui est l’essence de sa méfiance. Vous ajoutez en votre for intérieur que ses activités « pacifistes » ne devaient guère l’aider à naviguer entre les divins de la ville. L’Araignée devait avoir son lot d’ennemis et il était dès lors cohérent qu’elle se méfie de toute interaction qui n’ait pu être validée au préalable par son radar. Vous comprenez. Vous auriez pu éprouver de la compassion pour cette femme aveugle, qui rapporte des faits de violence à son égard. Mais vous ne vous laissez pas duper. Vous savez son cœur rongé par la cupidité et l’avarice. Le profit du gain, en dépit de son statut de déchue, la maintenait ardemment amarrée aux Enfers. Vous n’éprouvez aucune empathie à l’égard de ceux capables de sacrifier leur prochain pour asseoir leur pouvoir. Vous les tenez même en sincère aversion. Pour autant, se balader en pleine montagne n’était ni un délit, ni un crime. C’est donc toute l’humanité de votre interlocutrice que vous choisissez de voir ici et aujourd’hui.

 Mon nom est Haelyn SOHANE. Comme vous l’avez déjà remarqué, je fais partie de la famille des anges et je suis accompagnée de deux de mes frères et sœurs. Comme vous l’avez dit, il reste malheureusement de mise de prendre ses dispositions pour se sentir en sécurité.

Votre ton ne trahit aucune ironie, nul reproche. Vous évoquez des faits qui s’avèrent vérifiés et connus également de la déchue puisqu’avancés un peu plus tôt. Avec un sourire, vous précisez :

Mlle WILLIAMS, il existe bien des chemins pour parvenir au sommet de ses projets. Je pense que nous devrions trouver chacune une option parmi celles existantes qui nous conviendrons.

Vous restez les cheveux dans le vent, le rose de vos pommettes réhaussées par les rayons du soleil. Vous ouvrez un bras en direction des différents sentiers.  

Je vous en prie, poursuivez votre progression par l’itinéraire qui vous conviendra. Nous prendrons une autre direction. Je suis bien accompagnée et saurais donc m’accommoder des options qu’il me restent.

Une nouvelle fois, votre regard s’attache à détailler la beauté sauvage des alentours. Vous vous sentez détendue dans cette immensité où les éléments n’ont que faire de votre personnalité. Il n’existe aucune injonction, si ce n’est celle de profiter. Et si vous pouvez ainsi continuer à lâcher prise, c’est parce que vos entraînements au sein des forces spéciales, d’abord internes, puis externes, vous ont permis de constater que vous êtes bien hors de portée. L’une comme l’autre, vous aurez le temps nécessaire pour réagir en cas d’avancée de l’autre protagoniste.
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MessageSujet: Re: 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] 風の谷 - Kaze no tani [Ft. Casey WILLIAMS] EmptyLun 15 Avr - 22:26

風の谷 - Kaze no tani
Le voile était enfin levé et l’imprudente souveraine se dévoilait enfin à nous. Voilà donc le sort qui nous était réservé aujourd’hui. Qu’il est bon que le jour où mon chemin croise celui de la reine des Anges soit l’un des seuls où je voulais m’en aller. Une fois encore l’univers récompense le juste et le vertueux. L’impie et la souillure ne pouvant que se débattre face à cette perfection. Un ricanement pourrait s’échapper de notre gorge enrouée si nous n’étions pas si contrite par un tel concours de circonstance. Pourtant, en bonne femme d’affaires, il nous fallait mettre nos sentiments de côtés. Après tout, toute opportunité était bonne à prendre, n’est-il pas ?

Nous ne nous détendons pas pour autant. Au contraire, les gardes de la reine seront encore plus prompts à surréagir qu’à l’accoutumée. Que de dévotion pour des pions sacrifiable. Bons qu’à ne souffrir dans les flammes de la première ligne pour permettre au destin d’un autre de s’accomplir. L’honneur et le fanatisme dévoué sont des armes puissantes lorsqu’il s’agit de tenir un être entre ses griffes. Et Dame Sohane semblait maîtresse en la matière. Après tout, même Dragon ne contrôlait pas les rennes de ses démons d’une main aussi ferme. Nos lèvres s’étirèrent tout de même en un sourire satisfait. Pendant un instant, nous avions cru que nous aurions à nous méfier toute la matinée. Maintenant, nous avions une occasion gratuite de jouer avec les nerfs de quelques soldats brutaux et zélés pendant que nous nous entretenions avec les hautes sphères de la cité.

Notre cœur balance lorsque la reine évoque déjà notre séparation inéluctable. Achever prématurément cette entrevue semble être un gâchis incommensurable. Est-il pourtant bien sage de ne pas saisir cette porte de sortie qui nous est si gracieusement offerte ? Nous sommes épuisée par une nuit épouvantable. Notre pouvoir nous fait défaut, car nous n’avons pas la forme nécessaire pour nous reposer sur lui. Nos capacités mentales et physiques sont réduites à peau de chagrin. Inutile de mentionner que l’infériorité numérique n’est pas là pour nous aider non plus. Seuls les fous, les inconscients et les plus grands idiots que la création ait pu engendrer persisteraient à s’exposer de cette manière.

Sans plus de cérémonie, nous nous inclinons bien bas alors que notre sourire s’étend toujours plus sur notre visage, le barrant du rictus si caractéristique qui lui vaut sa renommée. Nous nous redressons tout aussi lentement en ouvrant les bras, exposant notre tronc face à la souveraine. Un acte qui n’est pas anodin. Exposer nos points vitaux de cette manière fait de nous une cible facile pour n’importe quel archer entraîné. Qui sait ? Un ange trop nerveux serait-il enfin la clé de notre repos ? Emmenant avec nous ces règles et créant enfin, par notre mort, le chaos que nous désirons si désespérément. Mourir sans même pouvoir profiter de nos plus délirants fantasmes, voilà une ultime frasque qui serait digne de l’injustice de la vie qui nous a toujours été imposée.

- Votre Altesse ! Je ne me savais pas en si auguste compagnie. Depuis le temps que j’espère avoir l’honneur de m’entretenir avec vous. Vous savez quoi ? J’ai changé d’avis. Je suis prête à tolérer votre présence à mes côtés jusque dans les hauteurs. Je jure solennellement que je ne tenterai rien pour vous blesser. De plus, j’ose croire que votre sécurité vous tient autant à cœur que j’ai la mienne en affection. J’ajouterai donc ceci : face à votre nombre, ainsi qu’à votre propre puissance individuelle de souveraine, que je ne suis en aucun cas en capacité de mener querelle à votre encontre sans le payer au prix fort. D’autant plus que je suis loin d’être assez inconsciente pour entamer un combat que je ne serais pas en mesure de gagner, et encore moins de fuir. Qu’en dites vous ?

Nous pouvions sentir les autres auras tressaillir au moment où nous formulons notre proposition. Le plan marchait à merveille, que la reine accepte ou non, cette escarmouche allait faire du bruit. L’araignée se place en marge des anges et des démons. Il suffira d’une rumeur pour creuser cette réputation déjà si bien entamée. Tout cela est bon pour les affaires. Les anges allaient ils se rapprocher ? Ils semblent hésiter. Nous sentons de l’agitation. Les évanescences émotionnelles autour de nous ne sont pas stables. Les chats se montrent réticent à se jeter sur la petite souris grise qui leur fait affront. La panthère nous contemple de toute sa stature, hésitant peut être à donner, ou non, l’ordre de nous abattre sans plus de cérémonie. Elle serait entravée des règles de la ville, bien sûr, mais qu’est ce qu’une gravure contre le plaisir de faire couler un petit bain de sang au nom du bien ? Face à ce statu quo qui commence à nous ennuyer, nous ramenons brièvement les bras devant nous après quelques instants.

- Nous pourrions converser, et je vous promets une totale transparence lors de nos échanges. Si tant est que cela puisse vous intéresser. Si vous poursuivez votre route, je m’engage à ne pas vous suivre et à simplement reprendre ma marche. Majesté, je suis beaucoup de choses, une araignée, une épine dans votre pied, une démone, certains des vôtres m’appelleraient même une abomination. Mais il y a bien une chose que l’on ne dira jamais de moi. C’est que je manque à ma parole. Qu’en pensez-vous Altesse ? Marché conclu ?

Il était plus que temps de précipiter les choses. Après tout, nous étions loin d’avoir toute la journée. Nous voulions être revenue au Nocturne pour l’ouverture. Et nul souverain ne posera le pied en ce lieu. Il leur faudra transgresser les lois immuables qui régissent l’enceinte de la ville pour y parvenir. Quoi qu’il en soit, nul besoin de s’attarder en détail plus longtemps. Répondez Reine ! Allons-nous enfin nous lancer dans ce face-à-face de tous les fantasmes ? Où allez-vous fuir cet échange, de peur que la danse ne soit trop ardue à votre goût ? Allez-vous être Reine ? Ou Princesse ? Batailler ? Ou vous prosterner ? Tant de futurs possibles et seule une voie subsistera. Voyons ce que l’univers nous réserve, que les fils de la grande toile du destin se délient en notre nom et nous mène vers des abysses plus noir encore.

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