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And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus]

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptySam 8 Mai - 23:13


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?


LUKE : « Je peux sans la moindre trace de prétention, faire un constat évident : le jeune homme semble passer un bon moment en ma compagnie, et la rhétorique que je m’applique à maîtriser sait charmer tel un joueur de flûte le serpent dans son panier. Il s’abreuve d’une gorgée supplémentaire et me partage ses considérations concernant son appartement et sa présence au sein de la cité, reposant sa nuque vers l’arrière du sofa. Alors qu’il s’apprête à se relever, une diablerie s’empare de son âme et il place avec nonchalance une remarque qui ne me laisse pas indifférent. Maintenant que je suis là, signifie la rupture brutale entre le moment où j’étais absent du grand schéma de sa vie, et le moment présent, où je m’y suis immiscé. Un présent qui s’inscrit dans une volonté de continuité, du moins si j’interprète avec justesse les paroles hasardeuses de mon compagnon de soirée. Pour dissimuler les battements de mon cœur s’emballant à toute allure, je me prends au jeu du rire, pouffant avec allégresse ces aveux délicats et attendrissants. Il se lève, et mes yeux observent son contre-profil, détaillant la largeur de ses épaules, les contours de son torse puis de son dos, l’encolure de ses hanches et la finesse de ses jambes. Il fait la moue. Une idée étrange subitement me traverse. Et si, le jeune homme las de partager une solitude carnassière s’était intéressé à moi par dépit, submergé par des émotions primordiales incontrôlables ? Tandis qu’il pose dans l’évier sa tasse, je termine en une fois mon verre et chasse ces pensées parasites de ma tête. Si tel était le cas, il se serait servi de moi, se serait perdu dans mes bras pour une nuit, puis m’aurais jeté le lendemain matin sans un câlin d’aurore. Depuis quand montre-je ces sortes d’insécurités puériles ? Et si finalement cette relation désastreuse que j’ai niée avait fait germé en moi les graines d’un Mal qui petit à petit se nourrit de mes viscères ? Je soupire, visage désormais attristé par ces mauvaises sensations ».

CAMERON dépose dans la bibliothèque des livres qui jonchaient la table et s’assoie face à LUKE. Il dispose ses jambes de chaque côté du pouf, le tire vers lui et saisit ses mains.

LUKE, soudainement timide : « Je prends du temps à percevoir ce qu’il m’arrive, quand soudain la chaleur du corps du jeune homme se rappelle à moi. Son odeur parvient à mes sens, l’odeur de sa peau, naturelle, qui commence à me faire tourner la tête. Ma peau brûle, fourmille, mes jambes sont sans repos. Je l’observe détailler mon visage, puis s’attarder sur mes lèvres. Ma gorge est sèche, mes yeux papillonnent. Je souhaiterais qu’il me tire vers lui, m’embrasse sans lendemain sur ce pouf moutarde atrocement démodé. Je crois sentir son pouls à travers ses phalanges ou bien serait-ce ma propre fréquence que je perçois tant elle est rapide ? Instinctivement, mes pouces caressent le dos de sa main, cherchant un réconfort, un contact qui petit à petit me fait perdre pied. Je le surplombe légèrement, il est vulnérable, exposé, son corps est atteignable, disposable, prêt à consommer. Mais je me retiens, car j’ai dans ma mémoire ses paroles dans le couloir, et je ne voudrais trahir ses intentions, bien que l’envergure de ses jambes soit une invitation irrésistible qui me dévore l’échine. J’ai envie de le tirer à moi, de glisser sur ses cuisses, de plonger mon visage contre son torse pour respirer cette odeur enivrante qu’il dégage. Il sent la cigarette, le cuir, l’alcool, la sueur, mais étrangement ces parfums que je hais individuellement sont légers et leur mélange est harmonieux. J’ai soif, mais ma boisson est vide. Mes yeux finalement croisent les siens, et son regard sérieux et abyssal me donne des sueurs froides. Si j’avais su que son appartement abritait un parc d’attraction, j’aurais au moins pris un ticket ».

LUKE est nerveux, il serre plus fort les mains de CAMERON. Il lutte pour soutenir son regard. Ses yeux clignotent et sa tête reste difficilement en place.

LUKE : « Lorsqu’il termine sa phrase, je souffle silencieusement l’air qui s’était piégé dans mes poumons. Sa question n’est pas anodine et me rappelle que je n’ai pas encore construit une identité nouvelle et capable de répondre à l’image que l’on peut se faire de moi. Je me souviens avoir procrastiné ma prise de décision d’interroger ALIZEE à ce sujet, ne souhaitant toujours plus abuser de sa sympathie à mon égard. Je me calme lentement, mes yeux ayant fuis ceux du jeune homme. Puis, une nouvelle flamme s’allume en moi. Le prestidigitateur scellé en moi se réveille, ouvre le placard abritant ses masques et laisse glisser ses doigts sur leur surface rugueuse. Je ne m’en rends pas compte, mais je souris. Vite même, l’espièglerie remplace le désir qui occupait mes prunelles. Je reprends possession de ma raison, et une joie enfantine pulse dans mes veines. La malice s’exprime sur mon visage, et mon expression se veut mystérieuse, joueuse ».

LUKE reste silencieux un moment, fixant avec défi CAMERON. Puis, il se redresse, lâchant les mains de CAMERON un instant. Il passe une main pour ébouriffer ses propres cheveux.

LUKE, à CAMERON saisissant à nouveau ses mains, entrelaçant ses doigts : « Il n’est pas sans danger de demander à parfait inconnu le mal l’ayant poussé à rejoindre la cité. J’ai certainement mérité ma place dans cette ville. Je suis du genre mauvais garçon ».

LUKE se mord les lèvres pour s’empêcher de rire, tout en faisant de son mieux pour rester dans son rôle.

LUKE, à CAMERON : « Il paraît que j’ai commis des choses odieuses. Voler, manipuler, tuer, personne ne se doute que derrière mes traits se cache un montre assoiffé de sang ».

Son regard devient prédateur. Il se met à genoux et se relève. Subitement, ses mains emprisonnent celles de CAMERON et il les attire vers lui. Il pose ses deux mains jointes sur sa poitrine, du côté gauche, au niveau du cœur. Il bat vite.

LUKE, à CAMERON d’une voix dangereuse, en le regardant droit dans les yeux : « Sens-tu le mal qui s’agite en moi ? Ses mains glissent lentement le long des mollets du jeune homme. À ton avis, quels crimes horribles ai-je pu commettre ? »

LUKE fait signe du doigt à CAMERON de s’approcher puis se penche vers lui pour lui chuchoter proche de son oreille, avant de lentement se repositionner.

LUKE, calmement, à CAMERON : « J’ai volé le cœur de nombreux hommes, je les ai manipulé avec délicatesse et j’ai tué un nombre incalculable de fois l’ennui, mon pire ennemi. Il éclate de rire, et ses yeux désormais affichent une émotion enfantine et moqueuse. Il regarde CAMERON tendrement. Qu’en dis-tu ? Je suis un vilain garçon n’est-ce pas ? ».
@ft. Cameron Eh eh eh ♪
Awful

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyDim 9 Mai - 14:47

Mr. Saxobeat ♪ Alexandra Stan (slowed male ver.)clickCameron R. Ross
Ft. Luke V. Mellus
« You make me dance
Bring me up
Bring me down
Play it sweet
Make me move like a freak »
Il a l’air plus timide qu’il ne l’a été dans la soirée. Ses yeux ont du mal à soutenir ton regard, son visage tangue vers le bas, ses joues empourprées, d’une moue fiévreuse que tu ne lui connaissais pas. Tu te demandes un instant si tu n’es pas en train de le mettre mal à l’aise sans le vouloir mais un sourire finit par se dessiner sur ses lèvres alors que ses prunelles sont plantées sur sa droite, fixant la porte ou la bibliothèque, tu ne sais pas très bien. Un éclat de malice se met à briller dans les océans d’azur et d’améthyste qui bientôt déchaînent une tempête sur toi, un typhon qui menace de t’emporter. Ses doigts serrent fort les tiens et tu l’observes en contrebas, perplexe.

Tu redoutes qu’il t’annonce être un meurtrier et t’avoue ses crimes. Au lieu de ça, il te lâche et passe ses doigts dans ses cheveux. Des mèches rebelles s’échouent de part et d’autre de son visage, lui donnant un air un peu négligé et sexy, comme s’il avait passé la nuit à rouler sur son oreiller ou à danser comme un fou. Il reprend tes mains dans les siennes et tu suis son mouvement du regard sans comprendre, scrutant son expression étrange, taquine et énigmatique.

« Il n’est pas sans danger de demander à parfait inconnu le mal l’ayant poussé à rejoindre la cité. J’ai certainement mérité ma place dans cette ville. Je suis du genre mauvais garçon. »

Tu l’écoutes attentivement, tes yeux inquiets tremblent en soutenant son regard. Ils remarquent ses dents sortir de leur cachette pour venir mordre sa lèvre inférieure. Tu ignores quelle émotion il tente de réprimer ou s’il cherche simplement à te séduire, tu restes bloqué quelques secondes sur cette image en déglutissant un peu trop fort et le fixes à nouveau.

« Il paraît que j’ai commis des choses odieuses. Voler, manipuler, tuer, personne ne se doute que derrière mes traits se cache un monstre assoiffé de sang. »

Tu dois retenir un mouvement de recul. Il a l’air tellement sérieux que tu ne sais pas sur quel pied danser. Est-ce qu’il est en train de se moquer de toi ? Est-ce la vérité ? Ou la fait-il passer pour fausse dans l’espoir de mieux la dissimuler ? S’il était vraiment ce monstre qu’il décrit, alors jamais il ne te l’aurait dit, sauf s’il savait que tu refuserais de le croire même s’il avouait tout. Ça paraît bien trop gros mais en même temps tu ne sais plus à quoi t’attendre dans cette ville hors du monde.

Le jeune homme se redresse sur ses genoux, se tortillant un peu plus sur le pouf. Il te surplombe encore davantage et ses yeux ont troqué leurs allures de chaton mignon et docile contre ceux d’un puma en chasse. Le félin est devenu fauve, traquant sa proie et il se trouve que tu es la victime parfaite, servie en pâture sur un tapis de salon, prise par surprise en embuscade, presque inoffensive si elle ne cherche pas davantage à se défendre, à lutter pour sa survie. Tu opposes une faible résistance lorsqu’il attrape tes mains, prenant un peu peur. Il les place sur sa poitrine et tu sens son cœur battre contre tes doigts. Tu ignores si c’est l’exaltation du meurtrier sanguinaire prêt à passer à l’acte qui excite son rythme cardiaque mais tu constates que les battements de son cœur sont affolés sous tes paumes.

« Sens-tu le mal qui s’agite en moi ? À ton avis, quels crimes horribles ai-je pu commettre ? »

Sa voix prend des accents plus graves, son ton est plein d’audace et de menace. Ses mains lâchent les tiennes et il se penche un peu pour venir les glisser le long de tes jambes. Les tiennes coulent contre son torse, quittant son cœur pour explorer son ventre et s’échouer sur ses cuisses. Tu as la bouche sèche et une sensation que tu ne connais que trop bien, mélange de désir et de peur, saupoudrés d’adrénaline, s’empare de ton âme. Tu le repousses depuis des semaines, ce goût du risque, le danger de l’inconnu qui t’anime et t’enjoint à plonger dans la bêtise pour en sortir toutes sortes de frasques. Tu veux rester sérieux mais ce petit démon t’en empêche avec ses paroles tentatrices, sa fausse innocence qui se mue parfois en joueuse invétérée et sa bouille irrésistible. Comment ne pas succomber à son appel ?

Alors quand il te fait signe d’approcher, une part de toi hésite encore mais lorsqu'il amorce un mouvement de descente, ton buste se redresse sans que tu ne puisses le contrôler, répondant à son approche, réduisant la distance qui vous sépare. Il chuchote au creux de ton oreille ce qui ressemble à des confessions sur un passé de débauche, un frisson dévale le long de ton cou avant de descendre dans ton dos. Est-ce de la crainte, du désir ou un autre sentiment ambivalent que tu n’identifies pas ?

« J’ai volé le cœur de nombreux hommes, je les ai manipulés avec délicatesse et j’ai tué un nombre incalculable de fois l’ennui, mon pire ennemi. »

Il se replace en arrière, ses yeux mutins et moqueurs qui te surplombent s’ancrent à ton regard perdu, qui cherche un phare dans la nuit, ne sachant plus déceler le vrai du faux même parmi tes propres émotions. Il éclate de rire, tout comme devant la porte, dans des notes enfantines et taquines. Et tu es définitivement décontenancé par son numéro.

« Qu’en dis-tu ? Je suis un vilain garçon n’est-ce pas ? »

Tu retiens ton souffle un moment, le temps que la peur se dissipe et que tu réalises qu’il se jouait de toi depuis le début – et que ça a marché. Tu es tombé dans le piège à pieds joints comme Alice dans son terrier et maintenant que tu es de retour à la surface il te faut un instant de répit pour te remettre de ce voyage court mais intense au pays des merveilles, glauque et intimidant. Ton invité pose sur toi un regard plus doux et tendre, il doit être satisfait d’avoir réussi à te tourmenter comme il vient de le faire, c’est décidément un sacré petit diable. Et tu es aussi naïf qu’un angelot tombé de son nuage.

Ta bouche se tord dans une grimace puis tu te mets à rire toi aussi, tu ne sais cependant pas déterminer si c’est par soulagement ou parce que tu es amusé par cette situation, peut-être un peu des deux. Après un silence, tu affiches une moue faussement vexée.

« C’est la deuxième fois que tu te payes ma tête ce soir, t’es au courant ? »

Une de tes mains remonte dans un geste rapide vers sa hanche et tu viens le pincer sans ménagement. A ta plus grande joie, il réagit et se tord en laissant échapper un petit cri. Ton compagnon est donc chatouilleux, voilà qui arrange tes idées de vengeance. Tu te redresses légèrement et vient ponctuer chacune de tes phrases d’une pression légère dans ses flancs, le faisant se tortiller comme une anguille et glousser sous tes assauts.

« Tu sais que c’est pas prudent non plus de débarquer chez un inconnu ? »

« Qu’est-ce qui te fait dire que je ne suis pas moi-même un dangereux psychopathe qui essaye de noyer le poisson en jouant les mecs inquiets ? »

« Tu prends des risques en te moquant ouvertement de moi, tu le sais ? »


Vous vous chamaillez comme des enfants, ton rire est mêlé au sien. Puis soudain une tension d'un tout autre genre s'insinue en toi, ton souffle se raréfie et porté par l’euphorie du moment tu finis par lui attraper les poignets. Tu plonges ton regard dans le sien avant de lui murmurer une confidence indéniable.

« Moi aussi je suis du genre mauvais garçon. Et ma vengeance sera terrible. »

Tu lui offres un nouveau clin d’œil avant que ton regard ne se perde pour la centième fois de la soirée sur ses lèvres. Tu aimerais, comme un oiseau de proie, fondre sur sa bouche et t’en emparer, te mettre toi aussi sur les genoux pour arriver à sa hauteur avant de le faire ployer en arrière sur le pouf pour loger ta tête dans le creux de son cou et découvrir si sa peau y est aussi sensible aux caresses que ses hanches. Devant ces idées aux couleurs charnelles qui t’assaillent, tu détournes le regard une seconde en toussotant. Puis tu te ressaisis et tes yeux trouvent les siens, le ton de ta voix se veut provocant, tu cherches à le mettre au défi.

« C’est pas très malin de me dévoiler tes mauvaises habitudes aussi vite. Alors comme ça tu voles le cœur des hommes ? Je demande à voir. »

Tu lui souris, charmeur et espiègle, mimant son jeu d’acteur. Soudain, tu le fais basculer en avant, tu retiens son buste à la force de tes bras et de tes abdos, le tenant toujours par les poignets. Tu perches ton visage à quelques centimètres du sien alors qu’il commence à perdre l’équilibre, ses genoux sur le bord du petit fauteuil se mettant à glisser. Ta jambe gauche se replie et ton pied se cale sur le côté du coussin. Tu chuchotes à nouveau :

« Vas-y, essaye. Manipule-moi. »

Et dans la seconde qui suit, tu pousses d’un mouvement vif le pouf avec ton pied. Le jeune homme tombe de son perchoir alors que le coussin s’éloigne sur le tapis dans un bruit de frottement de tissus. Ton compagnon se retrouve à moitié allongé sur toi, toujours sur les genoux, ces derniers ancrés entre tes jambes. Tu as amorti sa chute du mieux possible en retenant son buste. Il est désormais avachi contre toi, tu as veillé à ce que son front ne vienne pas s’entrechoquer sur ta clavicule. Tes mains n’ont pas lâché ses poignets que tu tiens de chaque côté de tes épaules. Ses mains peuvent prendre appui sur l’assise du canapé contre lequel tu es adossé. Tu observes son visage toujours au-dessus du tien.

Tes joues sont cramoisies, ton souffle est saccadé et ton pouls a atteint la cadence d’un cheval au galop. Mais tu donnes le change, jouant sur les apparences pour faire croire que tu es plein d’assurance en ce moment. Que tu ne viens absolument pas de faire ça sans réfléchir, parce qu’il te cherche et que tu réponds à chaque fois et que tu ne sais pas résister aux vilains garçons qui savent cacher leur jeu et abattre leurs cartes au bon moment. Tu te noies dans ses yeux avant de lâcher d’une voix faible et innocente :

« Oups. »

Tu ne sais pas si tu es allé trop loin, si tu as mal interprété sa façon de jouer avec toi, si finalement tu n’es pas en train de faire plus que discuter tranquillement comme il l’avait suggéré. Si tel est le cas alors tu espères qu’il saura te stopper, imposer une limite et calmer tes ardeurs … ou les alimenter.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyLun 10 Mai - 22:27


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE, satisfait : « Mon petit numéro semble faire son effet. Je peux observer sur son visage des émotions contradictoires se mêler avec imprudence et surprise. Je le fais danser du bout de mes phalanges, glissant mes fils entre ses bras pour lui jouer un mauvais tour. Pardonnez mes pêchés, mais la tentation était si grande qu’il aurait été crime de l’en empêcher. Bientôt, son rire accompagne le mien, et ses mains auparavant sur ma poitrine rejoignent le creux de mes hanches. C’est d’abord un frisson d’excitation qui m’ébranle, car des mains désireuses qui glissent sur mes flancs me rappellent des souvenirs charnels tumultueux. Mais très vite, la caresse est remplacée par maléfique chatouille, et je ne peux retenir mes hurlements de rire et mes spasmes sous les attaques. J’essaie vainement de le repousser, tentant d’attraper ses poignets ou de le menacer - sans une once d’agressivité - de planter mes canines dans sa peau tendre. Mais je ne puis rien faire, car la colère de l’homme doublement dupé ne faiblit pas, tandis qu’il s’abat sur moi en riant à son tour. Puis ils s’arrête, attrapant mes poignets. Je reprends mon souffle, haletant, tandis que son regard est braqué sur mes lèvres. Approche-toi, lui supplient-elles, mais aucun mot n’est formé. Il reste à distance, m’observant avec appétit, et me faisant ressentir en mon sein des perturbations profanes. J’attends son ultime assaut, priant pour la première fois depuis mon entrée dans son appartement qu’il succombe à ses instincts et réfutent sa raison. Lorsqu’il détourne le regard en toussotant, une part de moi s’impose : il ne se passera rien ce soir, et je ne dois pas forcer ce jeune homme, pour mon simple plaisir égoïste. Mon regard admire la ligne de sa mâchoire, se demandant avec appréhension toutes les choses qu’elle pourrait me faire, puis je croise à nouveau ses prunelles, sincères et mesquines. Je déglutis. Peut-être est-ce le moment où le petit diable doit se faire punir ? Je chasse immédiatement ces malsaines considérations de mon esprit et reste accroché aux paroles du jeune homme. Il demande à voir ce dont je suis capable, il ne risque pas d’être déçu, s’il avait la moindre idée de l’étendue de mes capacités, il ne ferait pas le malin avec sa pseudo-confiance. Pseudo-confiance, un brin hot n’est-ce pas ? »

CAMERON fait basculer LUKE du pouf, et le laisse tomber entre ses jambes, veillant à le rattraper pour éviter toute blessure. LUKE est avachi de son long contre CAMERON, sous le coup.

LUKE, sonné : « Que s’est-il passé à l’instant ? Je me suis effondré de mon perchoir sur un nid douillet, comme l’oiseau prêt à s’envoler rate son premier vol. Et quel perchoir, puis-je le dire. Sous moi, je peux sentir la fine sculpture de mon sofa humain. La base solide qui me retient, les légers tendons striés qui s’arquent sous mes yeux. Perdu quelque secondes, je reprends mes esprits, et me laisse lentement retomber contre lui. À travers ses vêtements, contre mon propre corps frêle, je peux ressentir le sien. Il m’appelle. Le chant d’une sirène à travers l’océan qui guide le bateau pour s’échouer dans les eaux profondes. Son odeur est plus puissante contre lui. Mon nez s’appose contre son torse, et en inspirant, les fragrances explosent. Après la rebutante odeur de cigarette et les effluves inhabituelles d’alcool, je peux sentir sa propre odeur, qui lentement me fait tourner la tête. Je dois me relever, sinon je ne pourrais que succomber à son appel. Mon souffle est court, et le rythme de mon cœur s’aligne sur celui effréné qui me soutient. La pression sur mes poignets s’efface, et j’en profite pour poser mes mains sur son ventre. La surface me fait soupirer, laissant ma raison s’échapper un peu plus de mon esprit. Je suis profondément troublé. Luttant de toutes mes forces contre ce magnétisme je me relève légèrement, joues coquelicot, mes prunelles traçant les lignes apparentes et remontant jusqu’à son cou et son visage. Si tu m’embrassais, là maintenant tout de suite, je ne pourrais plus répondre de rien. Je lui laisse un long instant, silencieux, ravalant ma salive par intermittence. Puis je pousse sur son ventre, légèrement, me refusant de lui faire mal, pour me repositionner sur mes genoux, entre ses jambes. Mes mains glissent le long de ses cuisses jusqu’à ses genoux puis mon visage gêné regagne son sourire enfantin. C’est à nouveau une expression sincère que j’offre au jeune homme, comme lui laissant en sous-texte une invitation délicate ; viens me chercher, tu sais que tu me trouveras ».

LUKE tourne sur lui même, puis secouant la tête, il se rallonge contre CAMERON, son dos se posant contre son torse, et sa tête juste sous son cou. Ses jambes s’allongent dans la distance, il observe le plafond. Ses mains se croise sur son ventre. Son cœur bat la chamade.

LUKE, moqueur : « Si tu pensais qu’il suffisait de me faire tomber d’un pouf pour te débarrasser de moi, tu te trompes. Je dois avouer que ta vengeance m’a pris de court. Puisque tu sembles vouloir être manipulé, permets-moi de te convaincre par le pouvoir de ma mignonnerie de devenir mon pouf. Tu es plutôt confortable en plus ».

Sur ces mots, LUKE bouge un peu son dos et pousse un petit son de satisfaction, faisant mine d’être confortablement installé.
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyMar 11 Mai - 13:23

Physical ♪ Dua Lipa (slowed)clickCameron R. Ross
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« All night, I'll riot with you
I know you got my back and you know I got you
So come on, let's get physical »
Ses mains glissent sur ton ventre, encore tendu par l’effort. Tu te raidis légèrement à son contact, le souffle rapide. Il soupire et tu dois redoubler de contrôle pour ne pas céder à la tentation de l’embrasser qui ne cesse de t’animer. Il se redresse avec lenteur et bientôt ses yeux rejoignent les tiens. Il n’y a pas assez de lumière dans la pièce pour que tu puisses l’affirmer avec certitude mais tu crois le voir rougir. Il s’immobilise et vous vous fixez ainsi pendant de longues secondes qui s’égrainent au ralenti. Tu as l’impression que l’oxygène se raréfie dans tes poumons et que ta tête se met à tourner. Ton regard tangue toujours dangereusement vers sa bouche qui t’appelle, tu sens qu’il n’opposera aucune résistance à un baiser qui paraîtrait presque évident. Mais tu restes bloqué, assis sous lui, incapable d’amorcer un mouvement vers son visage même si tu en crèves d’envie.

Puis il se redresse encore, prenant appui sur tes abdos contractés pour retrouver son équilibre sur ses genoux. Ses mains passent ensuite le long de tes cuisses pour venir se percher sur tes genoux. Il a l’air embarrassé mais le cache bien vite avec un de ses sourires espiègles et joviaux qu’il t’offre sans compter. Son expression est une invitation muette, une promesse silencieuse, il semble vouloir te convaincre de franchir cette dernière barrière pour venir le chercher mais malgré ça, tu n’y arrives pas.

Mais t’es coincé ma parole ! C’est toujours comme ça depuis Nina ? Désolé de le redire mais c’était une sacrée garce. Je sais que tu voulais pas qu’on mette la faute sur elle, que tu lui as cherché toutes les excuses du monde mais quand même, elle a l’air de t’avoir sacrément traumatisé. Maintenant même quand c’est flagrant que ça fonctionne avec quelqu’un, tu refuses de faire le premier pas parce que t’as trop peur de te prendre un stop. C’est triste, il a l’air d’attendre que ça lui, que tu te décides enfin à l’embrasser. Je le répète : trouillard.

Ton compagnon se tourne entre tes bras avant de s’allonger contre toi. Il s’adosse contre ton torse, sa tête vient se loger sous ton cou et ses jambes s’étendent entre les tiennes. Il semble observer le plafond, les mains croisées sur son ventre. Tu sens encore son cœur battre un peu trop vite et fort, il résonne dans sa cage thoracique et contre son dos, vibrant jusqu’à ton buste.

« Si tu pensais qu’il suffisait de me faire tomber d’un pouf pour te débarrasser de moi, tu te trompes. Je dois avouer que ta vengeance m’a pris de court. Puisque tu sembles vouloir être manipulé, permets-moi de te convaincre par le pouvoir de ma mignonnerie de devenir mon pouf. Tu es plutôt confortable en plus. »

Il gigote contre toi pour mieux se blottir, s’installe confortablement entre tes jambes et pousse même un petit gémissement d’aise. Tu souris, lâchant un rire clair et tes bras se referment autour de lui. Tes mains se logent sous les siennes et tu le serres un peu, le ramenant à toi. Tu constates que le chaton est de retour, il vient réclamer tes genoux et des câlins.

« Je dois avouer que je me laisse facilement attendrir ce soir. »

Tu observes à ton tour le plafond, ta tête appuyée contre le canapé, laissant le silence s’installer, écoutant le son de vos respirations à l’unisson et sentant le battement de vos cœurs ralentir, s’apaiser. Tu soupires longuement, profitant de l’agréable sensation de tenir quelqu’un contre soi. Tu songes à ce que tu as traversé ces dernières semaines, depuis ton arrivée, jusqu’à ce soir. Cette nuit étrange et ce rêve effroyable lors de la lune rousse. Les pensées sombres et les désillusions qui se sont emparées de ton âme pendant cette période obscure, pleine de doutes et de regrets. Tu ne comprends toujours pas vraiment ce que tu fais ici, dans quel but le destin t’a jeté en pâture à cette ville. Mais ce soir, tu te sens un peu moins seul, un peu moins perdu, un peu moins abandonné.

Tu redresses la tête et serres ton invité un peu plus fort contre toi. Son dos se déroule et il penche la tête en avant, dévoilant sous tes yeux sa nuque et les mèches blondes qui s’y échouent. Tu souffles sur sa peau pour la dégager avant de t’aider de tes doigts. Tu places ses cheveux sur le côté, ils sont fins et doux.

« Ça t’irait bien aussi les mèches roses, tu sais ? »

Tu appuies ton menton contre son épaule et vient loger ton visage dans le creux de son cou. Tu devines que ce parfum de pomme venait de ses cheveux. Il a les mêmes senteurs qu’un bonbon, c’est rassurant et appétissant à la fois. Ton front s’échoue sur le haut de sa clavicule et tu soupires à nouveau. Au-delà des fragrances artificielles, son odeur naturelle te parvient, elle aussi mélange de sentiments ambivalents, réconfortante et alléchante. Tes doigts glissent le long de ses bras nus, cherchent les siens, viennent caresser ses paumes. Tu n’es pas avare de tendresses pour la créature qui est venue se recroqueviller contre toi, se pelotonnant entre tes jambes comme un petit animal en demande d’attention.

Tu expires fort, soupirant encore de contentement, et cette fois c'est parfaitement audible. Tu es bercé par la présence rassurante du jeune homme, sa chaleur, son odeur, sa respiration qui se mêle à la tienne. Vous restez ainsi serrés l’un contre l’autre pendant un instant dont tu ignores la durée exacte, peut-être est-ce quelques secondes ou plusieurs minutes ? Pour toi le temps suspend sa course à travers les étoiles et les grains de sables s’étirent, lévitent, tombent à une lenteur excessive dans leur cage de cristal. Plus rien ne bouge et plus rien n’existe, il n’y a que cet inconnu contre toi. Tes yeux se ferment, ton esprit s’évade et tu es tellement détendu que tu pourrais presque t’endormir, si ton désir ne te tenait pas éveillé, grondant toujours au fond de tes entrailles. Il y avait longtemps que tu ne t’étais pas senti aussi bien. Et dans cette semi-conscience, par réflexe, tu déposes un baiser dans le cou de ton compagnon avant d'enfouir ton visage contre sa peau pour y dissimuler ton trouble.

Tu te rappelles ses paroles, ses fausses mises en garde et ses aveux théâtraux. Tu te demandes s’il y avait une part de vérité là-dedans. Quel secret cache-t-il ? Quel pêché a-t-il commis ? Quel mal l’habite ? Tu ignores s’il a véritablement répondu à ta question sous le ton de la plaisanterie ou si ce n’était qu’un tissu de mensonge. Tu réfléchis mais tu te rends compte que tu n’as pas envie de creuser davantage pour ce soir, tu n’as pas pour but de le forcer à se dévoiler, toi-même tu y serais réticent. Il est encore trop tôt pour révéler les ténèbres qui vous rongent et vous ont amenés ici. Mais tu as beau retourner le problème dans tous les sens, tu ne veux pas croire que ce type puisse être malfaisant ou maléfique. Quoi qu’il ait pu faire par le passé, ce ne serait sûrement pas si horrible. Il est si gentil avec toi, bienveillant, tendre et patient. Tu ne sais pas ce que le futur pourra t’apprendre à son sujet mais tu te persuades qu’il sera loin d’être un monstre. Quand bien même, tu ne veux pas le juger sur le poids de son passé. Tu n’aimerais pas que les autres s’arrêtent à la simple impression que ton histoire pourrait donner alors tu feras tout pour éviter d’infliger ça à ceux qui croiseront ta route. Une nouvelle idée germe en toi, bien loin de tes principes vengeurs et justiciers. Vous n'êtes pas que la somme de vos erreurs passées.

Dans un souffle, un murmure éteint pourtant plein d’émotions, tu viens chuchoter ce qui ressemble à un serment presque intime près de l’oreille du jeune homme contre toi :

« Quoi que tu aies pu faire avant de venir ici, je te le pardonnerai. »

Si vous êtes tous en quête de rédemption dans cette ville alors tu veux qu’il sache qu’il pourra au moins la trouver auprès de toi. Cette étincelle d’espoir qu’il a allumé ce soir, tu pensais ne jamais la revoir briller, tu avais même presque baissé les bras, mais maintenant qu’il est là, tu as l’impression que les choses vont changer.

N’empêche, raison de plus. T’aurais vraiment dû l’embrasser. Tss, quel gâchis.

Tu le serres contre toi, sa proximité, sa chaleur et son parfum continuant de t’apaiser et t’aguicher à la fois. Tu as les yeux fermés pour éviter de voir le salon tourner autour de vous. Tu te sens soudainement plus sûr de toi. Une crainte subsiste car ton invité pourrait tout aussi bien changer d’avis et fuir dans la seconde. Mais tu es rassuré de ne plus avoir son visage à portée car il se pourrait que tu ne parviennes bientôt plus à te contrôler.
 
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyLun 17 Mai - 20:08


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE : « Il rit de mes manies, s’en moquant avec l’allégresse de la jeunesse humaine. Son rire clair illumine la nuit et rayonne à travers le salon. Ses bras rapidement m’entourent et une chaleur délicate diffuse en mon sein, créant autour de moi un cocon protecteur impénétrable. Je ferme les yeux, profitant de cette sensation unique de ressentir contre soi un autre être animé de vie. Sa température est partagée avec la mienne, il me transmets au-delà de ses mots, une puissante énergie indistincte qui résonne dans mes veines et apaise mon cœur affolé. Je me sens sur un nuage, ailleurs, loin de moi-même. J’oublierais presque cette ville, ces Enfers, cette vie. J’ai comme la sensation de respirer à nouveau après avoir sorti la tête de l’eau. Je souris légèrement à sa remarques, yeux toujours fermés, et me laisse bercer par son étreinte. Durant un instant, pour lequel nommer une durée m’est impossible, tant le monde dans lequel je suis est éloigné du mien, le silence est d’or. Je sens contre mon dos les battements réguliers de son cœur sur lesquelles s’arriment les miens. Lorsque sous mes lombaires son ventre se gonfle, j’inspire avec lui. Lorsque je me sens retomber contre lui, j’expire. Je crois que je pourrais m’endormir, sans demander mon reste, et me réveiller demain sourire aux lèvres, insouciant des lois antiques qui se refusent à m’abandonner ».

CAMERON se redresse. Le mouvement est suivi par LUKE, qui se repositionne contre lui. CAMERON souffle sur son cou et joue avec ses mèches.

LUKE, calme : « Le rose me siérait à merveille, je n’en doute point, mais je l’imagine réservé à une élite à laquelle seuls certains privilégiés peuvent prétendre. Il serait malvenu de ma part de me laisser convaincre et de copier vulgairement cette tendance. Je crois préférer la contempler sur les visages de charmantes figures comme l’hôte de ce soir. Bien que des mèches ne soient pas de refus, surtout si c’est lui qui me les applique. Un mouvement me laisse légèrement insatisfait lorsque des mèches de cheveux viennent chatouiller ma joue. Je tourne les yeux vers elle, et constate à la fois visuellement mais sensitivement par son contact contre ma peau, sa présence contre moi. Il m’est inversé, son menton faisant face à ma clavicule. Ses mains glissent le long de mes bras et rejoignent les miennes, laissant des frissons me parcourir sous son passage. Il soupire, visiblement satisfait, et je suis sous le charme poignant de ce moment d’intimité, perdu au travers de la nuit. Mes doigts machinalement jouent avec les siens, les soulevant, les abaissant, parcourant leurs contours et explorant leurs contiguïté. Mon esprit divague, et je repense à une époque révolue. Je me souviens d’un jeune garçon, qui vivait dans mon quartier. Je revois sa mèche noire coller contre mon front, je repense à ses mains hésitantes, suspendues dans les airs, et à ses lèvres craquelées par la chaleur se posant contre les miennes. Quelle est cette insipide nostalgie dans laquelle je me plonge désormais ? Me laisserais-je influencer par un simple câlin et deux trois échanges pimentés ? Je suis irrécupérable, si faible pour eux, si facilement agréable. Un frisson parcourt LUKE. Je viens de le sentir, contre ma peau. Ses lèvres s’y sont apposées, rapidement, comme si rien ne s’était passée. Si je n’étais pas plus calme, j’aurais certainement attrapé sa tête pour l’embrasser sans lendemain en contrebas. Mais une part de moi refuse de briser la magie du moment. Je ne peux outrepasser les respects qu’il impose et j’ai laissé dans l’air une invitation suffisamment limpide pour lui tendre les bras vers un autre monde. Il ne se passera rien, LUKE, mets-toi le dans le crâne ! Je ne m’en rends pas compte, mais je serre les poings. Reprends-toi. Je me détends, et ma main par réflexe arpente la joue du jeune homme pour se poser contre ses cheveux. Je ne l’attire pas à moi, même si ma raison et mes désirs me hurlent de le faire, et m’amuse simplement à entremêler mes phalanges dans les mèches de ses cheveux. Mon autre main est toujours en prise avec la sienne, le caressant de mon pouce ».

LUKE tourne la tête vers CAMERON, espérant croiser son regard.

LUKE, amusé : « Son souffle vient de me chatouiller les oreilles et alors que je me tourne vers lui, je ne vois plus ses iris mais ses lobes percés qui me scrutent de leur brillance métallique. Il me pardonne ? Existe-t-il seulement des choses qu'il pourrait me pardonner ? Il ne connaît rien de moi et pourtant il est prêt à accorder sa confiance. Que penserait-il de moi s’il me savait venu d’un monde d’où les ombres règnent en maître, où la violence et la guerre sont monnaies courantes et où la luxure et le désir à un coût que certains sont prêts à payer. Je dépeins les Enfers d’une manière diabolique, je confesse ce pêché, mais cette Terre que j’ai rejetée désormais ne me donne plus envie. Je suis bien ici, maintenant que je l’ai trouvé. Et je sais que cette ville abrite encore des êtres qu’il me tarde de rencontrer. Je repense à ALIZEE, qui doit se demander ce que je fais quelque part au milieu de la nuit, loin de l’Observatoire. Si elle savait...»

LUKE ferme les yeux, mais garde sa position de tête. Luttant contre le sommeil, sa main désormais est immobilisée dans les cheveux de CAMERON. Il reste là un instant, puis les ouvre.

LUKE, à CAMERON : « Je saurais te rappeler ton pardon lorsque le moment sera venu d’échanger nos secrets. Il baille. Mais je compte sur toi pour m’avoir fait une vraie citronnade digne de ce nom d’ici là. Son amertume me reste en travers de la gorge ».

LUKE rit doucement, puis reste dans l’axe du visage de CAMERON, un sourire doux et simple aux lèvres.
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyDim 23 Mai - 15:28

Physical ♪ Dua Lipa (slowed)clickCameron R. Ross
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« Who needs to go to sleep, when I got you next to me ? »Sa main vient se percher à hauteur de ton visage, elle caresse ta joue et va se réfugier dans tes cheveux. Sous tes paupières closes des images indicibles se succèdent, fleurissent dans ton imagination sulfureuse, un secret interdit que tu gardes pour toi, sachant ton désir éveillé au creux de ton ventre. Tu sens qu’il tourne la tête vers toi mais tu ne bouges pas, faisant mine de ne pas l’avoir remarqué. Tu hésites un long moment à ouvrir les yeux, plusieurs secondes. Tu n’oses pas croiser son regard, découvrir son visage en contrebas, si proche du tiens, offert et dans l’attente. Tu le sens détendu entre tes bras et lorsque tu te décides enfin, tu le trouves semblant endormi mais sa main toujours contre ton crâne te confirme qu’il ne l’est pas. Tu l’observes avec envie, profitant que ses iris ne soient pas en train de te perturber pour t’approcher. Tu te penches légèrement, tirant sur les muscles de ta nuque. Tu doutes et redoutes cet instant mais son invitation était claire pourtant. Ta main s’apprête à venir glisser sur sa joue et son menton mais elle suspend sa course lorsqu’il rouvre les yeux. Tu te recules aussi vite, espérant qu’il ne fasse pas attention à ton mouvement.

« Je saurais te rappeler ton pardon lorsque le moment sera venu d’échanger nos secrets. »

Il baille et tu prends conscience de l’heure tardive, avancée dans la nuit qui vous entoure. Tu te retiens de bailler à ton tour. Vous devriez dormir depuis longtemps et toutes ces émotions vous tiennent éveillés, l’alcool y participe aussi, mais bientôt le sommeil pourrait vous emporter, gagnant cette lutte qu’il vous impose. Il est vrai que cette torpeur a surgi depuis que tu es assis par terre et maintenant qu’il est contre toi, tu voudrais te mettre en boule sur le tapis et t’endormir.

« Mais je compte sur toi pour m’avoir fait une vraie citronnade digne de ce nom d’ici là. Son amertume me reste en travers de la gorge. »

Il rit et ses gloussements se mêlent aux tiens. Tu commences à trouver que tu te mets à pouffer pour un rien, serais-tu en train de devenir ce mec timide et niais à mourir ? Tu as envie de te mettre des claques, quand ton invité disait qu’il allait te manipuler avec sa mignonnerie il ne croyait pas si bien dire. Vos réactions te donnent parfois l’impression d’avoir atterri dans un animé à l’eau de rose.

Il s’immobilise, il ne bouge plus, toujours entre tes bras, te souriant d’un air tendre et doux. Tu observes ses lèvres sucrées qui t’appellent. La bouche entrouverte, tu amorces une descente vers son visage avec une lenteur indécente. Tu ne parviens pas à détacher ton regard de ta cible, tu voudrais pouvoir le regarder dans les yeux mais tu en es incapable. Vos nez se frôlent, tu sens ta respiration se mêler à la sienne, il ne recule pas, ne te repousse pas, il semble attendre que tu termines ton mouvement. Tu restes quelques secondes ainsi, qui te paraissent une éternité, avant de brusquement tourner la tête de l’autre côté comme si tu venais d’entendre un bruit soudain ou que quelque chose avait attiré ton attention ailleurs.

Mais il n’y a rien, seulement cette peur viscérale d’être repoussé, de te tromper et de regretter ton geste. Cette angoisse de, quelque part, vous laisser avoir ce que vous attendez, que la magie s’estompe et qu’il ne reste plus rien de ce moment que vous êtes en train de partager. Si tu lui donnes ce qu’il semble finalement vouloir et attendre alors peut-être qu’il pourra t’abandonner, tu retrouverais ta solitude et ça, il en est hors de questions. Toutefois tu te rappelles ses paroles dans le couloir, il était sincère, il n’avait aucune condition pour entrer chez toi, il voulait simplement discuter. Alors qu’est-ce que vous êtes en train de faire ?

Tu sens le rouge te brûler les joues. Ton cœur bat à une vitesse vertigineuse, il te fait presque mal. Tu reviens vers lui en enfouissant ton visage dans son cou pour dissimuler ta honte et ce sentiment étrange de panique que tu ressens. Pourquoi est-ce soudain si compliqué ? Ta nouvelle vie semble tout remettre en question et exacerber tes doutes et tes craintes. Tu inspires profondément, percevant son odeur qui te monte à la tête et te fait perdre la raison. C’est trop de tentatives infructueuses et d’occasions manquées pour ce soir, tu dois être en train de le rendre fou. Il va finir par te détester.

« Je t’en préparerai une demain matin. »

C’est ce que tu affirmes, la tête toujours ancrée à son épaule. Tu te redresses et oses enfin affronter son regard. Ses yeux vairons te fixent et tu n’y lis aucune colère ou animosité, il ne semble pas t’en vouloir et tu es rassuré, un peu. Il joue toujours avec tes doigts, vos mains posées sur son ventre se chamaillant de manière totalement indépendante. Tes phalanges se redressent et viennent crocheter les siennes par-dessus, sa paume se posant sur ton poing fermé.

« Il est tard et t’as l’air fatigué. Je sais pas si t’habites loin ou pas mais bon, il doit commencer à faire froid dehors. Vu l’heure, mieux vaut que tu passes la nuit ici, non ? »

Ta proposition semble innocente mais vu ce qu’il vient de se passer juste avant tu préfères te défaire de tout nouveau malentendu et enchaînes avant même qu’il ne puisse répondre.

« Il y a une deuxième chambre de libre, sinon il y a le salon mais le canapé n’est pas le plus confortable, celui dans la pièce de musique est mieux. »

Tu espères ne pas l’avoir définitivement perdu dans ton manège incessant, cette balançoire infernale qui va d’avant en arrière, recule parfois beaucoup trop loin avant de se rapprocher sans prévenir à toute vitesse et même, fait des tours complets de temps en temps. Mais pour l’instant, il n’a pas l’air de regretter sa soirée, blotti contre toi.

« Mais rien ne presse, on peut encore discuter. Ça te dit ? »

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyJeu 22 Juil - 20:45


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE : « Une paisible atmosphère baigne dans la pièce, mon cœur bat au ralenti, je suis des plus calme, affalé sur ce jeune homme dont les traits fins étirent mon imagination à son paroxysme. Lui aussi semble calme, bien que perdu dans ses pensées. Mes prunelles sont désormais posées sur son visage délicat, ne cherchant ni à l’attirer à moi, ni à lui faire passer un message, n’y voyez point de ma part une tentative odieuse pour contredire mes principes et convaincre ou manipuler mon hôte de sortir de sa zone de sa confort. Au contraire, je n’exprime qu’un apaisement naïf, une sérénité étrangère qui me laisse flotter contre les nuages qui pourtant font défaut au ciel en cette nuit fraîche. Puis soudain, ses yeux fixent mes lèvres, et sous leurs rayons intenses je me sens intimidé. Entre ses iris déferlent un tsunami de désir qui me prend de court, m’effraie presque, mais qui tout autant qu’un chant de sirène m’appelle à sombrer. Il s’approche de moi, lentement, et je n’ose plus bouger, de peur de le ramener à la réalité, de la raisonner ou pire encore de lui laisser croire que je serais assez fou pour le rejeter. En a-t-il aussi envie que moi ? Qu’adviendra-t-il de nous si jamais l’un fait le premier pas ? Saurais-je tenir les rênes de mon corps lorsqu’il glissera entre ses doigts ? Les questions se mélangent en un tourbillons de pensées parasites puis vient le vide. Mon cœur s’est emballé, le sang circule à toute mes vitesse au creux de mes artères et je transpirerai presque tant la chaleur qui me suffoque est puissante. Son nez est contre le mien désormais, je peux sentir son souffle chatouiller mes narines. Encore un petite centimètre, et nos lèvres se toucheront. LUKE sert les poings. Mes phalanges me brûlent de relever son menton pour clore la distance, qu’attend-il ? CAMERON détourne la tête. Je relâche ma respiration, je n’avais pas remarquer mon souffle se couper. Desserrant les poings, la raison me revient, et dans un ultime essai pour ne pas devenir fou, j’essaie de rayer au plus vite la tension qui règne en ces lieux, je m’apprête à lui parler quand c’est lui qui vocalise ses pensées avant moi. »

LUKE écoute attentivement CAMERON, et dans ses yeux brillent une lueur indéchiffrable. Il ne le quitte pas du regard, un sourire léger et compréhensif aux lèvres.

LUKE, amusé : « Il est encore si jeune, c’est attendrissant. Sa gêne et son désir sont des spectacles très amusants, mais loin de moi l’envie de me moquer de cette ardeur incontrôlable que je partage avec lui. La jeunesse ne disparaît peut-être jamais des viscères des plus ardents organismes. Sa proposition est particulièrement appréciable, mais je sais dors et déjà que je serais incapable de dormir en me sachant à la fois si proche et si loin d’une créature à mon goût. Je repense un instant à ALIZEE, quelque part perdue dans la ville ou dans sa demeure hors de l’observatoire. M’en voudra-t-elle si je ne rentre pas ce soir ? Après tout, je suis un adulte, je ne dois rien à personne, libéré de mes chaînes, je peux profiter de cette liberté rédemptrice qui m’ouvre grand les bras. Et puis, un canapé sera toujours plus profitable que le matelas difficile là-haut dans les montagnes. Mes royales lombaires souffrent encore de leur inconfortable assise ».

LUKE pose une main sur sur le mollet de CAMERON, tandis que son autre paume joue avec des mèches roses. Il glousse et se relève finalement. LUKE étire son dos en levant ses bras, relevant au passage son débardeur trop court, puis se tourne vers CAMERON.

LUKE, à CAMERON : « Je dois avouer que cette invitation ne me déplaît pas. Il est tard, le chemin jusqu’à chez moi est encore long et personne ne m’attend vraiment à la maison. Il marque une pause. Comme je te l’ai précédemment dit, j’aime beaucoup cet appartement. Encore plus s’il contient une salle de musique. Mon âme de musicien est piquée à vif. Il croise les bras, observant CAMERON en contrebas. Alors roi des citronnades, qu’attends-tu pour me montrer tes instruments ? »
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyVen 3 Sep - 14:22

Strawberries & Cigarettes ♪ Troye Sivan (piano cover)clickCameron R. Ross
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« Long nights, daydreams
Sugar and smoke rings, I've been a fool
But strawberries and cigarettes always taste like you ? »
Il se relève et la chaleur de son dos te quitte, tu en pousserais presque un miaulement plaintif, mais tu le laisses faire, observant sa fine silhouette se dessiner dans la semi-obscurité, se dresser au-dessus de toi. Il s’étire comme un chat après une sieste, son débardeur suit son mouvement et laisse apercevoir quelques secondes son ventre nu et tu remercies les ombres de dissimuler le rouge qui vient colorer tes pommettes.

« Je dois avouer que cette invitation ne me déplaît pas. Il est tard, le chemin jusqu’à chez moi est encore long et personne ne m’attend vraiment à la maison. »

Tu notes cette information quelque part dans ton esprit ; il vit seul. Tu l’observes en contre bas, toujours assis sur le tapis. Il marque une courte pause, le temps pour toi de l’admirer pleinement sous un angle nouveau.

« Comme je te l’ai précédemment dit, j’aime beaucoup cet appartement. Encore plus s’il contient une salle de musique. Mon âme de musicien est piquée à vif. »

Ses yeux se tournent vers toi alors qu’il croise les bras. Tu ajoutes cette remarque à ta banque d’informations à son sujet ; il est musicien. De quel instrument joue-t-il ? Dans ton imagination se dessine une cabine d’essayage de laquelle sort ton invité avec un instrument différent à chaque levée de rideaux. Violon ? Flûte ? Tambour ? Puis finalement, quand tu le visualises avec une guitare dans les mains, tu te mets d’accord avec toi-même : un guitariste, évidemment. Cheveux blonds, vêtements déchirés, il ne lui reste plus que des cordes sur lesquelles se déchaîner et on a le parfait portrait du rockeur rebelle. Tu souris à cette image plaisante.

« Alors roi des citronnades, qu’attends-tu pour me montrer tes instruments ? »

Tu te lèves à ton tour, reprenant tes quelques centimètres de supériorité, rétablissant le contact auquel tu t’étais presque habitué, baisser les yeux vers les siens. Tu attrapes sa main et le tires à toi en te dirigeant vers ta chambre. Vous la traversez dans le noir pour rejoindre la porte du fond. Tu presses tes doigts libres sur la poignée et le pan de bois roule sur ses gonds dans un grincement à peine perceptible.

Tu cherches l’interrupteur et bientôt la pièce s’illumine, révélant son panel de couleurs : vert, blanc et beige. Le canapé trône fièrement devant vous, moelleux et accueillant, son flanc assailli de plantes en tous genres et ses coussins encore dérangés par des piles de livres que tu as abandonnés là. Mais surtout, à votre gauche, contre le mur se tient le seul ami que tu puisses encore avoir dans cette ville, un piano.

Le mur du fond est recouvert d’une tapisserie aux motifs géométriques dépassés et une porte mène à l’autre chambre. Près du piano en bois noir, une étroite bibliothèque pas encore tout à fait remplie attend encore que tu la garnisses de partitions. Quelques posters surplombent l’instrument, collés au mur, trouvés en ville, les seules égéries de scènes locales : La Eclosion et le Holy Fire où vous vous êtes rencontrés ce soir.

« C'est pas très grand mais c'est très cosy. C’est confortable. J’aime bien l’ambiance qu’il y a ici. »

Tu lâches sa main et t’avances sur le plancher qui couine sous tes pas. Tu rassembles les livres ouverts sur le canapé et formes une seule et même pile que tu poses par terre près d’un fauteuil au motif floral très coloré, dans le coin près de l’entrée. Puis tu ouvres la porte vitrée coulissante et un vent frais s’invite dans la pièce faisant s’hérisser ta peau sous ton vêtement trop ample.

« Il y a aussi un accès au balcon, pour faire une pause clope c’est pratique. »

Tu te tournes vers ton compagnon, un nouveau sourire nostalgique perché sur tes lèvres que tu as du mal à cacher. Tu croises les bras et t’appuies contre l’encadrure de la porte menant vers l’extérieur. La brise nocturne t’offre sa caresse mordante et tu te frictionnes sans y prêter attention.

Tes yeux se fixent sur les rayures monochromes du clavier alors que tu te perds à nouveau dans des souvenirs de ton ancienne vie. La première fois que tu as osé t’asseoir sur le banc d’un piano dans la Union Station alors que tu n’étais encore qu’un gamin. Avec timidité et prudence, tu découvrais le plaisir de jouer de la musique du bout de tes doigts. Helen voulait toujours t’offrir ton propre instrument et des cours, mais tu refusais, tu voulais apprendre par toi-même, au gré des tutos vidéo trouvés sur le net, des pianistes expérimentés rencontrés dans la rue et ces pianos de gare laissés à l’abandon où tu venais exercer tes progrès. Tu mémorisais les touches à l’aveugle face à un clavier différent, celui de ton ordinateur. Tu rejouais les mélodies et mimais le parcours de tes doigts sur les cases noires et blanches. Tu avais appris les bases du solfège mais tu laissais aussi libre cours à ta fantaisie et ton imagination, te laissant porter par la musique sans essayer d’y inclure un cadre théorique, une des rares activités où tu parvenais à ne plus trop réfléchir. La musique avait accompagné une partie de ta vie, comme une passion secrète, un pêcher mignon un peu tabou que tu avais très peu partagé avec tes proches, davantage avec des passants inconnus. Et ton côté romantique trouvait ça très poétique.

« Je pense que c’est l’endroit de l’appart où je me sens le plus chez moi. Ça me rappelle, avant… »

Pourquoi est-ce que tu lui dis ça au juste ?

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptySam 8 Jan - 22:17


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE : « M’emboîtant le pas, CAMERON se relève lentement, et les contours de sa silhouette très vite dépeignent avec délisse sa posture singulière. Il m’observe un instant, et je me sens timide sous son regard. Je crois lire en lui des émotions qui me dépassent, une passion que je pensais éteinte et qui réveillent des souvenirs douloureux. À travers lui, c’est une autre image qui se dessine, un autre être qui revêt des traits dont mon cœur et mon corps en connaissent les secrets. Mais je n’ai point le temps de m’appesantir plus longtemps sur mes souvenirs, car sa main s’enroule autour de la mienne, et des frissons se propagent tout le long de mon bras. Mon souffle se coupe tandis qu’il m’attire vers lui, et je crois l’espace d’un instant qu’il va céder à ses pulsions pour m’embrasser sauvagement ; mais c’est sans compter ses petits pas qui m’entraînent à travers sa chambre encore plongée dans le noir en direction d’une autre pièce. Là, alors qu’il ouvre la porte et que la lumière se décide à éclairer les lieux, un sourire ne peut se dissimuler sur mes lèvres. Le sofa qui nous fait face est tel un chat empâté étalé le long du mur. La décoration dissonante et dépassé d’âge donne un charme naturel à cet endroit. Évidemment, mes yeux parcourent avec attention les moindre recoins, découvrant un piano imposant et une bibliothèque encore vide. Ô mais c’est une idée charmante, si le jeune homme apprécie lire, je devrais pouvoir trouver de quoi le satisfaire. Je ne suis certes pas un grand rat de bibliothèque, mais je peux lire une page entière sans me guider de mon doigt tout en comprenant tous les mots apposés sur le papier. Mon attention cependant vacillante peine à rester concentrée et je finis souvent par lire les livres à moitié ou même à sauter des pages pour directement en venir aux scènes d’intérêt. Quoi qu’il en soi, je connais un endroit où je peux trouver des livres sans avoir à débourser un sou, alors si je puis lier l’agréable ou plaisir, je ne me ferais pas prier. »

Alors que CAMERON s’écarte pour entrouvrir la porte fenêtre, LUKE déambule dans la pièce lentement, observant minutieusement les environs. Il sourit et rapidement ses doigts viennent appuyer sur des touches du piano doucement, comme pour tester la sonorité.

LUKE : « Oui je sais, il est tard, les gens dorment sûrement, mais à cette heure de la nuit tant bien même ces quelques notes puissent les réveiller, ils finiront bien par se rendormir. Je m’assois sur le rebord du piano, une jambe en tailleur et l’autre suspendue dans le vide. Je n’aurais pas imaginé le piano si haut, car jamais mon esprit ne pourrait accepter de me qualifier de petit. Mes yeux se perdent sur les touches, observant avec silence l’alternance entre le noir et le blanc. La voix de CAMERON s’éteint doucement, et mon esprit divague, remontant à un temps qui me paraît si lointain. Mes doigts glissent à nouveau sur les touches, et très vite je ne les contrôle plus. Ma démarche est hésitante, mais alors que je ferme les yeux j’imagine rapidement une chaleur se diffusant dans mon dos, un souffle me chatouillant le cou et des rires réverbérant contre moi. J’étais si jeune, il l’était lui aussi, et je me souviens comme si c’était hier de cette leçon de piano. Un soir, j’avais encore fugué de chez mes parents pour le rejoindre. J’avais grimpé sur l’arbre attenant à sa chambre et toqué directement à sa fenêtre pour qu’il m’ouvre, comme chaque fois. Le manoir de sa famille était immense, si bien que je pouvais crier à plein poumons sans que jamais l’on ne m’entende dans son salon. Il m’avait pris la main pour m’emmener dans sa salle de musique. Mais au lieu de jouer un morceau qu’il avait appris la journée auprès de son maître, il m’avait serré contre lui, et guidant mes mains m’avait fait joué pour lui. Une partition que j’aimais beaucoup et que j’aime encore toujours, car elle me fait penser à lui. Une création exotique, dont les humains ont les secrets jalousement gardés. Je ne réfléchis pas, mes mains parlent à ma place et jouent avec maladresse les notes, me trompant parfois et me corrigeant immédiatement. Serait-il outré de me voir jouer ainsi faux et futilement ce morceau ? »

LUKE n’entend pas CAMERON qui lui adresse la parole et s’arrête avant la fin du morceau, subitement conscient de s’être perdu dans ses pensées.

LUKE, à CAMERON : « Pardonne-moi, je crois que je me suis un peu laissé emporter. Je crains ne pas t’avoir entendu si jamais tu souhaitais me parler. Sur un ton plus malicieux. Tu dois connaître cette sensation particulière, lorsque l’âme d’un musicien rencontre celle d’un instrument, la magie opère et le monde est plongé dans le noir pour qu’il puisse laisser son art se manifester à lui. Feignant la surprise. La fenêtre est ouverte, j’espère ne pas avoir éveillé le quartier. Penses-tu que je puisse blâmer mon cocktail pour cette erreur grotesque ? »
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyDim 13 Fév - 17:27

Strawberries & Cigarettes ♪ Troye Sivan (piano cover)clickCameron R. Ross
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« You were the shadow to my light
Did you feel us
Another start
You fade away
Afraid our aim is out of sight
Wanna see us alive
Where are you now
Was it all in my fantasy
Were you only imaginary
Another dream
The monsters running wild inside of me
I'm faded
So lost »



Tu le suis du regard avec qu’il s’aventure dans la pièce, hypnotisé par le piano. Ses doigts se perdent déjà sur les touches dans de premières notes hasardeuses. Il s’assoit sur le coin du clavier, perché sur l’instrument qu’il dévore des yeux. Ce n’est pas la position la plus pratique pour jouer mais c’est celle qu’il semble avoir adoptée pour le moment. Tu ne sais pas s’il t’entend tant il a l’air absorbé mais ce n’est pas important. Tu l’observes alors que sa main dessine les notes avec maladresse, il revient parfois en arrière dans la mélodie pour se corriger, comme s’il cherchait à éveiller le souvenir de la musique et qu’elle lui revenait par bribes indistinctes. Tu crois reconnaître un Ave Maria mal assuré, tu souris.

Soudain ses doigts suspendent leur course et il se tourne vers toi dans un sursaut, comme si le clavier venait de prendre feu. Il s’excuse. C’est bien ce que tu croyais, il était ailleurs, perdu comme toi dans ses pensées et il ne t’a pas écouté. Pas grave, tes futilités attendront, tu n’as rien dit d’intéressant. Quand il se justifie par l’attrait pour la musique, tu lui offres un sourire sincère et complice. Lorsque tu as visité l’appartement pour la première fois, toi aussi tu avais succombé à l’appel de l’instrument, tu t’étais tout de suite assis pour jouer le premier morceau qui t’est venu avant de pleurer bras croisés sur le clavier. Tu soupires en songeant à ce souvenir, ce n’était qu’il y a quelques semaines et en même temps, ça te paraît si loin.

« La fenêtre est ouverte, j’espère ne pas avoir éveillé le quartier. Penses-tu que je puisse blâmer mon cocktail pour cette erreur grotesque ? » fait-il d’un ton faussement surpris.

Tu laisses échapper un petit rire. Tes bras se décroisent et tu quittes l’embrasure de la porte-fenêtre pour le rejoindre près du piano. Tu t’installes sur son banc.

« Pas besoin d’excuses. J’ai pas peur d’emmerder les voisins. »


Tu lui fais un clin d'œil avant de reporter ton attention sur les touches du clavier. Tes doigts se placent et tu te mets à jouer un des premiers morceaux que tu as réussi à retenir par cœur. Tes mains voltigent sagement, tes longs doigts ornés de leurs multiples anneaux en argent glissent sur l’émail nacré. La musique résonne dans la pièce, la mélodie calme et mélancolique s’envole bientôt, parfois tu te surprends à murmurer quelques paroles de la chanson ou simplement reprendre la mélopée de ta voix étouffée sans vraiment y poser des mots. Tu fermes les yeux par intermittence, emporté par l’instant.

Quand arrivent les dernières notes, ton regard se perd dans celui de ton invité et tu lui souris d’un air un peu timide. Bien qu’avoir un public ne te soit pas inconnu, il s’agissait la plupart du temps de visage anonyme. Jouer aussi spontanément pour une seule personne dans une ambiance aussi intime, c’est presque une première. Tu as bien partagé quelques chansons avec Caleb mais ton frère était du genre distrait, son attention restait rarement fixée si la musique ne prenait pas vite un rythme assez effréné pour le faire vibrer.

C’que tu peux être nian nian parfois ma parole.

Tu tortilles tes doigts, un peu gêné. Tu te lèves face à lui et replace derrière son oreille une mèche de cheveux blonds qui pendouille sur son nez. Ta main s’attarde contre sa joue mais tu restes sage. Bien vite, tu fuis encore.

« Alors euh j’te laisse te décider. Le canap’ ici est vraiment confortable, j’me suis endormi plusieurs fois dessus. Sinon il y a la chambre de libre. Enfin, tu fais comme tu veux. »

Tu retournes dans ta chambre pour y attraper un des coussins dans ton lit et ouvre le dernier tiroir de l’armoire pour y prendre un plaid propre d’un bleu nuit à motif étoilé, dans un tissu très doux. Tu reviens dans la pièce à musique et déposes le tout sur le fauteuil de l’entrée.

« Voilà je pose ça là, je te laisse t’installer, je vais passer à la salle de bain, je reviens. »

Tu lui adresses un dernier sourire avant de disparaître à nouveau. Tu traverses l’appartement d’un pas rapide et te réfugies devant le miroir de la salle d’eau. En observant ton reflet, tu te poses mille et une questions. Est-ce que tu as vraiment proposé à ce garçon de passer la nuit ici ? Vu que oui, est-ce que c’est la pire ou la meilleure idée de l’année ? (après celle de pirater un système pour une grosse somme d’argent bien sûr). Comment c’est censé se passer demain matin ?

Relaaax. Tout va bien. C’est l’aventure Cam !

Tu te saisis de ta brosse à dents et du dentifrice, songeur. Ces interrogations tournent dans ta tête et chaque fois que tu visualises le visage de ton compagnon de la soirée, tu as envie de les oublier, de mettre les doutes au placard et d’avancer. Tu te finis de te brosser frénétiquement les dents avant de te passer de l’eau fraîche sur la figure pour te donner un peu la force de conclure cette nuit insensée. Tu essuies ta peau et les quelques gouttes qui perlent sur les mèches de ta frange. Tu souris au Cameron incertain et craintif qui te fais face de l’autre côté du miroir, en essayant de te rassurer sur le cours des événements. Trois minutes se sont écoulées et tu es prêt à retourner dans ta chambre.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptySam 19 Mar - 21:48


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE : « Le jeune homme désormais s’est tourné vers moi, il m’observe tandis que les ombres à l’extérieur baignent sa chevelure décolorée. Le rose de ses mèches pourrait presque laisser penser à une traînée d’étoile sous un filtre monochrome. Il rit, d’un rire simple et communicatif, probablement encore teinté des effluves alcooliques du bar plus tôt dans la soirée. Puis il s’approche de moi, et l’espace d’un instant mes muscles se tendent d’appréhension, je retiens mon souffle, incapable de quitter mes yeux de sa peau pâle brillante dans la nuit. Il s’assoit sur le banc apposé au piano, là où j’aurais du m’asseoir si j’étais une personne plus civilisée. M’offrant un clin d’œil ringard qui m’arrache un sourire, il s’attelle à composer. Ses doigts fins et gantés de bagues se perdent sur les touches avec allégresse, sautillant d’une note vers l’autre sans peine, comme un ballet orchestré avec minutie et naturel. Mes oreilles se concentrent, s’attardant sur les notes avec attention, car lorsque la musique coule dans nos veines depuis toujours une part de nous ne peut s’empêcher de chercher le tempo, les accords, les harmonies sonnantes et trébuchantes qui constituent une mélodie. Je ne la reconnais pas, certainement une création humaine, une autre que j’apprécie et espère retranscrire à la guitare. »

Le regard de CAMERON se pose sur celui de LUKE tandis qu’il effectue les dernières touches. LUKE ne détourne pas, mais ses joues se rougissent par moment.

LUKE : « Je ne suis pas d’un naturel timide, mais il m’est difficile de soutenir son regard tant ce qu’il exprime me met sans-dessus-dessous. Mon âme d’artiste incompris est tiraillé entre l’envie de rejoindre ajouter des notes et celle de simplement contempler la musique avec sincérité. Il est si tard, mais le temps semble suspendu au milieu du vide, et une part de moi refuse de le laisser filer. Alors lorsqu’il se lève et replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et s’adresse à moi, je reste d’abord sans voix, refusant de briser cet instant suspendu dans le sablier de verre. Il te décris les propositions, quitte la pièce un instant, puis revient pour déposer sur le fauteuil proche de l’entrée une couverture sensiblement confortable à la couleur et aux dessins d’un ciel de minuit. »

LUKE répond à CAMERON d’un sourire par automatisme, mais garde les yeux plongés dans le vide. Lorsqu’il ne reste plus que lui dans la pièce, il soupire puis se frotte le cuir chevelu.

LUKE : « Je n’ai point envie d’aller me coucher, pourquoi est-ce donc déjà l’heure de clore les festivités ? Si seulement le soleil ne pouvait jamais se lever pour profiter encore de cette douce soirée. Il s’empare du plaid et s’emballe à l’intérieur. Il sent le propre, il est agréable au toucher, je l’ai définitivement adopté et je refuse de le quitter désormais. Je me dois aussi de considérer les pièces où dormir : la chambre d’ami est définitivement rayée des propositions, la décoration laisse à désirer et je n’aime pas dormir dans un espace froid et sans vie - paix à l’Observatoire - ; la pièce de musique serait une alternative tentante mais comment pourrais-je m’empêche de me lever au milieu de la nuit pour jouer du piano comme un diablotin enragé ? Mauvaise idée, je ne devrais pas si vite me construire une mauvaise réputation ; la chambre de CAMERON n’est absolument pas envisageable, je tiens à ma propre santé ; il reste le salon, je crois me souvenir que l’espace y est chaleureux. Éteignant la lumière, je referme la fenêtre non sans glisser un dernier baiser à la Lune mon amie, et revient dans le salon. Je combats la curiosité immense qui m’anime en passant dans la chambre, me refusant à une fouille approfondie sans y avoir été invité, puis file m’installer sur le canapé, emmitouflé dans ce plaid aux allures enfantines. En m’asseyant, je suis pris d’une fatigue soudaine - le contre-coups de cesser ma posture. Mais je garde les yeux ouverts, espérant le retour du jeune homme avec attention. »

Lorsque CAMERON apparaît dans le champ de vision de LUKE, ce dernier sort la tête du plaid et l’observe avec des petits yeux doux.

LUKE, à CAMERON : « Après mûre et profonde réflexion, je préfère le salon si cela ne te dérange pas, j’ai probablement trouvé bonheur auprès de ce pouf confortable. Promis, je sais ne prendre que peu de place lorsque cela est nécessaire. »
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyMer 20 Sep - 17:02

Teenage Dream ♪ Katy Perry (slowed + reverb)clickCameron R. Ross
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« Let's go all the way tonight
No regrets, just love
We can dance, until we die
You and I, will be young forever »


Tu tournes les talons et quitte la salle de bain. Tu veilles une dernière fois à avoir bien fermé la porte à clé et rejoins la cuisine d’un pas distrait. Tu bois un peu d’eau au robinet de l’évier et laisses le verre sur le plan de travail. La lumière de la lune filtre à travers les stores et zèbre les ombres de rayures argentées. Quand tu longes le salon, ton passage près du canapé fait sortir une créature de sous le plaid et tu découvres ton compagnon d’un soir installé sur les coussins. Ses cheveux blonds sont ébouriffés par le tissu épais de la couverture qui glisse sur ses épaules, son regard est aussi doux qu’un chaton qui réclamerait une caresse. Tu n’as pas de mal à lui imaginer deux oreilles à la place de ses mèches rebelles et l’idée saugrenue de lui gratter la tête te vient. Tu la fais fuir très vite en te raclant la gorge d’un air nerveux. Tu avises le plaid et les coussins qu’il a emportés avec lui et en conclus qu’il a décidé de dormir dans le salon. Un sourire tendre passe sur tes lèvres.

« Après mûre et profonde réflexion, je préfère le salon si cela ne te dérange pas, j’ai probablement trouvé bonheur auprès de ce pouf confortable. Promis, je sais ne prendre que peu de place lorsque cela est nécessaire. »

« Tu peux dormir là aussi si tu veux. La salle de bain est libre si t’as besoin. Enfin, fait comme chez toi. »

Tu espères cependant qu’il ne prendra pas cette déclaration au pied de la lettre et n'en profitera pas pour recommencer son exploration méticuleuse de l’appartement. Tu fais le tour de la table de salon pour refermer la fenêtre restée entrouverte et rabats le rideau, histoire de le protéger d’un réveil prématuré aux premières lueurs du jour. Puis tu reviens vers lui, tu te penches et une main s’empare de son menton. Tu ne lui laisses pas le temps de se dérober à ton étreinte et déposes un baiser chaste sur son front, avant de planter ton regard dans le sien.

« Bonne nuit alors… » fais-tu d'une voix chaude et basse.

Aussitôt, tu fuis vers ta chambre comme un animal effarouché. Tu allumes ta lampe de chevet qui inonde la pièce d’une lumière orangée. Tu retires ton t-shirt et l’envoies s’échouer sur le fauteuil de l’autre côté de ton lit. Tu finis de te déshabiller en silence, l’idée de se réfugier sous les couvertures après cette longue journée commence à engourdir ton corps et tu sens le besoin de sommeil poindre. Comme pour lui répondre, tu bailles à t’en décrocher la mâchoire.

Une fois en sous-vêtements, tu reviens vers la porte, te tenant à moitié dans entrebâillement pour ne pas non plus débarquer ainsi sous les yeux de ton invité, au cas où il serait plus pudique qu’il n’y parait. Ce dernier est toujours enroulé dans la couverture, tel un maki servi sur son canapé. Tu ne peux pas t’empêcher de lui sourire à nouveau. Tu lui fais un dernier signe de la main avant de faire glisser le pan de bois, bloquant l’accès à ta chambre. Mais avant qu’il ne termine sa course, tu hésites et décides finalement de ne pas la fermer tout à fait. Tu laisses une bonne dizaine de centimètres d’ouvert. Tu ne sais pas ce qui te traverse l’esprit sur le coup. Un espoir qu’il y voit une invitation à te rejoindre ? La peur de le laisser à l’abri des regards pendant la nuit alors qu’il reste un parfait inconnu dont tu devrais te méfier ? L’envie, quelque part, même à distance, de ne pas vraiment passer la nuit seul ? Qu’importe, tu abandonnes l’idée de t’enfermer et rejoins ton lit en silence.

Tu rabats les draps pour te glisser en-dessous dans un soupir d’aise. Tu façonnes ton oreiller pour mieux le caler contre ta nuque et éteins ton chevet pour abandonner la pièce à l’obscurité de la nuit. Dans la quiétude de l’appartement, tu ne tardes pas à entendre la respiration du garçon échoué sur le canapé de l’autre côté du mur. Tu ignores s’il s’est déjà assoupi mais l’écho de son souffle te rassure. Ton coude se perche sur ton front et tu dissimules ton visage au plafond derrière ton bras. Tu te sens comme un adolescent qui aurait invité quelqu’un à dormir chez lui pour la première fois. Tes émotions vacillent, fourmillent et se confondent en papillons d’excitation mêlés de frissons de joie. Dans le noir, tu souris contre ta peau. Tu te tournes et cherches une position confortable, te calant dans les creux du matelas pour oublier que tu es seul à l’occuper.

Et avant que tu ne puisses t’acharner à le réclamer comme après toutes ces nuits d’insomnie, le sommeil t’assomme sans que tu ne t’en rendes compte et tu t’endors. Sous tes paupières frémissent des rêves roses de jeune homme blond, de piano et de limonade. Pour une fois depuis ton arrivée, du véritable repos t’es accordé et nul cauchemar de ton passé ne vient hanter ton esprit.

Dors bien, Cam.

***

Le lendemain matin, dix heures ont déjà sonnées lorsque tu émerges de ce sommeil réparateur. Tu t’étires et comme à chaque fois, tu cherches ton téléphone sur la table de nuit avant de te souvenir d’où tu es, que cet outil si précieux a disparu et de soupirer de frustration. Tu grognes alors que ta main à tâtons dans la semi clarté attrape tes lunettes que tu viens enfiler. Ta vue est encore trouble et tu frottes tes yeux sous les verres pour essayer d’y enlever les dernières traces de fatigue.

A contrecœur, tu quittes la chaleur des couvertures. Tu prends un caleçon propre dans le premier tiroir de la commode. Puis, debout devant la porte, tu jettes un œil dans l’entrebâillement pour deviner la présence de ton compagnon. Il semble toujours dormir. Tu fais glisser le battant dans un mouvement lent pour éviter de faire trop de bruit et t’aventures dans le salon sur la pointe des pieds. Réfugié dans la salle de bain, tu observes ton reflet et la trace de l’oreiller sur ta joue. Tu te frottes le visage avec vigueur pour finir de te faire émerger et chasser les brumes de la gueule de bois qui menace, tu lui refuses l’accès, le front barré d’une migraine que tu ne veux pas voir s’installer.

Tu fais couler l’eau chaude derrière le rideau à fleurs et rentre dans la baignoire pour te doucher en vitesse. Tu en ressors en prenant soin de ne pas glisser et enfiles ton peignoir en te frictionnant. A l’aide d’une serviette tu essuies tes cheveux de manière approximative et la tends sur la barre prévue à cet effet. Une fois à peu près sec, tu passes ton unique sous-vêtement avant de refaire le nœud du peignoir qui ne te tient pas en place. Fleurant bon le propre, tu rejoins la cuisine où tu sors des placards un presse agrumes. Tu attrapes des citrons dans un saladier sur le plan de travail et entreprends de les presser à la main. Tu réserves leur jus dans un grand pichet puis des tranches de fruits, que tu viendras agrémenter d’eau gazeuse une fois ton invité réveillé. Tu ajoutes un peu de sucre roux, des glaçons et replaces le tout au frais.

Tu jettes un œil au salon de temps en temps, guettant le réveil de la créature endormie sur le canapé. Visiblement, on part sur une grasse matinée. Alors tu t’empares d’un grand bol, tu y casses des œufs, ajoutes sucre, farine et lait pour préparer une pâte à pancakes. Tu essayes de ne pas faire trop de bruit mais si ce n’est pas la vaisselle qui s’entrechoque qui tires le blondinet de son sommeil, alors l’odeur exquise des pâtisseries en train de cuire s’en chargera sûrement.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyMar 3 Oct - 22:18


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE : « Emmitouflé à l’intérieur d’une forteresse de chaleur aux allures d’un ciel étoilé, mes petits yeux scrutent avec ferveur le jeune homme s’approchant désormais à pas mesuré de ma personne. Je peux lire sur son visage éclairé à la lueur de la Lune, une expression nerveuse que j’attribue à la fatigue mêlée à cette étrange atmosphère qui nous entoure. Il semble satisfait de mon choix, tant mieux car je n’en aurai changé pour rien au monde, et m’indique l’occupation de la salle de bain. Il est vrai qu’un petit tout devant le miroir me ferait le plus grand bien. Je m’apprête à me lever quand je le vois à nouveau se mouvoir, cette fois fermant la fenêtre me faisant dos. Quelle gentleman, soucieux de m’éviter un coup de froid au milieu de la nuit ! Il détourne à nouveau la table basse pour se rapproche de moi et mon cœur manque cette fois un battement. Ses doigts fins saisissent la ligne de ma mâchoire pour me relever le visage, et l’espace d’un instant je suis figé, persuadé qu’il revient sur ses mots et s’apprête à m’embrasser. »

LUKE serre les poings sous la couverture, et pris d’une pointe d’émotion, en ferme les yeux. CAMERON l’embrasse sur le front puis s’évade en direction de la chambre.

LUKE : « Je suis à peine capable d’entendre ses dires, je suis encore interpellé par ce qu’il vient de se passer. Imaginez un peu ma réputation si l’on apprenait qu’un simple petit humain pouvait mettre mon esprit en chamaille avec sa maladresse attendrissante ! Alors que je rouvre les yeux de surprise et croise son regard profond, je suis incapable de déchiffrer ce qu’il se cache derrière ses iris incandescents. Je l’entends s’agiter dans sa chambre, probablement se préparer à rejoindre son lit. Mes pensées vagabondent encore longuement, tentant de réaliser que je suis là maintenant dans l’appartement d’une personne complètement inconnue dont je ne sais ni les motifs, ni les enjeux passés. On dirait bien le début d’un true crime de mauvaise composition. Enfin, ce genre de contenu anachronique dont je ne devrais normalement pas connaître l’existence ne m’intéresse pas de toute façon. La vérité est que j’ai encore du mal à réaliser la scène qui se déroule sous mes yeux. Dissociant l’espace d’un instant de la réalité, je peine à percevoir dans l’entrebâillement de la porte une silhouette s’échapper à moitié. Lorsque mes yeux distinguent enfin ses contours, ma raison me retient de m’attarder sur les lignes charmantes dessinant le torse de CAMERON. A la place, je me concentre sur son regard. Il me fait signe de la main, m’adressant un sourire, et je fais de même. Puis il ferme la porte de la chambre, me laissant seul définitivement cette fois. »

LUKE pousse un long soupir silencieux et se laisse tomber en arrière. Il reste immobile de longues minutes, yeux perdus sur le plafond. Avant de se relever d’un coup sec, s’extirpant des couvertures.

LUKE : « Je ne puis rester immobile, me préparer pour la nuit me laissera probablement le temps de mettre mes idées et désirs au clair avec moi-même. Il se dirige vers la salle de bain. En allumant la lumière, je peux détailler dans mon reflet un visage fatigué. Contrairement aux spots du bar qui sublimaient mon visage, la dure lumière blanche fait ressortir les pores de ma peau et aggrave la sécheresse dont elle fait preuve, surtout après quelques verres. Je m’asperge d’eau les joues et le front, puis cherche désespérément quelque chose pour me nettoyer le visage. Mais je m’abstiens de fouiller un peu plus dans les tiroirs ou les armoires, me disant que jouer les parasites dès la première nuit n’est pas un comportement admissible pour construire des relations durables. Enfin, si première et durable peuvent aller de pair, car je ne sais pas encore si de cette nuit j’aurais le plaisir d’interpréter d’autres chapitres. »

LUKE s’essuie le visage d’un revers de bras et tente de remettre de l’ordre dans ses cheveux ébouriffés. Puis il retourne dans le salon.

LUKE : « Je n’ai aucune tenue pour passer la nuit et dans l’agitation qui précédait ce moment je n’ai pas pensé à demander à mon hôte de me prêter quelque chose. Grand bien m’en fasse, je devrais me contenter de ce que j’ai à disposition. Au moins ce plaid est assez grand pour me comprendre entièrement. Je décide dès lors de retirer mon pantalon, mon haut restant suffisamment large et long pour retomber juste à hauteur de mes cuisses et m’affale sur le canapé, enroulé sous le duvet, tête posée sur le coussin à disposition. Je devrais dormir, mais je n’y parviens pas. J’ai beau me forcer à rester immobile pendant de longues minutes ce n’est pas possible, mes jambes déjà me tiraillent. C’est alors qu’une idée flashe dans mon esprit. Une idée qui me tiraille, qui me questionne, un risque de succomber à ses désirs et de briser la magie du moment. Mais qui n’essaie rien... »

LUKE se relève, laissant le plaid tomber sur le canapé et fait quelques pas en direction de la porte coulissante. Elle n’est pas complètement fermée. Il pose la main contre la poignée, mais hésite.

LUKE : « Je ne peux pas faire cela. CAMERON m’a partagé ses craintes avec une sincérité touchante. Lui faire cela reviendrait à jeter au sol mes promesses. Il vaut mieux que cela, je ne peux pas lui faire cela. LUKE pose en douceur son dos contre le mur attenant et se laisse glisser jusqu’au sol. Je suis pathétique n’est-ce pas ? Assis sur le sol froid, pondérant dans ma tête les issues de ces scénarios. Au fond de moi, je sens que je ne recherche pas simplement une aventure d’un soir, mais à combler une absence en mon cœur que peut-être personne ne pourra remplacer. Où est passé l’insouciant LUKE se moquant des autres et de leurs émotions, aurais-je enfin grandi ?

You make me
Feel like I'm livin' a teenage dream
The way you turn me on, I can't sleep
Let's run away and don't ever look back. »

LUKE se relève finalement pour retourner s’allonger sur le canapé. Il manque d’ailleurs de trébucher sur son propre pantalon. Rapidement, sa respiration régulière embaume la pièce. Bonne nuit LUKE.

†††

LUKE, au petit matin : « Je suis extirpé d’un sommeil sans rêve par une odeur agréable. Un parfum sucré, léger, qui me rappelle des souvenirs lointains, parvient jusqu’à mes narines. Je n’ouvre pas encore les yeux, persuadé d’être toujours ailleurs, refusant de quitter cet état transitoire entre le sommeil et le réveil, là où l’on est juste assez conscient pour pouvoir décider de quel côté l’on souhaite pencher. Mes sens s’éveillent peu à peu, par le frémissement d’une préparation cuisant à feu doux, par les cliquetis de céramique se disposant sur une surface de bois. Lorsque je me décide à ouvrir les yeux, il fait jour et la lumière du soleil filtre à travers les rideaux. Je papillonne des paupières pour resituer mon environnement, avant de m’extirper de ma cabane de douceur. Je suis accueilli par une vision sortie tout droit d’un roman. CAMERON est déjà réveillé et prépare un petit-déjeuner. En silence, je pose mes coudes sur le rebord du canapé puis ma tête sur mes mains. Je l’observe d’un œil tendre et malicieux, réaliser d’un geste assuré des pancakes à l’allure délicieuse. C’est une attention délicate, que j’apprécie sans rechigner. Mon estomac d’ailleurs me signale par des grognements que la perspective en est alléchante. Le jeune home est vêtu d’un peignoir à la texture visiblement douce, qui rend honneur à ses épaules droites. Ce moment me semble si particulier et une part de moi qu’il vaudrait mieux taire imagine sans s’en déplaire une atmosphère familière. Je pourrais me réveiller tous les jours de l’année sur cette vue, cette senteur, ce moment. Enfin, reprends-toi LUKE ! Qui sait si cette attention n’est pas reproduite à chacun de ses invités ? Les vapeurs de cuisson me monte déjà à la tête ».

LUKE observe encore un peu CAMERON sans dire mot, puis lorsqu’il est certain que ses mains sont assez éloignées du feu il s’adresse à lui.

LUKE, à CAMERON : « En me recevant avec telle hospitalité, je risquerai de prendre goût à ce luxe qui m’est offert. Rien de mieux qu’un tel spectacle pour commencer la journée de bonne humeur. »

LUKE se lève, le plaid recouvrant ses épaules, puis vient rejoindre CAMERON devant les fourneaux. Il pose sa tête contre son épaule, en baillant à s’en décrochant la mâchoire.

LUKE, parlant à voix basse d’une voix malicieuse à CAMERON : « La journée ne devrait commencer qu’à midi, après tout le matin c’est tellement surcoté. Je dois dire que ce duvet est une merveille d’artisanat. Pas aussi confortable que mon coussin actuel, mais il arrive second sans sourciller. »
@ft. Cameron Eh eh eh ♪
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptySam 14 Oct - 19:12

Teenage Dream ♪ Katy Perry (slowed + reverb)clickCameron R. Ross
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« My heart stops
When you look at me, just one touch
Now, baby, I believe this is real
So take a chance and don't ever look back »


Sans crier gare, une tête blonde se dresse à l’autre bout du salon, depuis le canapé. Ton compagnon de la veille s’accoude sur le dossier et pose son visage fraîchement réveillé contre ses paumes. Tu lèves les yeux vers lui lorsqu’il s’adresse à toi, tu sursautes avec discrétion n’ayant pas perçu le bruit des couvertures.

« En me recevant avec telle hospitalité, je risquerai de prendre goût à ce luxe qui m’est offert. Rien de mieux qu’un tel spectacle pour commencer la journée de bonne humeur. »

C’est ce que tu espères hein ? Qu’il y prenne goût et décide de rester encore un peu ?

Tu lui souris d’un air charmeur, les joues rougies par ce compliment dissimulé entre les lignes. Il se lève, toujours enroulé dans son plaid et te rejoins dans la cuisine où tu t’affaires toujours devant la plaque de cuisson. Il se poste à ton côté et pose sa tête sur son épaule. A ton tour, tu l'imites et laisse ton crâne s'échouer contre le sien. Quelques gouttes d'eau perle encore le long de tes mèches roses. Tu entends un gros bâillement et pouffes. Tu en connais un qui a du mal à émerger d’une nuit trop courte.

« La journée ne devrait commencer qu’à midi, après tout le matin c’est tellement surcoté. Je dois dire que ce duvet est une merveille d’artisanat. Pas aussi confortable que mon coussin actuel, mais il arrive second sans sourciller. »

Son murmure t’arrache un sourire amusé de plus. Tu débarrasses le dernier pancake dans un plat déjà plein posé sur le plan de travail, regrettant de devoir te dérober à son étreinte.

« Il doit être presque onze heures. C’est ce qui arrive quand on se couche tard après avoir flirté dans les bars, on a du mal à se lever. »

Tu sors deux assiettes des placards et les garnis chacune d’une pile de pancakes encore fumants. Tu te diriges vers le frigo et reviens avec la citronnade dans une main et une bombe de chantilly dans l’autre. Tu poses le tout sur le bar et ajoutes une bouteille de sirop d’érable. Enfin, tu agrémentes les pâtisseries de morceaux de fraises et de sucre glace avant de pousser ta création devant ton invité. Tu lui brandis une petite cuillère et l’encourages à passer à la dégustation de son petit déjeuner. Tu lui sers un verre de citronnade alors qu’il s’installe sur son tabouret et tu viens le rejoindre au bar, grimpant à ton tour sur une assise à sa droite.

Tu garnis ton assiette d’une bonne dose de chantilly et engouffres une première bouchée gourmande sans demander ton reste. De la crème fouettée sur le bout du nez, tu ris en t’essuyant.

« J’ai trop faim ! »

Après un deuxième croc, tu l’observes du coin de l’œil.

« Si tu l’aimes autant ce plaid, tu peux le garder, comme ça tu penseras à moi chaque fois que tu t’enrouleras dedans. »

Tu continues de dévorer ton plat comme si de rien était, l’épiant par intermittence. Tu n’en reviens toujours pas de le trouver là et tu es au comble de la joie de ne pas être seul ce matin, toi qui es habituellement isolé face à une cuisine vide où préparer ce genre de choses pour soi-même ne rime plus à rien si on ne peut pas le partager. Sa compagnie est agréable et rassurante, tu redoutes le moment où il devra retourner chez lui, pour te laisser de nouveau à tes démons. C’est comme si tu avais trouvé un chaton abandonné au bar hier soir et que tu voulais lui fournir tout le confort et l’amour dont il a besoin, lui préparer un coin douillet, le nourrir et le divertir. L’adopter en somme. Mais ton invité n’est pas un animal innocent qu’on apprivoise, tu en as conscience et il est déjà bien imprudent de l’avoir accueilli chez toi sans rien savoir de lui. Pourtant, tu refuses d’y penser davantage et savoure ce moment ensemble comme s’il faisait partie d’un quotidien familier.

Par moment, tu remontes le tissu de ton peignoir qui coule sur ton épaule alors qu’il rechigne à rester en place sous tes mouvements amples de coups de cuillère. Tu lorgnes sur ton voisin et apprécie le voir manger avec appétit ce que tu as préparé.

« Alors cette citronnade ? »    

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] - Page 2 EmptyMer 25 Oct - 19:43


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE, encore somnolent : « Quelques secondes après avoir pris possession de l’épaule du jeune homme pour en parfaire le séant de ma tête, je peux le sentir à son tour s’appuyer contre moi. Ses cheveux sont humides et le parfum particulier qui se dégage de ses pointes me berce. On dirait une fragrance de pomme, qui me rappelle un peu les notes sucrées des sucettes que je dévore à longueur de journée. Je me sens étrangement bien, au calme, contre lui. La douceur de son peignoir est une invitation à la tendresse. Mes mains fourmillent, me hissant de glisser sous les pans de tissu pour sentir la chaleur de sa peau. Mais c’est sans compter les notes délicieuses s’échappant des pancakes fraîchement cuisinés pour me rappeler au monde réel et m’empêcher de sombrer. Alors que je reviens sur le moment présent, j’entends la remarque moqueuse qui m’est lancée et à contre-cœur je le laisse s’éloigner de moi pour le laisser terminer la préparation de ce petit-déjeuner de roi. »

LUKE observe CAMERON s’afférer au travail, pendant ce temps il l’observe en entretenant la conversation, profitant par moment de l’éclairage matinal pour détailler l’appartement.

LUKE, à CAMERON : « Premièrement, une heure de sommeil suffit à faire la différence dans mon niveau d’énergie pour la journée. Et deuxièmement, tu sembles bien plus en forme que moi alors que notre flirt était partagé je te signale. »

LUKE : « Je reste silencieux l’espace d’un instant, souriant naïvement à l’effervescence du jeune homme et l’observant disposer sur la table des assiettes, une pile de pancakes bien chauds, une citronnade visiblement fraîchement préparée et une bombe de chantilly. Sans compter le sirop d’érable, les morceaux de fraise et le sucre glace pardi ! Un vrai service cinq étoiles. J’en tombe presque sur le tabouret accolé au bar, tandis qu’est tendu vers moi une préparation complète prête à être déguster. Lui n’attend pas son reste, il recouvre son pancake d’une montage de chantilly et prends une bouchée. Comme il fallait s’y attendre, la crème fouetté déborde et se retrouve sur le bout de son nez. Il en rit, s’essuyant d’un revers de la main. Moi, je me surprend à me suspendre à ses lèvres, à me laisser rire avec lui. J’ai envie de l’imiter et d’engouffrer le pancake devant moi, j’ai envie de goûter sa citronnade, j’ai envie de me moquer de lui. Et je crois que j’ai aussi très envie de l’embrasser là maintenant, ou bien de me mettre à pleurer, ou les deux à la fois. Des émotions qui me sont familières se mélangent brutalement dans mon cœur, mêlant des souvenirs nostalgiques avec un autre lui devant cette scène moderne qui me dépasse. Et là, je pars en spirale. La familiarité rassurante qui occupait mon cœur devient asphyxiante et des bouffées de chaleur m’enserrent. Je crois que mon regard se perd dans le vide tandis que ma main s’accroche fermement au-dessous de la table. Je m’accroche aux paroles du jeune humain me faisant face et mes yeux se portent sur lui à nouveau. Il est si jeune. Je peux sentir jusqu’ici les émotions jaillir de son être et l’espoir briller dans ses prunelles délicates. Il est insouciant, il est magnifique, et en fait c’est moi qui ne suis pas prêt. Je me rends compte que j’ai fait une erreur, que je n’aurais pas dû rester. Je déglutis en silence. LUKE reprends toi bon sang ! Jamais je ne pourrais me pardonner de détruire dans son regard cette lueur enfantine d’une beauté resplendissante. Mon ventre gargouille et me rappelle à l’ordre. Il est temps d’enfiler un masque et de jouer la comédie. »

LUKE se décide à attirer vers lui l’assiette devant lui et engage les hostilités. Il mange avec appétit, laissant les manières de la table de côté pour une fois.

LUKE, de retour avec lui-même : « Me nourrir me fait du bien, je commence à reprendre un peu possession de mes moyens. Tandis que je me goinfre de ces délices, je songe aux paroles de mon hôte. Souhaiterais-je vraiment garder en ma possession ce plaid et me souvenir de lui à chaque instant ? La question tourne en boucle dans mon esprit mais j’en connais déjà la réponse. Ce n’est pas une bonne idée, mais refuser cette offre risquerait de le blesser. Je pose ma fourchette, puis bois une gorgée de citronnade. Elle est bien meilleure que celle d’hier soir, même si elle manque d’un quelque chose. Je m’empare du sucre glace et en verse deux cuillères dans le verre. C’est encore mieux de la sorte ! D’ailleurs, nos regards se croisent régulièrement, et à chaque fois je le constate sourire, un sourire contagieux que je réciproque sans réfléchir. Parfois, mes yeux glissent jusqu’à épaule dénudée puis détaillent les muscles de sa nuque avant de se recentrer sur mon plat. Je ne suis pas prêt, mais j’ai envie de lui laisser une chance. Sacrediable, les fumées des pancakes me sont définitivement montées à la tête. »

LUKE retire le plaid qui l’entoure et se retourne pour le projeter délicatement sur une chaise de la table basse. Il s’étire à nouveau puis se tourne complètement vers CAMERON.

LUKE, à CAMERON : « Je ne pensais pas recevoir si vite de ta part une telle offrande. J’apprécie le geste, et puisqu’il est à moi désormais je peux décider de son sort. Ne sois pas déçu, mais je pense le laisser ici, de cette façon j’aurais toujours de quoi dormir si d’aventure tu souhaites me revoir chez toi. Il vole une gorgée au verre de CAMERON. Quant à ta citronnade, elle fait pâlir celle du Holy Fire en comparaison. Elle manque un peu de sucre, mais elle est bonne. Je peux ajouter bon cuisinier à la liste de tes qualités. »

LUKE se lève ensuite de sa chaise et se dirige vers la fenêtre pour l’ouvrir. Un vent frais et le murmure de la ville s’engouffre soudainement dans l’appartement.

LUKE : « L’appel de l’extérieur me remet les idées au clair. J’étais perdu l’espace d’une matinée dans ce rêve à moitié éveillé dont les contours auraient pu mal tourner. Je ne sais pas ce qui m’a pris tout à l’heure, mais je ne peux pas me laisser aller de la sorte. J’étais persuadé d’avoir tourné la page, j’imagine que ce n’était pas le cas. Quoi qu’il en soit, je pense que je dois songer au départ. Si je reste plus longtemps ici, je ne sais pas ce dont je serais capable. Je préfère m’éclipser avant que l’embarras ne se fasse ressentir entre lui et moi. Après tout, que pourrions-nous faire maintenant que la nuit ne cache plus nos vraies émotions ? »

LUKE revient vers le salon, attrape son pantalon et revient vers CAMERON, d’un pas hésitant.

LUKE, à CAMERON, moqueur : « Je t’emprunte ta salle de bain rapidement, n’en profite pas pour finir tous les pancakes, même si techniquement ce sont les tiens et que tu peux en faire ce que tu veux. »
@ft. Cameron Désolé, c'est les montagnes russes ce post .w.
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