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And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus]

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MessageSujet: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptySam 5 Déc - 22:35

Lonely ♪ Palaye RoyaleclickCameron R. Ross
Ft. Luke V. Mellus
« there's two types of person, ones are too fucked up to pursue and others never give up, I'm out of this because I don't have dreams anymore »

Mois 7. Jour 6. Damned Town – Bar Holy Fire – Heure ? Tard. Beaucoup trop tard.

Il est un fait que tu ne cesses de te répéter ces derniers jours : tu te sens seul. Depuis ton arrivée dans cette ville maudite, tu as fait peu de rencontres. Quand bien même on aurait essayé de t’approcher, tu restes suffisamment dans ton coin et évasif dans les conversations pour faire comprendre que tu ne souhaites pas développer de relation, aussi lointaine et futile soit-elle. Mais force est de constater que la solitude commence à te peser. Même si tu n’as jamais été quelqu’un de particulièrement sociable et avenant avant de débarquer à Damned Town, tu étais pourtant toujours bien entouré.

Déjà, cela faisait plusieurs années que tu n’avais pas habité seul. Tu partageais ton logement avec ton frère et les joies de la colocation. Bien qu’il vous arrivait parfois de vous disputer car l’un ou l’autre n’avait pas fait la vaisselle ou sorti les poubelles comme convenu, votre quotidien était essentiellement rempli d’amour, de confidences et de cette complicité fraternelle qui vous caractérisait. Et avant cela, tu avais connu les éclats de rire et la vie de famille mouvementée chez les Quinn qui élevaient trois enfants avec tout le remue-ménage que cela impliquait parfois.

Le silence qui te répond en écho lourd chaque fois que tu rentres dans ton appartement est désormais un nouveau démon à affronter, ta nouvelle réalité. Tu avais pourtant apprécié vivre seul un laps de temps à Chicago, quand tu commençais la vie active, quittant une bonne fois pour toute la présence toxique de ta mère. Tu t’étais beaucoup épanoui à cette époque où un vent de liberté soufflait sur ton cœur et que tu te sentais pousser des ailes. A présent, tu te demandes comment réussir à de nouveau apprécier la solitude.

Tu as toujours refusé de l’avouer clairement mais tu as besoin des autres. Tu préfères ne pas être dérangé lorsque tu travailles et tu as tes petites habitudes auxquelles tu tiens et tu attends de tout le monde qu’il les respecte, mais mis à part cela, tu as toujours été en lien avec le monde extérieur. A commencer par ton travail. Servir aux gens leur café du matin avec le sourire, c’était ce qui rythmait une partie de tes journées. Et puis, tu prenais soin des jeunes de ton quartier, tu leur servais de grand frère à tous, tu apaisais les tensions et réglais les conflits, tu t’assurais qu’aucun d’eux ne s’était attiré des ennuis. Finalement, il y avait encore toutes tes sorties dans les restaurants, les bars et les boîtes de nuit. Dans une grande ville comme Chicago, il était difficile de se retrouver réellement seul avec soi-même. Alors être abandonné de tous dans cette nouvelle cité mystère était une expérience étrange pour toi qui comptais souvent sur les autres pour te sortir de ton ennui, cette oisiveté préoccupante où tu devais te faire face et affronter le fil de tes pensées, chose que tu fuyais par-dessus tout.

Malheureusement, ce duel est maintenant permanent. Où que tu ailles, ton ombre te suis et c’est à elle seule que tu peux faire la conversation. Ton besoin d’affection a depuis longtemps été noyé avec acharnement dans toutes les occupations possibles. Tu fais plus de sport que jamais, tu t’es découvert une passion pour la lecture et tu fais pousser des plantes. Ton appartement regorge de fleurs en tout genre et souvent, tu es agenouillé dans le salon, occupé à mettre en pot une nouvelle trouvaille, de la terre sur le front et les pieds nus sur le tapis.

Pourtant, tu as beau trouver les meilleures distractions et pousser ton intérêt à son paroxysme pour te forcer à ne pas penser au reste, bien souvent, tes pensées réussissent à percer ton attention et viennent te hanter. Comme tu es seul, tu n’as personne à qui confier tes regrets, personne à qui expliquer ta nostalgie, personne à qui montrer tes émotions. Alors tu restes seul avec toi-même, à tourner en rond en espérant que ton ombre ne te rattrape pas pour te serrer dans ses bras froids, t’entraîner dans l’ennui, te forcer à t’asseoir face à un miroir pour passer en revue tout ce qui ne va pas. Tout ce qui ne va plus.

Parmi toutes tes activités, aussi éclectiques qu’éphémères, il y en a une que tu gardes de ton ancienne vie, celle d’écumer les bars. Certains soirs, à la recherche du verre qui te fera oublier tes soucis, tu choisis un comptoir sur lequel venir t’accouder. Cette nuit-là, c’est le Holy Fire qui a accueilli ta silhouette voutée, tes cernes mal dissimulées et tes cheveux blonds et roses en bataille. Dressé sur un tabouret, tu contemples le fond de ton cosmopolitan d’un air désabusé.

C’est au moins ton troisième verre, tu n’as pas vraiment fait l’effort de compter. Il est tard et il y a de moins en moins de clients attablés. La moitié sont aussi seul que toi et tous fixent le contenu de leur verre comme si le liquide détenait la réponse ultime à l’univers et toutes ses questions. Il y a des groupes d’amis que tu entends rire comme le chant lointain d’une vie sociale dont tu as perdu le sens. Chaque fois que tu les écoutes échanger des banalités, tu soupires d’envie. Mais tu n’auras jamais le courage de te lever et d’aller leur demander si tu peux te joindre à eux. Tu préfères rester là, seul, en silence, à attendre que le temps passe en commandant des cocktails jusqu’à ce que le bar ferme et que tu sois obligé de rentrer chez toi.

Tes épaules sont affaissées, ton coude appuyé sur le vieux bois du comptoir soutient ta tête. Ta main droite est enfouie dans ta tignasse rebelle, les mèches roses de ta frange coincées entre tes doigts partant dans tous les sens. Ton autre bras pend mollement entre tes jambes. La manche de ta marinière noire et blanche à l’encolure large coule sur ton épaule, dégageant ta peau nue où, sur ta clavicule, se perd le bout d'un bijou accroché à ton oreille. Du pouce, tu t’amuses à faire tourner l’anneau en argent qui orne ton index. Le millième soupir de la soirée s’échappe de tes lèvres. Le parfum acidulé de la canneberge mélangé à celui plus acre de la vodka te pique le nez. Tu as très envie d’aller fumer une cigarette dehors mais une flemme te retient de te lever. Alors tu restes là, à tenter de lire le mot solitude dans les faibles vagues qui secouent la boisson rosée lorsqu’à intermittence tu lèves le poignet pour venir faire des cercles avec le petit parasol en papier qui flotte dans le verre.

Aujourd’hui plus que jamais Cameron, tu te sens seul. Mais il semblerait que ce soit bientôt la dernière fois.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyDim 10 Jan - 22:09


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?



La scène se déroule dans un bar dont on ne saurait dire s’il est bien ou malfamé, quelque part entre les ruelles de la cité. CAMERON est assis au comptoir d’un bar, le visage perdu dans son verre. LUKE quant à lui se tient à l’entrée, jaugeant la devanture. Il est vêtu d’une veste en jean délavée et d’un pantalon noir ultra-serré. La veste est ouverte sur un maillot blanc à manche trop longue. Le maillot est troué et laisse entrevoir des pans de sa peau halée.


LUKE, déballant une sucette et la glissant dans sa bouche : « Ô que je me sens seul et abandonné, dans cet observatoire immense et déserté. J’imaginais ALIZEE un brin plus enthousiaste à l’idée de me retrouver, et je pense avoir surestimés ses capacités de décoration. Ce bâtiment old fashion aux allures d’instance scientifique me révulse. Cependant, n’étant pas en mesure d’obtenir un logement plus confortable et en adéquation avec mes exigences de confort, je survis. J’ai commencé à m’emparer des lieux, dont je suis le propriétaire puisque j’ai fait construire cet observatoire pour elle. Déjà, j’ai transformé une partie de la salle au télescope en un agréable coin repos. Je dors encore sur un matelas de fortune, moi ancien grand souverain infernal. Il croque dans la sucette. Ils me riraient tous aux nez ces vautours, s’ils me voyaient dormis à ras le sol. Heureusement que mon corps est assez jeune pour supporter un traitement de la sorte. Il soupire. Mais un observatoire, j’en jure sur les citoyens de la cité, que c’est désagréablement ennuyeux à s’en pendre un soir de pleine Lune. Il me fallait sortir, je ne pouvais tout de même point me contraindre au confinement plus longtemps ? N’ayant plus aucune responsabilités, pourquoi ne pas profiter d’une soirée décontractée dans un bar branché ? Bien que concernant ce taudis, branché ne soit pas le terme le plus approprié. Holy fire, quelle ironie pour un être tel que moi d’entrer dans cet établissement.»

LUKE, jette le bâton de sucette au sol et l’écrase, puis pousse la porte du bar, d’une attitude nonchalante : « Odeur de sueur et d’alcool, mélange peu surprenant pour un lieu du genre et à cette heure. Peu de monde, c’est tout juste si chaque table n’est pas occupée d’un unique pélo. Regardez-moi ces visages ternes, ces yeux vides et cernés, il manque cruellement d’ambiance ici, il suffirait d’une petite touche de musique et de quelques échanges pour dynamiser l’atmosphère. J’observe les clients sans trouver mon bonheur, je ne comptais tout de même pas siroter un cocktail seul ? Aucun d’entre eux ne semble disposé à accueillir ma personnalité ultra-sociable, si tout juste le grincement de la porte à mon entrée n’a causé un tsunami de soupirs agacés. Est-ce un bar ou une bibliothèque où viens-je d’entrer ? Je me dois de faire demi-tour, je ne puis rester un instant supplémentaire dans...Son regard se fixe sur CAMERON. Dans cette merveilleuse enseigne. Je ne l’avais pas vu celui-là, il était bien caché derrière le pilier central. Il est au comptoir, c’est qu’il ne refuse point un contact aussi fugace soit-il. Or les contacts sont les prémisses des rencontres n’est-ce pas ? »

LUKE, s’approche lentement du bar et s’assoit à deux chaises de CAMERON, il se déleste de sa veste en jean et la dépose sur le comptoir. Il remonte son genou et place un pied sur la chaise-haute, tout en plaçant ses mains sur l’arrière du coussin pour creuser son dos. Le barman s’approche.

LUKE, d’une voix sereine : « Une Piña colada, avec un supplément de citron je vous prie. Vers le public, Pour le moment, je préfère me contenter d’attendre. Je patiente pour ma boisson, et j’entamerai les hostilités lorsque j’aurais dans le sang un brin d’alcool. C’est bien mieux pour l’élocution. »
@ft. Cameron Je suis très content de pouvoir faire ce RP avec toi ♪ On inaugure Cam' !
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyMer 31 Mar - 16:26

The Way I Am ♪ Charlie PuthclickCameron R. Ross
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« I don’t drink too much. I drink just enough to be fucked up. And that’s two different things. »

La porte du bar grince. Tu ne te retournes pas pour regarder qui a décidé d’aller passer la nuit ailleurs ou qui débarque fraîchement à une heure si tardive. Le brouhaha reste inchangé, perturbé une seconde à peine par le crissement du bois ancien contre le parquet. A ta gauche se porte une mince silhouette à laquelle tu ne portes pas attention sur le moment. C’est seulement quand tu comprends que la personne est en train de s’installer deux tabourets plus loin que tu jettes un regard distrait à ton voisin. Ce qui n’était d’abord qu’une œillade et rien de plus, comme on regarderait machinalement la personne qui décide de s’asseoir près de soi dans le métro, se transforme soudainement en surprise. Ton coup de tête las suspend sa course réflexe de retour avant de revenir brutalement sur sa cible, ton front roulant contre ta paume. Tes paupières ralentissent un instant et tu étudies avec une certaine rapidité la personne qui se tient près de toi. Puis tu retournes vite à la contemplation de ton verre.

C’est un type qui a l’air plus jeune que toi, tu lui donnerais la petite vingtaine. Des cheveux blonds assez longs, un visage fin, une veste en jean délavée. Un pantalon moulant, des boucles d’oreilles et piercings, une allure assurée. Tu le croirais sortir soudainement d’un de tes souvenirs de rencontres de boîte de nuit dans les quartiers nocturnes de Chicago. Tu fixes ton cosmopolitan en te demandant si la vodka n’est pas en train de te monter à la tête. Tu sais comment ce genre de soirée trop arrosée se termine et ce nouvel arrivant en est le tableau parfait. Mais dans cette ville, tu ne veux pas refaire les mêmes erreurs. Quand le taux d’alcool dans ton sang aura baissé, que la nuit sera passée, que le maquillage aura été effacé, les problèmes pourraient commencer. Alors tu t’efforces de regarder ailleurs. De toute façon, détailler quelqu’un de manière trop appuyée n’est pas du tout approprié, même quand on a trop bu.

Tu trempes tes lèvres dans ta boisson alors que ton voisin commande une piña colada. Tu observes le serveur s’affairer avec les bouteilles. Il fait glisser un grand verre à pied rempli où flotte également un parasol en papier vers son nouveau client. Tu regardes le mec blond assis devant son cocktail dont les effluves de noix de coco et d’ananas te parviennent et tes yeux se déportent aussitôt sur le comptoir. Sa présence te rend nerveux. En temps normal, lorsque quelqu’un d’à peu près ton âge, qui a l’air intéressant de surcroit, s’assoit près de toi dans un bar, tu sais ce que ça peut signifier. Tu te trompes rarement. Surtout qu’il avait l’embarras du choix, à part toi, il n’y a personne d’autre. A part une femme aux longs cheveux noirs accoudée à l’extrémité du comptoir qui commande du rhum depuis que tu es arrivé. Tu n’es pas dupe, il n’a pas choisi ce tabouret, à la fois proche et éloigné, par pur hasard. C’est une stratégie d’approche.

Tu te demandes l’espace d’un instant si tu ne deviens pas parano. Cette ville étrange aurait-elle eu raison de toi ? A force de ne parler à personne, tu en viens à éviter le contact au point de redouter qu’on te drague dans un bar. Une situation qui était pourtant banale et certainement hebdomadaire lors de ta vie sur Terre. Pourquoi le passé ne cesse de te revenir en pleine figure ? C’est ainsi. Les habitudes s’adoptent vite mais elles se perdent tout aussi facilement. Tu te mets à redouter la conversation avec un inconnu alors que tu sais pertinemment au fond de toi que ça te ferait un bien fou.

Pour occuper ton esprit et te forcer de ne pas continuer à jeter des coups d’œil indiscrets à ton voisin, tu te penches sur la droite pour fouiller dans les poches de ta veste en cuir posée sur le tabouret près de toi. Tu y trouves ce que tu cherchais et déposes ton briquet et un paquet de cigarettes sur le comptoir. Tu fixes ces deux objets, analysant qui de ta flemme ou de ton appréhension est la plus forte. Qui va gagner le combat ? Vas-tu fuir une conversation potentielle en assouvissant ce besoin de nicotine qui te démange depuis un quart d’heure ou vas-tu continuer de remettre cette cigarette à plus tard quitte à ce que ce mec mignon se décide à te parler ? Mystère. En attendant de prendre enfin une décision, tu bois à petite gorgée ton cosmopolitan, roulant par intermittence ta langue dans ta bouche pour jouer avec le piercing qui la décore.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyDim 18 Avr - 21:25


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?



LUKE, le regard suivant les actions du serveur : « Mesdames et messieurs, observez l’attention particulière avec laquelle l’artiste s’affaire à sa création. De ses longs doigts solides il extirpe les bouteilles, mélange les ingrédients à l’aide du shaker et reverse la totalité dans un verre à cocktail décoré. Il ajuste même son ouvrage d’un petite parasol en papier et d’une brochette de bonbons, un très bon point pour lui s’il souhaite me revoir dans ce taudis. Et c’est dans un silence presque embarrassant qu’il dépose devant moi son œuvre. Il caresse du doigt le rebord du verre. Je patiente, dégustant de mon odorat fin les effluves de coco et de citron. J’inspire avec délice l’arôme fruité qui s’en dégage et décroche le parasol de son jacuzzi. Je porte le papier à mes lèvres, mordillant le papier sans vraiment porter attention à mon geste, mon absence de goût aidant à faire abstraction. C’est lorsque une désagréable sensation de papier mâché collé contre mes gencives m’extirpe de mes rêveries. Il repose la parasol mâchouillé sur la console. Par des regards détournés sur le côté, je comprends rapidement que le jeune homme d’intérêt m’observe discrètement. Et je joue de ses timings pour calquer mes retournements. Par moment je le détaille, furtivement, sans chercher à me cacher tout en n’apparaissant point insistant, ce que je ne suis absolument pas le Créateur me préserve. Mes yeux tracent les lignes de son visage, de son cou et rebondissent sur ses clavicules saillantes. J’en déduis que ce jeune homme n’est pas très en chair. Loin de moi l’idée de dénigrer son physique, en comparaison au miens ce serait de la pure mauvaise foi, et bien que mauvaise foi soit l’une de mes plus grande qualité, je m’abstiens. J’aime bien son look, je le trouve très dans mes standards. Bien qu’il soit timide et silencieux, son apparence presque provocatrice dénote et s’accorde avec la mienne. »

LUKE, jouant avec la brochette de bonbons : « Mon attention n’étant pas du genre à rester en place sur le long terme, je décroche de mes dents acérées et avec délicatesse un bonbon en forme de crocodile. C’est très sucré, j’aime beaucoup, je devrais penser à lui demander la référence. Tandis que je tapote du doigt sur la pierre du bar, ma gorge reçoit un peu du liquide, affreusement acide et sucré comme je les aime. Offrant au barman un sourire en remerciement, je joue désormais avec mon verre depuis son anse. Il s’assoit en tailleur sur sa chaise, puis est surpris par le bruit émanant de CAMERON. Tiens, pourquoi tant de bruits, serais-je en train de le déranger avec mes manies d’enfant hyperactif ? Un paquet de cigarettes, je n’en reviens pas. Il fume ce jeune homme, c’est dommage. Asphyxier ses poumons à bonne dose de pétrole et de toxines, cruel sort lorsque la jeunesse siffle dans nos veines et la vigueur dans nos muscles. Le souffle est important car sans respiration, plus sport, et sans sport plus de mouvement, c’est à dire aucune sortie, ce qui mène à l’ennui. Or l’acte principal de porter à ses lèvres un objet de cette consistance est particulièrement séduisant et stylisant si vous souhaitez, et je n’en doute point, mon avis sur la question. Il dévore les bonbons restant sur la brochette. Il faut vraiment que je m’interroge sur la provenance de ces sucreries, je les adore. »

LUKE, en se penchant sur le côté pour toucher de sa pique la boîte de cigarettes, d’une voix grave et lente : « L’alcool dans ton verre n’est certainement pas assez fort si tu ressens le besoin de plus d’ivresse. Si tu veux mon humble avis, et tu as le droit de ne pas en prendre compte, je pense que tu as besoin d’une meilleure boisson. Appelant le serveur, d’un sourire mesquin. Voudriez-vous bien m’amener une seconde paille je vous prie ? Il plante la seconde paille dans son verre et le fais glisser le long du bar jusque CAMERON, sous le regard anxieux du serveur. It’s up to you. »

Désormais, LUKE est penché sur le côté, coude sur le bar et menton posé sur sa paume. Son visage innocent exprime malice, intérêt et sympathie. Sa jambe droit est toujours replié contre lui, tandis que son genou gauche est sur une autre chaise de bar. Ses doigts libres jouent avec le pique en bois.
@ft. Cameron Et c'est la suite ♪
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyLun 19 Avr - 20:18

Super Magic Blackhole ♪ Muse (slowed & reverb)clickCameron R. Ross
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« It's not that I'm shy. Maybe I'm just too wild for ya. »
Ton voisin se penche soudainement vers toi, armé d’une petite pique en bois, vestige de la brochette de bonbons qui décorait son verre, il la pointe en direction de ton paquet de cigarettes posé sur le bar.

« L’alcool dans ton verre n’est certainement pas assez fort si tu ressens le besoin de plus d’ivresse. Si tu veux mon humble avis, et tu as le droit de ne pas en prendre compte, je pense que tu as besoin d’une meilleure boisson. »

Tu l’observes, bouche bée, sans vraiment comprendre son raisonnement et surtout surpris de te faire aborder de la sorte. Alors qu’il hèle le serveur pour lui demander une deuxième paille, tu ne cesses de le fixer, jaugeant ses intentions rapidement. Le barman s’exécute et une fois son bien récupéré, le jeune homme la place dans sa piña colada et pousse le verre lentement le long du comptoir pour le mettre entre lui et toi. Tes yeux se posent sur l’épais liquide jaune pâle pendant quelques secondes et tu esquisses un sourire en coin. Le coup de partager une boisson, on ne te l’avait encore jamais fait, d’habitude on t’invitait à boire quelque chose, on recommandait un verre pour toi mais la technique de la double paille en attaque frontale c’était une première. Tu pouffes légèrement, avisant ton cosmopolitan à moitié vide. Est-ce qu’il est réellement moins alcoolisé que ce cocktail de bord de plage ? Tu en doutes. Mais tu n’es pas là pour faire une thèse de mixologie.

Tu relèves les yeux, plongeant ton regard dans les prunelles hétérochromatiques de ton voisin. L’une bleue, l’autre d’une curieuse teinte violette, une particularité étonnante que tu apprécies fortement. Tu sondes son visage un instant, cherchant à confirmer le fait qu’il te drague ou conforter l’idée que tu as trop bu et que tu es seulement en train de délirer.

« It’s up to you. »

Il te regarde, tourné vers toi, le visage penché et posé sur sa paume, attendant ta réaction avec une moue espiègle, il semble amusé comme un enfant impatient de commettre sa prochaine bêtise. Il joue avec le pique en bois de sa main libre. Son approche est soudaine mais légère et audacieuse à la fois. Il t’intrigue.

T’hésites ? Fait pas ton timide, Cam. C’est tellement ton genre que si tu rentres pas dans son jeu, tu passeras juste pour un crétin qui sait pas ce qu’il veut. Remarque ce serait pas si éloigné de la vérité pas vrai ? Arrête de jouer les prudes. T’as toujours cru que ça marchait comme plan mais je te le disais déjà à l’époque et je te le redis : c’est pourri. Si t’as pas le cran de te laisser draguer par ce gars qui te plaît, c’est que t’as pas encore assez bu. Alors, une piña coloda ?

Tu acceptes finalement de te prêter au jeu. Tu t’avances entre les tabourets, portant ton poids d’un mouvement rapide pour te déporter sur ta gauche et changer d’assise, réduisant la distance qui vous sépare. Ta main glisse sur le bar jusqu’au verre, puis tes doigts remontent le long de la hanse, des perles d’humidité se perdant sur la pulpe de tes phalanges. Tu attrapes la deuxième paille d’un geste lent et la porte à tes lèvres, sans quitter ton voisin du regard. Tu aspires une gorgée du cocktail, savourant les notes sucrées et lactées de la noix de coco auxquelles leur succèdent l’acidité piquante de l’ananas et du citron, le tout souligné par les senteurs de rhum.

Tu te redresses en souriant, un rictus encore réservé mais amusé aux lèvres, un air qui ne rechigne pas à se laisser apprivoiser. Tu laisses tes doigts sur le pied du verre et le recule vers le jeune homme, t’installant plus confortablement sur le tabouret, ton coude appuyé contre le bar, ton corps penché vers l’avant, ton haut dégringolant bien trop largement sur ton épaule, mais tu n’y prêtes pas attention. Ton regard est entièrement occupé à tenter de déchiffrer cet énergumène qui vient de faire irruption dans ta soirée alcoolisée en solitaire.

« T’es nouveau en ville, non ? »

Ta voix cassée par la fatigue et l’alcool n’est pas très forte mais on y lit clairement un intérêt et pas une simple volonté de faire la conversation de manière courtoise. Ton regard appuyé qui fixe ses étranges prunelles ne laisse pas de doute quant à tes intentions, tu veux vraiment faire connaissance et non pas passer le temps. Si tu l’avais déjà croisé dans les rues désertes et monotones de Damned Town, tu t’en souviendrais. Il n’est pas de ceux que tu oublierais facilement, tu te serais sûrement retourné à son passage pour l’observer avec une discrétion discutable. La ville n’est pas bien grande et depuis le temps que tu as atterri ici, tu as eu l’occasion d’en faire plusieurs fois le tour, d’un pas lent, espérant tomber dans une faille dimensionnelle au détour d’un chemin, qui t’aurait aspiré comme un trou noir pour te téléporter sur Terre.

Qu’est-ce qui peut bien amener une âme joueuse comme lui ici-bas ? Quel sombre péché aurait-il pu commettre ? Dangereux meurtrier psychopathe ou simple blasphémateur malchanceux ? Tu es maintenant bien curieux de le découvrir.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyMar 20 Avr - 9:17


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?



LUKE, curieux : « Mon partenaire de boisson se décide à se prendre au jeu. Je le contemple m’observer et jauger de ses prunelles azurs le moindre de mes faits et gestes. Il est aux aguets, et je ne saurais dire si c’est l’alcoolémie dans son sang ou bien sa curiosité qui s’exprime à travers ses pensées. Peut-être un savant mélange des deux ? Il se déplace d’une chaise et se penche. Il s’approche lentement de mon verre et appose ses lèvres fines sur le manche de la paille. Je déglutis. Tandis qu’il se meut, mes iris peuvent détailler les pans de ses vêtements se plisser et apparaître en-dessous sa peau de porcelaine. Elle semble luisante sous les néons du bar, presque douce. Mais, je préfère détourner mon regard indécent vers son visage, car sauter les étapes n’est pas une habitude que j’apprécie exercer. Avant la peau, les traits, c’est la règle. Ses yeux ne se sont pas fermés, il me défie presque d’un air moqueur, et je soutiens sans décevoir ce duel silencieux. Tous savent que je ne suis pas le genre de type à me laisser impressionner si facilement. Je peux, dans la lucarne de ma vision, déceler sa pomme d’Adam bouger : il boit vraiment. Et je suis fort surpris de ne pas le voir tressaillir, malgré l’acidité flagrante de ma boisson. Rare sont ceux à supporter autant de saveurs. Les yeux de LUKE ne quittent pas ceux de CAMERON. Ô, désormais il m’offre un sourire malicieux, comme je sais si bien les faire. Ne sois pas si confiant petit humain, tu ne sais pas avec qui tu fais affaire. Il a le killer smile, le sourire innocent mais lourd de sens. Ce sourire cliché que je sais affectionner à sa juste valeur. Car c’est mon genre de sourire, mon style d’agir de la sorte. C’est à cet instant que mes pensées divaguent, se demandant sérieusement comment un être tel que lui peut errer dans cette ville maudite. Quel est le vicieux et pervers crime secret qu’a commis ce jeune homme ? Ma curiosité en est relancée, presque acérée. Si ce n’est sans compter sa voix rocailleuse de fumeur. Tu marques des points petit, j'espère que tu perçois ce privilège. »

LUKE passe une main dans ses cheveux d’or et les rabats en arrière, tandis que ses jambes se croisent en tailleur. Il dépose la pique de sa brochette de bonbons sur le comptoir puis ses mains se posent sur ses mollets et il se redresse. Les néons du bar colorent à travers les trous de son maillot blanc sa peau de teintes étranges.

LUKE, à CAMERON, amusé : « Nouveau ? Je ne sais pas si c’est le terme le plus approprié. Disons plutôt que je traîne en ville depuis peu. J’imagine que tu ne l’es pas pour me poser ainsi la question. Pourquoi cette demande indiscrète, serais-tu un client suffisamment régulier pour connaître tous les visages des passants ? »

LUKE glousse doucement, et ses pupilles pétillent de jeunesse et de malice. Ses doigts glissent le long du comptoir jusqu’au verre, et d’une distance respectable, il subtilise à sa propre commande une gorgée.

LUKE : « Mes yeux parlent plus que je ne le fais vraiment, ils glissent sous du velours des sous-entendus dangereux. Je n’imaginais pas ce jeune homme pilier de bar. Je le voyais plus comme un grand timide que l’alcool pourrait aider à décoincer. Les apparences sont visiblement trompeuses. Mes mains caressent mes mollets, car l’agitation que j’essaie de conserver en moi se manifeste d’une façon ou d’une autre. On ne peut taire une nature hyperactive sans un mouvement régulier anodin n’est-ce pas ? »
@ft. Cameron Eh eh eh ♪
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyMar 20 Avr - 14:15

You really got me ♪ 2WEI (Wild Rift ver.)clickCameron R. Ross
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« Boy, ya really got me.
Ya got me so I don’t know what I’m doin’. »

D’une main, il replace ses cheveux blonds en arrière et se redresse, perché en tailleur sur son tabouret. Tu le regardes fixement, de bas en haut. Sans perdre une miette de ses mouvements sous les néons. Son haut déchiré laisse entrevoir la peau hâlée de son torse sous le tissu. Plus tu le regardes, plus tu le trouves à ton goût. Son comportement te confirme qu’il pense la même chose de toi.

« Nouveau ? Je ne sais pas si c’est le terme le plus approprié. Disons plutôt que je traîne en ville depuis peu. J’imagine que tu ne l’es pas pour me poser ainsi la question. Pourquoi cette demande indiscrète, serais-tu un client suffisamment régulier pour connaître tous les visages des passants ? »

Une moue amusée et espiègle décore son visage. Il vient glisser son bras le long du bar pour venir à son tour boire une gorgée. Tu observes ses doigts se saisir de la paille et la porter à sa bouche avant d’inspirer profondément. Tu t’écartes de cette vision pour réfléchir à toute vitesse à une réponse potable à sa question. Mais tu n’en trouves pas. Il te déstabilise. Pour te donner une contenance, tu viens boire aussi, rapprochant ton visage du sien pendant un court laps de temps avant de revenir en arrière. Ta jambe droite commence à s’agiter, signe de nervosité, ton genou comme un yoyo bat un rythme inaudible. Tu passes une main dans ton cou en souriant d’un air gêné.

« Oh non, ça fait trois semaines que je suis ici. »

24 jours, 17 heures et 12 minutes pour être précis.

« Et je… Enfin la ville n’est pas très grande, on en a vite fait le tour. »

Tu. Patauges. Dans. La. Semoule. De la plus grande couscous party du monde.

« Si je t’avais croisé… Je… Hurm. Je t’aurais remarqué. »

Heureusement que t’as bu, on voit à peine que tu rougis, comme c’est pratique.

Le ton est timide mais équivoque. Tu détournes le regard, t’arrimant au dos du serveur qui est en train de ranger des verres sur ses étagères, comme si ta prochaine réplique était écrite sur sa chemise. Tu as envie de hurler. Tu ignorais que quelques semaines suffisaient à faire perdre des habitudes adoptées depuis des années. La nuit, un bar, le jeune homme mignon, une partie de drague. C’était ton quotidien il y a encore de cela une vingtaine de jours et pourtant, tu te sens perdu, comme si c’était la première fois que ça t’arrivait.

Tu es rentré dans le jeu, tu as envie de continuer mais tu ne sais pas jusqu’où tu seras capable d’aller. D’autant qu’il n’y a ici plus aucun filet de sécurité, personne pour te dire quoi faire et comment, quel garçon ou quelle fille éviter, dans quels bras ne pas te réfugier et vers qui te tourner en cas de besoin. Dans cette ville fantôme aux allures de campagne bienveillante, tu ne sais plus si tu peux encore être le même jeune homme insouciant que celui que tu étais dans les boîtes de nuit de Chicago.

Pourtant, il faut bien vivre. Dire que tu as été traumatisé par ce qui t’est arrivé lors de tes dernières heures sur Terre n’est pas un euphémisme. La sirène de police et le regard terrifié et accusateur de ton frère te hantent. Cette déchéance déchirante de ton statut d’innocent à celui de coupable proclamé par un genre de loi divine t’a complètement embrouillé l’esprit. Tu broies du noir depuis ton arrivée, seul et esseulé, à baisser la tête pour qu’on ne te regarde pas.

Mais ce soir, le destin t’envoie une porte de sortie. Il est deux heures passées du matin et un inconnu vient de s’asseoir près de toi. Il te parle, on dirait le début d’une conversation. Il te drague et il te plait, soudainement tu n’as plus envie de te poser des questions. Tu passes en revue ces derniers jours, tes pensées sur la montagne sous la lune rousse et ce rêve étrange. Damned Town est en train de te rendre fou. Alors si tu as l’occasion de mettre un peu de paillettes dans cette vie monotone, tu te dis que laisser ce type exploser ta solitude en confettis est la meilleure des idées.

« Et donc ? C’est la première fois que tu viens dans ce bar ? C’est un des moins pourri du coin. »

Le serveur toussote, un sourcil levé, comme vexé par ce compliment douteux. Tu laisses échapper un rire.

« Sans vouloir vous vexer. » lâches-tu à son attention.

Ta main droite est posée sur le bar, près du verre de piña colada. Ton pouce s’amuse à tourner la bague qui orne ton index, expression de ton agitation. Tu as beau vouloir te rassurer et te convaincre que tu as le droit de t’amuser, l’exercice n’en reste pas moins délicat. Tu te penches en avant et reprends une gorgée du cocktail, tu en as bien besoin. Puis tu te remets à observer ton interlocuteur, ce beau blond piquant qui est venu pimenter ta soirée.

Quand je tue des gens sur LOL hihi :hearts:

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyMer 21 Avr - 17:37


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?



LUKE, amusé : « Je ne pensais pas qu’une simple petite remarque audacieuse serait capable de déstabiliser ce jeune homme aux allures d’habitué. J’ai peut-être un peu trop osé, méjugeant de mon œil biaisé par mes propres intentions, des signaux que j’imaginais pourtant clairs. Mes yeux se baissent un instant, observant sa jambe se mouvoir à un rythme presque similaire au mien. Serions-nous deux esprits en effervescence permanente que seul le sommeil semble pouvoir apaiser ? Tandis qu’il s’approche, je reste immobile, jugeant peu avisé de le tourmenter trop méchamment. J’assure que je dois taire ma nature de démon malicieux, qui menace mon être de torturer un peu ce jeune humain. Non, ce n’est pas bien, ralentissons un peu la cadence, ce serait dommage de le faire fuir non ? Puis il reprend la parole. Il lève un sourcil, arquant un sourire en coin. Ces bégaiements, je dois l’avouer, sont flatteurs. Si mes joues se teintent de rose, ce n’est tout à fait pas à cause du compliment, mais par la chaleur qui soudainement fait office en ces lieux. Moi qui pensait avoir perdu depuis longtemps ma capacité à jouer de mes atours, je suis plaisamment surpris. Il semblerait que mes astuces soient encore gravées au plus profond de ma chair. Je ne préfère pas envisager cette hypothèse déplaisante que l’alcool a son rôle dans cette aventure, je suis du genre à préférer l’artiste et sa maîtrise au magicien et sa prestidigitation. Je pose alors mon coude sur le comptoir, je ne peux décidément pas rester en place une seconde. Mes prunelles sont dardées sur lui, continuant d’observer ses réactions attendrissantes et sa maladresse nouvelle. »

LUKE laisse à CAMERON le loisir de prendre une seconde gorgée, avant d’à son tour en prendre une. Pendant ce temps, il pianote de ses doigts contre son mollet.

LUKE, à CAMERON : « C’est la première fois que j’entre dans un bar ici, si je puis préciser. D’ailleurs, j’ai longtemps hésiter à y mettre le pied, la devanture ne paie de mine. Une fois à l’intérieur, j’étais sur le point de repartir. Mais tu sais ce qui m’a fait rester ? »

Il regarde de chaque côté, puis se décale sur la chaise proche de CAMERON, faisant glisser avec lui le cocktail le long du comptoir. Sourire moqueur aux lèvres, il laisse ses prunelles rieuses le détailler un peu. Puis il approche son visage de lui, comme pour lui partager un secret.

LUKE, chuchotant à CAMERON en portant la main à sa bouche : « J’ai aperçu dans un verre à cocktail qui allait vers sa table pour y être servi, une brochette de bonbons que je trouvais appétissante. Je me suis naturellement dit, qu’un bar qui propose des bonbons à ses clients ne peut être qu’un bon bar n’est-ce pas ? Revenant sur sa position. D’ailleurs, tu termines les tiens ? »

Sans attendre la réponse, LUKE s’empare de la brochette à moitié consommée et détache les bonbons restant entre ses dents, avant de reposer la pique sur le côté.

LUKE, malicieux : « Je suis faible pour les sucreries. J’espère qu’il ne comptait trop les manger. Je ne souhaiterais pas devoir commander un autre cocktail juste pour le plaisir des bonbons qui l’ornementent. Après tout, chaque consommation a un prix, et pour le moment, ce n’est pas en monnaie que je puis le plus rembourser mes ardoises - la monarchie avait du bon. Je me tourne sur la chaise, à quatre-vingt dix degrés, et mes genoux s’élancent en direction opposée. Je prends un instant pour observer mes cuisses, compressés dans ce pantalon. Cette position sera la cause de courbatures si je continue, mais entre souffrir et galber mes formes inexistantes, il faut choisir. J’ai opté pour le sacrifice de mes muscles. Puis mes genoux effleurent le jeune homme et un léger frisson que j’essaie de contenir me transcende. On avait dit tranquille LUKE, ne peux-tu point laisser ce pauvre petit agneau reprendre ses esprits ? »
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyMer 21 Avr - 21:21

Sour Candy ♪ Lady Gaga & Blackpink slowed+reverbclickCameron R. Ross
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« C’est la première fois que j’entre dans un bar ici, si je puis préciser. D’ailleurs, j’ai longtemps hésiter à y mettre le pied, la devanture ne paie de mine. Une fois à l’intérieur, j’étais sur le point de repartir. Mais tu sais ce qui m’a fait rester ? »

Il regarde autour de lui comme pour vérifier qu’aucune oreille indiscrète ne traîne, machinalement tu suis son mouvement. Mais il n’y a toujours que quelques personnes trop saoules ou blasées pour écouter votre conversation. Il réduit la distance qui vous sépare en venant s’installer sur le tabouret entre vous et emporte le cocktail avec lui. Tu te raidis légèrement, surpris de le voir soudain si proche. Il émane de lui une odeur sucrée que tu n’arrives pas bien à évaluer. De la pomme peut-être ? Tu hésites avec les accents acides de la piña colada.

Ses lèvres sont ornées d’un sourire malicieux qui finit de te convaincre qu’il est parfaitement conscient de ce qu’il est en train de faire et à quel jeu il te propose de jouer. Tu réponds à sa moue rieuse d’un air timide, sentant encore le rouge te monter aux joues. Il te dévisage quelques secondes avant de réduire encore l’espace, piétinant avec une allégresse certaine le périmètre de sécurité imaginaire que tu te figures. Il se redresse pour porter son visage à hauteur du tien, il se rapproche mais tu ne recules pas. Tu déglutis un peu trop fort. C’est quand il porte la main en coupe à sa bouche que tu comprends ce qu’il cherche à faire. Par réflexe, tu t’abaisses un peu vers lui en tournant la tête pour le laisser dévoiler son secret. Il chuchote et tu dois retenir un frisson de s’emparer de ton épaule.

« J’ai aperçu dans un verre à cocktail qui allait vers sa table pour y être servi, une brochette de bonbons que je trouvais appétissante. Je me suis naturellement dit, qu’un bar qui propose des bonbons à ses clients ne peut être qu’un bon bar n’est-ce pas ? »

Tu t’attendais à ce qu’il te dise qu’il était resté pour toi, quand il t’a vu seul au bar. Tu ne sais pas si tu es déçu par cette révélation ou soulagé. En termes de rentre dedans on n’aurait pas pu faire plus clair et tu ne sais pas comment tu aurais réagi à une tentative aussi frontale. Mais en ton for intérieur, tu espérais qu’il confirme verbalement son intérêt pour toi. Toutefois, tu te contentes volontiers de sa confidence sur son appétence pour les sucreries. Tu souris, presque attendri par sa révélation.

Il se rassoit correctement et tu te redresses dans le même temps. Tu continues de jouer nerveusement avec l’une de tes bagues, le regard fixé au sol alors que tu souris toujours – beaucoup trop désormais.

« D’ailleurs, tu termines les tiens ? »

Tu n’as pas le temps de lui dire non que d’un geste rapide, l’inconnu s’empare de la brochette restée dans ton verre. Tu suis sa main des yeux en relevant la tête alors qu’il la porte à ses lèvres. A l’aide de ses dents, il déloge les deux bonbons restants et n’en fait qu’une bouchée. Tu l’observes, presque fasciné par la scène. Soudain, tu tressailles, comme si tu te rendais compte que ton air béat n’était ni discret ni contrôlé. Tu toussotes.

Il repose le pic en bois vide sur le bar et se tourne vers toi. Tu ne peux retenir tes œillades inquisitrices, le détaillant de bas en haut avec une envie de plus en plus présente. La lumière des néons se reflète dans ses boucles d’oreilles. Il est encore plus sexy de près. Tu tournes vivement la tête, plantant tes yeux sur le comptoir comme choqué par tes propres pensées. Comme si tu n’avais pas le droit de te laisser atteindre par ce genre de frivolités. Pas ici, pas maintenant. Ton pouce cesse de faire tournoyer l’anneau autour de ton index et c’est désormais ta langue qui se tord dans ta bouche venant s’enrouler autour de ton piercing. Ses genoux effleurent à plusieurs reprises ton jean, tu sais que ce n’est pas anodin et tu as beau essayer de l’ignorer, tu n’y arrives pas. Et tu commences alors à avoir très chaud.

Avant que la fièvre ne te gagne, tu essaies de reprendre le contrôle de tes émotions pour le suivre dans la danse dans laquelle il t’emmène. C’est à ton tour de faire un pas. Tu te saisis de ta coupe de cosmopolitan et bois ce qu’il en reste en deux gorgées rapides. Tu fais glisser le verre en direction du serveur.

« Un autre s’il vous plaît. »

Ce dernier ressort le shaker qu’il agite quelques secondes avant de verser le liquide rose. Il vient ensuite, comme tu l’espérais, déposer une nouvelle brochette de bonbons sur le rebord du verre. Tu remercies le garçon qui s’éloigne pour retourner à son rangement et te saisis des sucreries. A la manière de ton interlocuteur, tu viens faire glisser une fraise tagada le long du pic à l’aide de tes dents pour la manger. Tu te tournes finalement vers ton voisin. Ton genou, qui dépasse à moitié de ton jean déchiré, vient frotter doucement le sien dans ta rotation avant de se placer sagement contre.

« T’en veux encore ? »

Ta langue récolte les perles de sucres acides qui se sont déposées sur tes lèvres dans une sortie furtive. Tu soutiens son regard, ta respiration sautant sa course alors que tu sens ton cœur battre un peu plus fort. Tu lui tends la brochette où trônent encore deux confiseries colorées, l’invitant à les prendre.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyJeu 22 Avr - 7:18


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?



LUKE : « Être au centre de l’attention me manquait. Ses œillades aussi indiscrètes que désirables satisfont la part de moi qui aime plaire. Et ses percées sont infectieuses, car à mon tour, je me laisse prendre au jeu de l’observation, et mon regard se pose de plus en plus longtemps sur sa silhouette particulière. Je détaille avec adresse les pans de peau que ses vêtements révèlent, les traits fins mais masculins qui se cachent au cœur de son visage, les mèches de ses cheveux, qui me rappellent la couleur des nuages sous un ciel d’aurore ou encore le bleu de son jean, rappelant avec amusant certain les reflets de mon œil droit. Pas besoin de s’entretenir pour avoir un quelque chose de magnétique, parfois la présence de cet aimant indiscernable est inné, comme offert à la naissance par une petite fée bienveillante. Le jeune homme doit certainement avoir reçu la visite d’une bonne marraine, ayant déposé de paillettes dans son berceau alors qu’il n’était que petit bambin en couche-culotte. J’imagine pendant un instant le visage de cet homme sur un corps de bébé et j’ai envie de rire, mais je m’en retiens, ce ne serait pas très facile à expliquer. Alors que je continue de l’observer, je peux discerner ses habitudes nerveuses. Cette bague, très jolie je dois l’avouer, qu’il torture depuis tout à l’heure, en est le parfait exemple. Désormais, il meut sa mâchoire d’une façon étrange, comme s’il était indisposé par quelque chose à l’intérieur de sa bouche. Un appareil dentaire dentaire peut-être ? Il semble que cet outil soit devenu une mode chez nos amis les humains. En tout cas, je ne me permettrai pas de demander, ce serait outrepasser des droits que je ne possède pas - encore. Soudainement, je l’aperçois siffler son verre et apostropher le serveur pour un autre. Soit, il serait probablement temps pour moi de commander autre chose, mais la soif n’harangue plus ma gorge, désormais assoiffée de questions brûlantes taquinant mes lèvres pour s’échapper à tout instant. »

LUKE observe en silence le barman réaliser le cocktail. Puis son regard retourne sur CAMERON.

LUKE, une expression enfantine sur le visage : « Il se décide enfin à me confronter, se tournant dans ma direction. Ses genoux se posent contre les miens, et sa peau entre en contact avec le tissu de mon pantalon. Une chaleur diffuse depuis le point de contact dans ma jambe. C’est une sensation agréable, une proximité indécise, un début d’intimité que seules ce genre de soirée peuvent réveiller. Récupérant une nouvelle brochette de bonbons, il en subtilise un entre ses dents. Dommage, un de moins pour moi. Cependant, sa langue vient récupérer au creux de ses lèvres le sucre déposé et je dois avouer perdre un peu de temps à contempler le geste. Me recentrant sur lui et taisant des émotions un peu barbares qui veulent me détrôner, j’esquisse une sincère joie à sa proposition. Je fredonne alors un petit air de satisfaction et hoche la tête rapidement ».

LUKE pose une main sur le genoux de CAMERON et s’en sert comme appui pour s’approcher de lui. Son autre main attrape la brochette à son extrémité libre et LUKE revient dans sa position, cessant le contact initié plus tôt. Ses genoux se replacent contre ceux de CAMERON.

LUKE, à CAMERON : « C’est très aimable à toi de partager ces sucreries avec moi. J’espère que tu n’utilises pas cette excuse pour commander un autre verre sans te donner mauvaise conscience. Après un instant. J’ai encore soif, mais je ne tiens pas l’alcool. Dis moi ce que je devrais boire, tu sembles plus calé que moi sur le sujet ».

LUKE profite de la réponse pour manger les bonbons restants sur la brochette, puis la pose, une fois vide, à côté des deux autres. Il place les trois de manière à former un triangle à côté égal.
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyJeu 22 Avr - 18:33

Oh My God ♪ (G)I-DLE English ver.clickCameron R. Ross
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« Smoke, drink too much and taste your lemonade »
Il émet un petit gloussement de joie qui t’arrache un nouveau sourire amusé, tu as l’impression de nourrir un animal mignon. Un jeune chaton joueur. Il acquiesce avec vivacité et pose sa main sur ton genou. Il se perche légèrement vers la brochette et tu y vois encore un félin prêt à mettre un coup de patte dans une pelote de laine. Tu sens ses doigts prendre appui sur toi, sa paume à moitié contre le jean et ta peau. Une décharge électrique remonte le long de ta jambe, alors qu'un frisson coule le long de ta nuque. Tu penses l’espace d’instant qu’il va venir déloger les sucreries encore une fois avec les dents sans se saisir du pic – et tu aurais alors vraiment l’air d’être en train de donner des friandises à un petit munchkin à la fourrure dorée – mais il se saisit volontiers des confiseries que tu lui tends et se replace en arrière sur son tabouret, laissant le muscle de ta cuisse se détendre de nouveau et ton rythme cardiaque tenter de revenir à la normale.

« C’est très aimable à toi de partager ces sucreries avec moi. J’espère que tu n’utilises pas cette excuse pour commander un autre verre sans te donner mauvaise conscience. »

Tu lui souris en laissant échapper un petit rire. Ses genoux sont toujours contre les tiens et tu ne parviens vraiment pas à passer outre ce contact entre vous. Il est léger mais bien perceptible et tu te surprends à en vouloir plus. Tu mets ce désir soudain sur le compte de l’alcool mais cela n’empêche pas tes pensées de s’évader vers d’autres préoccupations plus instinctives.

Tu tournes les yeux pour attraper ton verre et boire plusieurs grandes gorgées. Tu ne sens désormais plus le goût âcre de la vodka, ne restent que le sucre et l’acidité de la canneberge.

« C’est le contraire, j’ai demandé un verre pour avoir des bonbons. C’est mon dernier pour ce soir, sinon je sais pas si je vais réussir à marcher droit jusque chez moi et rentrer avant l’aube. »

Tu lèves ta coupe dans sa direction et termines rapidement le cosmopolitan. Tu grimaces, ce genre de cocktail n’étant pas fait pour être bu si rapidement. Et aussi parce que tu as trop ingurgité ce liquide rose à tel point qu’il commence à t’écœurer.

« Dis-moi ce que je devrais boire, tu sembles plus calé que moi sur le sujet ».

Il mange le bonbon restant et joue avec les pics en bois vides sur le comptoir, formant un triangle. Tu observes son profil, ses mèches blondes, la courbure de sa nuque sous ses cheveux attachés en arrière et le dessin de son nez. Ton imagination s'envole soudainement de manière très créative. Quand il te regarde de nouveau, tes yeux se perdent sur l’ourlet fin de ses lèvres pendant un moment, remontent vivement vers ses prunelles. Et redescendent.

Tu es comme hypnotisé quelques secondes puis tu te reprends et tapotes sur le comptoir pour attirer de nouveau l’attention du serveur. Il se tourne vers vous.

« Vous auriez de la citronnade ? »

Il hoche la tête et se dirige vers un réfrigérateur d’où il sort un pichet plein d’un liquide jaune pâle, à sa surface flottent des rondelles de citrons et des glaçons. Il le dépose devant vous ainsi que deux grands verres. Tu te tournes vers le bar, ton genou gauche venant s’appuyer un peu plus fort contre celui de ton invité. Tu te saisis de la hanse de la cruche et vient servir la boisson pour vous deux.

« Alors j’ai aucune idée de si oui ou non c’est bon de boire ça à deux heures du matin après de l’alcool mais c’est très frais. Et acide. Disons que ça remet les choses en place et que ça fait du bien. »

Tu prends ton verre dans l’instant, buvant à grandes gorgées. Tu le reposes et ta main s’égare sur son contour alors que tu le fixes d’un air nostalgique. Si tu as pensé à proposer de la citronnade c’est parce qu’Helen Quinn avait l’habitude de vous en servir le soir. En bonne mère de famille américaine, elle en préparait chaque matin avec des citrons frais. Une manie que tu avais toi-même adoptée. C’est ce que tu servais à ton frère lorsqu’il revenait de soirée, tard dans la nuit, après avoir trop bu et trop fumé. Et il faisait la même chose pour toi. Tu vous revois à la table du salon, raconter les potins et ragots entendus à la dernière fête, un grand verre de citronnade fraîche à la main. Une fois de plus, ce genre fragment de ton passé te revient en mémoire chaque fois que tu crois parvenir à le mettre de côté pour quelques minutes.

Et tu retombes encore. T’en as pas marre de marcher sur les genoux ? Oublie pas qu’en ce moment c’est la partie de ton anatomie qui établit du contact physique. Alors même si c’est qu’une métaphore, ça serait con de les foutre en sang à force de tomber tu crois pas ? Debout Cam, t’es dans un bar avec un gars mignon, laisse-le te faire oublier le passé.

Tu pousses un long soupir en fermant les yeux, chassant ces souvenirs. Tu viens appuyer ta tête sur ton poing en te tournant vers l’inconnu aux cheveux d’or. Tu fais disparaître ta moue un peu triste et désabusée pour lui sourire en haussant les épaules.

« Sinon il y a la bière, ça finit bien la soirée en général. Mais ça reste de l’alcool et ça fait pisser. »

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyJeu 22 Avr - 21:19


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?



LUKE : « Quelle sagesse d’esprit ! Malgré le liquide étranger qui coule dans ses veines, il garde un semblant de tête froide et cesse sa consommation pour la soirée. C’est bien plus raisonnable, et je dois avouer qu’un comportement raisonné peut parfois tout aussi attirer qu’un débauché. Même si pour le moment, c’est plus ce second aspect qui aspire à ma volonté. Il lève sa coupe dans ma direction et termine d’une seule traite le verre qu’il vient à peine de commander. J’observe sa descente impressionnante et le mouvement régulier de sa pomme d’Adam qui ne me laisse pas indifférent. Pour chasser ces images déroutantes qui piétinent ma sanité, j’imagine ce jeune homme, titubant au milieu de la nuit pour rentrer chez lui. Ceci, me mène à construire dans ma tête la maison dans laquelle un être tel que lui pourrait vivre. Je vois bien un appartement au style rétro, mêlant boiseries singulières et motifs street art modernes. Je l’imagine, fumant une cigarette sur un toit, observant la Lune de ses yeux clairs en pensant à tout et rien à la fois. L’espace d’une seconde, j’envisage son bras autour de ma taille, mes yeux fermés, un image que l’on pourrait aisément de romantique qualifier. Sacrediable, pourquoi me mets-je à penser à ce genre de niaiseries ? Il doit faire une éternité depuis ma dernière rencontre, je suis peut être en manque. Maintenant, il faudrait bien des heures pour définir l’exact objet de manque, mais je n’ai pas ce temps à perdre. Et surtout, je construis mes hypothèses sur des suppositions fantaisistes. Après tout, peut-être que Cameron vit dans une maison de grand-mère, avec des petits napperons sur les tables et une armada de chats sur toutes le surfaces disponibles. Après tout, un espace de vie ne ressemble pas forcément à son propriétaire. Par exemple, si l’on me voyait à l’Observatoire, on pourrait nier sur sa propre famille mon comportement actuel. Dans mon cas, je dois concéder vivre dans la charité de ma douce seconde, mais nulle besoin de le préciser. Je me rends compte que je me suis perdu à nouveau, je dois me ressaisir. Et c’est justement les mouvements du serveur qui me tirent de mes songes. Il dépose sur le comptoir deux verres et un pichet contenant de l’eau et des citrons qui flottent à sa surface. Si je n’avais pas entendu sa demande, j’aurais été persuadé qu’il me faisait le coup du mojito, or je suis plutôt surpris par cette demande inhabituelle. Une citronnade, à deux heures du matin ? Je lui accorde le point. Encore plus lorsque son genou vient s’appuyer contre le mien et que je ne peux repousser le réflexe qui s’ancre en moi comme un interrupteur disfonctionnel met en péril un disjoncteur. Automatiquement, ma jambe se décale sur le côté, entre-ouvrant un angle et laissant coulisser sur quelques centimètres le genou du jeune homme jusqu’à ma cuisse. Je me sens rougir, et j’espère que la chaleur dans laquelle baigne la pièce principal de ce bar masque mon embarras. Je suis bien trop faible pour ce genre de personne. Mon cœur s’est emballé et je peux le sentir à travers mon haut qui palpite d’anticipation. Nerveusement, mes mains continuent de jouer avec les piques. Je dois me calmer. J’inspire profondément et oser relever la tête pour centrer mon attention sur le jeune homme, que je surprends perdu ailleurs, loin de cette place. Je me rassure, me disant que mon absence est certainement passée inaperçu, est-ce le cas de l’expression particulière qui marque mon visage ? Probablement pas. Cependant, l’expression qu’affiche le jeune homme me paraît étrange, mais je ne puis creuser la situation sans dévoiler mon propre embarras. »

LUKE se perd un instant dans le regard profond de CAMERON, il arque un sourcil, avant de poser une main sur le genou découvert du jeune homme, passant sa phalange lentement contre sa peau. Au contact, un frisson secoue les épaules de LUKE. Puis il éclate de rire.

LUKE, sa main poursuivant le mouvement : « Je pense que déguster une citronnade n’est pas une mauvaise idée. Cela devrait permettre de clarifier un peu nos esprits. Ce serait bien embêtant que tu ne sois obligé de compter sur moi pour te ramener à bon port. La bière par contre n’est vraiment pas faites pour moi. C’est amer, je n’aime pas du tout ».

LUKE empoigne un verre pour le porter à ses lèvres. Après avoir pris une gorgée, son visage se contorsionne légèrement, puis il repose le verre sans un bruit sur le comptoir.

LUKE, désabusé : « C’est dommage, le citron ne ressort pas vraiment. La boisson est fade, mais je ne saurais dire si c’est à cause des ingrédients ou de mes papilles désensibilisées. En tout cas, quelle douche froide...».
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptySam 24 Avr - 20:21


Strawberries & Cigarettes ♪ Troye Sivan
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« Blue eyes, black jeans
Lighters and candy, I've been a fool
But strawberries and cigarettes always taste like you »

Sa main se pose sur ton genou et son pouce caresse doucement ta peau dans un geste à la fois grisant et rassurant. Le temps semble suspendre sa course quelques instants alors que vous vous regardez droit dans les yeux dans un silence. La bouche entrouverte, tu prends une longue inspiration. Une petite bulle protectrice se forme autour de vous mais elle éclate très vite quand il se met à rire. Tu souris à son encontre alors que sa paume est toujours contre toi et poursuit son battement régulier, ce que tu es incapable d’ignorer.

« Je pense que déguster une citronnade n’est pas une mauvaise idée. Cela devrait permettre de clarifier un peu nos esprits. Ce serait bien embêtant que tu ne sois obligé de compter sur moi pour te ramener à bon port. La bière par contre n’est vraiment pas faites pour moi. C’est amer, je n’aime pas du tout. »

Tu l’écoutes sans le regarder, les yeux fixés sur le balai de son pouce sur ton genou. Tu observes ta jambe perchée contre sa cuisse et c’est seulement à ce moment que tu te rends compte de la position dans laquelle vous êtes. Comme si tu t’étais rapproché de lui sans vraiment y faire attention. Le sang continue de te monter aux joues et tu espères que la lueur violette des néons continuera de le dissimuler aux yeux de ton interlocuteur.

Ce serait bien embêtant que tu sois obligé de compter sur lui pour te ramener à bon port, hein Cam ?

Sa phrase passe en boucle dans ta tête et tu te demandes s’il plaisantait simplement ou s’il était sérieux. Serait-ce une proposition cachée ? L’hypothèse de terminer la soirée avec lui est loin de te déplaire. Au contraire, tes fantasmes sont en alerte, prêts à te hanter de nouveau, toi qui repousses au maximum toute pensée érotique depuis ton arrivée à Damned Town. Mais ce n’était certainement qu’une plaisanterie, il ne cherche qu’à s’amuser à te déstabiliser, c’est ce que tu te répètes.

Il boit à son tour et esquisse une grimace. Tu l’observes avec une moue amusée. Tu te redresses légèrement, une main toujours occupée à tracer des cercles sur le bord de ton verre.

« C’est dommage, le citron ne ressort pas vraiment. La boisson est fade, mais je ne saurais dire si c’est à cause des ingrédients ou de mes papilles désensibilisées. En tout cas, quelle douche froide... »

Tu pouffes avant de prendre plusieurs longues gorgées de limonade. Elle n’est effectivement pas extraordinaire, tu arrives à t’en contenter mais tu sais que c’est la dernière fois que tu en commandes une ici, ils sont plus doués pour les préparations de cocktails sucrés et pour appâter la clientèle avec des bonbons. Tu regardes le fond de ton verre, où gisent tranches de citrons et glaçons qui n’ont pas eu le temps de fondre. On n’entend même pas le bruit des bulles, la boisson ayant perdu de son pétillant.

« Non, elle est effectivement pas terrible. La mienne est largement meilleure. »

Le serveur s’arrête d’empiler des plateaux sur le bord du comptoir en toussotant, te lançant un regard accusateur, le sourcil arqué d’un air qu’il voudrait sévère. Sa réaction te fait rire mais il faut avouer que c’est la deuxième fois que tu critiques ouvertement son bar en l’espace de quelques minutes.

« Sans vouloir vous vexer, encore une fois ! »

Tu lèves ton reste de limonade dans sa direction et termines ton verre rapidement comme pour te faire pardonner. Il retourne alors à ses affaires en levant les yeux au ciel. Tu te penches en avant, te rapprochant de ton voisin pour toi aussi lui faire une confidence. Tu chuchotes :

« Je crois que si je continue il va mettre de la mort aux rats dans le premier cocktail que je commanderai. »  

Tu marques une pause avant de poursuivre :

« Si t'aimes ce qui est acide, alors il y a rien de meilleur que ça. »  

Tout en parlant, d’une main tu penches ton verre et extirpes du bout des doigts une rondelle de citron. Tu la portes aux lèvres du jeune homme assis à tes côtés, un air espiègle collé au visage. Tu attends qu’il morde dedans, sans le lâcher du regard. Il semble surpris l’espace d’une seconde mais son expression se voile vite de défi. Il n’hésite pas et vient croquer le morceau de fruit, te laissant un croissant de lune jaune entre les doigts. Tu le contemples, t'émerveillant encore de ses iris particulières, alors qu’il avale vite le bout d’agrume que tu viens de lui donner.

Un sourire en coin satisfait et charmeur à la fois se dessine sur tes lèvres. D’un geste lent, tu loges ce qu’il reste de la tranche de citron entre tes dents avant de l’attirer d’un coup de langue rapide dans ta bouche. Tu mords ensuite ton pouce et ton index, aspirant les restes de jus acide et de limonade. Tu te lèches les lèvres en te détournant de ton compagnon, comme si ce que tu venais de faire était parfaitement innocent et que tu ne cherchais pas à jouer avec lui pour l’émoustiller encore un peu.

Tu as chaud. Et de plus en plus besoin d’aller fumer cette cigarette, ton esprit te rappelant de manière régulière que tu as un manque de nicotine à combler. Tu as beau avoir précisé commander ton dernier verre, tu n’as pas envie de mettre fin à la soirée aussi vite. Tu commences à peine à t’amuser. Mais les boissons sont bientôt terminées et il va falloir que tu ruses pour trouver une excuse pour passer encore un peu de temps avec ce mec mignon qui te plait de plus en plus.

Tu te penches sur le côté opposé à ton voisin pour attraper ton paquet de cigarettes et ton briquet, laissés plus loin. Tu te tournes à nouveau vers lui et poses ta main sur la sienne, celle qui caresse ton genou depuis quelques minutes. Tu glisses tes doigts contre sa paume pour venir les croiser aux siens. Tu laisses le dos de sa main sur ta jambe. Ton cœur se met à battre beaucoup trop fort et tu dois redoubler d’effort pour ne pas te laisser envahir par ta nervosité.

« Désolé mais j’ai vraiment besoin d’une clope. Tu m’accompagnes dehors ? »

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyDim 25 Avr - 15:04


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?



LUKE : « Ses réactions ont une saveur particulière qui éveille mon palais. Je l’observe depuis un moment déjà, contemplant son visage sincère et ses mèches rosées refléter le mauve des néons. Chaque nouvel angle m’offre un nouveau tableau à admirer. Tandis que je lui parle, je constate avec satisfaction que ses yeux sont ailleurs, fixant avec ardeur là où ma paume s’est déposée. Une envie irrépressible de le pincer là, alors que sa chair glisse sous mes doigts, pour le rappeler à moi, me parcours ; mais je la fais taire. Ce n’est point le moment de se montrer difficile et d’afficher si ouvertement son besoin d’attention. Ses rires font écho aux miens, et l’audace de critiquer cette enseigne devant son probable propriétaire l’occupe à nouveau. Décidément, je ne l’imaginais pas si rebelle ; je le voyais plutôt avec des grandes lunettes rondes, lire un livre sur un banc en toute tranquillité. Les senteurs des liqueurs éveillent chez bien des timides l’assurance de milles soldats. Puis il se penche à nouveau vers moi. Mon cœur manque un battement tandis que son souffle balaie le creux de ma joue. Il me murmure une petite boutade innocente que mon esprit choisit de trouver particulièrement drôle contre mon gré. Je commence vraiment à reconsidérer l’impact d’un garçon mignon sur ma santé. Les mots me manquent pour répondre, et ce mutisme m’effraie. Des frissons parcourt encore mon corps, et je ne peux que pouffer en réaction. Je ressemble à ces lycéennes timides et en émois, que devrais-je penser de moi ? »

LUKE observe avec nervosité CAMERON glisser ses doigts dans son verre et en extirper un citron, qu’il pose devant son visage. Il déglutit.

LUKE, à la fois surpris, nerveux mais espiègle : « Si je m’attendais à une approche aussi directe, pour une fois l’on me dépasse dans mes attentes. Ce jeune homme appose contre mes lèvres un citron, sans me dire mot, et son visage transparaît une malice indécente que mon corps ne peut supporter. Je choisis alors de ne plus soutenir son regard mais je me refuse à fermer les yeux. Ma bouche s’entrouvre et mes dents s’enfoncent dans la pulpe. L’acidité de citron envahit ma langue et c’est un soupir satisfait qui me quitte, tandis que j’avale le fruit. Au moins, on ne peut pas dire que les citrons manquent de goût. J’ai déjà dégusté meilleur spécimen, mais j’ai du mal à croire que dans cette ville morose puisse pousser des pièces plus fruitées. Lorsque je relève la tête, je suis surpris du spectacle qui se joue devant mes yeux. Le jeune homme récupère mes restes et les apprécie à sa manière, langue tendue vers eux, allant jusqu’à se lécher les doigts puis les lèvres. Bonté infernale, c’est presque trop obscène pour moi. Nous venons d’échanger notre salive, dès le premier rendez-vous. Je déglutis à nouveau, souffle court. L’image du petit rat de bibliothèque éclate en milles morceaux dans mon esprit, et une autre plus obscure se dessine lentement ; ce n’est vraiment pas le moment pour cela. Tiens, il se détache désormais et sa main se tend pour attraper ce maudit paquet de cigarettes sur le comptoir. Il compte déjà partir et faire cesser le petit jeu qui doucement prenait vie ? Non, il se rapproche à nouveau et son autre main se pose sur la mienne, ses doigts glissant entre les miens pour les croiser. Je retiens mon souffle, mon pauvre cœur bat la chamade tandis que le rose colore mes joues hâlées. Il m’invite à sortir ? »

LUKE hoche la tête, et se laisse entraîner dehors, sans prendre conscience du paysage qui défile autour de lui.

LUKE, à bout de souffle : « Dehors, il fait frais, une température agréable qui apaise les veines brûlantes qui sillonnent mon corps. Je m’évente un peu, mais ma main ne lâche pas celle du jeune homme. Je me tiens à distance respectable de lui, ne souhaitant pas l’importuner de ma présence. Cependant, je ne reste pas trop loin non plus, et l’envie irrésistible de le laisser m’attirer à lui me fait tourner la tête. Toute bonne chose pourtant doit se terminer un jour. Sa main quitte la mienne et plonge dans son paquet de cigarettes pour en apposer une à ses lèvres. Il m’en propose une, et je surprends à refuser poliment. Le souvenir encore intact qu’en garde mes papilles m’empêche de réitérer l’expérience. L’espace d’un instant, je maudis intérieurement le créateur de ces atrocités, d’avoir interrompu un moment sensiblement délicat pour de la mort en bâtonnet. Puis je retire rapidement mes railleries, lorsque devant ses mouvements répétés et la fumée qui par volutes rejoins le ciel nocturne, la seule chose à laquelle je peux penser dépasse l’entendement. Je ne suis vraiment que désespoir et embarras. Il l’observe en silence de longues secondes. Une anticipation étrange désormais prend place dans mes entrailles. Je redoute la fin de cette cigarette, je ressens une forme de peur de le voir s’échapper et filer à travers la nuit. Une anxiété nouvelle qui secoue mes viscères et me fait agir sans réfléchir. Je m’empare lentement de son bras droit, traçant de mes doigts les veines cyans que reflètent les rayons de l’astre lunaire. Ma voix est à peine audible, mais je dois dire quelque chose pour ne pas le laisser disparaître comme une ombre ».

LUKE vient coller son torse contre le bras de CAMERON. Il l’observe un long moment avant d’oser s’adresser à lui.

LUKE, à CAMERON : « Que dirais-tu de continuer cette soirée dans un endroit un peu plus tranquille ? »
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyDim 25 Avr - 20:01


Strawberries & Cigarettes ♪ Troye Sivan
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« So you sat and stared at my lips
And I could already feel your kiss »

Tu jurerais qu’il est en de rougir mais tu n’en es pas certains, les lumières du bar jouant de couleurs sur vos peaux. Cependant il hoche la tête, acceptant ton invitation. Tu fourres ton briquet dans ta poche et attrapes le paquet de cigarettes. Tu ne prends pas la peine te récupérer ta veste, jugeant qu’un peu d’air frais te feras le plus grand bien et pourras te remettre les idées en place. Tu t’élances alors vers la sortie, entraînant ton compagnon dans ton sillage, sans lâcher sa main. Tu pousses la porte et la lui tient le temps qu’il rejoigne le trottoir. Tu te décales sur la gauche, inspirant profondément dans la brise de la nuit. Le jeune homme reste à distance, vos bras presque tendus entre vous. Tu as très envie de tirer brusquement sa main pour le rapprocher de toi mais tu te retiens de céder à ce genre de pulsions. Il reste silencieux, observant la rue calme et déserte où les lueurs colorées et chatoyantes de l’intérieur du Holy Fire se noient dans l’éclat bleuté et froid de la lune. Même si tu n’as pas envie de rompre le contact entre vous, tu as besoin de te libérer si tu veux pouvoir fumer. A contre cœur, tu lâches sa main avant de sortir une cigarette de son paquet.

« T’en veux une ? »

Il refuse poliment alors que tu en coinces une entre tes lèvres tout en rangeant l’étui dans la poche arrière de ton jean. Tu y récupères ton briquet, tu viens protéger l’extrémité de la cigarette du vent à l’aide de ta main et en deux clics, tu l’allumes. Tu prends une première bouffée en rangeant de nouveau le briquet dans ton pantalon, observant le ciel et ses étoiles d’un air distrait. Tu fumes en silence, répétant les mêmes gestes en boucle. Nuage de fumée et pluie de cendres se succèdent. Tu soupires d’apaisement, cette clope te fait le plus grand bien. Elle calme un peu ton agitation et concentre ton attention sur un mouvement simple, que tu connais par cœur. Son odeur familière ta rassure. Tes réflexions s’égarent alors que tu étudies les constellations d’une moue sereine, le visage tourné vers les cieux.

Cependant, tu te sens observé. Dans ton champ de vision, tu entrevois la tête blonde de ton voisin qui n’a pas bougé. Il te regarde et tu commences à sentir comme un malaise entre vous. Tu te demandes si c’est la fumée qui l’incommode mais tu crains de surinterpréter et de faire pire que mieux en t’éloignant donc tu ne bouges pas. Tu jettes un œil à ta droite, croisant son regard. Tu lui souris mais il a l’air perdu dans ses pensées. Tu t’apprêtes à lui demander si tout va bien lorsqu’il s’avance vers toi. Tu es surpris de le voir se saisir de ton bras et se rapprocher jusqu’à ce qu'il touche son torse. Il se blottit là en silence tandis que ses doigts caressent lentement la peau de ton avant-bras qui n’est pas couverte par ton haut, t'arrachant des frissons. Il ne t’a pas quitté des yeux et tu plonges un instant dans ses deux grandes prunelles bleues et violettes qui te dévisagent, inquisitrices et quémandeuses.

Ton cœur se met à battre de plus en plus fort, tu le sens résonner dans ta cage thoracique comme si tu étais en train de courir un marathon. L’air de la nuit était parvenu à faire redescendre ta température corporelle mais tu sens que tu t'embrases de nouveau à son contact. Il est si proche. Tu es tellement pétrifié que tu hésites presque à inventer une excuse pour déloger ton bras et te reculer un peu pour reprendre ton souffle. Mais chaque fois que tu baisses la tête pour contempler son visage levé vers toi, toute incertitude s’envole, tu es captivé et attendri, tu baisses ta garde, comme devant un chaton qui se roulerait en boule à tes pieds pour te montrer son ventre et réclamer un câlin.

« Que dirais-tu de continuer cette soirée dans un endroit un peu plus tranquille ? »

Sa voix est basse, coincée dans un demi-murmure, mais tu comprends parfaitement ce qu’il te dit. Tu t’empourpres en une seconde et déglutis. Tu toussotes et prends une bouffée pour cacher ta confusion. Tu tournes la tête pour souffler la fumée sur le côté. Tu scrutes ses réactions mais il n’a pas bougé, son front arrive au-dessus de ton épaule et il attend ta réponse avec une étincelle d’impatience dans les yeux. Ton regard dérive sur ses lèvres et tu te vois le pousser contre le mur pour l’embrasser mais tu chasses cette vision de ton imagination. Tu n’arrives toutefois pas à lâcher sa bouche des yeux et tu dois te faire violence pour ne pas te pencher vers lui par réflexe. Tu fuis à nouveau ce fantasme en tournant la tête pour fumer, cette cigarette te servant de porte de secours chaque fois que tu crois perdre pieds.

Qu’est-ce que t’as à perdre ? Tu préfères rentrer seul ? Te confronter encore une fois au fait que personne t’attend à la maison ? Soit tu le rembarres, tu fuis comme un lâches et tu gâches une occasion en or de passer un peu de bon temps ; soit tu agis comme tu l’aurais fait à Chicago, tu acceptes sans te poser de questions et tu noies tes problèmes dans ses bras toute la nuit. Reste fidèle à toi-même Cam, tu te referas pas. Coucher avec des inconnus, tu sais faire, joue pas au prude please.

Tu hésites quelques secondes, cherchant une bonne raison de lui dire non mais tu n’en trouves aucune. Tu ne pensais pas qu’il serait si direct, qu’il te proposerait si vite d’aller plus loin et tu ignorais en le voyant arriver dans le bar que tu repartirais avec lui à ton bras. Mais la vie est faite de surprises et bien que tu aies l’impression que la tienne soit sur pause depuis trois semaines, ce garçon est une preuve que le destin suit son cours.

Tu baisses les yeux vers lui, oscillant entre ses iris colorées et ses lèvres fines. Tu acquiesces avec un petit sourire timide aux lèvres.

« Tu veux qu’on aille chez moi ? »

Tu n’habites pas très loin, vous y serez en même pas dix minutes de marche. Tu n’oses pas te laisser inviter chez lui, tu préfères être à l’aise dans ton propre environnement. L’avantage dans cette situation restant que tu seras directement chez toi demain matin. Tu attends sa réponse avec une certaine nervosité, ton bras toujours contre lui alors que tu termines ta cigarette. Tu évites le plus possible de le regarder, fuyant ton envie de l’embrasser et d’oublier le reste.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyLun 26 Avr - 16:58


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?



LUKE : « Mes yeux posés sur son visage l’observent avec attention. Ma demande semble briser sa mégarde et une expression indéchiffrable prend le contrôle de ses traits. À quoi pense-t-il à cet instant ? Il est pris d’une violente quinte de toux, et pour apaiser ses poumons flamboyants retourne à ses lèvres la cigarette qu’il s’apprête à finir. Quel étrange paradoxe, je trouve. Alors qu’il expire un nuage de fumée dans la direction opposée, je contemple son profil, la courbe fine de sa mâchoire et la pointe de son menton. L’envie de laisser ma main caresser sa joue est forte, et je serre un peu son bras pour me retenir. Son attention sur porte moi, et ses prunelles racontent une histoire qui déjà me font frémir. Son regard ne quitte pas mes lèvres, et je déglutis à plusieurs reprises pour empêcher mes canines de mordre ma peau. Je crois par moment même qu’il s’avance vers moi pour m’embrasser, mais il ne concrétise jamais son geste, ce qui laisse au fond de ma gorge une certaine appréhension. Est-il contre cette proposition charmante de trouver un banc dans un parc, à l’abri du vent, pour se poser et jaspiner un peu ? Refaire le monde sous un ciel rempli d’étoiles, sans réfléchir à ce que sera demain et les soucis qu’il faudra affronter dans son quotidien. J’attends de longue seconde, ressassant mes mots dans mon esprit plusieurs fois d’affilée, espérant ne pas m’être montré trop brusque au point de le faire fuir. Un sourire se dessine au contour de ses lèvres, et...pardon ? Je baisse la tête de surprise, mes rouges incontrôlables. Mon sang ne fait qu’un tour et mes yeux s’écarquillent. Je ne m’attendais pas à proposition si directe. Encore une fois, je sous-estime ce jeune homme que je ne connais pas après tout. Je pensais juste à un moment de calme, mais ce qu’il me propose embrase au fond de moi une ardeur ancestrale que je sais d’avance ne pouvoir taire sans satiété. Ma bouche est sèche, mes yeux observent partout sauf là où ils devraient se poser. Pourquoi suis-je si chamboulé ? C’est une proposition que j’espérais n’est-ce pas ? ».

LUKE fait glisser sa main le long du bras de CAMERON, et ses doigts viennent croiser les siens. Ses yeux sont sincères lorsqu’ils se posent sur lui.

LUKE, d’une voix douce, à CAMERON : « Allons-y, maintenant. Partons tous les deux en courant, de toute manière les citrons n’étaient pas très frais ».

LUKE, sur un nuage puis ailleurs : « Les choses tournent en ma faveur. Malheureusement, le jeune homme n’a point pris sa veste tout-à-l’heure. Il suffit qu’il la récupère, l’enfile sur son épaule, et nous sommes partis pour de nouvelles bêtises. Déjà, il revient, une expression étrange ornant son visage. Je tends la main légèrement, espérant qu’il la prenne, mais il l’ignore et se met en direction d’une ruelle un peu plus loin. À mon tour, je me mets en marche et suis ses pas rapides en tentant de garder le rythme. Il garde le silence, et alors que je cherche mes mots pour construire une phrase digne d’engager la conversation, je me retrouve bien vite dans un silence perturbant, qu’il m’est impossible de faire cesser. Parfois, je m’approche de lui, faisant mine de rien, et effleurant son bras ou sa main. Mais les choses en restent là, il n’initie aucun geste, et je me sens vite bien seul au milieu de la nuit. Dehors, à cette heure tardive, il n’y a plus personne. Je traîne un peu les pieds désormais, frappant dans de petites pierres lorsqu’elles croisent ma route, ne comprenant pas trop ce changement brutal de personnalité. Peut-être est-il encore un peu timide ? Je préfère lui laisser le temps, ne pas le brusquer. C’est certainement parce que je ne souhaite pas non plus le pousser hors de sa zone de confort. Il reste de nombreuses heures avant le jour, et nos langues se délieront probablement plus une fois dans la chaleur de son appartement. »

LUKE et CAMERON marchent une dizaine de minutes, avant de s’arrêter devant un bâtiment ancien. CAMERON ouvre la porte et s’engouffre dans l’immeuble, où il se dirige vers l’escalier.

LUKE, incertain : « Nous ne nous sommes pas adressés la parole de tout le trajet. Ma gorge est sèche et serrée. Et si j’avais mal interprété les signes ? Et si je m’étais emballé pour rien ? Et si en fait je m’étais livré corps et âme à un sociopathe prêt à me découper une fois la porte verrouillée ? J’avance à pas léger, escaladant les marches une à une dans des craquements désagréables. La tension monte d’un cran, ma main tremble presque sur la rambarde. Une excitation nouvelle et une incertitude angoissante se mélangent au sein de mon être. Je suis tiraillé entre ces deux opposés, attendant nerveusement un signal de la part du jeune homme qui est sur le point de m’accueillir chez lui et de m’offrir ses bras. Mon cœur bat la chamade alors qu’il insère la clé dans le verrou. Il ouvre la porte puis immédiatement la referme. Je sursaute, sens en alerte. Qu’est-il en train de se passer ? ».
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyMar 27 Avr - 19:46


¿ ♪ Bring me the Horizon ft. Halsey
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« Guess my fairy tale had a few plot holes »Ses yeux papillonnent quelques secondes avant que sa main ne glisse le long de ton bras. Sa main vient se loger dans la tienne, vos doigts se croisent à nouveau. Il lève la tête vers toi, un air franc et tendre à la fois collé au visage.

« Allons-y, maintenant. Partons tous les deux en courant, de toute manière les citrons n’étaient pas très frais. »

Le ton est beaucoup trop doux pour la teneur de ses propos. Il te propose de ne pas payer et de fuir comme des voleurs ? C’est que tu ne t’attendais pas à ce genre d’habitude venant de lui mais à bien y réfléchir, tu viens à peine de le rencontrer. Sous ses abords d’âme sage se cache un petit diablotin prêt à faire des bêtises, plus la soirée avance et plus il est en train de te montrer qu’on peut rarement se fier à des aprioris.

Cependant, tu es très à cheval sur les règles et les lois, ce n’est pas ton genre de ne pas t’acquitter de tes dettes. Ce barman a travaillé, il mérite son salaire. Tu ne veux pas passer pour un rabat-joie donc tu informes simplement le jeune homme que tu dois d’abord récupérer ta veste. Tu lui demandes de t’attendre là et tu retournes à l’intérieur du bar. Tu rejoins le comptoir et fais apporter l’addition. Tu payes les consommations de la soirée pour toi et celui qui t’accompagne désormais, prends ta veste en cuir que tu jettes sur ton épaule et tu quittes l’établissement. Dehors, tu retrouves la tête blonde qui n’a pas bougé. Tu lui jettes un regard un peu nerveux et avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche tu le dépasses d’un pas vif, feignant la précipitation.

« On y va ? »

Il se presse près de toi mais tu ne vois pas son geste implicite qui réclame ta main, tu avances avec rapidité, les yeux fixés droits devant toi, évitant à tout prix de le regarder. Tu marches vite, il trottine presque derrière toi, accélérant par moment pour revenir à ta hauteur, il te frôle, cherche le contact auquel tu ne réponds jamais, perdu dans pensées. Tu sens pourtant qu’il a envie de poursuivre la conversation, de te poser des questions et d’entamer le jeu avant même d’être arrivé mais tu ne parviens pas à être réceptif. Ton esprit s’embrouille et s’embourbe dans des questionnements incessants. Tes sourcils sont froncés, tu as l’air soucieux et nerveux. Tu stresses et appréhendes.

Tu te demandes si ce que tu es en train de faire est véritablement une bonne idée. Tu sais que tu as toujours fonctionné comme ça, à taire des émotions négatives par l’alcool, la fête, les excès en général. Tu te souviens être plusieurs fois rentré chez toi avec des inconnus, t’être réveillé dans des draps qui n’étaient pas les tiens et avoir ouvert les yeux pour découvrir des visages que tu ne reconnaissais pas, même de la veille. Cette vie et ces habitudes ont toujours été une mélodie dissonante mais que tu avais appris à trouver agréable. Mais souvent, tu regrettais. Tu te retrouvais dans des histoires sans fins, tu te mettais en danger, tu blessais des gens à agir sans réfléchir. Pourtant, tu recommençais la semaine d’après, incapable de mettre de bonnes résolutions à exécution. Et voilà que, loin de ton existence et de ta ville, tu en viens à calquer ce fonctionnement bancal. Esclave de ton passé, tu reproduis les mêmes erreurs sans chercher à prendre ton destin en main, pour une fois depuis trois semaines. Tu as l’impression que tu as atterri à Damned Town en devoir de changement. Alors tu te questionnes : est-ce que ce que tu t’apprêtes à faire sera jugé correct ? Est-ce que tu en as vraiment envie ou est-ce que tu ne vas pas t’installer dans le confort du déjà vu, aussi faux ce confort soit-il ? Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux être honnête avec ton invité et l’avertir que tu hésites à brûler toutes les étapes ?

Ou tu pourrais faire ce que je te dis, arrêter de réfléchir et réenclencher les vieux mécanismes. C'est rien trois semaines dans une vie, on oublie pas les bonnes habitudes aussi vite, si ? C'est comme le vélo, ça s'oublie pas, ça revient tout seul. Donc tu pourrais juste aller à l'appart, ouvrir la porte, le faire entrer et à peine le verrou enclenché te jeter sur lui pour le déshabiller en l'embrassant. Je sais que tu sais le faire. Et ça te ferait du bien sur le moment, pas besoin de le nier. Alors pourquoi t'hésites autant ? Des erreurs t'en referas, celle-la sera sûrement pas la pire. T'en crèves d'envie et visiblement lui aussi. Laissez-vous aller, c'est plus simple. Pourquoi se poser autant de questions ?

Toutes ces interrogations tournent en boucle dans ta tête, dans un bourdonnement assourdissant. Chaque fois que tu penses t’arrêter de façon définitive sur la marche à suivre, tu changes d’avis. Tu tournes en rond, sans savoir sur quelle voie te ranger. Si bien que tu ne remarques pas tout de suite que le temps passe, que tu marches à une cadence élevée et que tu te rapproches de chez toi. C’est une fois arrivé sur le perron du bâtiment que tu prends conscience que vous êtes bientôt arrivés et qu’il est temps pour toi de te prononcer sur la suite du programme de la soirée.

Tu ouvres l’entrée principale devant le grand porche en bois et t’engouffres à l’intérieur, ton compagnon toujours sur les talons. Vous restez silencieux et seuls vos pas résonnent dans la cage d’escalier alors que vous escaladez les marches jusqu’au troisième et dernier étage. Au fur et à mesure que tes pieds te portent vers votre destination, ton cœur bat de plus en plus vite, tu en viens à avoir du mal à respirer convenablement. Tu commences à vraiment paniquer. Tu arrives devant la porte de ton appartement et c’est quand tu vois ta main trembler en tenant la clé dans la serrure que tu as enfin la certitude que tu vas contre ta propre volonté. La porte roule sur ses gonds mais elle s’ouvre à peine de quelques centimètres que tu la refermes d’un geste rapide. Le bois claque contre le cadre et le bruit résonne dans tout le palier.

Tu fermes les yeux quelques secondes pour tenter de te calmer. Tu poses ton front contre le vernis froid de la porte. Tu pousses un long soupir.

« Je suis désolé. Je peux pas. »

Tu te retournes, perdu entre peur et malaise. Tu chuchotes pour ne pas déranger les voisins, mais ta voix s’élève parfois par inadvertance sous le coup de l’émotion.

« C’est vraiment pas contre toi. C’est juste que… »

Tu marques une courte pause, cherchant tes mots.

« Je croyais pouvoir faire comme avant, mais j’y arrive pas. Je… je suis pas prêt. Ça va trop vite. Et j’ai pas envie de faire n’importe quoi. »

Tu t’approches de lui, affrontant son regard d’un air gêné et désolé, tu t’en veux de lui faire subir un tel retournement de situation.

« Je veux pas te sortir le coup des trois rendez-vous avant de coucher mais j’aimerais au moins qu’on fasse un peu plus connaissance, tu vois ? »

Tu attrapes ses mains et les serres avec force, comme si tu redoutais de le voir partir, déçu par ton numéro de mec timide qui ne sait pas ce qu’il veut et que tu te préparais à le retenir.  

« Tu me plais vraiment. Beaucoup. Je veux apprendre à te connaître. Je veux qu’on discute. »

Ton pouce caresse doucement le dessus de sa main droite et tu espères vraiment ne pas le voir fuir après cette déclaration. Tu as très envie de l’enlacer mais tu te retiens, conservant une courte distance entre vous et gardant ses paumes contre les tiennes.

« Mais je suis désolé, il ne se passera rien de plus pour ce soir. »

Mec, t'es pathétique putain.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyJeu 29 Avr - 13:31


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE, surpris et anxieux : « Mes yeux stupéfaits contemplent un spectacle inattendu. Le jeune homme pose son front contre la porte d’entrée de son appartement, un expression étrange crispant les si jolis traits de son visage. Il semble perdu, quelque part où personne d’autre que lui ne peut se rendre. Je me rends compte à cet instant que je ne le connais vraiment pas, qu’il abrite en son sein des mystères et des dangers qui peut-être sont la cause de son arrivée ici. Est-il soudainement embarrassé, se rappelant que le ménage dans sa demeure n’est pas terminé ? Hésite-t-il finalement à me découper en morceaux, rongé par la culpabilité d’attenter à la vie d’une si mignonne créature ? Pire encore, subit-il les tourments d’une malédiction telle que d’une minute à l’autre il se transformera en un monstre diabolique et cruel ? Rien n’est impossible, car de cet homme dont je ne connais pas même le nom, peut jaillir milles secrets. Je déglutis, une nervosité palpable serrant ma gorge et mes poings. Sa voix est vacillante, haussant et baissant sa tonalité, éprise d’une émotion puissante dont je ne saurais mesurer l’importance. Il se tourne vers moi, et je crois lire dans ses yeux la menace de larmes prêtes à s’effondrer sur ses joues. Mon visage s’adoucit, surpris par le virage drastique que prend cette soirée. Mon cœur bat la chamade, ma peau fourmille de toute part, car l’émotion qui règne en maître dans ce couloir me prend aux tripes et la retenir au fond de moi me demande un contrôle si intense qu’il m’est difficile de rester équanime. Mes prunelles cherchent les siennes, et lorsqu’elles les trouvent, ses mains attrapent les miennes. Il s’accroche à moi, comme un phare au milieu de l’océan. Je peux voir à ses paroles lancinantes et à la lueur suppliante qui envahit ses iris qu’il est sincère. Ses pouces caressent les jointures du dos de ma main. Il reste silencieux une seconde. Je comprends enfin. Ressassant ses paroles dans mon esprit, elles prennent sens et s’articulent en un schéma clair comme une onde pure. Les émotions contradictoires qui menaçaient de me submerger se métamorphosent en surprise, amusement et apaisement. Quel idiot, s’il m’avait parlé un peu plus comme je l’avais suggéré, il ne serait pas au bord de la crise de panique. Alors à cet instant précis, je laisse tout ressortir ».

Le visage de LUKE d’abord se contorsionne en grimaces, puis très vite ses mains se posent sur sa bouches, alors que son corps tremble. Il rit.

LUKE, riant de toutes ses forces : « C’est plus fort que moi. Mon rire résonne dans la cage d’escalier, et malgré mes tentatives violentes pour le faire taire, je ne peux lui résister. Il est cristallin, éruptif, puéril. Chaque fois que je pense me calmer, des spasmes se rappellent à moi et je pouffe de plus belle. Dès que mes yeux se posent sur le visage incompréhensif du jeune homme, je repars pour un tour. Tout l’immeuble doit m’entendre, au beau milieu de la nuit, rire comme un hystérique ivre à qui on aurait fait une blague grossière. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Très vite, mes jambes se dérobent et je pleurerais presque de cette hilarité inconcevable ».

LUKE tombe à moitié dans les bras de CAMERON. Sa tête se pause sur son épaule et ses mains enlacent son dos doucement. Hilare, il se calme lentement.

LUKE, à CAMERON d’un ton amusé : « Tu sais, quand je te proposais de rejoindre un endroit tranquille, je n’imaginais pas nécessairement finir nu contre toi au milieu de tes draps. Marcher sous la lumière de la Lune le long d’un parc, s’arrêter sur un banc pour refaire le monde en comptant les étoiles, pour moi c’est suffisant. Je n’attends rien de toi ce soir, si ce n’est qu’un agréable flirt et la promesse de se revoir. Il détache une main du dos de CAMERON et la glisse dans ses mèches rosées. Alors s’il te plaît, ne me fais pas ses yeux tristes. En riant. Et puis, j’aime bien cette règle des trois rendez-vous, c’est plutôt romantique ».

LUKE reste un moment dans cette position avant de reculer, et de faire face à CAMERON. Son visage exprime malice et sincérité ; sa main gauche caresse la peau exposée du bras de CAMERON tandis que sa main droite trace des cercles au creux de sa paume.
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyJeu 29 Avr - 16:34

You really got me ♪ 2WEI (Wild Rift ver.)clickCameron R. Ross
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« Boy, ya really got me.
Ya got me so I don’t know what I’m doin’. »

Il reste silencieux quelques secondes et tu le fixes, appréhendant sa réaction. Soudain ses traits se transforment, se chiffonnent en grimaces que tu ne comprends pas, tu l’observes d’un air perdu alors que bientôt il se met à rire. Ses mains lâchent les tiennes pour venir dissimuler sa bouche alors qu’il se perd dans des éclats de voix qui montent crescendo. Perplexe, tu ne bouges pas, ahuri devant son hilarité. Il rit comme un enfant qui se moquerait de quelqu’un qui vient de tomber. Tu sens qu’il essaie de se retenir mais que c’est plus fort que lui. Toi-même tu es paumé dans tes propres émotions, tu hésites entre rire avec lui sans vraiment savoir pourquoi, finalement pleurer et t’énerver de le voir ricaner alors que tu viens de lui ouvrir ton cœur. Tes sourcils s’arquent d’incompréhension et tu le regardes se contorsionner pour combattre son fou rire.

Il finit par s’effondrer dans tes bras, tu le soutiens par réflexe alors que sa tête se pose contre ton épaule. C’est seulement à ce moment que tu souris en pouffant légèrement. Il se paye ta tête mais c’est fait avec gentillesse, tu peux au moins lui accorder que la situation est un rien risible. Ses mains viennent enlacer ton dos alors que tes bras l’entourent eux aussi, ta main attrapant ton poignet au niveau de ses reins. Vous restez enlacés ainsi un moment, le temps qu’il retrouve son calme et puisse te donner des explications.

« Tu sais, quand je te proposais de rejoindre un endroit tranquille, je n’imaginais pas nécessairement finir nu contre toi au milieu de tes draps. Marcher sous la lumière de la Lune le long d’un parc, s’arrêter sur un banc pour refaire le monde en comptant les étoiles, pour moi c’est suffisant. Je n’attends rien de toi ce soir, si ce n’est qu’un agréable flirt et la promesse de se revoir. »

Tu souris avec bienveillance, baissant les yeux sur sa nuque et les mèches de cheveux blonds qui s’échouent sur sa peau hâlée, cette dernière arbore des teintes bleutées dans l’obscurité du couloir, seulement éclairé par l’éclat de la lune qui filtre à travers la fenêtre du palier. Tu te surprends à avoir réfléchi trop vite. Tu ignores si tu as l’esprit mal placé pour avoir cru qu’il t’invitait tout de suite à coucher avec lui, mais c’est la seule chose que tu avais traduit de sa demande. Mais elle n’était pas une invitation déguisée, c’était du premier degré dans son état le plus brut. Et tout cela a abouti à un quiproquo idiot. Pendant quelques secondes, tu as un peu honte et tu te réjouis que le jeune homme ne puisse pas voir, la tête toujours au creux de ton cou, l’expression gênée qui se dessine sur ton visage. Tu tournes ta langue dans ta bouche pour jouer avec ton piercing, te retenant de te mettre à rire à ton tour de ta bêtise.

Il se redresse entre tes bras, son regard se plante dans le tiens. Une de ses mains quitte ton dos et s’envole à hauteur de ton visage. De ses doigts, il dégage une mèche de tes cheveux qui pend devant tes yeux. Ils glissent dans ton cou et remontent dans ta tignasse décolorée. Tu sens un frisson courir le long de ta colonne vertébrale et tu papillonnes des paupières un instant.

« Alors s’il te plaît, ne me fais pas ces yeux tristes. »

Tu soupires, à la fois d’aise et d’apaisement. Tu lui souris en acquiesçant d’un mouvement léger, à peine perceptible. Tes bras renforcent leur étreinte, venant serrer son corps un peu plus contre le tiens. Il rit avant de te confier qu’il aime bien la règle des trois rendez-vous, qu’il trouve ça romantique. Un souffle t’échappe et tu lèves les yeux au ciel d’un air amusé. Vous restez dans les bras l’un de l’autre un instant encore, vous fixant avec tendresse. Tes yeux reprennent leur oscillation vers ses lèvres sans que tu ne puisses les en empêcher et tu te détestes de ne pas avoir le courage de l’embrasser, par manque d’assurance ou par peur qu’il te rejette, tu l’ignores.

Il se recule finalement pour te faire face, ses mains glissent le long de tes bras, l’une vient se réfugier contre ta paume et l’autre reprend ses caresses. Tu es rassuré, il est décidé à rester.

« Désolé, j’ai surinterprété ton invitation. C’est souvent le genre de truc qu’on dit pour… Enfin t’as compris, je crois. »

Tu ris d’un air gêné en regardant tes pieds. Tu as encore un peu honte, même s’il ne semble pas du tout te juger. La situation reste assez étrange, d’autant que tu as toujours envie de passer la soirée avec lui et que c’est le souhait qu’il a également exprimé. Tu hésites à aller ailleurs, mais vous êtes venus jusqu’ici, vous êtes devant la porte de ton appartement et tu te sentirais bête de ne pas lui proposer d’entrer. Accepterait-il toujours malgré tout ?

Tu te redresses un peu, essayant de retrouver une once d’assurance et ne pas te laisser totalement assaillir par tes doutes. D’un mouvement léger, tu viens lui donner une pichenette avec le doigt sur le front.

« C’est pas très gentil de se moquer de moi ! » fais-tu sur un ton faussement vexé.

Tu ris, à la fois de toi et de cette situation qui n’a plus aucun sens. Tu reprends ses mains entre les tiennes et lui offres à nouveau un sourire charmeur.

« Alors… Premier rendez-vous, à presque trois heures du matin. Puisqu’on est ici, est-ce que tu veux entrer ? Il est tard et même si j’adore l’idée du parc, du banc et des étoiles, on sera mieux à l’intérieur. »

Tu attends son approbation puis te retournes, gardant sa main droite dans la tienne. Tu te sens soulagé. Tu ouvres la porte, qui roule contre ses gonds. Tu avances à reculons dans l’entrée, amenant à toi ton invité, un sourire amusé perché aux coins des lèvres. Tu l’attires à l’intérieur, le pressant presque contre toi et refermes la porte derrière lui dans un claquement. Ton bras passe par-dessus son épaule, ta main à plat contre le pan de bois, le jeune homme se retrouvant coincé entre lui et toi. Tu souris toujours d’un air énigmatique. Tu le forces à reculer un peu, tu lâches sa main et cherches la serrure dans l’obscurité, le piégeant entre tes bras. Tu le surplombes de plusieurs centimètres, ton regard se perd sur ses lèvres à nouveau. Tu tournes la clé pour verrouiller la porte dans un cliquetis métallique. Ton cœur bat à un rythme effréné. Peut-être est-ce l’excitation de ramener quelqu’un dans ce nouveau chez toi pour la première fois depuis ton arrivée ou bien votre proximité. Tu sens à nouveau son parfum sucré de pomme et de quelque chose d’autre, d’enfantin et cotonneux, que tu n’arrives toujours pas à identifier. Le temps se suspend pendant quelques secondes. Tes yeux se perdent sur sa bouche et ton esprit s’égare.

Vas-y.

Tu crois vraiment finir par lui arracher un baiser mais tu te reprends et tes doigts trouvent l’interrupteur. Le hall d’entrée se baigne de lumière et au même moment tu t’éloignes de ton compagnon pour pendre ta veste au porte-manteau, tentant d’oublier ce qu’il vient de se passer. Tu te retournes, le souffle court, faisant face au couloir. Tu enlèves tes chaussures en appuyant avec tes orteils sur tes talons et les abandonnes sur le tapis de l’entrée. Tu évites ton invité du regard, sans jamais plus jeter un œil vers la porte, légèrement troublé par ce que tu viens de faire.

Trouillard.

Tu ouvres la grande porte vitrée qui sépare le hall du reste de l’appartement, allumes la lumière et avances dans la pièce de vie pour rejoindre la cuisine sur ta droite. Tu fais porter ta voix pour demander au jeune homme s’il veut boire quelque chose. Tu le laisses explorer à sa guise, occupé à ouvrir le frigo pour y faire l’inventaire de ce que tu pourrais lui proposer.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyVen 30 Avr - 23:05


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE : « Je préfère le sourire magnifique qui orne ses lèvres, mais je ne vais pas trop m’attarder sur ces dernières, de peur que des mouvements impromptus ne viennent perturber ce tendre moment. Il s’agit donc bien d’un malentendu, et dire que je m’inquiétais de finir découper et enfermé dans un réfrigérateur avant la fin de la soirée. Sa main se lève vers mon front, et un instant j’imagine qu’elle va glisser sur ma joue, mais je me trompe. Il m’assène une pichenette, en plein milieu, sans méchanceté certes mais avec une vigueur faiblement contrôlée. Je l’ai peut-être un peu méritée celle-là ; il faut avouer que rire à gorge déployée dans un moment si dramatique mérite compensation. Puis, alors que ses yeux sont dangereusement arqués sur ma bouche, il m’invite à l’intérieur. Invitation, que j’accepte sans hésitation. La porte s’ouvre, et pendant un instant je souhaite observer le patio dans lequel je pénètre mais c’est sans compter un tiraillement dans mon poignet qui me fit rejoindre le jeune homme. Désormais conte lui, j’ai à peine le temps de dire mot que je suis plaqué entre la porte d’entrée et la chaleur de son corps. Il fait sombre à l’intérieur, mais mes yeux de créatures nocturnes, comme j’aime m’appeler, ne sont pas inhabitués aux Ténèbres. Je peux discerner ses traits et sentir son bras nu brûler mon épaule. Il est encore plus proche, je peux sentir son souffle balayer ma nuque. Mon regard est impassiblement dardé sur lui, le scrutant sous toutes ses coutures, attendant qu’il revienne sur ses allégations et m’embrasse brutalement contre le pan de la porte. Je déglutis, nerveux, le cœur battant si fort qu’il pourrait quitter ma poitrine. À peine viens-je de dire que je me refusais à partager mon corps dès la première soirée que ce petit vicieux y oppose son veto. L’envie irrépressible de glisser ma main contre sa hanche et de l’attirer à moi fourmille mes phalanges. Quand soudain, la lumière jaillit du plafonnier. Aveugle, je ne peux discerner l’expression du visage du jeune homme, qui déjà me tourne le dos pour enlever chaussures et manteau. Je reprends mon souffle que j’avais coupé sans m’en rendre compte. LUKE reste immobile dans l’entrée une dizaine de secondes. Retrouvant mes esprits, je suis surpris par la chaleur des lieux. Je défais ma veste, me retrouvant en débardeur et la pose sur un espace approprié, non loin de celle du jeune homme. Je retire mes chaussures à la hâte, les envoyant valser vers le mur, et trottine par la suite vers la porte vitrée pour suivre l’humain dans son avancée ».

LUKE entre dans le salon. Il reste sur le pas de la porte, observe d’un air curieux les environs, avant de s’engouffrer à l’intérieur.

LUKE, levant la voix : « Je voudrais bien un quelque chose de frais, le plus sucré que tu puisses trouver dans ta réserve. Ne t’en fais pas trop, je ne suis pas très difficile ».

LUKE déambule dans le salon, cherchant un espace pour se reposer. N’en trouvant pas, il se décide à explorer les pièces de l’appartement.

LUKE, intrigué : « Ceci serait alors un ensemble cuisine, salon et salle à manger. L’endroit est sympathique, l’ambiance un peu moderne tout en arborant des tons boisés plus anciens. Je n’imaginais pas ce jeune homme avoir la main verte, ne serait-ce que pour ce bouquet de plantes mauves. Très jolie couleur et fin parfum qui plus est. Je me surprends à ressentir les fragrances qui embaument la pièce d’une douceur agréable. Sur la table dans ce que j’imagine appartenir à la salle à manger, je peux trouver un paquet de cookie ouvert, dont je subtilise un gâteau et le savoure en marchant. Un seul petit gâteau ne devrait pas se voir non ? Je tombe de plus sur une brochure, visiblement un document informatif remis par la mairie. Tiens, je en savais pas que les humains avaient le droit à de la documentation, il faut croire que le pôle communication fait des progrès pour s’adapter aux nouveaux arrivants. Je ne m’attarde pas sur les plantes grasses qui traînent un peu partout dans la maison et rejoins le fond de la pièce. Une étagère délimite le salon et son canapé, accompagné d’un plusieurs fauteuils. J’ai bien envie de m’asseoir, ou plutôt, de m’étendre de tout mon long sur le moelleux, mais je me retiens et passe devant la bibliothèque, emplie à foison de livres de toutes les couleurs. Je n’étais pas si loin avec mon image de rat de bibliothèque, elle n’est peut-être pas si improbable ».

LUKE est désormais devant deux portes. Il choisit d’ouvrir celle sur sa gauche. Il passe la tête à l’intérieur, puis referme la porte avant d’ouvrir l’autre et de s’engouffrer dans la pièce.

LUKE, cookie à la main, des miettes tombent au sol : « La première pièce que j’ai entraperçue est dénue de personnalité et ne me plaît guère. Elle semble fade, et je n’ai pas envie de perdre mon temps à l’explorer. Tandis que la seconde pièce, qui j’imagine est la chambre du jeune propriétaire, est bien plus intéressante. Mes yeux pétilles lorsque j’y pénètre. J’appuie sur les interrupteurs à l’entrée et une lueur rose embaume la pièce. Elle se reflète sur ma peau, à travers les trous de mon haut et lui donne une teinte mat très étrange. C’est donc un amateur de rose, c’est original. Le lit est fait, une affreuse couette à carreaux l’occupe entièrement. Il termine son cookie. Un brin trop rétro pour mes habitudes princières, mais je peux m’en accommoder. Un mélange de saveurs surprend mon nez fin. Une senteur florale se dégage de la table de la nuit et en m’approchant je peux découvrir un autre bouquet de fleurs, très odorantes. J’aime bien, cela donne à la chambre un aspect calme et reposant. À côté se trouve un cendrier et un paquet de cigarettes bleu, qui expliquent le sous-ton de tabac froid qui perturbe l’harmonie de l’ensemble. Des livres sont empilés sur le bord. Je les soulève un à un : Twenty Thousand Leagues Under the Seas - Jules Verne, Complete Short Compositions I - Philip K. Dick et How to maintain plants in flat ?. Des livres d’auteurs qui me sont bien inconnus, et que je m’imagine très mal lire pour passer du temps. Mes yeux volettent dans la pièce et tombent sur le rebord de la tête de lit où j’aperçois une paire de lunettes laissées à l’abandon. Je les attrape, les enfile, essaie de m’observer à travers la vitre et glousse doucement lorsque je me rends compte que la vie m’est soudainement devenue floue, et que par conséquent je ne peux pas voir à quoi je ressemble. Je les remets sur mon crâne, me déguisant au passage en premier de classe, puis continue mon exploration. Il y a d’autres livres et un réveil qui, je trouve, est bien trop silencieux. Je m’assoies sur le lit, et balaie la pièce du regard. Une autre porte attire mon attention, mais je n’ai pas le temps de m’y diriger, car déjà le jeune homme me rejoint, un air suspicieux et embêté sur le visage ».

Lorsque CAMERON entre dans la chambre, LUKE s’assoit sagement, et arbore un sourire innocent en sa direction. Il se frotte le cou. Un peu de chocolat est resté sur le coin de ses lèvres.

LUKE, faisant les yeux doux à CAMERON : « Je cherchais la salle de bain, mais je suis finalement tombé sur ta chambre. Je l’aime bien, je trouve qu’elle te ressemble beaucoup. Dans tous les cas, ton appartement semble plutôt grand, pourrais-tu m'indiquer où se situe la salle de bain s'il te plaît ? ».
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyDim 2 Mai - 13:12

Kids in the Dark ♪ All Time LowclickCameron R. Ross
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« They left us alone
The kids in the dark
To burn out forever
Or light up a spark »

Le jeune homme arrive bientôt à ta suite dans la pièce, passant à son tour la porte vitrée. Il a retiré sa veste et n’est vêtu que d’un débardeur, tu espères qu’il fera suffisamment chaud pour lui à l’intérieur. Il reste un instant sur le seuil à balayer l’espace du regard, découvrant ton appartement. Tu jettes un œil par-dessus ton épaule pour le voir finalement se décider à s’avancer.

« Je voudrais bien un quelque chose de frais, le plus sucré que tu puisses trouver dans ta réserve. Ne t’en fais pas trop, je ne suis pas très difficile. »

Tu le vois s’approcher de la table de la salle à manger avant de t’affairer à lui servir un verre. Tu le laisses déambuler, occupé à ressasser tes questionnements et à te demander si c’était une bonne idée de l’amener ici. Des doutes planent et tournent en boucle dans ton esprit alors que tu sors un grand verre des placards et une bouteille de thé glacé à la mangue du réfrigérateur. Tu remplis ensuite la bouilloire d’eau et la mets en marche. Un frémissement se fait entendre petit à petit et bientôt de la vapeur s’échappe. Tu fixes les volutes, en pleine introspection, te demandant jusqu’où cette rencontre pourrait vous mener si ce n’est pas jusqu’à ton lit pour ce soir.

Tu entends la porte de ta chambre coulisser et tu as à peine le temps de voir ton invité se frayer un chemin à l’intérieur. Tu souris en levant les yeux au ciel, songeant que cet énergumène est véritablement en train de visiter l’entièreté de ton appartement comme une petite fouine. Et il n’a pas l’air gêné le moins du monde d’agir ainsi. L’espace d’un instant il te fait penser à Caleb. Tu soupires et attrapes une tasse sur une étagère. Tu fouilles dans les placards à la recherche de la boîte d’infusions à l’hibiscus. Tu sors un petit sachet que tu déposes sur le bord du mug avant de verser l’eau chaude avec la bouilloire. Tu remplis ensuite à moitié le grand verre de thé glacé et ranges la bouteille au frais. Une boisson dans chaque main, tu avances vers le salon et les déposes sur la table basse. Une fois les mains libres tu t’approches doucement de la porte de ta chambre, t’appuyant contre le cadre en bois blanc dans l’entrebâillure.

Ton compagnon est assis sur le lit et tu croises son regard inquisiteur quand il se pose sur toi, auparavant occupé à fixer la porte de la pièce à musique comme tu as décidé de l’appeler. Bras croisés, tu l’observes d’un air soupçonneux, les yeux plissés. Il se redresse dans un grand sourire innocent que tu lui rends, légèrement embarrassé. Il se frotte le cou alors que tes lunettes trônent sur le sommet de son crâne. Tu observes la pièce d’un œil rapide, te demandant ce qu’il a bien pu trouver d’autre d’intéressant à ton sujet. Tu crois remarquer que les livres sur la table de nuit ont légèrement bougé, mais tu n’en es pas certains.

« Je cherchais la salle de bain, mais je suis finalement tombé sur ta chambre. Je l’aime bien, je trouve qu’elle te ressemble beaucoup. Dans tous les cas, ton appartement semble plutôt grand, pourrais-tu m'indiquer où se situe la salle de bain s'il te plaît ? »

Il prend un ton mielleux et te fait des yeux de merlan frit mais tu n’es pas dupe. Il est pris sur le fait et stoppé dans sa grande aventure, son excursion à travers ton appartement. Tu le trouves bien curieux. Tu es heureux de n’avoir rien à cacher, autrement tu aurais vite été découvert.

Ton esprit s’arrête sur un détail dans ses paroles et bloque dessus. Je l’aime bien, je trouve qu’elle te ressemble beaucoup. Tu joues de raccourcis et de syllogisme saugrenus pour en venir à la conclusion que s’il apprécie la chambre, qu’il la trouve à ton image, c’est qu’il aime ce que tu lui renvoies. La déduction est rapide et tu rougis instantanément en regardant ailleurs, perdant ton air faussement sévère dans le même temps.

« Euh oui, c’est dans l’entrée. A gauche quand tu sors du salon par la porte vitrée, c’est ouvert normalement, tu devrais trouver. »

Tu parviens à ne pas balbutier, de nouveau perturbé par la situation. Aussitôt le renseignement pris, ton invité se lève, abandonnant ton lit pour se diriger vers toi. Tu te décales un peu pour le laisser sortir mais avant qu’il ne te dépasse, tes bras se décroisent et tu l’arrêtes d’un geste, tes doigts se perdant l’espace d’un instant sur son poignet.

« Attends, je récupère ça avant. »

Tu reprends tes lunettes dont tu replies les branches, puis te penches à l’intérieur de la chambre pour les déposer sur le meuble à ta droite. Tu te tournes vers lui et maintenant qu’il est plus proche de toi, tu remarques un détail qui t’avait échappé. Tu souris. D’une main hésitante, tu approches tes doigts de son visage.

« Et t’as un peu de chocolat, juste là. »

Du bout du pouce, tu essuies les miettes de biscuit échouées au coin de ses lèvres. Le geste est doux et tu finis par lui caresser le menton sans t’en rendre compte, ta main s’attardant un peu trop. Soudain, tu te reprends et le lâches pour le laisser continuer son chemin vers la salle de bain. Tu suis son dos du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse dans le couloir.

Tu reviens sur tes pas et vas ouvrir la fenêtre du salon. Tu t’affales dans le canapé, ton cœur battant toujours la chamade. Tu n’en peux plus de ces montées d’adrénaline qui te submergent par intermittence depuis l’arrivée du jeune homme dans le bar. Tu crois t’étouffer chaque fois que vous entrez en contact et pourtant tu ne peux pas t’empêcher de revenir vers lui. Ton cerveau parfois s’éteint, tu n’es plus maître de tes faits et gestes et lorsque tu reprends conscience tu es contre cet inconnu, c’est à n’y rien comprendre. Tu avais oublié à quel point tu pouvais être instable dans ce genre de situation. Depuis trois semaines, tu es plutôt plongé dans les livres, occupé à rempoter des dizaines de plantes ou à errer dans la ville, l’âme en peine. C’est seulement maintenant que tu te rends compte que tu n’étais jamais resté aussi longtemps sans décrocher, sans retomber dans tes travers et perdre le contrôle pendant ne serait-ce que cinq minutes. Et à ce constat, une grande fatigue t’envahit. Comme si tu étais resté éveillé depuis ton arrivée à Damned Town et que cette soirée t’autorisait à relâcher la pression. T’apaiser, te reposer et pourquoi pas rêver un peu.

Tu frottes tes paupières qui se font lourdes, endolories par l’alcool et la fatigue. Tu passes une main dans tes cheveux en te penchant en avant, cherchant du regard un paquet de cigarettes. Tu te saisis de l’étui bleu et viens coincer une clope entre tes lèvres, te promettant qu’il s’agit de la dernière pour ce soir. Tu fouilles sous les livres qui jonchent la table basse pour retrouver un briquet et tu l’allumes. Ton dos vient à nouveau rencontrer le dossier du canapé. Tu te détends à la première bouffée, exhalant les notes de tabac et de cuir portées par la fumée qui se mélange à la vapeur de l’infusion qui t’attend toujours sur la table, près du verre de thé glacé. Tu souffles en direction de la fenêtre pour ne pas laisser l’odeur s’imprégner à l’intérieur. Tu penches la tête en arrière, observant le plafond d’un air distrait, la cigarette fumante entre les doigts, attendant en silence que le jeune homme revienne de la salle de bain.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyLun 3 Mai - 13:08


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE : « Surpris sur le fait, je croise les doigts dans le bas de mon dos en espérant que le jeune homme ne se sente point vexé devant mon comportement intrusif. Il faut comprendre que je suis de nature particulièrement curieuse et qu’il m’est impossible de retenir mes pulsions exploratrices lorsqu’elles se manifestent. Heureusement, pour une raison qui m’échappe, mes paroles semblent le déstabiliser un court instant, me permettant d’échapper au pire ; même si, une certaine part de moi aurait probablement adoré subit son châtiment. Indications en poche, je me lève immédiatement pour me diriger vers la salle de bain, qui se trouve à l’entrée, soit à l’opposé même de ma position. Ceci n’allant pas en faveur de ma défense concernant mon intrusion. Alors que je m’apprête à franchir le seuil de la porte, son bras m’intercepte et ses phalanges glissent le long de mon poignet. Pendant une seconde, je m’imagine être repoussé contre l’encadrement, et mon esprit désormais en effervescence ne préfère pas énoncer les idées étranges qui me parcourent. Finalement, c’est avec presque une petite pointe de déception que je l’observe retirer de mes cheveux sa paire de lunette, puis la déposer à l’intérieur de la chambre. Je lui esquisse un sourire gêné et m’apprête à me remettre en marche quand son pouce rencontre mon visage. Je retiens mon souffle tandis qu’il essuie le bout de mes lèvres puis très vite, se perd à caresser mon menton. J’apprécie grandement la douceur dont il fait preuve, succombant au toucher et hésitant à fermer les yeux un instant, comme un chaton ronronnerait tendrement. Lorsque sa main se retire, le rouge est présent à mes joues et je file sans demander mon reste ni dire mot de plus en direction de l’entrée. Dans le couloir, j’expire longuement et passe ma main dans le creux de mes lèvres, là-même où celle du jeune homme s’était posée. Reprends-toi LUKE, ce n’est pas ton genre de t’émoustiller de petites attentions, comme ces lycéennes humaines à la sortie des cours ».

LUKE lève les yeux au ciel. Il ouvre ensuite la porte de la salle de bain et se positionne devant le miroir.

LUKE : « Je me sens désormais plus calme, à l’abri des regards, et notamment de celui inquisiteur du maître de maison. Puisque je suis dans une nouvelle pièce, tranquille et là où il ne pourrait pas venir me déranger normalement, j’en profite pour terminer mon exploration et observer les lieux. Le carrelage qui recouvre les murs est original, si je puis choisir ce terme. Pour parler franc, je ne l’aime pas trop, il est très ancien et donne à l’espace un aspect maison de grand-mère qui refroidit mes ardeurs hormonales. Le rideau de douche arbore des motifs floraux anciens et en le déplaçant, je peux découvrir une baignoire, qui pour la bienséance de ma pensée, se doit d’être immédiatement dissimulée derrière le rideau. Une armoire occupe le côté droit, mais je ne souhaite pas l’ouvrir, de peur qu’elle ne grince et n’attire l’attention sur moi - je n’aurais pas besoin que la qualificatif d’espion s’ajoute à ma prise sur le fait précédente. Je me dirige donc naturellement vers les robs de chambre et peignoir pendus au mur. Le premier que je touche est doux sous mes phalanges et j’inspire : il sent un parfum délicat, que j’identifie comme un gel douche mêlé à une odeur corporelle familière. Que ce serait fantastique que de sortir d’une bonne douche pour s’enrouler dans une fragrance agréable telle que celle-ci. Pour ne point remettre en question l’utilisation de la douche, je me poste devant l’évier, main sur le marbre ».

LUKE s’observe une longue minute dans le miroir, sous toutes les coutures, tournant sur lui-même plusieurs fois pour s’inspecter en totalité.

LUKE : « Mon jean me colle à la peau, tout comme mon débardeur transpirant de sueurs. Je le secoue un instant, laissant l’air circuler autour de moi pour évacuer d’éventuelles odeurs que mon nez ne sait plus identifier. Je me passe ensuite un peu d’eau sur le visage pour apaiser sa rougeur et replace les mèches de cheveux rebelles dans des angles plus esthétiques. Puis j’analyse mon profil, cambrant puis redressant mon dos pour adopter une posture adéquate. Je me lève sur la pointe des pieds pour tester mes chaussures puis me frotte les yeux. C’est alors que je découvre différents objets posés sur le vasque. De nombreux pots sont disposés en ligne. Le premier contient le nécessaire pour assurer une hygiène bucco-dentaire impeccable. Rien d’intéressant, je ne suis pas particulièrement attiré par les brosses-à-dents. Je m’empare de la brosse à cheveux pour me recoiffer, laissant des mèches blondes s’enrouler entre les pointes. Je me lave par la suite les mains, et une odeur de framboise un brin chimique mais appréciée embaume désormais mes paumes. Plus loin, je vois des outils de maquillage, qui me dépassent un peu, moi qui préfère désormais ne plus rien utiliser. J’essaie de redessiner le visage du jeune homme dans mon esprit, mais je n’arrive pas à revoir des traces de maquillage, je ferais attention lorsque je le retrouverais. Une autre bouteille est plus loin. Je l’attrape, c’est un nettoyant pour visage. Je hausse les épaules puis le repose et me concentre sur le dernier objet. Il s’agit d’un pot de coloration, visiblement rose si j’en crois la teinte représentée. Le jeune homme réalise soi-même des mèches de couleurs, impressionnant. Je devrais lui demander des conseils, ce pourrait être amusant. Mon esprit s’emballe, et j’imagine un moment intime, enfantin, où nous serions tous les deux dans cette même salle de bain, lui assis contre moi, dos au miroir, ses mains gantées appliquant contre mon cuir chevelu la coloration et en profitant pour masser délicatement mon crâne. Je frisonne et passe ma main dans ma chevelure blonde. Je ne peux nier que l’idée me plaît ».

LUKE ressort de la salle de bain, l’air ailleurs et retourne dans le salon. CAMERON est assis sur le canapé, une autre cigarette à la main. Il souffle en direction de la fenêtre. LUKE vient s’asseoir face à lui, sur le pouf moutarde.

LUKE, après s’être raclé légèrement la gorge, à CAMERON : « Merci pour la boisson. Il lève son verre et bois une gorgée. C’est plutôt bon, on dirait de la mangue non ? Il repose le verre et place ses mains derrière lui, relevant son dos légèrement, yeux dardés sur CAMERON. Promis, je n’ai pas fouillé, mais j’ai vu dans la salle de bain un pot de coloration rose. Tu te colores les cheveux depuis longtemps ? Et si oui, pourquoi le rose de toutes les couleurs ? ».
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyLun 3 Mai - 17:56

Pink ♪ AerosmithclickCameron R. Ross
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« Pink, it's my new obsession »Ton invité ressort de la salle de bain après quelques minutes et te rejoint dans le salon. Tes yeux se posent sur lui et le suivent alors qu’il s’assoit sur le pouf en face de toi. Tu l’observes en contrebas, sa silhouette se dessinant dans la semi-obscurité du salon, la pièce n’étant éclairée que par le plafonnier de la cuisine. Tu es affalé sur le canapé, les bras étendus de chaque côté le long du dossier et les jambes étendues, écartées, comme une étoile de mer à rayures échouée sur un sofa. De son côté, il est installé sagement sur le coussin jaune moutarde et te remercie pour le verre, ce dernier est vite porté à ses lèvres et tu le regardes boire plusieurs gorgées en silence.

« C’est plutôt bon, on dirait de la mangue non ? »

Tu acquiesces sans le quitter des yeux et tires à nouveau sur ta cigarette avant de souffler longuement la fumée en direction de la fenêtre. Les spirales de vapeur tournoient dans l’air, dessinant des arabesques à travers le salon avant de s’échapper dans la brise fraîche de la nuit qui s’infiltre dans la pièce.

Ton compagnon repose son verre et se penche vers l’arrière, soutenant son buste avec ses mains derrière son bassin, dans le fond du pouf. Ses yeux cherchent les tiens et tu les esquives, ce qui ne les empêchent pas de te scruter, tu les sens te brûler la peau.

« Promis, je n’ai pas fouillé, mais j’ai vu dans la salle de bain un pot de coloration rose. Tu te colores les cheveux depuis longtemps ? Et si oui, pourquoi le rose de toutes les couleurs ? »

Tu souris, tes doigts venant coincer ta cigarette entre tes lèvres et alors que tu prends une nouvelle bouffée, l’espace d’une seconde, tu te remémores comment cette lubie t’est venue.

***

Il est deux heures du matin. J’entends du bruit dans la salle de bain, je crois que mon frère dort pas. Comme d’hab. Et pour me donner raison, il débarque soudainement dans ma chambre, s’affale sur mon lit et fixe le plafond. J’écrase ma clope dans le cendrier et me tourne vers lui, assis sur le fauteuil de mon bureau.

Qu’est-ce qui t’arrive encore ?
J’en ai marre de mes cheveux.


Mon frère passe parfois par des crises existentielles. Je crois que c’est une des conséquences de notre enfance de merde. En vrai j’en sais rien, j’essaye juste de trouver une logique à ses manies.

Ils ont quoi tes cheveux ?
J’aime pas la couleur.


Je soupire. Je sens déjà que la conversation va être longue, qu’il va me contredire à chacune de mes solutions, réfléchir pendant mille ans pour finalement ne rien écouter et en faire qu’à sa tête. Comme d’hab. Je connais mon grand frère depuis trop longtemps, je crois.

Bah t’as qu’à la changer.
Ouais. Bonne idée. Je vais faire ça.


Je suis surpris de le voir se lever, visiblement déterminé et sortir de ma chambre d’un pas triomphant, comme quand il vient de one shot le dernier boss d’un jeu censé être difficile. Je pensais pas que la conversation serait si rapide. J’y comprends plus rien.

Attend c’est tout ? Genre t’y avais pas pensé déjà tout seul ?
Si, mais je voulais ton approbation.


Je le suis dans le couloir alors qu’il est en train de rejoindre sa propre chambre. Cam n’est pas du tout le genre de personne à demander l’autorisation pour quoi que ce soit. Je commence à me poser des questions.

Hein ? Mais pourquoi ?
J’ai pas encore dit par quelle couleur je voulais remplacer.


Eh merde. Là ça y est, je panique. Qu’est-ce qu’il a été me chercher encore ? Je l’imagine avec une crête vert fluo ou bleu électrique. Puis j’imagine la tête d’Helen et Charlie en voyant le résultat. Puis celle des potes du South Side. J’hésite entre rire et déprimer.

Dans quel délire t’es encore parti ?
Tu verras. Je prends rendez-vous chez le coiffeur dès huit heures.


J’ai eu beau le harceler de questions et presque le supplier, il a refusé de me dire ce qu’il voulait faire de ses cheveux. Quelques jours plus tard, il est revenu du coiffeur, un air de fanfaron sur sa sale petite tronche. Il avait coupé ses cheveux, si bien qu’il ne pouvait plus vraiment les attacher comme il le faisait avant. Son blond était complètement délavé, beaucoup plus clair, tirant vers le blanc. Et les pointes des mèches qui retombaient en rebelles sur ses yeux étaient rose bonbon.

Tadaaa !
Bah ça va ! C’est cool !


Il a pris un air dépité, semblant surpris par ma réaction, comme s’il était persuadé que j’allais détester. J’ai haussé les épaules.

Tu te fous de ma gueule ?
Bah quoi ? Je m’attendais à pire. Ça te va bien.

Tu détestes le rose. Dès que j’en porte tu me fais la réflexion en mode "ah screugneugneu c’est pour les filles, on va ressembler à quoi dans la rue, tu crois que c’est comme ça qu’on va se faire respecter et notre street cred' t’en fais quoi ?"

Je lui ai donné un coup de coude dans les côtes pour le faire taire, riant de sa performance d’imitation.

J’aime toujours pas le rose. Mais on va pas se mentir, le rose c’est un peu ta couleur.

Il a fait semblant de s'indigner, feignant un choc émotionnel.

Ah ouais ? Donc t’aimes pas ton propre frère c'est ça que ça veut dire ? Tu sais qui te payes tes céréales ?!

D’un geste théâtral, il m’a retiré la boîte des mains alors que je m’apprêtais à remplir mon bol. J’ai réfléchi à la bonne manière de le dire. Cam n’est pas sensible aux critiques, surtout sur son apparence, mais je sais que mon avis compte. Il a beau jouer le mec cool qui prend ça avec humour, c’est pas vraiment le cas.

Le rose c’est ta marque de fabrique. C’est ton côté non conventionnel, ton côté je m’en carre l’oignon de ce que vous pouvez penser de moi, ton côté j’ai l’air d’un gros dur mais en fait pas du tout.
Comment ça ?

Je lui ai repris le paquet de céréales des mains pour me servir puis j’ai sorti la bouteille de lait du frigo, en évitant de croiser son regard. On avait beau faire les cons, je savais que la discussion était on ne peut plus sérieuse. Il avait besoin d'être rassuré.

Bah tu sais. Le rose c’est une couleur douce, gentille, enfantine. C’est genre la couleur de la barbe à papa, des fleurs, des bébés cochons. Bref des trucs mignons et inoffensifs.
Et je suis tout ça moi ?


J’ai versé le lait dans mes céréales avant de m’emparer d’une cuillère.

Oui. Quand même un peu. Derrière tes colliers à pointes, tes t-shirts destroy et ton noir autour des yeux, t’as un grand cœur. Tout le monde pourra te le confirmer.

J’ai enfourné une grosse cuillerée de céréales en le regardant. Il avait l’air de réfléchir à ce que je venais de dire. Puis, comme pour me donner confirmation, il a souri, rougi, fait un tour sur lui-même comme un gamin avant de courir vers la salle de bain pour s’y admirer, me demandant depuis l’autre bout de l’appartement si du mauve n’aurait pas été tout aussi bien. Et le voilà qui doute, comme d’hab.

***

Depuis ce jour, tu as continué d’entretenir cette coloration, ces mèches roses qui étaient devenues ta signature et chaque fois que tu appliquais les produits dans ta tignasse infernale, tu repensais aux propos de ton frère ce jour-là, à quel point ils étaient justes et à quel point ils t’avaient fait du bien. Tu souris. Tu te penches en avant pour tapoter ta cigarette au-dessus du cendrier qui trône sur une pile de livres sur la table de basse. Une pluie de paillettes grises argentées s'envole.

« Ça doit faire cinq ans. Et le rose c’est à cause de mon frère, il disait que ça m’allait bien. »

Tu as tronqué une partie de l’anecdote et ce n’est pas l’entière vérité, mais tu veux éviter d’avoir à trop parler de Caleb pour le moment. L’avoir perdu est encore douloureux et ton invité n’a pas besoin de le savoir à l’heure actuelle. Il ne faudrait pas plomber l’ambiance. Tu restes penché vers la table un instant, tes coudes appuyés sur tes genoux, le regard dans le vide, songeant à nouveau à cette scène que tu te surprends à te remémorer par cœur, un sentiment étrange de nostalgie te submergeant, comme tout à l’heure au bar, à propos de la limonade. Tu te demandes combien de temps encore le poids de ton passé sera si dur à porter.

Tu te redresses soudainement et tires une dernière fois sur ta cigarette, avant d’écraser le mégot dans le cendrier. Tu prends une gorgée de l’infusion à l’hibiscus qui t’attend sur la table, prenant garde à ne pas te brûler la langue. Tu souffles sur le liquide qui frémit un instant avant de boire à petites lampées. Son goût fleuri et acidulé vient succéder à celui du tabac. Tu reposes le mug, sentant la boisson réchauffer ton corps.

Tu te laisses tomber en arrière et tes yeux se plantent dans ceux du jeune homme face à toi. Tu lui souris d’un air espiègle, imitant les moues équivoques qu’il a pu t’offrir à plusieurs reprises dans la soirée. Tu passes une main dans tes cheveux avant d’étendre ton bras sur le dossier.

« Qu’est-ce que t’en dis ? Il avait raison ? Ça me va bien ? »

Le ton est faussement innocent, ta voix se faisant un peu plus rauque. Tu sens les muscles de ton ventre se crisper sous la tension que tu viens d’instaurer dans l’atmosphère avec cette simple phrase. Tu le fixes avec ardeur, ta respiration se faisant lente et profonde, attendant sa réponse avec une certaine appréhension.

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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptyMer 5 Mai - 19:31


And now that we're meeting

Ou : Rencontre tardive dans un bar bien ou mal côté ?

LUKE : « Tandis que mes dernières paroles flottent encore, palpables telles un nuage de fumée se formant dans un ciel gris, j’observe le jeune homme se perdre dans le vide. Ses yeux ne regardent nulle part, mais pourtant, son esprit semble à des kilomètres de notre position. L’ai-je ennuyé avec mes interrogations indiscrètes ? Se sent-il gêné ou honteux de devoir ainsi me révéler une part de son identité ? Pire encore, le rose est-il un symbole machiavélique abritant les dangers les plus terribles que le monde ne puisse connaître ? Je me surprends moi-même avec mes interprétations fantaisistes. Il doit juste penser à une manière adéquate de me conter cette histoire. Ses lèvres sont étirées en un sourire délicat, celui qui révèle la nostalgie et le calme d’un temps passé que l’on chérit au plus proche de son cœur. Durant ce court instant, je continue de l’observer, de détailler les traits fins mais marqués qui contournent son visage. Je l’imagine, portant les montures que j’ai surprise précédemment sur sa table de nuit. Je l’imagine aussi dans sa vie d’humain, à danser comme un dingue dans une boîte de nuit malfamée et à finir ravagé par l’alcool on ne sait où au milieu d’une ville immense et bruyante. Je ne connais pas trop les noms de ville sur Terre, et mon dernier voyage commence à dater un peu maintenant. Mais je le trouve plus humain que certains humains que j’ai pu rencontrer par le passé. Soudainement, il se met en mouvement et rejette dans le cendrier sur la table les restes brûlants de sa cigarette. Et dans ses paroles, un fragment m’interpelle. Son frère ? Il existe donc un autre humain qui lui ressemble, et partage des souvenirs communs avec lui ? Je suis immédiatement pris d’un sursaut de curiosité et l’envie brûlante de l’assaillir de questions me prend. De cette révélation touchante, je peux comprendre à travers ses mots l’amour qu’il dégage envers sa famille. Puis, j’en viens à imaginer dans mon esprit ce frère, en me basant sur le physique qui me fait office de tableau. Puis j’arrête un peu cette idée, qui épices des suggestions inadéquates et embarrassantes. Toute une éducation à refaire, décidément, je devrais peut-être songer à me faire soigner. Mais quel psychanalyste souhaiterait passer ses journées à me supporter écrire un argumentaire sur la couleur et la texture de son sofa ? Je m’auto-agace ».

LUKE suit les mouvements de CAMERON du regard, et l’imite en s’allongeant à moitié sur le pouf au sol. Puis, il croise ses jambes en tailleur et s’appuie sur ses coudes, relevant la tête.

LUKE, surpris : « Me voici pris de court, si je m’attendais à telle question. L’instant d’avant, nous parlions famille et je m’apprêtais à l’interroger un peu plus sur ce détail touchant, puis désormais je suis acculé, devant ultimatum déconcertant jeté en pâture à mes émotions ardentes. Je vois, monsieur souhaite ainsi naviguer à vue, oscillant entre subtiles hostilités et tendresse aménagée. Il m’amuse, et son esprit semble particulier, passant d’un sujet à l’autre avec une aisance qui me ressemble. On ne trompe pas l’œil avisé d’un hyperactif de nature. Quelle idée aussi de me mettre dans une position si désagréable, pourquoi ne puis-je me contenter de m’asseoir normalement. Tous les muscles de mon ventre et de mon dos sont tendus, et je finirai par avoir des crampes avant la fin de la soirée. Qu’est ce qu’on ne ferait pas pour ne point rester conventionnel...».

LUKE se redresse pour attraper son verre et boire une nouvelle gorgée. Il le pose ensuite au sol près de lui et se rallonge. Il arque un sourcil en direction de CAMERON, puis son regard détaille la bibliothèque proche de lui.

LUKE, à CAMERON, d’une voix moqueuse : « Peut-être que ton frère et moi avons les mêmes goûts, car il est possible que je sois d’accord avec lui. Cette couleur te donne un aspect sucré qui fait ressortir la peau pâle de tes épaules. Je trouve cela plutôt mignon. Après une seconde. Même si tu dénotes un peu avec les tons de la salle de bain ».
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MessageSujet: Re: And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] And now that we're meeting [ft. Luke V. Mellus] EmptySam 8 Mai - 21:19

Criminal ♪ Britney Spears (slowed)clickCameron R. Ross
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He is a vilain by the devil’s law »
Tu observes ton invité prendre toutes sortes de positions toutes plus farfelues les unes que les autres. Il se tortille sur le pouf, prend son verre, boit, le pose à ses pieds et cherche une nouvelle posture à adopter, comme un chat qui tournerait en rond sur son coussin pour trouver l’endroit le plus moelleux du coussin où dormir. Mais dans le cas du jeune homme, ses acrobaties ont l’air inconfortable au possible.

« Peut-être que ton frère et moi avons les mêmes goûts, car il est possible que je sois d’accord avec lui. Cette couleur te donne un aspect sucré qui fait ressortir la peau pâle de tes épaules. Je trouve cela plutôt mignon. »

Tu es heureux de constater que ta stratégie de diversion a fonctionné et qu’il ne te pose pas davantage de questions à propos de ton frère, tu aurais été gêné de devoir détourner la conversion sur un autre sujet devant une interrogation directe, ce qui aurait manqué de discrétion. Tu rougis en entendant ses compliments et détournes le regard. Il connait décidément la flatterie. C’est un beau parleur et tu te laisses facilement avoir par ses remarques. Tu te mords la lèvre en essayant de calmer les battements de ton cœur qui continue de s’affoler.

« Même si tu dénotes un peu avec les tons de la salle de bain. »

Il a aussi l’art de faire retomber la pression. Tu pouffes à sa remarque et te penches pour prendre une gorgée de ton infusion. Le liquide chaud t’aide à te détendre et les senteurs florales et fruitées de l’hibiscus t’apaisent déjà, te purifiant des notes d’alcool qui persistent sur ta langue.

« C’est vrai que l’appartement est ancien. Je n’ai pas eu le temps de m’attarder sur la décoration, il n’y a que ma chambre qui est vraiment personnalisée. J’attends toujours un colocataire alors je préfère ne pas trop m’imposer pour le moment. »

Tu continues de boire quelques secondes avant de reposer la tasse et de t’étendre encore plus sur le divan. Tu poses ta nuque contre le dossier et observes le plafond en soupirant.

« En même temps, c’est pas comme si je me faisais une joie d’atterrir ici. La déco n’a pas été ma priorité tout court en fait. »

Un silence s’installe et tu te redresses vivement, comme si tu venais de te rendre compte que tu étais en train de casser totalement l’ambiance avec tes remarques déprimantes et le ton de ta voix soudainement plus morne. Tu lui souris avant de te lever en emportant ton mug avec toi.

« Enfin, ça c’était avant ce soir. J’ai l’impression que ma vie va être plus intéressante maintenant que tu es là. »

Tu lui fais un clin d’œil avant de t’enfuir vers la cuisine, le rouge aux joues et ton rythme cardiaque continuant d’atteindre des sommets. Tu débarrasses la table de la salle à manger d’une tasse de café qui traînait là et va déposer la vaisselle sale dans l’évier. Tu fais couler un peu d’eau chaude et laisses le tout à tremper pour la nuit, tu finiras sûrement le lendemain matin après le petit déjeuner. Tu essayes de t’occuper les mains en rangeant ce que tu trouves dans la cuisine, toujours nerveux. Tu es tellement concentré sur le contrôle de tes émotions, à ne pas exploser dans la seconde, que tu ne fais pas attention à sa réponse. Tu ignores même s’il a véritablement poursuivi la conversation et que tu n’as pas rêvé le silence ou le bruit. Tu tournes en rond dans la pièce, l’esprit occupé à une pulsion maniaque inopinée qui te permet de ne pas t’attarder sur tes doutes et tes démons intérieurs qui commencent à s’installer dans tes pensées à l’approche de l’heure du coucher.

Tu finis par attraper quelques livres qui traînent et les ranger dans la bibliothèque derrière ton compagnon. Ceci fait, tu le rejoins à nouveau dans le salon. Tu hésites à te rasseoir dans le canapé et tu choisis de te laisser tomber par terre, face à lui, le dos contre l’assise du sofa. Tu étends tes jambes de chaque côté de lui et le fixes en soupirant. Tes yeux s'attardent sur son visage, son cou, ses cheveux. Dans ton imagination fleurissent des images que tu essayes de chasser sans y parvenir. Tu attrapes le pouf sur lequel il est installé et le tires un peu pour le rapprocher de toi. Tu attrapes ses mains et croisent tes longs doigts aux siens. Elles sont chaudes et rassurantes. C’est désormais lui qui te surplombe, assis sur son perchoir en velours alors que tu es sur le tapis. Ton regard se pose finalement sur ses lèvres, pendant de longues secondes. Tu te figures une scène suspendue où il se pencherait vers toi pour t’embrasser. Son odeur sucrée t’envoûte et tu voudrais pouvoir ne plus bouger, poser ta tête sur ses genoux pour y trouver le sommeil. Son contact t’apaise et t’effraie à la fois. Tu as l’impression que ça fait des siècles que tu n’as plus été aussi proche de qui que ce soit, pouvoir tenir quelqu’un près de soi t’avait manqué plus que tu ne voudrais l’admettre. Tu aimerais fermer les yeux, l’attirer pour le faire tomber sur toi, l’enlacer et oublier le reste. Mais des appréhensions insensées te clouent sur place, t’empêchent d’aller trop loin. Et depuis tout à l’heure, tu ne fais que toucher la surface du bout des doigts sans jamais chercher à plonger.

Tu le regardes droit dans les yeux, l’air un peu grave. Tu prends ton courage à deux mains et te décides à enfin lui poser cette question qui te trotte dans la tête depuis votre rencontre au bar et qui t’empêche de te lâcher davantage pour peut-être t’ouvrir un peu plus.

« Écoute, désolé si c’est un peu brusque mais j’ai besoin de savoir. »

Tu serres un peu plus fort ses paumes pour te donner confiance même si tu espères ne pas devoir soudainement les lâcher pour le sortir de chez toi dans la minute qui suivra.

« Tu sais comme moi que c’est une ville un peu étrange ici et qu’on y débarque pas pour rien. Je te demande pas des détails si t’as pas envie de m’en donner, on a le temps pour ça. Mais je veux juste être sûr que t’es pas là parce que t’as fait un truc vraiment horrible. »

Tu inspires en levant les yeux au ciel et te penches en avant pour te rapprocher encore de lui.

« Okay ça peut paraître très con comme question, je cherche juste à me rassurer, parce que je suis encore paumé dans ce trou. Donc, t’as tué personne ? »

Ah mais c’est ça qui te traumatise comme ça depuis tout à l’heure ? Non mais c’est pas comme si t’étais né à Chicago de parents toxicos. Okay on a jamais trempé dans des affaires graves mais on est pas des anges non plus. Faut te détendre Cam, c’est pas parce qu’on t’a vendu que c’était la ville du pêché que ton voisin est un pédophile, que le proprio exécute ceux qui ont du retard sur le loyer et que la vendeuse à l’épicerie deale de la coke dans l’arrière-boutique. On respire. T’es pas un dangereux criminel, pourtant t’es coincé ici alors pourquoi ce serait pas son cas à lui aussi ?

Tu as un peu honte de ta question et tu as l’impression de casser l’ambiance légère et agréable de flirt qui régnait depuis votre arrivée. Tu espères pouvoir te rattraper plus tard, quand il aura apaisé tes doutes et tes craintes. Mais après tout, peut-être que lui aussi se demande si tu n’es pas un psychopathe en puissance qui rêverait de le découper pour le manger au déjeuner. Il voulait apprendre à te connaître, tu n’as pas trouvé meilleure présentation que l’informer que tu n’as rien fait de grave durant ton séjour sur Terre. Du moins rien qui selon toi mériterait qu’on prenne ses jambes à son cou. Ça devrait sûrement l’intéresser, au moins autant que tes histoires de coloration. Et au pire, ça le fera rire encore un peu de ta maladresse.

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