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Damned Town
The mysterious city
La divinité est une réalité, telle est la preuve qu’apporte Damned Town. Dans les ruelles de l’énigmatique cité cohabitent humains, anges, démons et déchus. Entre introspection et conflits, chacun défend âprement son camp. Et toi ? De quel groupe feras-tu parti ?
Sujet: Epreuve 5 - La clé du savoir Jeu 17 Fév - 18:29
Sujet Elle était là, à cet endroit. Pourtant personne ne l’avait vue avant toi. Une clé, d’une forme étrange, abandonnée là, comme cela. Quand tu la prends, un sentiment particulier t’envahit et tu es attiré par ce qu’elle est censée ouvrir. Un mystérieux tombeau à plus de 10 000km éloigné, la porte du grenier qui refuse de s’ouvrir depuis des années, le cœur de glace d’un monstre sans pitié ou alors encore la liberté d’un peuple opprimé. Mais que peut donc bien ouvrir cette clé?
Présentation Bonjour à tous, Pour cette boîte à texte, je choisis de vous présenter mon personnage à Damned Town, Haelyn Sohane, Reine des Anges. Rigoureuse, bienveillante et maternelle, elle possède l’apparence d’une jeune femme de 26 ans d’apparence et qui en a en réalité 250. Elevée à Elyséa, dans la Cité Impériale, nichée au coeur du Paradis, son éducation est méticuleuse. Son précepteur, Andromède est spécialement mandaté pour l’initier aux rouages d’une régence judicieusement menée.
La scène se passe aux alentours de ses dix-sept ans, un jour de semaine comme les autres. Puisque je sors totalement Haelyn de son carcan, je me permets d’adjoindre quelques incohérences temporelles. En effet, selon son âge actuel (250 ans), ses seize ans feraient remonter à la fin du XVIIIe siècle. Je vais donc implanter la scène dans une temporalité bien plus actuelle.
Je précise également que la partie en lien avec la clé ne représente pas la personnalité de mon Ange telle que jouée à Damned Town. Il s’agit d’une très grande liberté de ma part, et je me permets de le spécifier pour ne pas que cette étiquette lui colle ensuite pour la suite de son évolution sur le forum.
Vous annotez de votre plume la fin des explications de votre précepteur. Ce cher Andromède a choisi aujourd’hui de poursuivre l’Art de la Guerre en évoquant les difficultés qu’entraînent l’adjonction de chars à une armée d’infanterie. Pour ce faire, il s’appuie sur les théories de Julien Dufieux et de Maxime Weygand, développant tour à tour les arguments avancés et les contre-arguments qu’il est possible de leur opposer. L’un avance l’impossibilité de faire des véhicules blindés une unité propre tandis que l’autre prêche pour une connaissance solide et diffuse de leur fonctionnement, et ce, pour tout soldat.
Si vous répugnez le principe de troupes envoyées aux portes de la mort, vous êtes convaincue de la preuve de dissuasion qu’une force militaire développée et entraînée peut imposer. Concentrée, le bruit de feuilles que l’on rassemble et le silence tout d’un coup de votre enseignant vous fait relever la tête.
∞ Nous en avons fini pour aujourd’hui, Princesse. Demain nous reviendrons plus spécifiquement sur les principaux concepts scientifiques historiquement développées par les Humains, du moins pour ceux que nous avons pu découvrir jusqu’alors. Très bonne soirée.
S’inclinant respectueusement, il s’empare de sa sacoche en cuir, et repart, son précieux savoir sous le bras. Vous replongez alors dans votre réflexion, et clôturez votre prise de note. Au travers de la fenêtre, les derniers rayons du soleil viennent complaire votre épiderme. Alors que vous seriez tentés de profiter de la chaleur salutaire, vous vous levez, amassez l’ensemble de vos affaires, puis quittez la salle de classe. Du couloir, vous prenez à gauche pour regagner votre chambre. Il est bientôt l’heure de dîner, et il vous suffit de venir déposer votre chargement au sein de vos quartiers pour pouvoir rejoindre le reste de votre famille en toute légèreté. Sur votre route, vous croisez quelques confrères et consœurs que vous ne manquez pas de saluer, ponctuant vos hochements de tête d’un rayonnant sourire.
Tout à coup, un éclair de lumière attire votre attention. Là, dans le coin, vous êtes persuadée d’avoir perçu quelque chose. Vous vous approchez de la statue près de laquelle le phénomène s’est déroulé. A ses pieds, une clé articulée à la tige finement travaillée gîtt. Surprise, vous vous demandez premièrement qui a bien pu perdre cet outil d’autant que l’alliage qui le compose n’a pas l’air des plus légers. De plus, vous soupçonnez qu’en chutant contre le marbre qui habille le sol, la clé ait induit une note tonitruante. Piquée à vif par la curiosité, vous vous accroupissez et d’une main indécise, finissez par vous en emparez. L’objet paraît revigoré par votre contact et se met à briller plus intensément, diffusant dans votre paume et irradiant dans votre avant-bras. Les petites décharges électriques vous font sursauter. Interloquée, vous rangez la clé dans la poche de votre robe, et poursuivez votre route. Vous en parlerez à Père et Mère au moment du souper.
Il ne vous reste quelques dizaines de mètres jusqu’à votre chambre à coucher. Vous avez tôt fait de les combler et refermant la porte derrière vos pas aériens, vous déposez le fruit de votre travail journalier sur votre commode. Vous y remettrez le nez une fois votre ventre rassasié. Vous êtes tentée de faire demi-tour pour gagner désormais les Cuisines mais une sensation exacerbée de chaleur au niveau du haut de votre cuisse vous fait aussitôt plonger la main dans la poche où se trouve la clé. Lorsque vous la sortez, elle est incandescente et illumine la chambre d’un halo incandescent. Papillonnant des yeux, vous ne pouvez vous résigner à la laisser sur le lit, l’article étant bien trop voyant pour rester là. Alors vous choisissez de le mettre momentanément dans votre armoire. Et c’est en voulant tourner la clé ouvrant l’une des deux portes battantes que vous constatez la similitude extrême entre les deux objets. Avec pragmatisme vous échangez les deux trousseaux et introduisez votre nouvelle trouvaille dans la serrure. L’association s’avère être parfaite et la clé entre sans un bruit. Vous faîte un léger tour de poignet vers la droite et vous figez.
Clic. Comment ça, clic ?
Avec plus de lenteur que jusqu’alors, vous tirez à vous la porte, et constatez le cœur battant que votre garde-robe est métamorphosée. Vos longues robes sont raccourcies d’une bonne dizaine de centimètres, vos couleurs pastel sont remplacées par du tissu rougeoyant, et certaines pièces sont devenues d’un noir abyssal. La surface de votre armoire vous apparaît aussi décuplée. Vous pourriez presque y entrer ! Votre âme d’aventurière n’y résiste d’ailleurs pas et vous franchissez le pas.
La porte se referme derrière vous, et la rythmique d’une guitare électrique vous prends aux tripes. Votre tête résonne de la cadence endiablée. Vous éclatez d’un rire franc et vous approchez avec avidité de cette penderie métamorphosée. Cupide, vous vous saisissez d’un top rubis et l’associez d’un short en cuir. Tournoyant sur vous même, vous cherchez LE détail qui vous manque et commencez à mettre votre espace sens dessus dessous. Jusqu’à ce que vous les trouviez. Ces maudites cuissardes sont là !
Vous les enfilez et ressortez de là, un sourire enchanté aux lèvres. Une partie de vous observe la scène avec recul et équanimité. Ce fragment analyse, et met tout en œuvre pour comprendre le cataclysme qui est en train de se dérouler. Le reste de votre être est dans une extase complète. Vous parfaites votre outfit avec une paire de lunettes semi-opaques, et décidez qu’il est l’heure d’aller bronzer. Pivotant sur vos talons, vous sortez de votre dressing et rejoignez votre petite chambre d’adolescente. Votre lit une place est repoussé contre le mur, revêtu de la tête aux pieds par les effigies de vos groupes préférés. Vos hormones sont en plein boom, et vous adressez aux hommes qui partagent votre chambre jour et nuit un baiser du bout des doigts. Marchant jusqu’à votre bureau, vous observez en diagonale les gribouillis qui attestent de votre présence en cours ce matin. Foutaises. Vous balayez tout d’un geste de la main et vous emparez de votre baladeur. Vous vissez vos écouteurs sur vos oreilles, et votre gilet par-dessus l’épaule, vous sortez. Vous avez prévu de rejoindre des amis ce soir. L’allégresse qui empli votre coeur vous élève à un niveau de lâcher prise dont vous vous gorgez. Vous n’avez pas à planifier votre journée de demain. Le Journal Officiel des Décisions prises dans la journée ne rythmera pas votre festin, et vous ne pensez plus à rien. Enfin, si. Vous pensez à lui. C’est votre amie Elsa qui vous l’a présenté il y a quelques semaines, faisant éclore en vous un sentiment que vous ne connaissez pas autant que vous le croyiez. Pour rire, il se fait appeler Dragon, et vous craquez pour cet air détaché qu’il prend régulièrement. Ce masque ne le rend que plus attachant, surtout lorsqu’il laisse toute l’intensité de ses pensées déverser dans son regard.
Lorsque vous arrivez, vous les saluer en leur claquant la bise, et avisez une chaise entre Elsa et lui. Quelle aubaine ! Votre initiative est stoppée par un bras audacieux. Vous croisez le regard de braise, et rivez vos yeux sur son adorable visage. Il est à croquer. Vous ne vous faîtes pas prier pour répondre à son invitation et vous asseyez sur ses genoux avant de vous lancer à corps perdu dans les conversations déjà lancées. Quel plaisir de discuter avec légèreté. Vous évoquez vos envies, racontez votre journée, ce que vous avez mangé, et évoquez vos projets futurs. Entre deux fous rires, vous buvez quelques lampées de votre boisson et étouffez parfois même quelques cris d’indignation devant les piques taquines de vos amis. Il faut dire qu’ils n’y vont pas de main morte. Vous vous laissez bercer par l’ambiance bonne enfant qui vous entoure ce soir.
A cela s’ajoute un détail qui vous ravit : ils ont tous pu constater votre nouveau bébé, le tatouage qui a été réalisée il y a quelques jours sur le haut de votre bras gauche, juste en dessous de l’épaule. Cette croix a beaucoup de symboliques pour toi. Elle marque la profondeur de vos croyances, déjà matérialisée au plus profond de votre cœur. Mais vous aviez besoin de plus. Etaler cette foi au reste du monde vous apparaissez essentiel.
Vous restez ainsi, à appréhender la fraîcheur de la nuit, jusqu’à ce que les tenanciers vous incitent gentiment à vous en aller : Il est venu l’heure de rentrer. Vous n’êtes pas pressée, vous savez que vous pourrez dormir jusqu’à ce que le Zénith ne soit là. Vous profitez encore quelques temps de la proximité de vos plus proches amis, avant de les quitter, avec la promesse de les revoir dès que possible. Ce ne devrait pas être trop compliqué, vous êtes en vacances en ce moment ! Et rien n’est plus important actuellement que cette seconde famille. Et puis... ainsi vous pourrez sans doute revoir Dragon. Peut-être autour d’une danse ? Une valse au plus près de lui serait particulièrement romantique. Vous vous demandez soudainement ce qu’il penserait s’il vous voyait prier. Jusque-là, il vous donne le sentiment d’être tolérant, bienveillant. Etouffant un bâillement, vous finissez par arrivez devant chez vous. Lorsque vous enfoncez la clé dans la porte de votre véranda – vous passez toujours par là pour ne pas réveiller votre père solo –vous êtes surprise de constater que votre clé est bien plus lourde et déformée que ce qu’elle n’est. Petite luciole, elle scintille dans la nuit et de peur qu’elle éveille votre géniteur, vous l’introduisez rapidement dans la serrure. Le coeur battant, vous la tournez et mettez le pied dans ce qui est votre maison.
Vous êtes alors projetée dans votre chambre. Vous retournant, vous vous retrouvez face à cette armoire que vous veniez de quitter. Un regard vers le bas vous apprend que vous avez retrouvé votre robe, et que votre chambre est intacte. Votre lit à baldaquin, votre bureau et vos murs immaculés sont bien là. Vous vous asseyez quelques temps sur votre épais édredon et revenez sur cette expérience étrange que vous ne sauriez expliquer. Il ne vous faut pas longtemps pour comprendre que cette extériorisation corporelle vous a notamment permis de vous émanciper des obligations que vous avez ici, au Palais. Quelle que soit l’origine de cette clé, elle vous a offert de précieux moments de légèretés, bien loin de vos occupations quotidiennes. Un frisson vous parcourt le corps à l’idée de ce que cette clé a pu insinuer au sujet du Reptile. Vous le haïssez du plus profond de votre être et les choses ne sont pas prêtes à changer. Quant au sentiment d’amour et d’appartenance à un groupe défini, vous adoreriez pouvoir l’introduire à votre vie de tous les jours. Mais hélas, c’est impossible. Vous ne pouvez décemment choisir de privilégier quelques individus que votre cœur aurait choisi, en défaveur de tout un peuple. Vous vous redressez, et effacez cette expérience de votre tête. Vous êtes Haelyn Sohane, et vous êtes destinée à régner sur le Paradis. Tel est le chemin que le Créateur a façonné pour vous. Ainsi sera-t-il, en dépit de la charge mentale, des sacrifices et des responsabilités que ce privilège doit engendrer. Votre introspection rapide se clôt au moment où vous refermez la porte de votre chambre. Il est l’heure de manger, et de faire le point sur les Décisions Officielles que Père a pu prendre durant la journée.