Accords Parfaits [Ft. Alizée Bluechele]

Accords Parfaits

Premier coup de médiator violent, glissades sur les frettes fines, petit raclement de gorge, et me voilà lancé.

Mon premier ordre ~ ou premier excès, selon les ragots ~ en tant que souverain à Damned Town, fut celui de faire construire une salle de concert spécialement pour moi. Oui, rien que pour moi. J'avais tout choisi : du style des décorations jusqu'au couleur des murs. Cette salle me ressemble. Plus encore ! Lorsque j'y joue de la musique, je fusionne avec elle pour former une vague de feu. Une déferlante brulante, qui revitalise, qui dynamise, qui embrase l'âme du public.

Lorsque je joue de la musique, c'est comme si je quittais momentanément ce monde. Je rejoins un autre univers, où ne règnent plus que les balancements électriques des vibrations des cordes de la guitare. Monde de distorsions et de grésillements, où les notes de musiques se mélangent pour former une mélodie frénétique ! C'est mon monde. Je libère ma rage et tous les sentiments de haine que j'ai accumulé. Tel le hurlement d'un loup à la pleine lune, je laisse ressortir mon côté bestial. Je laisse Néos s'exprimer...

Je n'ai que faire de déranger d'éventuels passant, ce n'est jamais assez fort, jamais assez puissant ! Et si quelqu'un vient à m'interrompre pendant ma transe, c'est qu'il ne tient pas à sa vie...

HRP:

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Je me déchaine avec ma guitare, évacuant toute ma rage et ma haine. La mélodie devient presque cacophonie. J'y vais peut-être un peu fort ? Peu importe !
Mes coups de guitare agressifs font trembler les murs de la salle. Je porte un casque pour protéger mes oreilles. Heureusement ! Sinon la je connaitrais la surdité bien tôt !

Alors que mon esprit était complètement accaparé à enchainer les notes, la porte de la salle de concert s'ouvre brutalement. Ma main s’interrompt brusquement, avec une force telle que je tranche une corde. Je sens la colère me traverser.



Mon œil s'embrase d'un rouge écarlate, mes doigts se crispent sous l'effet de la haine et sur ma bouche se dessine un rictus démoniaque, laissant entrevoir des canines aiguisées. Je vais le tuer...



Ce n'est plus un cri, ni un hurlement mais un mugissement caverneux craché par mon cœur. Je déteste qu'une personne se permette de s'affranchir de mes lois. Je soulève la première chose à proximité de mes mains : un vieil amplificateur usés et le projette sur l'intrus qui a osé me déranger dans ma transe musicale.

Lorsque j'aperçois ladite personne, la surprise me percute de plein fouet. Ce n'est autre qu'Alizée, qui j'en suis certain, ne pensait pas à mal. Ma colère s'envole d'un coup et je regrette presque d'avoir jeté cet amplificateur. Espérons qu'elle parviendra à l'éviter à temps...

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Alizée réagit instinctivement. Elle dégaine son sabre et d'un puissant coup vertical, tranche en deux morceaux l'amplificateur. Les deux fractions entrent en collision avec le mur de la salle de concert et se pulvérisent en miettes en un grand fracas. La démone se repositionne élégamment, tout en réajustant son chapeau aux bords interminables, puis s'incline prestement.





Je délaisse les lattes d'ébène de ma scène haute pour rejoindre Alizée à l'entrée. Je lui offre un splendide rictus malin et l'invite à se relever.



J'attrape une mèche de ses cheveux et l'enroule autour de mon doigt en riant comme un enfant. Puis je lui ôte son chapeau et le dépose sur ma tête. Je le tourne délicatement afin de le placer correctement puis jette un regard moqueur vers Alizée.



J'effectue quelques mimiques caricaturales de pirates en simulant une jambe de bois ou combattant un adversaire invisible dans un duel de rapière acérées. Puis je remonte sur scène en sautillant de marche en marche, avant de reprendre ma guitare.

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Alizée m'accompagne et se poste à mes côtés, telle une garde du corps près à intervenir pour protéger une idole adulée. Je change avec une dextérité impressionnante la corde sectionnée. Pour vérifie l'accordement de celles encore intactes. Cette fois-ci, point de rythme effréné frénétique, juste un balancement romantique...



Je me lève et me jette dans le long canapé pourpre, disposé au bord de la scène, contre le mur porteur de la salle. Il est tellement moelleux et confortable. Combien de nuit ai-je perdu à somnoler sur ce divan en l’absence de Benjy ?

J’attrape les mèches rebelles qui zèbrent mon visage et les fixe d'une barrette en or. Je dois ressemble à un tout jeune enfant. Mais j'aime attiser cette image de moi. C'est la source de ma tromperie. Qui soupçonnerait un petit garçon de vouloir vous tuer ?

Je pose ma paume sur ma guitare, puis fais vibrer quelques cordes pour m'échauffer. Enfin je me lance. Mes doigts fins et délicats parcourt les courbes de mon instrument, effleure une à une les cordes tendues, laissant des petites notes douces s'échapper. Puis mon geste s'intensifie. Je pince avec vitesse et agilité les fils de métal, laissant résonner une mélodie chaleureuse, captivante. Mon esprit se laisse emporter par les notes. Il divague, suivant le balancement hypnotique d'une mélodie romantique.



J'ignore ses railleries et me tourne vers Alizée. D'un regard enfantin, cachant pourtant une pointe de sensualité, je l'interroge.

 

Mais mes derniers mots ne sont plus que soupir de chagrin, et mon visage se peint d'une expression mélancolique.

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Une seconde. C'est le temps pendant laquelle mon esprit se déconnecte de la réalité. Durant une courte seconde, j'oublie la mélodie de ma guitare, les paroles d'Alizée, et la pièce qui m'entoure. As-t-elle eu l'audace de prononcer ces mots ? Ne serait-ce qu'une simple mascarade ?
Alizée conserve sa tête baissée, semblant vouloir disparaitre de la surface de la Terre pour fuir ma colère qui approche.



Il crée l'étincelle, et je m’enflamme. Le feu explose en colonne flamboyante, ravageant l'intérieur de mon ventre, remuant, chamboulant, bouleversant mes sens et mes pensées. Mon cœur accélère sa cadence, mes poumons se compriment de plus en plus, atténuant ma respiration et étouffant ma raison. Mes mains viennent agripper mes cheveux d'or, ma tête s'abaisse jusqu'à mes genoux. Je vais craquer !





Ma pupille gauche se dilate, et l'iris qui l'entoure se teint d'une lueur écarlate dangereuse. Ma prunelle se remplit de noirceur, de haine et de colère. L'atmosphère s'alourdit jusqu'à devenir électrique. Je tremble de tous mes membres. Le sang dans mes veines circule à une vitesse ahurissante. Je vais craquer...

Je relève la tête calmement, dissimulant toute la haine qui me consume derrière un petit sourire discret. Ma prunelle de sang se pose sur Alizée, exprimant de façon très claire mes intentions. Je la fusille, comme voulant l'anéantir juste d'un clin d’œil. Je te laisse une seule chance de t'en sortir, car tu es ma démone préférée...

 

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Il ne faut pas longtemps à Alizée pour comprendre son erreur. Un frisson de terreur parcourt son échine et son instinct de survie lui indique ses mouvements pour éviter le pire : elle recule lentement, s’éloignant de ma rage bouillonnante et porte son poignet au niveau du manche de son sabre. Position de Riposte Défensif... Une tchnique martiale très utile pour échapper à des situation potentiellement dangereuse.
   

Elle baisse la tête, essayant de racheter sa maladresse pas des excuses bafouillées et une démonstration de soumission.
   







Mais je ne l'écoute déjà plus. Un mot en particulier, prononcé par Alizée, ne semble pas vouloir quitter mon esprit. "Souffrir". Ressentir une sensation de tristesse telle, qu'elle provoque un mal-être sentimental. Au final, elle a bien raison. Voici la véritable cause de ma colère.

Attendre est devenu une torture journalière. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde qui s'écoule loin de celui que j'aime, Benjy, l'amour de ma vie, ne sont que des secondes, des minutes et des heures d'interminable agonie. Ma vie est drôlement incomplète, d'un vide impossible à combler, qui obnubile l'esprit et finit par causer, au fil de l'usure du temps, une délicate mélancolie. Je ne m'entends même pas chuchoter. MA colère se dissipe instantanément, et une fine larme vient dévaler la pente de mes joues.



Mais ma colère sonne faux. J'ai beau vouloir m'énerver, je sais déjà que Benjy me rester fidèle à tout jamais. Je soupire et lève la tête vers Alizée, les yeux emplis d'un sentiment de tristesse, et de déception.

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Alizée réagit...étrangement. Tout en gardant un calme légendaire et une posture parfaitement verticale, ses prunelles s'agitent en parcourant mon corps du regard. Sa voix se charge légèrement plus en émotions que d'habitude. Que lui arrive-t-il ? Serait-elle en pleine crise de joie ?





Ma belle démone s'incline face à moi, et porte des mots à mon attention.



Je pouffe derrière ma paume, et pose ma main sur son visage. Je le relève lentement pour que ses yeux plongent dans les miens. Mon regard enjôleur contrastant avec mon sourire enfantin s'offrent à elle tandis que d'entre mes lèvres s'échappent quelques paroles.

 

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La main d'Alizée se risque sur ma joue et vient doucement l'effleurer. Je peux ressentir aux tremblements qui l'agitent toute la joie qu'elle éprouve en ce moment. Désireux de jouer avec ses sensations, je pose ma main sur la sienne et prolonge le mouvement d'Alizée jusqu'à mon coup. Puis mes lèvres déposent un baiser sur la main de ma belle démone, comme pour lui offrir un avant-goût de sa future récompense.





Je m'écarte de la démone pour quitter la pièce, en jetant un bref signe à Alizée, pour lui demande de me suivre. Je gravis les marches de l'escalier magistral du hall d'entrée pour me diriger vers mon bureau. Je me jette à califourchon sur mon siège, puis le retourne en direction de ma garde du corps qui vient d'entrer. Comme à son habitude, elle adopte une position martiale attendant mes instructions. Je m'étire lentement en poussant quelques soupirs et pose mes coudes sur l'ébène. Je veille à ce que le col de mon vêtement pende suffisamment, de telle sorte qu'un regard indiscret pourrait en détailler le trésor qu'il contient. Ma vois se fait douce, sensuelle mais fortement autoritaire, contrastant avec ma frimousse enfantine bordée d'un sourire léger.

 

Pour laisser durer le suspens, j'attrape une sucette encore emballée trainant sur mon bureau, et roule des prunelles face à la photo de mon Benjy. Je prends tout mon temps pour défaire le papier qui enroule cette sucrerie merveilleuse. Une fois libérée de sa prison protectrice, la sucette rejoint mes lèvres.

 

Je ponctue ma dernière phrase en accentuant les trois derniers mots. Je noue mes cheveux d'or à l'aide d'un ruban mauve et darde la démone d'un regard cruellement provocateur.

 

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Alizée émet un rire des plus grinçants. A trop flatter son égo, je l'ai métamorphosé en une jeune princesse guerrière. Il est vrai qu'Alizée est ma suivante la plus attentive et fidèle. D'autres démons lui aurait déjà jouer moult tours, mais moi, je garde pour elle une certaine forme d'estime. Je préfère l'avoir avec moi que contre moi, et puis, il faut dire que je l'apprécie la petite...
Elle se redresse, son chapeau vibrant sous son geste. Elle pose sa main teintée de sang invisible sur le pommeau de son sabre et me fixe avec respect et crainte.



Mes lèvres s'écartent pour laisser deux rangées de canines acérées, d'un blanc majestueux, former un sourire diabolique.



Je resserre brutalement le flot mauve qui lie mes cheveux, comme je refermerais un cadeau pour les festivités hivernales et darde du regard la démone. Mes doigts s'emmêlent autour du bâton en plastique de ma sucrerie, et file directement dans la poubelle, en un claquement de phalange parfaitement maitrisé. Je suis très rapide lorsqu'il s'agit de dévorer des friandises, du moins lorsque je dois me servir de mes dents, sinon j'use de beaucoup de temps...

 

De mon tiroir, je prélève ladite pièce d'armurerie. Elle est splendide. Une lame en argent, parsemé d'arabesque d'or pur, un manche en carbone parfaitement taillé et léger et gravé sur le pommeau, les initiales L.V.M. Cette arme de prédilection provient selon Benjy, d'un ancien forgeron italien spécialisé dans la fabrique d'arme rare et ancienne. Je replie la lame contre mon poignet puis m'exprime.

 

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La demoiselle se retourne prestement, sans demander son reste, et quitte la pièce avec une rapidité exemplaire. Je ne peux connaitre ses actes ensuite, mais je suppose qu'elle se rend directement à la salle martiale. Une sorte de pressentiment me l'indique.
Pour ma part, j'ai décidé d'enfiler une autre tenue. Je glisse sur le sol marbré du palais, avec grâce comme à mon habitude, et file jusqu'à ma chambre, au bout du couloir. En un claquement de doigt, mes vêtements sont projetés sur le lit. Intégralement nu, j'ouvre mon dressing, à la recherche de ma tenue favorite.

Je recouvre mon corps de bandelette de soie noire, puis enfile un haut fin en laine. Pantalon court peint de flammes, chaussette-hautes très serrées, protections pour bras en soie également, mon attirail semble bien fragile, mais il est d'une ergonomie hors norme...
Je noue autour de ma taille une bandelette en chanvre parsemée de symboles mythologiques anciens. Ma tenue provient directement de la collection d'un riche milliardaire japonais. il semblerait que ce soit une tenue, fabriquée selon la méthode traditionnelle ancestrale. Du moins, c'est ce que Benjy me raconta lorsqu'il me l'offrit deux ans auparavant. Elle est d'une beauté subjuguante mais...la véritable raison de ma préférence provient de ses capacités. En effet, la matière qui la compose est douce, légère mais résistante. Une taillade ne suffit point à lacérer ce fabuleux ensemble. J'accroche fermement les lanières de mes sandales autour de mes mollets, me recoiffe brièvement, me parfume d'une fragrance délicate de vanille, puis quitte ma chambre, sans ranger mes affaires.

D'un pas silencieux et mesuré, je rejoins la salle martiale, où Alizée s'entraine déjà. J'entre majestueusement, sans annoncer ma présence, puis m'approche d'un guéridon, apposé au mur. Un encensoir occupe l'espace. J'introduis à l'intérieur de l'objet, une composition maison de plante, et fait naitre une petite flamme dessous. Déjà, des vapeurs brumeuses s'échappent et se répandent dans le pièce. Je me positionne à une distance respectable de la démone et l'interpelle.



Mon sourire d'habitude doux et angélique devient soudainement monstrueusement démoniaque. Mes canines scintillent à la lumière du candélabre illuminant la pièce et la lame de mon stilleto jongle entre mes phalanges. Dans mon œil gauche, le mauve de mon iris semble luire.

   

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L'un est l'autre nous dardons du regard. Dans un lent mouvement circulaire, nous nous déplaçons avec attention, toujours sur nos appuis, nos mains crispées sur nos armes. A chaque instant, Alizée peut engager l'affrontement et briser ce silence insoutenable. Enfin, elle ouvre la danse. Une petite feinte, et sa charge est lancée. Elle propulse sa lame dans ma direction, comme une provocation infantile. Son sabre long, aiguisé comme une lame de katana, ne me fait peur en rien. Je ne crains plus les combats depuis bien longtemps...

Mon bras rétorque, mon stilleto entre en contact avec la lame et l'écarte violemment vers la gauche. Je m'abaisse quelque peu et file vers la démone en courbant mon dos.

 

J'arrive au niveau de son épaule, et immédiatement, mon bras se contracte, et se positionne au niveau du ventre de la demoiselle. Avec férocité, je la pousse en arrière, forçant son recul. En déposant mes forces dans mon pied droit, je peux augmenter ma stabilité, et ainsi l'expulser loin, sans subir de recul ni d'avancement. De mes doigts agiles, je projette mon arme au sol, aux pieds de ma douce garde du corps. Mes prunelles s'illuminent de malice.

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La belle démone se redresse prestement, et l'aura qui l'entoure devient plus menaçante, plus agressive, plus guerrière. Elle est prête, prête à me bondir dessus comme un chat se jetterai sur une souris. Mais qui de nous deux est le chat ?

Elle s’adresse à moi, de façon courtoise et sournoise, et s'écarte en bondissant latéralement. Elle se jette enfin sur moi, et sa lame effleure la chair de mes genoux. Une belle petite démonstration de talent. Mais je me retourne et pare son coup d'épée dans mon dos. Le doux cliquetis qui s’en dégage me fait frissonner. C'est bon de retrouver ses compétences, le contact direct avec le fer. Mais il est temps de s'amuser.

Le doux parfum de l'encens émerveille mes narines délicates. Je ne regrette en rien cet achat certes onéreux, mais de qualité ! Je profite de la situation pour glisser un regard sur le corps d'Alizée, histoire de repérer un point faible. J'ai trouvé...

De ma main, je fait glisser ma lame le long de la sienne, jusqu'à atteindre sa main, et la blesse d'une fine entaille. Sa surprise devient faiblesse, et j'en profite pour suivre d'un coup de pied dans ses jambes, afin de la faire basculer. A terre, un combattant perd de toute son efficacité, peu importe sa puissance sur le tatami.

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A terre, Alizée n'ose plus se mouvoir. Elle lâche son arme, qui ricoche sur le sol en un cliquetis métallique strident. Un coup de pied dedans, et je l’éjecte à quelques mètres. Son sourire cache certainement une surprise sans précédent, mais peu importe.



Mais je ne la laisse pas faire, je m’assois sur son ventre de tout mon poids plume et glisse ma lame sous sa gorge.

 

Toujours confortablement installé, je prends mon temps pour bailler et m'étirer. Mes mains se perdent dans les cheveux de ma garde du corps, et je m'amuse à entremêler ces fines mèches sombres entre mes doigts fins.



Je me relève et m'éloigne pour m'adosser au mur en croisant les bras.