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Collision dans l'eau [feat LUKE V. MELLUS] - Activité Kayak TOPS'ART

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MessageSujet: Collision dans l'eau [feat LUKE V. MELLUS] - Activité Kayak TOPS'ART Collision  dans l'eau [feat LUKE V. MELLUS] - Activité Kayak TOPS'ART  EmptyDim 18 Fév - 19:19

Collision au fil de l'eau
Equipée de ma fourche, je suis à la réfection de mon troisième box sur les dix au total que je suis censée remettre à neuf ce matin. Il est déjà  7h30 du matin, et si les températures sont encore clémentes, l’effort lui me donne bien chaud. Je finis par enfoncer mon instrument dans la botte de paille que je déforme à chaque coup de fourche pour la dépouiller de quelques cm d’épaisseurs à chaque fois.

Je m’éponge le front, et me tiens  un instant, mains sur les hanches, baignée par le silence de l’écurie. Cette absence de renâclements, de bruits  de mastication, ou de vie, est du au fait que les chevaux sont au paddock, me permettant de nettoyer l’écurie sans les embêter et sans qu’ils n’interfèrent avec mes  mouvements. Je n’ai ainsi  pas à me soucier du petit dernier qui se met à manifester des signes de nervosité, ou du voisin qui n’arrête pas de passer la tête par-dessus la frontière pour tenter de mordiller le manche de la fourche. Je dois quand  même dire que leur présence me manque un peu. Si je me gorge quand même de leur énergie, moi qui ait l’habitude de les voir évoluer ici, je ne retrouve pas le vivant habituel de ces lieux. Ces pensées me remotivent : je reprends ma fourche et poursuis ma tâche. Le temps sera encore un peu long avant que je n’arrive au bout de ma mission, mais je sais  que je serais très satisfaite d’en arriver à bout. Depuis que je travaille ici, j’ai considérablement amélioré mon cardio, la force de mes bras, et ma tolérance aux éléments extérieurs. Alors je m’y remets, déterminée. Je me console de tant suer en me disant que j’aurais l’occasion de me rafraîchir cette après-midi.

En effet, je ne vous ai pas encore avoué mais j’ai pris  une demi-journée de congé aujourd’hui pour participer à l’une des activités collectives proposées par la Mairie. J’ai découvert ce principe il y a peu et ait aussitôt adhéré. Pourquoi ? Parce que ma soif d’aventures et de nouvelles expériences est toujours bien là, me poussant à sortir de mon lit le matin, à sortir de ma  zone de confort qui a pourtant tout pour me garder entre ses bras. J’y vois là une formidable opportunité de me challenger, de m’enrichir, mais également de travailler. Travailler ma vision de la vie, ma conception de l’équilibre entre le ying et le yang et ma position au milieu de ce concept abstrait. En arrivant dans cette ville, j’ai vite réalisé que ma fuite en avant ne serait pas que figurative et qu’il allait falloir m’extirper de ma case de naissance pour gagner le statut de la  personne à laquelle je me suis toujours identifiée. Là aussi, je prends mon poste à cœur. Je guiderais  mon humain  sur le droit chemin mais pour se faire, j’ai besoin d’appréhender un peu plus la cité. Ses habitudes, ses  habitants. Alors quand j’ai eu vent de l’initiative mise en  avant par les panneaux publicitaires, je n’ai pas hésité.

Cette après-midi, le rendez-vous aura lieu au lac pour quelques heures à bord de kayak. Je n’en ai jamais fait ! Pour le moment, la météo est encourageante, le temps sera sûrement idéal. Mes pensées se sont égarées, et machinalement, j’ai bien progressé ! Je fais une nouvelle pause, et cette fois je m’octroie quelques lampées d’eau qui rafraîchissent et hydratent mon gosier. Parfait. Je recule, sors du box et fait quelque pas en m’étirant les épaules, le dos, les  jambes. Au quotidien, j’essaie de rester mobile et vigilante à  ma  souplesse. Il faudra que ce soir je prenne le temps de m’étirer. Tranquillement, sereinement. Je marche jusqu’à l’entrée de l’écurie, sors au  dehors, et mets ma main en visière. Le soleil est bien levé, les huit heures du matin sont passées. J’observe les chevaux qui paissent au  loin dans leurs enclos.  Ils sont calmes, profitent de la fin du printemps, et de ces chaleurs qui restent supportables. Ils savent par habitude que la pesanteur de l’été ne va pas tarder à arriver. Je m’autorise quelques minutes à faire mon plein de vitamine D, puis retourne à ma  tâche. Plus que trois box !

Quand enfin j’en termine, je range tout mon matériel, balaye l’écurie pour enlever les brins de paille rebelles qui tentaient de rester, puis teste individuellement chaque abreuvoir. Tout est en parfait état de marche. Impeccable.  Je ressors alors, vérifie que rien ne traîne dans le chemin, puis je vais  chercher dans la petite remise des rubans de clôtures. Je quadrille  ainsi  tout un couloir entre les écuries et le pré où je les ai tous  réunis  ce matin le temps de faire leurs lits, pour ainsi  dire, puis une fois que tout est prêt, je m’approche de l’entrée de ce dernier. Je remarque déjà que certains dressent l’oreille en me  voyant arriver. Arrivée au portillon, j’ouvre ce dernier en sifflant.

« Allez vamos mes jolis. »

Je me déporte sur la gauche. Aussitôt que j’ai ouvert la  voie, certains se mettent à trotter en la direction des écuries. Le premier hennit, en entraînant un deuxième à sa suite. Dans un fracas de sabot, plusieurs des pensionnaires remontent jusqu’à l’opposé du pré. D’autres, profitant encore de l’herbe ont du mal à se décider, et ignorent même totalement mes directives. Je les laisse encore un peu tranquilles, et fais marche arrière pour déjà m’occuper des plus motivés. Ils sont six valeureux à se trouver entre la  sortie du pré et leurs box respectifs. Je ferme donc la marche, et au fur et à mesure que je m’approche, ils progressent en direction de l’objectif. Quand nous arrivons dans  l’écurie, chacun choisit à  son rythme sa place plébiscitée. J’en vois qui se mobilisent avec flegme, d’autre avec plus d’entrain mais tous ont tendance à tout examiner. Le museau proche du sol, ils prennent conscience de cette paille fraîche qui  atténue leurs pas. Un par un, je referme les box occupés. Une fois chacun installé, je retourne vers  le pré, constate qu’un nouveau pensionnaire s’est engagé. Je claque de la langue pour l’appeler et l’encourager.

« Va y mon chat, c’est bien. Là. »

Il poursuit sa route, et va tranquillement rejoindre ses copains. Je réitère donc l’expérience, ferme le loquet une fois  qu’il est entré, et m’en vais m’occuper de mes trois derniers. Souvent les mêmes en fait. Pour deux, il suffira d’une piqûre de rappel, aller calmement leur indiquer la direction à prendre. Pour le dernier, ce sera plus compliqué. A chaque fois, il s’agit d’un jeu pour lui, plus un bourbier pour moi. Mais je m’estime chanceuse qu’il soit le seul à être un peu compliqué, je n’ai pas à me plaindre des autres. Je suis donc encline à prendre sur moi  pour ce dernier filou.

Vers 9h, j’ai complètement terminé pour cette portion des écuries. J’ai rangé les  rubans de clôtures, caressé tous mes  résidants de l’aile nettoyée, puis je suis allée au club house, faire un point sur le montoir. Je vérifie que chaque nom de monture inscrit est  plausible. Aucun des  chevaux du programme n’est blessé. Les plus énergiques ont déjà un peu pu se défouler ce matin et devraient être plus calme au moment de leur reprise. La fin de matinée  file donc sur un versant moins physique. Je termine sereinement ma petite journée, mange avec cavaliers, moniteurs et familles, puis  quand vient l’heure, environ 13h, je prends le chemin  de mon appartement. Même si je vais encore transpirer cette après-midi, je compte me doucher et me changer. C’est une habitude que j’ai pris depuis  mes débuts ici : à chaque retour du travail, je me douche, fais le vide, dans ma tête et sur mon corps pour repartir de plus belle sur une énergie plus adaptée.

J’en viens enfin au cœur du sujet ! 14h  arrive, et je fait les derniers pas  qui me séparent du lieu de rendez-vous. Je suis bien évidemment à l’heure, sans trop de marge. Je constate un petit groupe déjà agglutiné proche des berges, avec non loin un  ensemble de kayaks, près à prendre le large à l’aide du ponton de bois qui les surveille encore. Je remarque sans mal le moniteur dont se dégage une aura rassurante. Souriante, je m’approche du groupe, et salue l’assemblée.

« Bonjour à tous ! »

Quelques personnes me dévisagent en me répondant, d’autres poursuivent leurs conversation. J’observe grossièrement le groupe dans sa globalité et constate avec plaisir qu’il y  a de tout. Humains, divins, il  n’y a aucune exclusion. Tous sont acceptés et ce fait, en plus de la présence du moniteur, achève de me mettre à l’aise. La personne la plus  proche de moi se présente brièvement, et je lui rend la pareille.

« Enchantée. Moi c’est Linnéa. »

Nous n’avons pas vraiment le temps de pousser la conversation. L’heure  du début est arrivé et l’encadrant prend la parole, prenant le dessus sur le reste des conversations.

« Bienvenue à tous et à toutes. Pour rappel, vous  allez aujourd’hui pouvoir naviguer sur le lac à bord de kayak. Ils sont tous désignés pour deux personnes. Dans un premier temps, je demanderais à ceux qui n’en ont jamais fait de privilégier des kayakes seuls pour apprendre à votre rythme à  manœuvre entre les  bouées d’exercice que vous voyez  déjà flotter. Dans un second temps, nous pourrons envisager de former des équipes, et de faire des petits  jeux. Bien évidemment, un matelos  est égal à un gilet de sauvetage. Personne n’embarque sans s’être au préalable bien équipé. C’est  bon pour tout le monde ?

Alors  on y va. Les gilets sont sur la table là-bas. Rejoignez moi au  niveau du ponton. Je vous vérifie la bonne fixité du gilet, et vous aide à vous mettre  à l’eau. Les  plus aguerris  en premier, car vous resterez un peu plus longtemps dans l’eau le temps que tout le monde embarque. Les plus débutants, s’il vous plaît attendez plutôt la  fin. Je ne pourrais  pas  gérer pleinement et la mise à flot, et les dérives de ceux déjà sur l’eau. »

J’écoute avec attention les consignes qui nous sont dépeintes. J’ai compris ! Comme les  autres, je me dirige donc vers les gilets. J’en prend un jaune poussin, j’adore. Prenant soin de ne pas coincer mes longs cheveux dans les attaches  de l’équipement, je m’harnache. Une fois prête, je rejoins la file indienne qui a commencé à  se constituer à l’extrémité terrestre du ponton de bois.  Avec patience, j’attends  mon tour, regardant la manière  dont chacun prenait place à bord. Effectivement, les  premiers  étaient très à l’aise. Ils s’installèrent avec facilité et prirent le large dans des  trajectoires d’une linéarité impressionnante. J’étais impatiente de pouvoir moi-même appréhender l’instabilité du bateau sur l’eau. Même sans maîtriser le sujet, je sentais  que j’allais m’amuser. Le sourire aux  lèvres, j’attends mon tour, sagement. J’échange de temps à autres des bouts de  conversation avec les autres individus qui sont à mon niveau.

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MessageSujet: Re: Collision dans l'eau [feat LUKE V. MELLUS] - Activité Kayak TOPS'ART Collision  dans l'eau [feat LUKE V. MELLUS] - Activité Kayak TOPS'ART  EmptyLun 19 Fév - 19:18


Collision dans l'eau


Ou : Oups, j'ai renversé ton kayak mais tu avais un super gilet !

La scène se déroule à l’Observatoire. LUKE est étalé de son long sur son hamac tandis qu’ALIZEE est déjà au travail.

LUKE, encore endormi : « Voilà déjà ma belle démone s’affairant à ses obligations d’astrologue alors que j’émerge seulement des bras de Morphée. Profiter de douces et grasses matinées est un plaisir que je ne saurais nullement me refuser. Cependant, alors que le Printemps pointe seulement le bout de son nez, je suis obligé de rester bien emmitouflé dans mes couvertures pour ne point attraper froid. Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut être, je sais néanmoins que la demi-journée approche à grands pas. Baillant à m’en décrocher les corneilles - il baille – je m’étire tel un chat noir malicieux jusqu’à faire craquer mon dos et me replonge dans la fermeté de ce hamac improvisé. Comprenez bien que pour le moment, tester la résistance des fils du hamac et chercher la meilleure position pour une sieste improvisée restent mes activités phares. Est-ce une façon comme une autre, je dirais même une paraphrase, pour exprimer que mon ennui est abyssal ? Certainement. Pour autant me bougerai-je un peu pour remédier à ce terrible avenir ? Absolument pas. Je préfère me complaire dans la fantaisie d’une vie remplie par les activités que de vraiment sacrifier une énergie absente à l’accomplissement réel de ces projets. »

LUKE somnole une petite heure, puis il se lève d’un bond.

LUKE, déterminé : « Assez tergiversé sur le sens métaphysique de l’existence, je dois faire quelque chose de ma vie tout de même. Il se frappe le derrière sans force. Bouge-toi pauvre bougre, prépare toi et sors un peu de cette prison dorée. Tu vaux mieux que cela ! Ainsi motivé par ma confiance en moi et mon égo déplacé – pas celui-là, l’autre – je me décide à recourir à la salle de bain pour un nettoyage des plus complets. Puis je prends le temps de pomponner, choisissant avec soin mes bijoux, arrangeant non sans mal ma chevelure d’or et enfilant une lentille de contact pour cacher mes yeux particuliers. J’enfile par la suite un pantalon à trou en jean noir très serré et un simple sweat à capuche sans manche de couleur parme arborant des motifs tribaux peu originaux. Un dernier tour dans le miroir et déjà mon corps m’emporte vers le pallier de la porte de sortie, quittant l’espace partagé et s’engouffrant au dehors. »

LUKE quitte l’Observatoire et descend le sentier le reliant des Montagnes à la Ville. Alors qu’il arrive au niveau de la mairie, une affiche collée au mur l’interpelle.

LUKE, curieux : « Tiens, quelle curieuse découverte que de voir cette affiche d’apparence banale placardée sur ce mur qui l’est tout autant. Il lit. Intéressant, il semblerait que les grands pontes de cette bourgade se soient enfin décidés à sortir leurs doigts de leurs derrière pour occuper leurs chers concitoyens. Ce n’est pas comme si les évènements quelques nuits plus tôt et les traces encore visible de l’incendie non loin de ma position devraient rappeler l’importance de l’unité au cœur des habitants. Après tout, le coupable court toujours et avec lui les secrets qui entourent ce délit. Enfin, ce n’est point à moi de me perdre dans des considérations de la sorte, autant laisser ces théoriciens du complot s’emparer de l’affaire. Moi, je vais joindre cette activité pour batailler contre l’ennui. »

LUKE suit les pavés et emprunte ruelles après ruelles pour quitter la ville à nouveau et rejoindre le Lac.

LUKE, agacé : « Mes pieds me tiraillent, la marche forcée de la sorte n’est clairement pas dans mes habitudes d’hygiène. Quelle idée saugrenue d’avoir imaginer une ville dont les Montagnes et les Forêts sont à ce point éloignées. Sérieusement, ne vous a-t-on pas appris à chercher la simplicité ? Peu importe, je m’exécute, traînant des pieds et croisant les doigts pour ne point salir mes vêtements. Rapidement, j’arrive au point décrit et suis accueilli par une ribambelle de personnes en tenue discutable mais ergonomique, écoutant un moniteur ma foi, très charmant et bien bâti. »

LUKE s’approche des autres CITOYENS et enfile un gilet vert grenouille. Il rejoint le ponton et fait les yeux doux au moniteur.  

LUKE, désarçonné : « Cet être est insensible à mes tentatives de communication subliminale non-verbale. Je crains de m’être fourvoyé. Toujours est-il qu’il m’aide finalement à entrer dans ce kayak pour une personne, et me glisse dans les mains les rames pour avancer avant de faire usage de sa force pour lancer le kayak sur quelques mètres. La sensation est particulière je dois l’avouer. Quelques heures avant je me laisser balancer dans un hamac et là présentement je suis balbutié par les remous de l’eau claire du lac. D’autres sont déjà partis et en tournant la tête je constate que des plus aguerris me doublent par la droite et la gauche. Si cela les amuse, qui suis-je pour faire taire leur esprit compétitif ? Veillant à ne pas m’asperger d’eau moi-même à l’occasion, je m’équipe des rames et commence à m’affairer à l’actuelle activité physique – mes bras me maudissent d’avance -. Je parviens non sans difficulté à avancer – à une vitesse ridicule que je ne souhaite pas attester – mais le mouvement s’ancre finalement dans mes muscles et mes petits bras de chimpanzé me propulse sur plusieurs mètres. Jusqu’à ce qu’un imbécile se décide à démontrer de sa virilité à des demoiselles visiblement peu intéressées. Ce dernier prends le parti de me doubler par la gauche à une vitesse impressionnante – mais clairement pas appropriée – en rasant ma monture de trop près. Surpris, voilà que je donne un grand coup de rame pour m’éloigner et perd le contrôle de mes mouvements. Entraîné par l’action, ignorant le rire strident du malotrus, je suis rapidement emporté en direction d’un autre kayak innocent. La suite, inutile de préciser, je pense que vous allez vitre comprendre : Boum ! »

Le kayak de LUKE percute celui de LINNEA qui se retourne délicatement sous l’impact.

LUKE, désolé, en direction de LINNEA qui flotte désormais dans l’eau : « C’est plutôt pratique ces gilets, au moins on peut dire que le test qualité est validé avec succès. »
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Luke V. Mellus
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MessageSujet: Re: Collision dans l'eau [feat LUKE V. MELLUS] - Activité Kayak TOPS'ART Collision  dans l'eau [feat LUKE V. MELLUS] - Activité Kayak TOPS'ART  EmptyLun 19 Fév - 21:18

Collision au fil de l'eau
Mon tour vient enfin. Je m’approche du kayak individuel qui m’est désigné, et le moniteur me tend la main pour m’aider à embarquer. Je la prends sans me faire prier, consciente de l’instabilité qui risque de secouer le bateau dès que j’aurais osé y apposer le pied. Non sans peine, et sans son aide, je prends place dans mon embarcation. Une fois installée, il me confie ma pagaye. Je le remercie d’un mouvement de la tête, vérifie une dernière fois la bonne fixité de mon gilet et me lance dans l’aventure.

Je tarde un peu à coordonner mes mouvements. Je sens que j’ai tendance à dévier sur la gauche, mes coups de pagaye se faisant plus puissants dans cette latéralité. Je tire la langue sous l’effort, mais persiste à appréhender ces mouvements nécessaires à une avancée linéaire. Heureusement, je suis passée parmi les derniers. Personne ne s’impatiente donc derrière mon bolide ralentit par mon noviciat. Des œillades à la ronde m’indiquent que certains ont déjà les réflexes pour tourner, accélérer, ralentir, voire faire marche arrière. J’ai à ce constat une moue dépitée : quelle avance ils ont déjà ! Quelle aisance. Bien vite, je reviens à ma propre marge de progression. Puisque je suis seule sur mon embarcation, je me concentre sur ma coordination, en essayant de faire abstraction des autres. Après tout, je ne suis pas là pour me mesurer à eux. J’ignore donc dans la mesure du possible les éclats de voix et de rires des plus aguerris qui se sont pris en chasse. Je laisse seulement mon attention alerte à d’éventuels signes de détresse.

Hélas, il est bien rebelle de vouloir circuler sur des voies fréquentées sans faire attention à tout. Un rire strident retentit et je mets quelques secondes à percuter que ce son est bien près, trop près. D’ailleurs, le coup de rame qui répond à cet appel insoupçonné m’éclabousse avant que je ne sois heurtée de plein fouet. Je n’ai rien vu venir. Je sens la coque de mon bateau prendre une inclinaison dangereuse et je n’ai pas le temps, ni le talent de réajuster pour me maintenir à flot. Dans u cri de surprise, et de peur, je bascule avec mon navire et tombe à l’eau, moins de dix minutes après avoir embarqué. J’ai le réflexe de fermer la bouche au moment où je sens la cajole de l’eau. Quelques floppées sont passées mais boire la tasse m’est évité. Je me débats comme un diable pour ne pas couler, agitant mains et pieds, les doigts encore agrippés à ma pagaye.

Bien rapidement, je constate que je n’ai pas besoin de me déchaîner autant. Entre le flottement naturel de ma pagaye, et l’efficacité de mon gilet, je ne peux pas couler, même en le voulant. Alors je m’économise, sors la tête de l’eau et tente de m’orienter. D’où provient donc le choc ? Je crachote les quelques centimètres cubes de liquide vaseux qui se sont malgré moi immiscés entre mes mâchoires. BEURK !! Mes cheveux gorgés d’eau ruissellent de partout, mais je parvins à saisir l’origine de mon naufrage. Un garçon blondinet se tient dans un kayak juste devant moi. Le sourire aux lèvres, il m’indique que ma mésaventure nous aura au moins permis de tester la fiabilité de nos gilets. Je fais une moue irritée. Au moins, il a l’air désolé.

« Oui, heureusement, j’ai quand même l’ambition de ressortir vivante de cette activité censée être ludique ! »

Battant des pieds, je pivote pour faire face à mon kayak renversé. Je le retourne tant bien que mal en me lamentant de le voir ainsi prendre l’eau.

« Comment je vais pouvoir remonter moi maintenant ? »

J’essaie de me convaincre que l’escalader ne doit pas être plus difficile que de se mettre en selle. Et ça, je sais le faire. J’inspire, initie ma première tentative, mais retombe dans l’eau dans un SPLASH qui provoque des remous alentours. Je soupire alors. Mes tentatives vont être nombreuses. Je regarde en arrière, et constate que le moniteur est encore en train de faire embarquer les derniers. Il ne peut pour le moment pas me venir en aide. La seule personne suffisamment proche pour m’épauler est ce garçon qui m’a bousculée. Je reviens donc face à lui et, le sollicite.

« Dîtes, vous arriveriez à m’aider à remonter ? »

HRP:

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