Epreuve 4 - ELYSION & CONTRASTE

Nathalia et Elysion:

Nathalia était allée chercher Noïa à la sortie de l’école sur le chemin du retour elle lui raconta sa journée à l’école qu’ils avaient commencé à apprendre le signe multiplié en maths et que c’était comme quand on faisait des cookies et qu’on multipliait les petites boules de pâtes. Nathalia rit de bon coeur et approuva cette comparaison. Une fois arrivées à la maison elles prirent le goûter ensemble un grand verre de lait et les fameux cookies qui se multiplient.  Elles continuaient leur conversation sur les projets d’art de son école et la petite rouquine était très emballée par le fait de peindre le mur de sa cour de récréation.

“Maman tu crois que quand je serai devenue super forte en peinture on pourra repeindre ma chambre ?”

“ Il faudra négocier ça avec Siffroy et Odéline mais je pense que tu  devrais oobtenir l’autorisation pour faire des travaux ma chérie.”

“ Des travaux ? mais je veux juste faire de la peinture je veux pas casser les murs”

Nathalia rit avant de lui expliquer que peindre des murs c’était aussi ce qu’on appelle des travaux et que ça prenait du temps et qu’il y avait beaucoup de préparation. sur ces révélations l’enfant entreprit de faire ses devoirs avant de confectionner des plans pour ces futurs travaux.

Quand à sa mère elle s’était mis derrière les fourneaux elle n’était pas aussi douée qu’Odéline en cuisine mais se débrouillait pas si mal et faisait de bonnes choses quand Siffroy était coincé avec les affaires au palais et Odéline en gestion de crise à l’orphelinat. Ce soir là elle leur avait préparé une tarte aux poireaux accompagnée d’oeufs à la coque. Quand les deux amoureux rentreraient du boulot ils passeraient à table tous les quatres comme ils le faisaient maintenant depuis plusieurs années.

Ces gens qui la connaissait si peu avaient accepté de prendre soin de sa fille pendant qu’elle déraillait vraiment. Elle était un danger pour tous mais surtout elle même à cette époque et Odéline et Siffroy avait accepté la seule chose sensé qu’elle avait faite à l’époque. C’était avant la guerre, avant les drogues et l’alcool c’était avant l’asile mais elle était déjà si mal. Quand elle repense à cette époque, des frissons d’horreur et un gout ignoble dans la bouche lui viennent. Puis après une fois qu’elle était redevenu raisonnable qu’elle ne cherchait plus à tuer tout ce qui passait sur son chemin pour expliquer la mort de l’homme qu’elle aimait plus que tout, le père de sa fille, l’amour de sa vie, le démon de ses nuit le fantôme de son être, ils l’avaient acceptée elle aussi. Elle n'aurait pas pu trouver de foyer plus doux et appaisant que celui ci elle en était certaine. Jamais Noïa n’aurait pu avoir une vie aussi équilibrée sur Rhadamanthe avec son pére et elle. Elle en voulait à sa mort qui lui avait fait perdre la raison mais elle était heureuse que celle ci ait mené à une vie bien plus stable et épanouissante pour sa fille. Odéline était la personne la plus benveillante et la plus généreuse qu’elle avait rencontré de toute sa vie et même si elle semblait extrêmement jeune (surtout en comparaison de Siffroy qui semblait être plus vieux que l’univers ) elle avait la sagesse de mille vies. Chaque jour à ses côtés lui apprenait la patience et la résilience.  Depuis qu’elle avait passé le pas de leur porte Nathalia avait trouvé une famille un peu étrange mais une véritable famille. Quand des soirs comme celui ci il ne se passait rien de spécial elle se rendait compte à quel point c’était agréable d’avoir un quotidien rythmé par des habitudes par des routines bien huilée. Jamais elle n’avait osé rêver de ça et maintenant elle le vivait. L'entité qui avait mis ces gens sur son chemin lui avait fait un cadeau encore plus grand que la vie.

Un sourire aux lévres en finissant d’essuyer le plat à tarte elle jetta un oeuil à la pendule qui indiquait l’heure de coucher sa fille. Elle jeta un regard aux amoureux qui avaient tous les deux l’air erreinté de leur journée et ne les dérangea pas alors qu’ils discutaient. Elle se dirigea dans la chambre de sa fille qui s’était mis toute seule en pyjama et avait lavé ses dents. Enfin Nathalia vérifia quand même cette dernière information reniflant son haleine.
cette enfant était formidable mais cette attitude si parfaite cachait quelque chose elle en était presque sûre.

“Ma puce je suis fière de toi tu as tout fait comme il faut sans qu’on ait à te le demander tu grandis si vite c’est bien… A moins que u ais fait tout ça parce que tu as quelque chose à me demander ?”

“Euh non maman… Enfin si un peu … Mais j’ai peur …”

“Tu sais que tu peux tout me dire mon coeur.”

“Oui mais j’ai peur que ça te rende triste et j’aime pas quand tu es triste maman”

“Tu sais Noïa on ne peut pas être heureux tout le temps si non on aurait mal aux joues à force de sourire c’est important de ressentir toutes les émotions comme ça on apprécie encore plus les bonnes quand on les ressent”

“D’accord …” elle fit une petite grimace d’hésitation avant de se lancer  “Maman, ma copine Claudia elle m’a dit que sa mamie était morte… Tu crois que sa mamie est avec mon papa ?”
Nathalia ne s’attendait absolument pas à ça elle pensait qu’elle allait lui demander de retourner au parc “tout est super génial” pour son anniversaire. Elle ne s’attendait pas à une question sur son père et encore moins une question sur la mort.  Elle se glissa sous la couette avec sa fille la serrant fort dans ses bras.

“ Tu sais ma chérie je ne suis pas sure qu’il y ait un endroit ou l’on va réellement quand on est mort. Je pense juste qu’on arrête d’exister et ce qu’il reste de nous c’est ce qu’on a laissait aux autres. Ton papa m’a laissé la chose la plus merveilleuse qu’on peut trouver sur cette planète..”

Sa fille leva les yeux vers elle il semblait y avoir un million d’étoiles dedans. Ses yeux c’étaient les même que ceux de son père et il avait fallu un courage immense à Nathalia pour y plonger sans pleurer. Ce combat là elle l’avait gagner il y a déjà quelques années mais ce soir elle n’en était pas si sure. Il lui manquait terriblement c’était horrible de penser ça encore aujourd’hui alors qu’il l’avait brisé de toute les manière possible encore aujourd’hui elle l’aimait profondément. Ne voyant pas sa mère répondre à sa question non formulée la petite voix de Noïa rempli de curiosité

“Ah bon et il t’a laissé quoi alors ? Un trésor”

“Oui pas qu’un seul trésor en plus.”
“OH WAW tu veux bien me les montrer maman ces trésors ?”
“Mais tu les vois tous les jours ces trésors”
La petite rouquine fronça les sourcils
“Mais ? c’est quoi ?”
“L’amour et toi ma chérie”
“mais ce sont pas des trésors ça”
“Biensur que si mon coeur se sont les trésors les plus précieux que j’ai. L’amour que ton pére et moi ressentions l’un pour l’autre avant qu’il meure est sûrement le sentiment le plus fort que j’ai ressenti de toute ma vie. C’est avec lui que j’ai appris ce qu’était l’amour avant je ne savais pas et ça c’est la plus belle leçon que ton papa m’a donnée jusqu’à toi. Toi mon petit ange que j’aime plus que la vie plus que les étoiles plus que le chocolat et même plus que de danser en culotte les jours où il n'y a pas école.”

“c’est vrai que tu m’aimes plus que tout ça ?”
“Oui mon ange”
“Moi aussi maman je t’aime plus que le chocolat. Je t’aime plus loin que la lune et plus encore que un million”

elle embrassa sa fille sur le front

“Bonne nuit Noïa”  
“Bonne nuit Maman”

Elle sortit du lit, éteignit la lumière et ferma doucement la porte derrière elle. Cette enfant était décidément la chose la plus précieuse qu’elle avait.