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The Hunt [RP libre - Come & enjoy]

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MessageSujet: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMar 30 Oct - 20:44


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The Hunt

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Il avait si sagement attendu que le zénith ne décline.. Avec un soulagement extrême, il repensa au moment de sortir, à l’après-midi qu’il venait de passer. Depuis que ses souvenirs étaient revenus le caresser, il n’avait eu de cesse que de vouloir les retrouver. Ses phalanges avaient pianoté l’accoudoir de son canapé, encore et encore, jusqu’à ce que l’engourdissement ne se soit mis à le tirailler. Ce furent dès lors ses pieds, qui s’étaient croisés et décroisés, marquant le tempo du temps qui s’écoulait. Ses yeux étaient demeurés vissés par delà la double épaisseur de ses carreaux, à contempler les toits de Damned Town. Le chasseur avéré qu’il était n’avait, outre ses mouvements machinaux,  pas bougé d’un poil. Il avait sagement attendu que le sablier ne s’écoule.

Au moment où l’éclairage public avait flambé, ses prunelles s’étaient fendues, ses lèvres retroussées. Lentement, il s’était relevé, en s’appuyant de ses mains, le regard toujours tourné vers la ville et ses quartiers. De son pas souple et silencieux, il avait ouvert la fenêtre, et s’était avancé jusqu’à ce que son bassin ne vienne toucher le cadre en acier qui l’empêchait de basculer. Le vent était alors venu à la rencontre des joues de ce vieil ami, le léchant de son froid mordant. Alec avait  fermé les yeux, se plongeant dans l’un de ses exercices de conscience éveillée. Le dos droit, la sangle abdominale bloquée, les pieds campés, il avait laissé la brise s’engouffrer dans son appartement, retournant, malmenant les éventuels papiers qui avaient eu le malheur de ne pas être rangés.

Il avait tu les frissons qui secouaient son échine, sous la force de cet élément sans cesse en mouvement. Il avait au contraire accueilli avec chaleur cette sensation de dépouillement. La nature avait, et conserverait à jamais le pouvoir sur son âme et sur sa destinée. Inspirant et expirant posément, il étendit ses sens par delà ses propres quartiers. Son ouïe était dans un premier temps descendue jusqu’au local du brave Jonathan, qui se tuait à chanter, possédé qu’il était. Le son électrisant de la guitare qu’il faisait jouer résonnait, tentant vainement de couvrir les bruits assourdissants des jeunes qui sortaient. Les bouteilles brinquebalaient les unes contre les autres, chantant de leur verre travaillé. Avec délice, le démon songea au goût amer du nectar qui coulerait à flot le long de leur œsophage avide. Dommage pour lui qu’ils semblassent réticents à partager, au vu du sdf qu’ils venaient de recaler.

Au bout de quelques minutes de concentration, il avait rouvert les yeux en soupirant. La soif avait commencé à se faire ressentir, lui léchant le bas-ventre jusqu’à l’en faire gronder. Sans plus attendre, et tout en laissant le vent continuer à entrer, il avait tourné le dos à l’immensité de la cité, s’enfonçant dans la pénombre de son appartement. Suivant l’idée qu’il en avait gardé, il avait mis la main sur son manteau, l’avait enfilé et était sorti.

Tournant à droite à la première intersection, il entama une marche rapide, les sens tout droit tournés vers la forêt. De là où il résidait, il en avait pour une quinzaine de minutes à pieds. Ce petit temps de trajet lui permettait de s’éveiller, musculairement parlant. Dans sa tête résonna la voix suave d’Aym, tandis que ses pas se firent entendre sur le macadam à ses côtés. Tournant la tête vers la gauche, il dévisagea avec un sourire la silhouette fantomatique de son père, avant de la  laisser s’envoler d’un battement de cil. Ses muscles expirateurs vibrèrent alors qu’il évacuait activement l’air emmagasiné. Ce soir, il le savait, il allait renouer avec ses actions passées. Retrouver ses passions, se libérer de la superficialité dans laquelle il s’était empourpré.

Il avait fait des efforts pour s’intégrer, avait rencontré suffisamment de monde pour toujours trouver avec qui bavarder. Mais avec ou sans lui, le monde continuait à tourner. Pour sa pseudo-intégration, il avait laissé derrière lui des projets, des habitudes, qu’il avait même fini par enterrer, les yeux tous droits tournés vers l’espoir infime de pouvoir se retrouver un foyer. Que nenni. Sa place n’était pas avec eux. Sa place se situait à ses côtés. Sa solitude était sa  fidèle compagne, et il n’aurait jamais du ainsi vouloir tant lui fausser compagnie. Toutefois, avant de partir en bon termes avec le présent, il avait envie de renouer avec le passé.

Sitôt que DT fut quittée, il sentit une petite main venir se glisser. Déliant les doigts, il accueillit la douceur de cette peau blanche, respirant le parfum fruité qu’elle portait. Par peur de la faire fuir, il ne tourna pas les yeux vers elle, gardant le cap de sa destination. Avec elle, il suivit le premier sentier qu’il trouva, pénétrant le couvert de la forêt. A droite de son champs de vision, les cristaux de la respiration de sa compagne se matérialisaient, alors qu’il commençait à percevoir ses tremblements.

Se retenant de passer un bras autour de ses épaules afin de la ramener à lui, il serra davantage sa petite main gracile, l’intimant de le suivre un peu plus profondément. Les lampadaires ne leur furent bientôt plus d’aucun recours, et ils se retrouvèrent seul à seul, à fouler les feuilles mortes du bois . Sous leur nez, l’odeur du mucus perçait, chatouillant leur muqueuse. Avec un sourire, Alec entama la conversation :

« Tu m’avais manquée ».

Tournant cette fois les yeux vers sa jolie dame, il fut frappé par le souvenir de sa beauté. Malgré la couche épaisse qui la couvrait, il retrouvait les pommettes qu’il avait tant fait rougir, les lèvres dont il s’était tant emparé. Il imaginait sans mal sa silhouette se balancer, de gauche à droite au fur et à mesure des pieds qu’elle engageait pour marcher. Pour seule réponse, il n’obtint qu’un pâle sourire dont il se contenta aisément. Sa présence lui suffisait, elle n’avait pas besoin de se fatiguer à parler.

Après quelques minutes de marche, il parvint précisément à l’endroit qu’il avait visé. Au milieu des hêtres qui s’élevaient, une large pierre exhibait fièrement son plateau. Galamment, il aida sa dulcinée à monter, grimpant à sa suite avec une aisance insouopçonnée. Le froid n’avait plus de prise sur son être, tout comme il n’entendait plus le hululement des chouettes qui se réveillaient. Son corps et son attention étaient entièrement dévoués à la jeune femme. Celle-ci s’assit avec grâce au bord de la roche, incitant le démon à en faire de même.

Alec n’avait pas attendu ce signal pour revenir se placer à ses côtés. Il glissa sa main le long de ses hanches, la ramenant un peu à lui afin d’enfouir le bout de son nez dans sa chevelure caramel. Vorace comme il était, il respira encore et encore ce parfum familier, se repaissant de toutes les nuances d’effluves que ses micro-mouvements créaient. Elle était là, elle était de nouveau sienne.  Papillonnant des yeux, il se permit de laisser le froid venir la titiller alors que ses mains s’avançaient sous la couche de ses vêtements. De ses doigts glacés, il vint faire frissonner la peau encore plus froide de sa dame.

Avec un sourire, il repensa à la danse qu’ils venaient d’effectuer, à la chaleur qu’ils avaient dégagé alors que leurs regards brûlants s’étaient immobilisés, l’un dans l’autre,  s’accrochant désespérément. De l’index, il effleura la courbure de sa poitrine, apprécia la chute de ses reins.

L’absence de mouvement, de chaleur durent avoir raison d’elle, car Alec ressentit bien rapidement son envie de rentrer. Sous ses doigts, elle commençait à s’agiter. Relevant les yeux, il dévisagea sa pâleur, vit soudainement les larmes la dévaster. Quand son pouce vint écraser les perles nacrées, il laissa derrière lui un sillon d’hémoglobine. Ce même filet là, il voulut l’effacer. Mais à chaque geste qu’il faisait, à chaque fois que ses mains la touchaient, il la mutilait. Son visage fut rapidement le puit d’un flot sanguin, recouvrant les mains du démon. Sans paniquer, il tenta de croiser son regard. Il ne vit que la profondeur de ses orbites. Sa pâleur cadavérique soutenait le regard vide qu’elle lui lançait. Les mains poisseuses, il tendit la main vers sa joue, mais elle s’effaça, fuyant l’homme violent qu’il était. Alec n’eut d’autre choix que de la regarder disparaître. Quand elle eut quitté son champ de vision, il baissa les yeux sur ses mains vierges, démunies de toute trace rougeâtre.

Un sourire triste ébranla ses lèvres alors qu’il se relevait. Il était gelé. Tout son être souffrait du trop plein de froideur qui l’habitait. Il allait devoir rentrer. Mais avant ça, il devait honorer la mémoire de son père.
Effaçant le souvenir de son corps engourdi, il projeta sa conscience à travers les bois. Les cris strident des oiseaux de nuits lui écorchèrent soudainement les oreilles. C’est fou à quel point les rêves peuvent nous éloigner de la réalité.

Ses frissons engagèrent et dictèrent sa respiration. Avançant à travers les fourrés, il se mit en quête d’une quelconque proie à venir cueillir. Contre sa cuisse battait la lame de son couteau, soigneusement effilé pour l’occasion. A sa droite soudainement, il perçut un bruit de frottement. D’une part, les feuilles craquelaient sous le poids de pas bien lourds, d’autre par des branches bruissaient en se caressant les unes les autres au passage de la créature. Le démon se figea, les sens en alerte. Réduisant sa respiration au strict minimum, il prit la pose statuaire qui était de coutume, et attendit que la bête ne se révèle, elle qui avançait droit vers lui.


© codage by Serfy



____________________________________________________________

Ma pitite boîte à rubans:
Tableau de chasse:


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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMar 27 Nov - 15:34

The HuntAlec Hamilton & Ana. R Malleby (and others?)


Le soleil laisse glisser ses derniers rayons d’or sur le comptoir de travail d’Ana.
L’Ange lève la tête de son gros livre en cuir, il dégage une odeur de vieux cuir et d’herbe séchée : son herbier. Une habitude de sa mère qui lui a été transmise. Elle en a fait plusieurs, sur tout les types de milieux pour être sur d’elle.
Aujourd’hui, cela se révèle utile car la forêt de Damned Town semble receler de trésors dont elle aurai potentiellement besoins.

Narcisse se balade sur les étagères au dessus de sa maîtresse en miaulant doucement. Elle déambule entre les bocaux d’herbes séchées, les pots de crèmes et les réserves d’infusions.

Toute la pièce transpire le calme et la quiétude, assez semblable au ciel dehors : dégagée et lumineux malgré la fin de la journée.

Ana relève la tête de son livre et contemple son nouvel atelier. Il est à son image : petit, pratique et emplit d’une odeur entêtante de fleur sauvage. Elle s’y sent bien pour travailler. Elle se sent bien à Damned Town, même si elle n’a pas encore prit le temps de visiter tous les quartiers.

Son dos se déplie lentement, comme si il avait été collé au plan de travail. Les cheveux d’argents glissent sur ses épaules pour se perdre dans la chute de ses reins, elle ne les a pas attaché aujourd’hui.

Les traits de lumières qui transpercent le verre de sa fenêtre l’attire.
La médecin quitte son siège en bois et ouvre en grand le battant transparent et profiter de l’air doux du crépuscule.
Le vent s’engouffre dans la pièce en faisant voler les pages de l’herbier et en secouant les rideaux blancs.

La jeune femme ferme les yeux un instant et se laisse le temps de profiter du frais sur sa peau. Ses cheveux volettent au rythme des tissus et son t-shirt se soulève un peu.
Un long frissons parcours son échine : le froid ou le plaisir ? Ana dirait les deux.

En rouvrant ses prunelles, elle se trouve aveuglée par l’astre du jour qui disparaît lentement, chassé par la Lune.

L’émotion la saisit.
Peut-être parce que tout ceci fait remonter en elle des souvenirs de son enfance, des moments d’innocences où elle regardait le soleil se coucher derrière les crêtes des montagnes tibétaines. Une époque où tout allait bien ou elle pouvait encore rêver.

Une larme coule le long de sa joue.
Elle ressent soudainement l’envie...non...le besoins de claquer la vitre et de fermer les rideaux. Elle ne doit pas céder à tous cela : son enfance est loin, son passé elle l’a laissé sur Terre.

Les mains sur la table en bois, elle contemple ses articulations qui blanchissent à mesure qu’elle s’agrippe.
Elle ne doit pas craquer. Elle est médecin. Elle ne peut pas tomber.
L’expression de sa douleur coule sur son visage pour venir s’écraser sur les planches. Il faut qu’elle se sauve.
Narcisse miaule dans la direction du médecin, les oreilles et les moustaches en avant comme pour s’enquérir des raisons qui mettent de l’eau dans les yeux de l’humaine.
Ana lève les yeux vers elle et lui tend une main crispée. La chatte vient frotter son museau contre les doigts humide et saute sur l’épaule de la jeune femme pour obtenir plus de caresse.

Que de réconfort d’avoir un animal avec soi. On se sent moins seule et plus forte.
Mais le besoins de s’échapper persiste dans les tripes de l’ange : elle doit courir, comme quand elle était enfant.

La lumière dans la pièce est tombée avec le soleil dehors. Les rideaux semblent encore flotter avec le souvenir du vent et le cahier est ouvert à la page du sapin : un arbre commun et pourtant dont la sève à de nombreuses vertus.

Elle sait ce qu’elle va faire. Elle sait ce dont elle à besoins.

La porte de l’herboristerie claque et Narcisse se retrouve sur son coussin sans vraiment comprendre comment ni pourquoi.
Ana enfile sa veste et saisit sa besace de soins avant de sortir de chez elle comme une furie. Au diable le médecin, au diable l’ange, cette nuit elle sera Ana Rose avec ses souffrances et ses besoins. La forêt, c’est à la forêt qu’elle va s’abandonner jusqu’au lever du soleil.

Elle court dans les rues de la ville plongée dans une pénombre irréaliste : il ne fait ni jour, ni nuit, tous semble être au ralentit.
Elle ne prend pas garde aux autres, en même temps, personne ne fait attention à elle : petite âme anonyme dans cette grande ville de damné.

Elle bat le pavé de plus en plus vite comme si cela allait l’aider à laisser son rôle de médecin loin derrière elle au moins pour ce soir.
Les ailes dans son dos s’agitent comme si elles voulaient l’emmener encore plus loin.

Sa course suit celle de la lune qui grimpe au dessus d’elle.
L’argent de l’astre se reflète avec sa chevelure : pour la première fois depuis longtemps ils sont libres et sauvages.

Le souffle court et le cœur à trois cent à l’heure, Ana se retrouve devant le sentier menant à la forêt . Les arbres projettent des ombres menaçantes sur le sol, mais ça la rassure. Comme de grands bras qui l’invitent à les rejoindre et à se fondre dans l’ombre, elle qui est une enfant de la lumière.
Le froid de la nui avait envahi les lieux et Ana regretta amèrement de ne pas avoir prit des vêtements plus chaud. Mais peu importe…plus question de faire demi-tour maintenant.

La jeune femme s’engouffre dans les bois en souriant, le premier chemin serai le sien.
Sans réfléchir, elle prit la direction du fond des bois.

Et dans l’ombre des pins, soudain, elle se sent bien. Apaisée.
Sa main sert la bandoulière de son sac en toile et ses pieds retrouvent naturellement leurs aisances à se déplacer en terrain escarpé même le soir.

Les souvenirs resurgissent dans les ombres, mais...ils ne sont plus aussi douloureux.
Derrière une branche, elle semble l’apercevoir, celui qu’elle a aimé au point de lui offrir sa vie et celle de leur enfant.
Puis, un rire monte entre les arbres. Un rire cristallin, un rire qu’elle a rêvé d’entendre pendant des nuits entières.
Ana se laisse bercer par les bruits de la nature et ceux créer par son imagination. Les rayons lunaires lui indiquent le chemin et son corps sait il doit aller.

Mais sa transe est coupée en plein milieu : le souvenir de son mari s’efface tel un fantôme dans un rai de lumière et le rire s’élève une dernière fois avant de rejoindre les oiseaux nocturnes tout là haut.
Au loin, Ana éteint un bruit dans les broussailles devant elle.
Mais quelle idiote est-elle d’avoir imaginé ne rien risquer dans une forêt inconnue. Elle n’ a même pas chercher à savoir quelle créature s’y trouvait.

Elle ne peut pas reculer, elle va faire du bruit et risque de se faire attaquer. Et puis reculer pour aller où ? Elle ne sait même pas d’où elle vient.
La médecin prend une grande inspiration, se prépare à se métamorphoser le plus rapidement possible en chat pour se sauver et traverse un taillis.

Pourtant, ce n’est pas une bête féroce qui lui fait face, mais un jeune homme : grand, blond, athlétique, le type qui séduit toute les poulettes.
Mais, dans ces yeux brillent une lueur de tristesse et de colère.
Il n’en a pas l’air, mais il y a un animal en lui qui s’apprête à bondir sur sa proie pour oublier la douleur qui lui tiraille le ventre.

Qui es-tu pour souffrir ainsi ?


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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptySam 1 Déc - 14:09


THE HUNT
Alec Hamilton
Ana R. Malleby
D'abord, ça a été la lumière aveuglante. Ça ne doit pas arriver tous les jours de s'endormir en pleine nuit de 6 mois et de se réveiller, le soleil en pleine face, avec la désagréable impression de ne pas être à sa place. Ensuite, il y a eu une petite douleur, diffuse, sur mon avant-bras. Il avait fallu que je me pince une bonne demi-douzaine de fois pour enfin me rendre compte que tout ceci arrivait réellement. D'où les petites marques rouges, près de mon poignet. Enfin, il y a eu cette étrange sentation... d'égarement. Je m'étais vaguement préparé à me retrouver entre quatre murs, certainement pas dans une ville qui ne ressemble en rien à ma cambrousse natale.

« Eh, mec... Panique pas ! T'es dans une ville magnifique, loin de tes problèmes, et surtout, t'as plus les fers aux poignets... Qu'est-ce que t'attends pour goûter à ta liberté ?»

Deux-trois claques mentales plus tard, je me suis mis à déambuler dans les rues. À repasser une vingtaine de fois devant les mêmes endroits. À tourner en rond sans m'en rendre compte, prêtant une confiance aveugle à mon sens de l'orientation et mon sens de l'observation foireux. Puis je me suis perdu dans d'autres rues, sans trop savoir où je voulais vraiment aller, ni m'inquiéter pour ce que j'allais bien pouvoir faire une fois la nuit tombée. Je crois bien qu'une partie de moi espérait encore être en train de rêver et préférait ne pas accorder trop d'importance à ce qu'elle croyait n'être qu'éphémère. L'autre partie se délectait en silence de cette chance incroyable. Si j'étais croyant comme ma mère, j'aurais bien pu penser à un miracle, mais je n'étais pas encore assez désespéré pour remercier un dieu auquel je ne croyais pas. Je me contentais donc de sautiller par moments et de rire bruyamment en essayant d'imaginer la tête des policiers quand ils s'apercevraient de mon absence.

« J'ai le droit à un nouveau départ !»

Cette phrase résonnait dans ma tête et m'envahissait d'une euphorie déplacée, étant donné les circonstances. Le type que j'avais tué n'avait pas le droit à une seconde chance, lui. J'aurais peut-être dû me sentir coupable, de ce brusque revirement de situation, j'aurais dû être terrifié par le souvenir du sang chaud coulant sur mes mains et du dernier râle de souffrance de ma victime. Mais en vérité, j'avais l'impression que tout cela appartenait déjà au passé. Rien dans les rues par lesquelles je déambulast ne me rappelait cette terrible soirée, et je me sentais détaché des événements, comme si mon réveil dans cette ville avait lavé ma mémoire toute ces horreurs, les ramenant à des souvenirs de moindre importance. Comme s'ils n'avaient pas impacté ma vie à jamais. Comme si je n'avais pas osé ôter celle de cet homme mais que, à l'instar de ce que l'on raconte aux enfants pour ne pas les effrayer, il s'était simplement endormi. C'est ce que j'étais, au fond. Un enfant. Un gosse préférant se cacher derrière la facilité de cette illusion plutôt que d'affronter la dure réalité de sa culpabilité.

Je me suis brusquement arrêté, en soupirant de lassitude, puis ai posé mon front contre un mur, afin de laisser la fraîcheur de la pierre calmer les brûlures de ma mémoire à vif. Mon moral venait de se prendre une sacrée baffe.

« Allez... Reprends toi, ça ne sert à rien de se morfondre, ça ne réparera rien !»

J'ai donc rafistolé ce moral défaillant, décollé à contrecœur ma peau de la pierre et suis reparti, vaille que vaille, dans mon exploration des lieux, un petit sourire tremblotant accroché aux lèvres. Il paraît que c'est contagieux, les sourires. À ce moment-là, je crois que j'essayais de me rendre moi même malade...

« C'est deux poissons qui...»

- Oh, la ferme Ithen !

J'ai fait taire un peu la partie de moi qui tentait de me changer les idées, et ai entamé un combat contre moi-même, tout en accélérant le pas, inconscient de l'endroit où ils pouvaient bien me mener. J'essayais de trouver un compromis entre les doutes qui m'assaillaient et ma bonne humeur habituelle qui commençait sérieusement à se demander ce qu'il se passait. Ça ne m'arrivait pas souvent, les coups de blues comme ça, en temps normal. Mais plus rien n'était normal, désormais.

- Mais qu'est-ce que je vais faire de toi, sérieusement ! Tu n'en as pas marre de te mettre tout le monde à dos ?

Je me souviens d'avoir haussé les épaules. Ça m'amusait un peu de la voir s'énerver comme ça.

- Assieds-toi ! avait-elle ordonné en me désignant le canapé du doigt.

Je lui avais tourné le dos, indifférent, et avait entamé la montée des escaliers.

- ITHEN. REVIENS ICI !

Je m'étais arrêté. Je savais que si je faisais un pas de plus, je franchirais les limites de sa patience, et je n'étais pas prêt à la laisser bouleverser mon petit confort par ses hurlements.

- C'est bon, j'arrive, avais-je grommelé en rebroussant chemin.

Je m'étais installé bien docilement à côté d'elle, hermétique à ses reproches. Son ton s'était adouci, et je n'avais eu aucun mal à imaginer sa fierté de m'avoir fait plier aussi rapidement.

- Je peux te raconter une histoire ? avait-elle demandé, comme si mon avis lui avait jamais importé.

Nouveau haussement d'épaules de ma part. Elle aurait pu m'inventer n'importe quoi, je n'étais pas enclin à faire des efforts pour mieux correspondre à ses attentes.

- Écoute-moi jusqu'au bout. S'il te plaît, ton père aurait sûrement voulu que tu comprennes la moralité de cette histoire.

Sur le coup, ça m'avait fait rire. Elle adorait faire ça, me balancer un père dont je ne savais rien à la figure pour tenter de me remettre sur le droit chemin. Ça n'avait jamais fonctionné. Mais pour une fois, je n'ai pas essayé de la contredire, et comme elle me l'avait demandé, ou plutôt ordonné, je suis resté jusqu'à la fin.

- Il existe une légende amérindienne...

- Tu ne sais vraiment plus quoi raconter, avais-je soufflé, excédé.

- Tu vas me laisser finir, oui ? Te taire deux minutes, ça ne doit pas être compliqué quand même !

Je m'étais renfrogné et avais croisé les bras, une moue agacée s'était imprimée sur mon visage.

- Je disais donc... Il existe une légende amérindienne selon laquelle on aurait deux loups à l'intérieur de nous. L'un d'eux représenterait le vice et la barbarie. Le second serait l'image de tout ce qu'il y a de bon en soit.

- Si c'est un conte de fée, je t'interrompt tout de suite, c'est pas vraiment mon truc, avait-je râlé.

Je m'étais levé et était prêt à quitter la pièce, quand elle avait continué.

- Ils se livreraient une bataille acharnée à l'intérieur de nous, sans cesse, afin de prendre le dessus l'un sur l'autre.

Je m'étais alors figé. Je savais où elle voulait en venir. Elle avait vite comprit que mes amis n'avaient pas une très bonne réputation, et je savais très bien qu'elle pensait farouchement que j'allais mal tourner. Je lui tournais toujours le dos, dans l'encadrement de la porte. Je n'avais pas voulu me retourner pour lui faire face, mais partir à cet instant ne m'avait pas semblé non plus la meilleure option. Alors j'étais resté debout, à attendre qu'elle ait fini d'exprimer sa pensée.

- Quel loup gagne, avais-je lâché avec lenteur en m'apercevant qu'elle s'était tue.

Visiblement, elle avait attendu ma question avec impatience car elle avait déclaré :

- Celui que l'on nourrit. Et toi, tu ne t'occupes pas du bon.


Je ne me souviens plus exactement de ce qu'il s'était passé après, mais cette histoire m'est revenue en tête, brusquement. Accélérant toujours plus, je me suis retrouvé à courir dans ces rues inconnues, sans accorder la moindre attention au paysage. Je n'aime pas courir, d'ordinaire, mais cette fois-ci j'avais l'impression que la vitesse me vidait la tête. Tout en évitant les éventuels obstacles qui se présentaient sur ma route, j'ai tenté de visualiser ces deux loups. Mes deux loups. Je n'ai aucune imagination, et essayer de voir les incarnations du bien et du mal dans ma tête relevait de l'impossible, mais j'ai essayé, encore et encore. Une fois que j'ai réussi à apercevoir deux formes... difformes, je me suis posé une question qui m'a laissé perplexe. Lequel était le bon ? D'un côté, ma joie de vivre, qui était plutôt un bon parti, si l'on oubliait qu'elle représentait également mon égoïsme, ma façon d'éviter de me confronter à mes erreurs. De l'autre, ce coup de blues qui m'effrayait mais que je méritais entièrement.
Je ne suis pas quelqu'un qui réfléchi beaucoup, et ces hésitations me paraissaient insurmontables. Comme à mon habitude, j'ai choisi la facilité. J'ai nourri le mauvais. Je me suis arrêté net, la poitrine prête à exploser et le souffle saccadé par cette course imprévue. Puis j'ai souri, vraiment, en chassant à coup de balai les remords et les mauvais souvenirs de ma tête.

Lorsque j'ai enfin recommencé à observer le paysage autour de moi, mon sourire s'est élargi et j'aurais presque hurlé de joie si je n'étais pas tellement essoufflé. J'étais devant une forêt.
La ville était magnifique, mais je ne suis pas un de ces touristes en tongs et chemise hawaïenne délavée qui prend des photos à tout bout de champ avec son appareil photo plus gros que moi. Je suis le plus grand fan des forêts et des landes finlandaises, et j'avais l'impression d'être de retour chez moi en regardant les arbres immenses qui me faisaient face. De plus, la nuit s'étendait rapidement au dessus de moi, et je commençais à vraiment me demander ce qu'il allait advenir de moi... Les bois me paraissaient la meilleure option, alors je me suis avancé, délaissant les rues pavées de la ville pour la quiétude de la nature. Je l'ai déjà dit plus tôt, je ne suis pas quelqu'un qui réfléchit. Des animaux sauvages dans la forêt ? Pourquoi m'en serais-je inquiété ? Je ne pensais qu'à me rouler en boule au creux d'un bosquet et rattraper toutes mes heures de sommeil. Je marchais donc en reprenant mon souffle, tout en cherchant l'endroit idéal pour me poser lorsque je les ais entendues. Des bruits de pas.

- Mais quel imbécile. Personne ne sait où tu es, et personne ne sera là pour reconnaître tes restes quand on les retrouvera, perdus dans la forêt !

Par esprit de contradiction envers mes sens qui me hurlaient de faire demi-tour et d'aller me cacher dans les jupes de ma mère, je me suis dirigé droit vers les bruits. Durant toute mon adolescence, j'ai su développer une certaine discrétion, ce dont je n'étais pas peu fier. Mais marcher dans les bois, en écrasant les brindilles et les feuilles tombées des arbres, ça, c'était tout sauf discret. C'est ainsi que je suis tombé sur un type qui m'a immédiatement rendu vert de jalousie, et une fille qui ne devait pas être aussi vieille que le faisaient croire l'étrange couleur de ses cheveux. Je me suis avancé, suis sorti des fourrés qui me cachaient et avec toute la maladresse dont j'étais capable, j'ai tenté de leur signaler ma présence.

- Euh... Bonjour ?

Ma voix a raisonné étrangement dans le silence ambiant. J’ai soudain eu peur des les avoir dérangés, mais il était trop tard pour faire machine arrière. De plus, une toute autre peur m’a pris au ventre. Il suffisait d’un coup d’œil pour comprendre la scène : il y avait la bête, la proie, et l’imbécile qui s’était une fois de plus mêlé de ce qui ne le regardait pas. J’étais terrifié pour cette fille, qui avait l’air si frêle par rapport au tas de muscles qui lui faisait face. Terrifié pour lui, aussi, qui semblait prêt à lui sauter à la gorge, mais dont le regard exprimait un tel mélange d’émotions que l’envie me prenait de lui tendre la main pour l’aider à retrouver le chemin de la raison. Et enfin, terrifié pour moi, car j’avais l’horrible impression qu’il suffisait d’un rien pour que je me brise entre les regards de ces deux-là.
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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptySam 29 Déc - 15:29


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Le rythme endiablé que les pas de la bête semblaient avoir adopté indiquèrent au démon qu’il n’avait pas là un chevreuil égaré. Ce premier constat lui permit d’embrayer sur un second : la bête traînait derrière elle cette putride aura angélique qui lui donnait la goutte au nez. Parfait. Les tripes de notre jeune suédois se serrèrent de bonheur à l’idée du face à face qui se tramait. En humant cette odeur étrangère, il constata qu’elle paraissait musquée et bien présente à le fois. Etait-elle le reflet de la dualité du tempérament vers lequel il se dirigeait ? Sans aboucher sur la problématique philosophique et médicale de la relation  fumet/personnalité, le démon se précipita silencieusement vers la dite créature, débouchant sur le sentier que ses petits pieds foulaient.

Le suédois n’exagérait rien en jugeant les pattes de la bête ridicule. Mais tout son être l’était, ridicule. Un pauvre rachis piètrement renflué, la taille d’un nain de jardin et des cheveux argentés. La carrure d’un vieillard que le fauteuil avait lassé.. Du moins c’est ce qu’Alec crut au premier abord, avant que les yeux céruléens de l’individue ne viennent heurter les siens. Ce choc fut le top départ au déversement de deux cieux qui n’avait rien à faire à deux. Les siens  étaient limpides et déterminés, ceux du démon entachés de ses péchés et orageux. La couleur avait beau être la même, le mélange demeurait non miscible, les différences ayant raison de la mixité de leur diversité. La frontière était clairement établie, tout comme le périmètre de distance que le démon ne manqua pas de respecter.

Avec sa discrétion habituelle, il la lorgna de haut en bas, glissant le long de ce derme blâfard jusqu’à suivre le relief des tissus qui la couvraient. Rectification, dans laquelle elle flottait. Un sourire macabre raviva les volontés hostiles du jeune chasseur alors que sa main s’emparait prestement du couteau. Ce dernier, caressant au passage la peau du jeune blondinet, vint se planter dans la terre meuble au pied de l’ange, vrillant encore légèrement au moment où elle  baissa les yeux vers cet objet qui se voulait menaçant.  

« Pas si vite, jolie  frimousse. Ta petite âme se serait-elle égarée au sein de vilaines contrées ? »

La voix doucereuse du suédois porta jusqu’à la cochlée de la jeune femme, le blondinet commençant à avancer pour s’approcher.
Crrr…ac. Crac. CRAC. La tête du blondinet pivota à 90°C en direction des branches qui se brisaient. Sagement, et simultanément, le démon recula par rapport à l’ange, ne désirant que peu lui laisser prétexte pour attaquer. Derrière lui, à 3 pas à bâbords, il visualisait le bosquet d’où il avait émergé. Au cas où il faille se replier.

- Euh... Bonjour ?

Face à l’ange et lui avait débouché un jeune homme dont l’humanité ne les aurait jamais fait douter. Les deux accents circonflexes lui faisant office de sourcils se rejoignirent pour manifester sa surprise. Qu’est-ce que ce gamin maigrichon foutait donc là ? Putain mes les humains alors ! Alec étouffa un grondement dans le fond de sa gorge alors qu’il jaugeait à son tour ce petit bout d’homme qui venait de se rajouter. Au lieu de quoi, il ravala son agressivité, souriant faussement.

« Bien le bonjour. Temps idéal pour une ballade n’est-ce pas ? »

En réponse à sa question, le ciel gronda, rappelant à leur bon souvenir la grisaille de son plafond. Temps idéal pour ceux qui aimaient rentrer en sentant le chien mouillé… Mais idéal quand même. Nerveusement, le démon jeta un coup d’œil à sa lame que la terre retenait à ce jour toujours en otage. Comment allait-il diable pouvoir le récupérer ? Et si sa vieillarde prenait le partit de se baisser pour la ramasser ? Dans l’anticipation de cette réaction, le suédois se déporte souplement à tribord, se rapprochant de la chair humaine. Elle pourrait à terme servir de bouclier. En attendant, il garda ses deux cibles centrées dans son champ de vision, ce nouvel invité ayant bousculé ses plans.

« Vous cherchez les champignons ? »

Plongeant les yeux vers le sol, le démon prit un air émerveillé au moment où il dénicha de quoi soigner sa sortie.

« Oh ! Mais en parlant du loup regardez moi cette beauté ! Ma chère Angélique, pouvez vous me passer ma lame que j’ai laissé à vos pieds ? Je m’en voudrais si je rentrais bredouille après être passé à côté de tel spécimen. »

Son faciès rieur se tourna vers son initiale proie, son regard s’exprimant muettement à son égard.



°Nous n’en avons pas fini jolie frimousse. Couvre tes arrières. °


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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMar 29 Jan - 21:31

The HuntAlec Hamilton & Ana. R Malleby & Ithen Levenski
La colère et la rage ont presque disparu de ces yeux l’espaces d’un instant, une demi-seconde dans laquelle les rôles se sont inversés.
Ana, elle, n’a pas peur : des fous, des gens qui perdent l’esprit, elle en a vu beaucoup plus que ce qu’elle n’aurait jamais imaginé. Celui ci, est un homme qui souffre et elle le voit.

Mais aussi sec, la colère revient dans ses yeux, et la lueur meurtrière qu’elle connaît si bien, apparaît.
Il s’arrêta néanmoins à bonne distance de l’ange aux cheveux argentés, comme partagé entre l’envie de lui bondir dessus pour la dévorer et la peur de l’approcher de trop près.

« - Pas si vite, jolie frimousse. Ta petite âme se serait-elle égarée au sein de vilaines contrées ? »

La jeune femme ne répondit rien, mais maintient le contact visuel avec le jeune blondinet, elle aussi partagé entre son instinct de médecin et son instinct de survie.

Il amorça un mouvement en avant et elle un mouvement en arrière, prête a fuir quand la folie l’aura avaler complètement, et qu’il aura décidé de la tuer ici. Après tout, il aurait raison, elle est nouvelle, la forêt est grande et personne ne la cherchera. Rien ne servira de la raisonner maintenant, il ne l’écoutera pas.
Un couteau atterri à ses pieds, droit dans la terre meuble de la forêt. Une arme bien menaçante envers elle si frêle.

Le salut tombe du ciel, ou plutôt dans ce cas, il sort des fourrées en faisant beaucoup de bruit.

« -Euh...Bonjour ?»


Un jeune garçon au cheveux noir est sorti d’un taillis, fort mal à l’aise dans la situation et elle ne pouvait que le comprendre. Être témoins d’un meurtre prochain n’est pas du tout une chose agréable.
Néanmoins, il avait eu le mérite de couper le blond dans son élan meurtrier.

La voie de ce dernier ce fit doucereuse...enfin seulement en apparence car on pouvait entendre les accents de frustration dans sa voie.
Le couteau toujours au pied de la jeune femme était comme un avertissement : celui de ne pas bouger une oreille.

Ana ne l’entendait plus, elle était partagée entre la peur et la curiosité envers cette homme qui transpirait la noirceur.
Puis, elle entendit à nouveau :

« Oh ! Mais en parlant du loup regardez moi cette beauté ! Ma chère Angélique, pouvez vous me passer ma lame que j’ai laissé à vos pieds ? Je m’en voudrais si je rentrais bredouille après être passé à côté de tel spécimen. »

Sa lame...ah le couteau.

Les yeux bleus de l’ange passèrent du blond ou brun assez rapidement avant se reposer sur l’argent scintillant à ses pieds.
Il fallait saisir cette perche, c’était le moment de céder à la peur ou à la curiosité. Et son côté scientifique l’emporta.
Ana se pencha avec délicatesse et saisi la garde du couteau.
Enfin maintenant elle allait s’appelait Angélique.

Avec toujours la même douceur, elle le lui tendit : la lame vers elle pour manifester qu’elle n’avait pas peur de lui, et pas envie de se battre non plus.

« -Tenez Damon ! Prenez garde à ne pas le perdre cette fois ci. Oh et j’espère aussi que nous aurons de quoi nous régaler ce soir. »

Le ciel gronda à nouveau au dessus de leurs têtes. Ce régaler à condition de ne pas finir la nuit dans une forêt en plein milieu de la tempête.
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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMer 13 Fév - 20:59


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Un frisson glacé descendit le long de ma nuque avant de prolonger sa route sur la peau de mes épaules. Le froid n'y était pour rien, j'avais l'habitude du climat rude finlandais. Je calmai ma mâchoire qui ne rêvait que d'offrir un show de claquette et m'empêchai de reculer. J'avais peur. Et savoir que j'avais peur m'effrayait d'autant plus. Oh, de la peur aussi j'avais l'habitude. De la petite panique qui t'envahit quand on te prend la main dans le sac. Certainement pas de cette terreur qui commençait à me paralyser. Mes fréquentations n'étaient pas des plus recommandables dans le village où j'habitais. Je connaissais bien les grands gaillards aux voix bourrues dont le cerveaux simplet semblait avoir rayé le pacifisme du dictionnaire. J'adorais les provoquer juste pour le plaisir de leur dérober un objet de piètre valeur et me barrer en courant dans les rues de Nuorguam. Je savourais leurs cris de guerre et les insultes qui fusaient quelques minutes avant qu'ils ne comprennent qu'ils perdaient leur temps à tenter de me retrouver chaque fois que je filais me planquer dans la forêt. Ils n'étaient pas bien dangereux, au fond. Ce n'étaient que des types un peu rustres qui passaient leur temps à rouler des épaules d'un air orgueilleux et te cassaient la figure au moindre désaccord, mais ils n'avaient pas l'esprit retors et la voix de velours glacée du blondinet qui se tenait face à moi. Cette voix coupait l'air plus sûrement que le vent nocturne, et les efforts de son propriétaire pour la rendre faussement chaleureuse ne la rendait que plus tranchante.

- Bien le bonjour. Temps idéal pour une ballade, n'est-ce pas ?

La répartie me manqua, je me contentai de fixer bêtement la scène, comme si je n'en étais que le spectateur. Mes yeux fatigués tentaient d'enregistrer chaque détail, de la chevelure immaculée de la petite femme qui se tenait là à l'éclat de la lame à ses pieds -ce que j'hésitait à trouver étrange ou effrayant. J'inspirai profondément et laissai l'air froid chargé de l'odeur des pins me remettre les idées en place.

- Sûrement, puisque nous sommes trois imbéciles à avoir eu la même idée, soufflai-je d'une voix aussi éraillée que railleuse.

Je fis un pas en avant, enhardi par l'aura de confiance qui émanait de la petite femme. Et reculai aussi sec lorsque la silhouette du playboy taillé dans un bloc de muscle se glissa entre nous. Courage, quand tu me tiens… Et les voilà qui se lancèrent dans une discussion des plus déroutantes. Parlaient-ils vraiment de champignons ? Je les regardai s'échanger la lame sur un fond de "What's up ?", son au max dans ma tête. J'étais donc tombé sur les seuls barges capables de sortir en pleine nuit -en plein orage- pour trouver des… Champignons ? Ça ne collait en rien avec mes premières impressions, mais la thèse du «méchant monsieur qui veut tuer la gentille madame sans raison» était toute aussi improbable. D'ailleurs, Angélique -puisqu'elle semblait s'appeler ainsi- n'avait plus cette même peur dans le regard. Peut-être que le grand blond -qui avait les deux chaussures de la même couleur, dommage pour la référence- n'était pas si agressif que ça ? Va dire ça à ma chair de poule (bientôt mouillée par le temps)… Je m'efforçai donc de calmer un tant soi peu les «boum» sourds que faisait mon petit cœur dans tout son affolement.

- Tenez Damon ! Prenez garde à ne pas le perdre cette fois ci. Oh et j’espère aussi que nous aurons de quoi nous régaler ce soir.

Loin de me déclarer expert en la matière, j'étais quand même persuadé que faire sa cueillette sans panier était loin d'être l'idéal, mais tout était absurde dans cette journée.

- Il ne fait pas un peu sombre pour réussir à les différencier ? m'étonnai-je avec un air parfaitement représentatif de ma crédulité habituelle.

C'est bien connu, ce qu'on ne sait pas interpréter, on lui trouve une autre signification. Chasseurs de champignons ? C'était bien, c'était douillet. Trop fatigué pour réfléchir, je m'en suis contenté.


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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyJeu 2 Mai - 20:34


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L’immense parasite n’en pouvait plus de progresser et c’est ainsi que de ses villeuses tentacules, il tentait de l’approcher. Dans cette habitude qui semblait être la sienne, Angélique – nous l’appellerons ainsi – rayonnait. Du plus profond de son être s’échappait de doucereux élans de bonté qui se diffusaient dans la clarté de sa proximité. Alors qu’elle lui tendait l’arme qu’il avait réclamée, la monstruosité se pencha davantage vers lui, s’attendant à ce qu’il s’en empare. De ce trop plein d’allergogènes, le nez du démon se mit à le titiller, ses yeux le piquant discrètement.

°Oui, oui, allez ! Donne moi ça et éloigne toi, Satan°

Sans qu’il ne pût savoir pourquoi, sa personne le dérangeait très fortement maintenant qu’il tentait de la calculer. Un je-ne-sais-quoi de trop qui l’intimait à ne pas l’approcher. Dès qu’il eut pu récupérer son dû, le suédois fit un pas – un bond – en arrière, sans se départir d’un sourire nouvellement retrouvé. Le masque avait eu l’occasion de tomber alors que son aura se sentait étouffée.

« Merci milles fois, jolie dame. »

Une fois rassuré quant au sort de son arme bien aimée, il se tourna vers le garçonnet. Dans un premier temps, bien que le blondinet n’en soit pas certain, il les avait traités d’imbéciles. Comment un bambin aussi maigrichon pouvait se permettre de les insulter ? Cela dit,  5 L de sève en plus ne pouvait pas faire de mal. Et puis, Angélique se sentirait moins seule 6 pieds sous terre. En voilà une charmante idée ! Un compagnon de galère pour sa parasite préférée. En plus, le mariage de deux espèces différentes ne pourrait donner lieu à d’étranges mutants qui plus tard aurait pu lui causer du tort. Riant intérieurement à l’idée de pelleter, les aboiements de son chiot lui rappelèrent qu’il l’avait emmené. Dans son dos, Attila glapissait la truffe tournée vers le ciel qui s’obscurcissait. En plus de leurs pupilles qui se dilataient, tentant de capter le plus de luminosité temps qu’ils le pouvaient, leurs tympans aussi se trouvaient rudement malmenés. N’ayant pas encore les cordes vocales entièrement formées, la fréquence du chiot était relativement.. disonique. Soupirant, le suédois répondit d’un air las à l’impétueux gaillard qui s’était immiscé.

« Pas du tout ! Tu connais le principe de In the Dark ? Bah là c’est tout pareil, sauf que l’enjeu, c’est pas de faire marrer, mais de pas t’empoisonner. Ça vous tente si on joue ? » ]

Coulant un regard à Angélique, Damon poursuivit :

« Je cueille pour Angélique, Angélique cueille pour toi, et tu cueilles pour moi… ? »

Ne pensant pas un mot des balivernes qu’il balançait hâchées menues, il se retira vers les arbres, faisant mine de commencer à chercher. Malheureusement pour lui, ses connaissances en plantes vertes étaient proches du ridicule. Jamais il n’avait porté attention aux brèves explications qu’Aym avait pu lui dispenser, jugeant plus intéressant d’essayer de poursuivre l’écureuil qui grimpait, au risque de tomber. La seule chose dont il se rappelait, c’était de se méfier des calices de la mort. Pour le reste… alea jacta est !

Pendant ce temps, Attila qui s’ennuyait ferme et qui commençait à se lasser de toujours ouvrir son clapet trottina tour à tour vers les deux humanoïdes qui se tenaient immobiles. De sa truffe humide, il vint les humer, s’imprégnant du mélange d’odeurs dont ils se composaient. Si sur Ithen il en décela bon nombre qui perturbèrent sa muqueuse olfactive en développement, il s’agissait au moins chez lui  d’odeurs humanisées, comme celles que son maître portait. Chez Ana en revanche, les choses étaient bien éloignées. Plusieurs parfums se distinguaient, s’entremêlant ardemment. A l’image de la forêt qui les entourait, elle sentait les fragrances d’un bouquet champêtre. Etrange. Se couchant à ses pieds, il vint poser le bout de son museau sur ses pattes antérieures, se demandant ce que son maître pouvait bien trafiquer à s’intéresser à ces horreurs puantes qu’étaient les champis. Toujours barge celui là..

Voyant que ni l’un ni l’autre ne bougeaient, Alec finit par se retourner, pour de nouveau les avoir en visuel. Glissant les mains dans les poches, il lbalança tout inoccement :

« Mon programme vous botte pas ? Non parce que, allez y. Proposez en un de meilleur puisque vous vous permettez de critiquer ! »

Un brin agacé qu’il ne puisse parler librement, il ne leur laissait plus même le temps de s’exprimer, poursuivant linéairement sur sa lancée, comme si l’entièreté de la pièce avait déjà été rédigée. Sauf que la scène n’avait jamais mentionné l’entrée d’une ange agaçante, ni celle même d’un humain perturbateur.


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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMar 30 Juil - 23:56

Ana.R Malleby a écrit:
The HuntAlec Hamilton & Ana. R Malleby & Ithen Levenski

Le tonnerre grondait toujours au dessus de leurs têtes.
Un trio bien insolite dans une situation que beaucoup aurait qualifier d’inconfortable, mais l’Ange la trouvait fortement intéressante. Finalement, elle avait bien fait de quitter son nid pour se rendre dans la montagne inconnue.

Et si Ana trouvait la proposition du démon fort intéressante, du fait qu’elle gagnerait le jeu à coup sur, il était beaucoup plus raisonnable de se protéger de l’orage avant qu’il ne soit trop tard. Dans une montagne, un éboulement ou un glissement de terrain est vite arrivé.

Le petit bout de femme se redressa de toute sa hauteur pour parler.

« - Avant de jouer à  "qui empoisonnera qui" , nous devrions nous trouver un endroit où nous abriter avant que la tempête n’éclate. »

Elle lança un regard à ce Damon, les yeux plein de confiance, ou du moins autant qu’elle le pouvait.

« - Il me semble impossible d’avoir le temps de redescendre avant que celui ci n’arrive. Et au vue du terrain je ne serai pas surprise qu’il y est des éboulements et des glissements de terrain fréquents. »

C’est à ce moment là qu’elle baissa les yeux vers ses pieds et vers la boule de poil qui venait de se loger devant elle.
Lui aussi devait sentir que l’orage approchait à grand pas.

Se désintéressant complètement des deux autres, l’ange se pencha sur le chiot qui avait mis son museau sur ses pattes et se mit à lui caresser doucement le flanc.
Il devait appartenir au démon, puisqu’il la regardait comme si elle avait profaner la tombe d’un de ses ancêtres. Mais elle s’en fichait éperdument, si les animaux sont sensibles aux auras, ils n’en tiennent pas compte dans leurs jugements. Tout comme elle dans son cabinet de médecin.

Après cette petite pause douceur, la jeune femme aux cheveux argentés retourna son regard sur l’humain qui semblait toujours aussi perdu entre les deux divins. Elle avait peur, mais pas du démon, ni de l’humain. Ana avait peur de rester là et de ne pouvoir sauver personne. Dans son fort intérieur, une petite voix lui criait que cette nuit, bien des choses allait disparaître et qu’il devait vite se cacher des éléments. C’est une question de vie ou de mort dans la montagne, son enfance lui avait apprit maintes et maintes fois, que tout est pire sur les hauteurs.  

« - Il doit y avoir des corniches et des renfoncements, mais plus haut dans la montagne, ici nous sommes à la merci de la tempête. »

Comme pour convaincre les garçons, le tonnerre gronda de plus belle et le chiot se mit à japper de peur.
Oui l’orage arrivait à grand pas.
Au diable les champignons, il fallait partir en vite.

« - Que décidez vous Damon ? »
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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMar 6 Aoû - 18:03


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Une chasse aux champignons… Et puis quoi encore ? J’en suis rapidement venu à me demander si tous les habitants de cette ville n’étaient pas complètements frappés et comme si tout n’était pas déjà assez surprenant, il a fallu qu’un chiot ne débarque de derrière l’amateur de moisissure, m’étonnant d’autant plus qu’il avait l’air de lui appartenir. J’avais quelques difficultés à imaginer ce Damon s’occuper tendrement d’un animal, même s’en occuper tout court, m’enfin ce n’était pas comme si je le connaissais de toujours.

- Avant de jouer à  "qui empoisonnera qui", nous devrions nous trouver un endroit où nous abriter avant que la tempête n’éclate, a déclaré la jeune femme. Il me semble impossible d’avoir le temps de redescendre avant que celui ci n’arrive. Et au vue du terrain je ne serai pas surprise qu’il y est des éboulements et des glissements de terrain fréquents.

Discours tout sauf alarmant. Sa voix douce atténuait à peine l’ampleur de ce qu’elle disait ; je n’avais aucune envie de mourir ici, emporté par une coulée de terre ; de mourir tout simplement non plus, d’ailleurs, mais là n’est pas le sujet. Mais au lieu de nous assurer qu’elle avait une autre solution à nous partager, Angélique n’a rien trouvé de mieux à faire que de reporter toute son attention sur le chiot qui avait élu domicile à ses pieds. Un sens des priorités douteux, selon moi.

Un nouveau grondement du tonnerre m’a arraché un sourire : j’adore les orages. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est de ne pas me retrouver en dessous. C’était raté pour cette fois-ci. C’est presque avec soulagement que j’ai accueilli le second commentaire de notre experte météorologue sur la tempête qui nous grognait dessus. La jeune femme avait l’air de savoir de quoi elle parlait et c’était d’autant plus rassurant que je n’étais pas sûr dans ma maladresse de parvenir à trouver un abri par moi-même dans l’obscurité. Nous protéger du mauvais temps était une bonne idée, et si ça pouvait calmer la bruyante boule de poils de Damon, alors tout serait pour le mieux ! Je me suis vaguement demandé comment une aussi petite bête pouvait geindre si fort, mais la réflexion n’aurait sûrement pas fait plaisir à son maître. J’ai préféré rebondir sur la proposition d’Angélique ; c’était plus prudent.


-Je suis d’accord avec la petite dame ! Son programme me botte bien plus, ai-je ironisé en jetant un regard en coin à la silhouette de l’autre blondinet. Sauf si tu comptais sur une douche offerte pour parfaire ta soirée ? Les champignons seront toujours là demain, il ne tient qu’à nous de les imiter en mettant toutes les chances de notre côté : autant faire confiance à madame.

Je ne savais pas trop si Damon comptait prendre mon avis en compte ; au moins il ne pourrait pas me reprocher de ne pas m'être prononcé. Mais au vu des jappements effrayés de son chiot, je n'avais pas trop de mal à deviner ce qu'il allait décider.

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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyDim 11 Aoû - 16:40


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Angélique ne partagea pas les idées promulguées par le suédois, s’opposant fermement à cette chasse aux champignons. Bien que les éléments aient commencé à se déchaîner, le démon en fut bien déçu mais ne pouvait lui en vouloir. Elle était et demeurerait une ange, à toujours se soucier de rentrer les moutons à temps, de nettoyer les carreaux correctement, prendre soin de ses pairs, et tout le tralala. Alec n’avait aucune honte à crier qu’il n’en avait cure. Qu’ils aillent tous périr trempés mouillé et étouffés par un écoulement de boue impromptu. Ce n’étais pas son problème et cela ne le serait jamais le sien, sauf si les cadavres en venaient à se retrouver sur son terrain.. Là, peut-être que les événements apparaîtraient suffisamment importants pour qu’il ne se sente concerné.

Dodelinant de la tête d’un air réprobateur, il reporta ses yeux sur les fougères qui les entouraient, laissant la pluie venir lui mouiller l’échine de ses caresses glacées.

« BRAOUM ! »

Un éclair accompagné d’un coup de tonnerre déchira les airs alors que le vent se levait, agitant les cimes qui les surplombaient. Le bruit tonitruant provoqua des sueurs froides au petit chiot qui les accompagnait, Attila se confondant en glapissements stridents. De là où il se trouvait, il lui fut plus aisé de se blottir contre les jambes de l’Ange, n’ayant soudainement plus rien à faire de l’aura étrangère qu’elle lui présentait là. L’appel à l’aide du petit animal fit immédiatement tourner la tête du démon en sa direction. Soudain soucieux du bien être de son compère, Alec s’approcha à grandes enjambées du petit corps tremblotant et s’empara de lui, le soulevant de terre pour le blottir dans ses bras. Se courbant vers l’avant, il le protégea de la pluie comme il le pouvait, ses mèches blondes ruisselant rapidement. Sur sa droite, l’humain les observait et perdait encore du temps à acquiescer, se rangeant du côté d’Ana.

°Choisis le mauvais côté, t’as bien raison mon pote. On verra ce que ça donnera quand on s’infiltrera chez toi pour te dézinguer. Tu poses les pieds dans une guerre, t’as même pas idée°

Sans un regard pour les deux entités, il se mit à emprunter le premier sentier qui passait là, s’arrêtant dix mètres plus loin en entendant qu’ils ne le suivaient pas. Au vu du boucan que le sifflement du vent faisait, forcément décuplé par les obstacles de la forêt, il était étonnant qu’il ait perçu l’absence de leurs pas. Mais le traqueur possédait suffisamment d’expérience pour distinguer les sonorités. Tout comme ses allées et venues dans la forêt lui permettaient d’avoir mémorisé un petit abri non loin de là.

« Allez ! On se bouge le trouffinion là ! C’est pas l’heure de se compter fleurette sous la douche. Magnez vous ! »

Voyant qu’ils hésitaient, sûrement peu envieux de faire la route et de passer la tempête en sa compagnie, il fit machine arrière et revint vers eux. Ils avaient raison, et en même temps, leur manque de bravoure le scia sur place. Levant les yeux au ciel, il hurla pour pouvoir être perçu.

« Il y a un vieux cabanon de chasseur à 500 mètres sur notre gauche après la petite bute là »

Reprenant son souffle entre les deux phrases, il termina.

»Si on se dépêche, on devrait pouvoir l’atteindre sans soucis, mais il faut y aller ! »

Passant derrière eux, il se plaça entre les deux et de ses épaules, fit mine de les pousser pour les convaincre d’avancer. Contre ses mains ballotait toujours le beagle dont les oreilles rabattues continuaient de s’agiter pour suivre ce qu’il se passait.


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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptySam 17 Aoû - 10:45

[quote="Ana.R Malleby"]The HuntAlec Hamilton & Ana. R Malleby & Ithen Levenski


La pluie avait commencé à tomber sur les trois inconnues dans la forêt. Et comme pour l’accompagner le vent soufflait de plus en plus fort.

Ana leva le nez vers la cime des arbres pour évaluer le temps qu’il leur restait avant que le déluge ne s’abatte sur eux. Certainement moins de 10 minutes…
Le petit chiot blottit contre ses jambes jappé de plus belle sous l’effet du tonnerre et des éclaires.

Etait-il trop tard ?

Avec étonnement, elle vit le grand blond se précipitait sur le chien et le caler contre lui pour le protéger de la pluie. Un démon qui se soucie du bien-être d’un autre être vivant ? Une première et une preuve que leurs causes n’est pas désespéré.

Le cerveau de l’ange tourbillonne, elle se trouve stupide et inutile. Finalement, elle ne connaît pas cette endroit et n’a donc aucun idée de l’endroit où ils pourraient s’abriter.
C’est un sentiment terrible de se sentir aussi impuissant…

Perdue dans ses pensées tumultueuses et à cause du grondement de l’orage, l’argentée ne voit pas Damon prendre la route qui monte vers la bute.
Il fini pourtant par les interpellés.
Encore une première. Serait-il entrain de proposer son aide à une humain et une ange ?

« Allez ! On se bouge le trouffinion là ! C’est pas l’heure de se compter fleurette sous la douche. Magnez vous ! »


Bon à la manière d’un démon certes. Mais, il ne les abandonne pas à leurs sorts.

Ana sourit. Et encore une preuve qu’il y a du bon en chaque être.
Son regard pâle passe de Damon qui s’impatiente sur le sentier à l’humain qui semble inquiet. Personne ne bouge une oreille.
Si l’Ange n’a pour l’instant esquissée aucun mouvement, c’est parce qu’elle sent bien que les choses ne sont pas aussi simple : que se passera t-il si elle le suit lui ? Un démon permettrait il une trêve l’espace d’une nuit ? Ou bien est-ce un piège pour la tuer ?

Un nouveau coup de tonnerre.
Elle n’a pas le choix, la jeune médecin va devoir faire confiance à son instinct et suivre Damon.

D’ailleurs celui ci et revenu vers eux et les incite, plutôt gentiment à prendre le sentier. Il a l’air de savoir où il va.

« Il y a un vieux cabanon de chasseur à 500 mètres sur notre gauche après la petite bute là. Si on se dépêche, on devrait pouvoir l’atteindre sans soucis, mais il faut y aller ! »


D’accord alors.
Allons y.

L’ange aux cheveux gris se mit en route vers le sentier. Ses petits pieds sur la glaise ne produisait presque plus aucun bruit et le frottement de ses vêtements étaient masqués par le bruit de l’orage qui approchait.
Encore 7 minute avant le déluge…

500 mètres, ce n’est pas grand-chose dit ainsi, mais dans la montagne, quand le sol devient de la boue….la progression est rendu très difficile.
Le petit groupe peine à gravir la bute sans glisser. Pour Damon, la difficulté est plus dans le paquet remuant qu’il tient contre lui que dans sa marche, mais pour les deux autres….
Cela fait bien longtemps que la jeune femme n’avait pas marcher dans de tels conditions.

Son souffle se fait court et des perles de sueurs se forment sur le haut de son front en se mêlant à la pluie qui lui dégouline dans le dos.
Mais elle continue. La peur de l’orage est plus forte que l’envie de reprendre sa respiration et de faire une pause.
Ils ne sont pas loin c’est vrai.

La cabane de chasseur se dessine devant leurs yeux, comme promis. Mais ils n’y sont pas encore.
La forêt ici est sauvage. Ce ne sont pas de longues allées symétriques de platane mais un enchevêtrement de branche, de tronc d’arbre mort et de mousse qui se dresse entre eux et leurs Arche.

« - Dépêchons nous…. »


Cette petite phrase est murmuré dans un souffle, tout bas. Presque inaudible sous la pluie.
Ana l’a dit pour elle.

Il reste 3 min avant le déluge…

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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyJeu 22 Aoû - 11:08


The Hunt
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J'ai senti avec joie la pluie glacer le haut de mon crâne. Évidemment, qu'est-ce qu'il pouvait bien nous manquer, autrement ? Ah oui, c'est vrai, j'oubliais. Un petit glissement de terrain, histoire de finir la soirée bien au chaud six pieds sous terre. Littéralement. J'aurais bien aimé qu'il attende un peu qu'on soit tous à l'abri avant de se pointer, celui-là, rien que pour nous prouver qu'on n'était pas si malchanceux que ça.
En tous cas, le chiot n'avait pas l'air d'apprécier le lavage automatique -ou peut-être était-ce des hurlements de bonheur, d'être éloigné de son (terrifiant) maître, je ne sais pas. S'il avait pu se fondre avec les jambes d'Angélique, je crois qu'il l'aurait fait sans hésiter, à la façon dont il collait son petit corps tremblant tout contre elle. C'est avec surprise que j'ai regardé le blond venir chercher son compagnon, afin de le protéger des humeurs de Dame Nature. Peut-être bien qu'il avait un cœur, finalement. Enfin ça, ça restait à vérifier.

Malgré son geste empli de compassion pour son ami à quatre pattes, je n'étais pas tout à fait prêt à le suivre seul dans la forêt, aussi je l'ai laissé s'éloigner en solitaire, attendant courageusement la décision de notre camarade de galère aux cheveux argent. Visiblement ailleurs, elle ne semblait pas avoir remarqué que l'autre s'en allait. Le problème avec la pluie, c'est que lorsqu'elle transforme ton crâne en gouttière chevelue, ta patience en est considérablement diminuée. La preuve : j'étais presque heureux que la voix agressive à souhait de Damon la ramène à la réalité.


« Allez ! On se bouge le trouffinion là ! C’est pas l’heure de se compter fleurette sous la douche. Magnez vous ! »

Je disais ? Agressive à souhait. Pas de quoi me donner envie de me bouger, somme toute. La pluie, elle, savait se montrer bien plus persuasive. Mais avant que je ne me décide à réagir, le blond avait déjà enchaîné.

« Il y a un vieux cabanon de chasseur à 500 mètres sur notre gauche après la petite bute là. Si on se dépêche, on devrait pouvoir l’atteindre sans soucis, mais il faut y aller ! »

Je me suis aussitôt mis à réfléchir -ça m'arrive parfois-, et en suis arrivé à la conclusion qu'il nous faudrait cinq bonnes minutes avant d'arriver à destination. Pas de quoi s'inquiéter non ? C'est ce que je me répétais alors que notre guide improvisé nous poussait gentiment mais fermement vers son sentier. Et après… Disons que j'ai rapidement changé d'avis.

Crapahuter en montagne, ce n'est vraiment pas mon fort. Crapahuter en montagne alors que le sol, si on peut encore l'appeler ainsi, se dérobe sans cesse sous nos pas tant il est gorgé d'eau, que le vent se prend dans nos vêtements comme si son unique but est de nous faire nous envoler et que, en plus, on a un timing affreusement court à respecter… Ça a été une catastrophe.


« Vous croyez que quelques animaux ont survécu sans monter sur l'Arche ? Je veux dire… Peut-être que les poissons ont été créés comme ça non ? C'étaient peut-être des animaux qui ont juste appris à vivre sous l'eau parce qu'ils ont oublié de se réveiller pour embarquer ? »

Je me suis tut. Un parce que, de toute façon, le vent ne me permettait pas d'en placer une sans hurler plus fort que moi -quelle immaturité-, et deux parce qu'à force de gaspiller mon souffle dans des idioties pareilles, je n'avançais pas beaucoup. Et je doutais que mes deux compagnons de voyage ne s'arrête pour gentiment me tirer à l'abri, où même qu'ils ne se rende simplement compte que je manquais à l'appel.

Je suis sagement resté derrière eux lors de la traversée du mur végétal qui nous séparait encore de notre objectif ; me caler dans leur sillage déjà débroussaillé me permettait de reprendre mon souffle et de ne pas m'épuiser inutilement, bien que je ne fasse pas grand chose pour aider.
J'ai commencé à également batailler avec la végétation lorsque j'ai senti les gouttes s'épaissir et leur intervalle, au contraire, se réduire. La perspective que la douche se transforme en bain était une motivation assez conséquente pour accélérer le mouvement ; il aurait été dommage de mourir après avoir passé nos derniers instants à patauger dans la boue. La boule de poil semblait partager mon avis : ses jappements redoublaient d'ardeur à mesure que la pluie durcissait le rythme et que le tonnerre nous grondait dessus. On avait voulu éviter le déluge, et il nous arrivait en plein sur la tronche. Ça faisait un peu bassine renversée sur la tête avec séchage à air froid en même temps, sur fond de détonations tonitruantes.

C'est avec un soulagement extrême, et bien qu'étant trempés jusqu'aux os, que nous nous sommes finalement réfugiés à l'intérieur du cabanon. Pas morts pour un sou, juste vaccinés à vie des ballades improvisées sous la pluie. J'étais un peu plus rassuré, d'avoir quatres murs et un toit au dessus de ma tête. Un peu moins lorsque lesdits murs gémissaient sous les assauts du vent mais au moins l'averse ne nous tombait plus sur le nez, je n'allais tout de même pas me plaindre d'être au sec et en sécurité.


« C'est pas un modèle de confort mais ça fera l'affaire. Merci Damon, c'est gentil de ne pas nous avoir abandonnés. »

Je ne savais pas trop si le terme de «gentil» pouvait réellement s'appliquer ici -étant donné que ne pas laisser deux pauvres gens à leur sort tenait plus du normal que de la gentillesse-, mais il n'allait tout de même pas cracher sur des remerciements. Et puis, je devais reconnaître que je l'avais mal jugé aux premiers abords. Il avait beau être plus glaciale que les cordes qui tombaient là dehors, il n'était visiblement pas si malveillant que je l'avais cru. Après tout, ne venait-il pas de nous sauver la vie ?

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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptySam 19 Oct - 22:15


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Attila frémissait toujours contre lui à intervalle régulier mais qu’importe, il ne pouvait pour le moment pas le réchauffer.

Devant lui progressait tant bien que mal l’être angélique, butant régulièrement sur les obstacles qui se présentaient à elle. Dans l’obscurité soudaine que l’orage avait projeté, le sentier apparaissait, pour sa défense, bien hâché. Vous pensiez vous aventurer sur du plat, et plaf, le pied se posait dans le premier trou trouvé, vous déséquilibrant totalement. Si le démon n’en dit rien, il n’en pensa pourtant pas moins, trouvant à la jeune femme une détermination admirable. Pas une seule fois, elle ne formula la moindre plainte ou ne laissa paraître de signes d’angoisse. Surpris, les yeux du traqueur glissèrent sur elle pour analyser la proie qu’elle représentait toujours. Son pas parfois hésitant retrouvait tout son aplomb une fois les bonnes prises trouvées. Crispée dans le seul but de réduire la surface exposée à la pluie battante, le reste de son corps était relâché, la chaîne de transmission de ses mouvements se faisant dès lors sans accrocs.

Esquissant un sourire, le démon en profita pour checker leur deuxième invité. Point de problème de constante vitale, le petit être crapahutait lui aussi tant bien que mal, esquivant toutes les difficultés qu’il rencontrait. Toutefois, le suédois lui trouva bien moins de détermination. Une fois que son pied se trouvait entravé par quelques farouches racines, il se laissait de quelque peu déstabiliser, juste avant de repartir tout feu tout flamme, sûrement ramené à la dure réalité par le barouf que le tonnerre pouvait composer.

Voluptueuse mélodie, le démon maudit celui qui eut inventé l’échelle de décibels. S’il avait pu tout mettre sur la même constante, son oreille ne serait en ce jour pas en train de souffrir de l’affluence de tous ces stimuli de hauteur toutes plus différentes les unes que les autres. Pour son plus grand bonheur, le petit chiot avait fini par se taire, se lovant un peu plus contre son torse désormais complètement trempé. Poil ras de l’animal et peau du suédois s’accolaient quasiment, l’animal tentant du plus qu’il pouvait de se placer sous la protection de la tête de son maître.

A force de regarder les autres, le démon en loupa d’ajuster la hauteur de ses foulées, ses métatarses heurtant le haut d’un branchage relativement épais. Trébuchant, il faillit faire basculer le canidé et le vautrer dans la boue sous ses pieds. Heureusement pour l’animal qui poussa un aboyement strident, acculé face au danger, Alec sut se rattraper, incurvant les bras vers le haut et l’avant. Jurant bruyamment,  le blondinet secoua la tête vers la droite en un mouvement ample pour accoler ses mèches trempées sur son crâne plutôt que de les laisser envahir plus intensément son champ de vision. C’est en réalisant ce mouvement qu’il constata du peu de chemin qu’ils avaient parcouru. Le cabanon se dressait en effet à 250 bon mètres devant eux, le jeune homme reconnaissant la silhouette légèrement tordue de la cabine boisée. Sûrement aussi découragé que lui, l’humain en profita pour partager sa philosophie de vie, questionnant sagement :

« Vous croyez que quelques animaux ont survécu sans monter sur l'Arche ? Je veux dire… Peut-être que les poissons ont été créés comme ça non ? C'étaient peut-être des animaux qui ont juste appris à vivre sous l'eau parce qu'ils ont oublié de se réveiller pour embarquer ? »

°Hein ? De quel Arche il parle maintenant celui-là ?°

Fronçant les sourcils, il mit quelques temps avant de raccrocher les wagons, se souvenant vaguement de cette histoire qu’on lui avait contée durant l’enfance. Dans l’optique de punir l’humanité pour ses péchés, le récit raconte que le Créateur lança sur Terre un déluge sans précédent visant à éradiquer toute la méchanceté et la perversité que l’homme représentait. Seul l’un d’entre eux fut averti de ce qui allait se passer. Le dessein de cet homme était de sauver les espèces animales et de repeupler la Terre une fois le déluge passé. Faisant embarquer des couples d’animaux pour faire perdurer leur lignée, l’Arche navigua des jours et des jours durant jusqu’à accoster, une fois que le niveau des eaux eut baissé. Maintenant que le démon resituait le Contexte, il put faire l’analogie avec la situation présente, soulignant intérieurement la débilité profonde de cette question. Toutefois, cette remarque cocasse le fit rire. Haussant les épaules, il rebondit sur ce que la jeune âme avait avancé :

« Tout à fait. C’est pour ça que la bouillabaisse, c’est du poisson avec du soleil. Un poisson qui plus est qui ne voit que l’appât, pas l’hameçon. Peut-être alors as-tu trouvé ton ascendant? Tu ressens des pertes de mémoires de temps à autre ? Ou tu te la joues Arlequin ? Non ! Je sais ! De petits soucis d’infériorité du à de fort doutes question beauté ? Je pense que tu as fait une grosse découverte sur un pan de ton passé. Bien joué. »

N'ayant pas hurlé pour se payer sa tête, le démon vit bien vite que l’humain avait, au mieux, pu entendre la moitié seulement de ce qu’il racontait. S’octroyant le droit de laisser échapper un sourire exaspéré, le temps le couvrant, le démon hâta le pas, quitte à mettre en difficulté ses compagnons de galère. Il laissa sa fréquence respiratoire augmenter, acceptant de solliciter plus profondément son diaphragme afin de s’oxygéner plus efficacement. Ses longues jambes lui permirent de reprendre la tête du convoi le temps de s’assurer qu’il s’agissait bien du repère qu’il avait déjà visité. Suite à ce premier constat, il plissa les yeux pour vérifier qu’il n’était pas occupé. L’avantage du tonnerre assourdissant rendait leurs pas balourds aussi discret que la caresse d’un papillon en été. C’est donc sans se formaliser de la manière dont ils allaient couvrir le bruit de leur arrivée qu’ils s’approchèrent du cabanon, le démon en faisant rapidement le tour pour s’assurer que rien ne lui échappait de l’extérieur. En revenant sur la droite de l’abri, il constata qu’Angélique et Simplet entraient dans la cabane sans se poser plus de questions. Rationnellement, le suédois se dit qu’ils avaient perçu la manœuvre qu’il entamait, lui faisant donc confiance pour assurer la sécurité des lieux. Soit..


Entrant à leur suite, il referma la porte tant bien que mal, le chiot n’aidant pas à la précision du doigté pour exécuter la manœuvre. A cela s’ajoutait le vent qui s’infiltrait dans le couloir artificiellement formé entre l’encadrement de la porte, les murs, et la porte en elle-même. Finalement, il réussit à la fermer, la claquant peut être un peu trop fort au goût de la maisonnée qui, silencieusement en comparaison du sifflement du vent, grinça allègrement. Soufflant pour reprendre une respiration normale, les jambes du blondinet se plièrent alors qu’il déposait délicatement Attila au sol. Maladroitement, le chiot déplia ses petites pattes, et s’ébrouant, repris son trottinnement. Parfois terrifié, il se plaquait au sol en couchant les oreilles et en hurlant contre le temps qui voulait le dévorer. Le reste du temps, il partait en reconnaissance des lieux qu’ils occupaient, reniflant tout ce qu’il pouvait. Une fois, il leva la patte pour uriner, afin de marquer ce nouveau territoire qu’il découvrait. Haussant la voix, Alec le gronda légèrement, comprenant son geste mais ne désirant que très peu mourir asphyxié.

Pour détendre l’atmosphère, l’humain prononça quelques mots, profitant du fait que le bois isolait un peu le bruit extérieur :

« C'est pas un modèle de confort mais ça fera l'affaire. Merci Damon, c'est gentil de ne pas nous avoir abandonnés. »

Souriant de toutes ses dents d’une manière mauvaise, le démon répondit du tact au tact.

« Pas de soucis. Il me fallait bien des réserves au cas où le temps me pousse à rester. Je ne peux survivre sans manger, ni Attila grandir et se développer sans ses portions quotidiennes. Pour le confort, jamais encore vu d’abatoir qui respectait le confort de ses pensionnaires. Malheureusement, c’est ça où la pâture actuellement… »

S’étant redressé, le démon prit le parti de s’essorer, se déshabillant pas à pas pour essorer ses vêtements trempés. Il commença par son haut avant de le remettre et de passer à son bas, peu enclin à se laisser manger par la pudeur. Remettre du tissu imbibé n’était pas agréable, mais se décharger de quelques kilos d’eau en revanche, l’avait convaincu. Une grosse flaque recouvrait le sol au moment où le démon reprit :

« ça ne devrait pas durer très longtemps. Ou alors, c’est que le ciel possède de sacré réserves… »


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Ma pitite boîte à rubans:
Tableau de chasse:


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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyVen 6 Déc - 23:33

The HuntAlec Hamilton & Ana. R Malleby (and others?)


L’ange pénètre dans le cabanon en bois.
Le contraste est assez violent entre la pluie battante dehors et la cabane de bois suffisamment sèche pour prendre feu à la moindre étincelle.

Enfin pas pour longtemps au vue des vêtements qui se mettent à goûter sur le parquet poussiéreux.
Damon prit même le pas de jouer les exhibitionnistes pour sécher un peu plus ses vêtements.

Dehors, la pluie avait encore redoubler et le vent faisait craquer les planches de leur refuge d’une manière peu rassurante.
Mais à l’intérieur, les gouttelettes tombant de façon régulières des mèches devenue grises souris avait le mérite de calmer un peu le coeur battant de l’ange à défaut de la réchauffer.

Elle ne pouvait pas se dévêtir pour essorer ses vêtements. Alors, Ana se mis assise en boule dans un coin. C’était la seule façon qu’elle pouvait trouver pour ne pas mourir glacer au lieu de mourir noyer.

Et maintenant que personne n’allait passer ces derniers instants dans la boue de la montagne, ils étaient coincés tous les trois ici, certainement jusqu’à l’aube.
Ana se rappelait du regard de « Damon » quelques temps auparavant : le regard de l’animal blessé, prêt à tous pour étancher une soif de vengeance et de violence.
Elle savait qu’il était terriblement dangereux mais en même temps...sans savoir pourquoi, une petite voix au fond de elle lui criait de s’approcher de lui.

Les deux garçons échangent quelques mots, mais Ana n’entend que les dernières paroles de Damon :

« Pas de soucis. Il me fallait bien des réserves au cas où le temps me pousse à rester. Je ne peux survivre sans manger, ni Attila grandir et se développer sans ses portions quotidiennes. Pour le confort, jamais encore vu d’abattoir qui respectait le confort de ses pensionnaires. Malheureusement, c’est ça où la pâture actuellement… »

Un personnage fort cynique, voilà ce qu’elle pense de lui à présent

Elle finit par d’étendre ses jambes et souffler en rejetant sa tête en arrière.

« - Je crois que nous allons devoir passer la nuit ici. Je connais bien la montagne et ce genre d’intempérie peuvent durer un certains temps... »

L’ange se relève et regagne le centre de la pièce sous le regard des garçons. Elle est mal à l’aise, et surtout elle a froid.

La petite boule de poil vient se glisser contre ses jambes et elle effleure le poil de son dos tout hérissé.

« - J’ai peut-être quelques petites choses pour nous donner de l’énergie. Mais je ne suis pas une chasseuse...ça risque de ne pas caler vos estomacs.
Enfin je suppose qu’il vaut mieux avoir le ventre creux jusqu’à demain que de mourir dans la tempête. »


Ana rigole nerveusement et ouvre son sac.
Il lui faut quelques secondes pour sortir une petite gourde d’eau, un sachet de conopode (ou noisette de terre) et un petit bocal de violette séchée.

« - C’est peu je sais, je dois encore avoir quelques bonbons à la sève de sapin, mais rien de plus. Je suis désolé. »

Elle recule à nouveau et observe le petit chiot qui vient renifler les herbes au centre de la pièce. Il retrousse le museau intéressé par ses nouvelles odeurs, mais rien ne semble lui goûter. En même temps, c’est un carnivore.

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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptySam 22 Fév - 15:46

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« Pas de soucis. Il me fallait bien des réserves au cas où le temps me pousse à rester. Je ne peux survivre sans manger, ni Attila grandir et se développer sans ses portions quotidiennes. Pour le confort, jamais encore vu d’abattoir qui respectait le confort de ses pensionnaires. Malheureusement, c’est ça où la pâture actuellement… »

J’aurais mieux fait de me taire, l’amabilité avait dû être rayée de son dictionnaire étant petit. La pudeur aussi, d’ailleurs, au vu de son absence d’hésitation avant de se déshabiller pour se débarrasser de toute l’eau qui avait élu domicile dans ses vêtements. Je ne l’ai pas imité, il faisait bien trop froid pour que je ne pense à enlever ne serait-ce qu’une chaussette.

« Ça ne devrait pas durer très longtemps, a estimé Damon en finissant de se rhabiller. Ou alors, c’est que le ciel possède de sacrées réserves…

- Je crois que nous allons devoir passer la nuit ici, l’a aussitôt contredit notre compagne. Je connais bien la montagne et ce genre d’intempérie peuvent durer un certain temps... »

Elle s’était roulée en boule au sol, sûrement pour se réchauffer, ce qui accentuait le contraste entre sa silhouette fragile et la carrure du blond. Il n’empêche que je préférais me fier à son avis d’experte plutôt qu’à l’optimisme infondé de notre éleveur improvisé, et si elle avait raison, alors c’était encore une nuit d’un confort relatif qui se profilait. Ravi quant au programme de la soirée, je me suis donné le droit de maugréer.

« Je me retrouve coincé dans la tempête avec deux inconnus et un braillard sans même savoir ce que je fous ici et ce qu’est ce fichu endroit… A quand le moment où je me réveille ? »

Mais déjà, prise d’un regain d’énergie, Angélique s’est redressée et à regagné le centre de la pièce boisée, le chiot collé tout contre ses mollets. Je l’ai regardée farfouiller dans son sac et en sortir de quoi nous sustenter, ou du moins essayer. Le bouftou aux oreilles basses s’en est rapidement désintéressé, le tout n’étant visiblement pas assez protéiné pour lui. Moi, ce butin m’intéressait pas mal, mais j’ai préféré décliner son offre, estimant que la faim se ferait plus hardie plus tard dans la nuit.

« Je pense qu’il vaudrait mieux attendre un peu avant d’écumer tes réserves. Je suis désolé, je n’ai ni abris ni nourriture à vous proposer… Ma couverture aurait été pas mal pratique pour nous protéger du froid mais je suis un imbécile et je l’ai laissée là où je me suis réveillé. »

Je me suis assis. Mes jambes tremblaient encore de leur lutte contre les éléments et je ne voyais pas l’intérêt de rester debout inutilement. Ce n’était pas comme si on avait quelque part où aller dans la seconde.

« Au moins, si on survit au rhume et aux sarcasmes de Damon, on devrait s’en sortir maintenant. »

J’ai écouté les bourrasques faire grincer notre abri de fortune quelques instants puis ai repris, déjà excédé à l’idée de passer autant de temps à ne rien faire.

« Je suppose que personne n’a prévu de jeu de cartes ? Ҫa aurait été trop beau… J’ai bien peur que ce ne soit l’ennui qui nous achève. Enfin, je suppose que vous devez être du coin pour si bien connaître cette forêt. Le temps est toujours aussi capricieux par ici ? Et c’est quoi, en fait, ici ? Je veux dire… Est-ce que vous aussi vous êtes arrivés là par hasard ou vous vivez ici depuis longtemps ? Je suis désolé de vous assommer de questions mais c’est pas comme si on était pressés. »

Le plic ploc insistant de l’eau se glissant entre les poutres ponctuait mes paroles avec régularité, comme un métronome qui n’aurait pas demandé la permission pour mettre en route son agaçant tic tac. Loin de moi l’idée de comparer ma voix à de la musique, mais ce bruit répétitif m’empêchait de rassembler mes pensées de façon cohérente.
J’ai tendu la main vers le chiot dans un geste machinal et le faciès de celui-ci s’est lentement rapproché de mes doigts, se demandant sûrement si ça avait meilleur goût que ce qu’Angélique lui proposait là. Je ne comptais pas le laisser mâchouiller mes phalanges mais rien que son souffle son souffle sur ma peau me réchauffer déjà.


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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMer 26 Fév - 21:19


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Le tremblement de son épiderme était impressionnant. Sa peau se parut d’une chair de poule qui auraient donné l’eau à la bouche au plus grand des désespérés. Quelle ironie au moment où son ventre se mettait déjà à gargouiller ! Pensant qu’il lui suffirait d’essorer ses biens pour retrouver un semblant de sécheresse, le démon abandonna bien vite l’idée de remettre son jean maintenant qu’il l’avait enlevé. La moiteur de la matière allouée à la forte odeur de corps mouillé furent autant d’arguments qui le convainquirent de le laisser de côté quelques instants. Au lieu de quoi, il imita sa chère Angélique et s’assit à même la terre butée de la maisonnée. Son manteau était lui aussi bien amoché mais conservait un peu de dignité. Arrosé, il n’était fort heureusement pas imbibé et cette nuance intéressa fortement Attila qui une fois sa ronde terminée, s’approcha de la cible. Se glissant contre son maître, il vint s’abriter sous le bout de tissu à demi-imperméabilisé, profitant de la protection contre la déperdition de chaleur que cela occasionnait. Contre son flanc droit, le chiot percevait les frissons des cuisses d’Alec, redressant la tête à chaque fois, comme touché que le démon puisse être à ce point frigorifié.

Glacé, il l’était à n’en pas douter. Pourtant, le minois du suédois était d’une impassibilité remarquable, fruit de nombreuses nuits à endurer le climat externe. Tout était dans la tête et actuellement, non, il n’avait pas froid. Cette sensation qui lui engourdissait les extrémités et lui léchait violemment le derme n’était que chimère pour le faire ployer. Et s’il voulait être le dernier à tous pouvoir les manger… Non je plaisante. Penser réchauffait et son cynisme participait activement à cette bonification. Sa concentration faillit tout de même dès que le bipède humanoïde ouvrit la bouche pour.. trop parler. Dès qu’il en eut finit avec le bureau des plaintes, le blondinet réagit :

« Bon écoute, déjà si on survit à ton flot de paroles, ce sera déjà pas mal. Tu ne voudrais pas au moins nous raconter une histoire qui en vaille la peine au lieu de nous énoncer ce que nous savons déjà ? »

Son regard froid se déporta sur Ithen et le fixa, intensément. Au fond de ses prunelles brillait la candeur malveillante qui l’animait. Ce feu là aussi, ravivait. Doucher psychologiquement les autres pour ne pas lui-même grelotter, il était devenu maître en la discipline. Et les failles que l’humain portait en lui s’avéraient d’une tentation sans nom. Un lent sourire se dépeignit sur le visage du suédois qui ne s’attarda pas là-dessus, reportant son attention sur Angélique qui se redressait. Assise dans son coin depuis à peine deux minutes, elle sollicitait déjà ses fléchisseurs pour la déporter au centre de la pièce, c’est-à-dire jusqu’à lui. Décalant sommairement son royal fessier, il lui fit une place à ses côtés, et Attila dut rapidement calculer la différence de souffrance qui existait puisqu’il sortir vaillamment de sa cachette pour aller se blottir contre la jeune femme. La chaleur intérieure était-elle plus gratifiante que la chaleur externe ? Attila avait supposé, et c’est sur la base du volontariat qu’il sacrifia la bonne auberge à laquelle il était logé. Sentir ce petit corps moite s’échapper attira la considération du démon qui baissa les yeux, suivant du regard le trajet qu’entreprenait son compagnon. Ses yeux oscillèrent donc dans la continuité sur la personne d’Ana, qui bien que gelée, ne parut pas vouloir se départir de son sang-froid. Au contraire, ses mots revinrent à l’esprit du blondinet, ceux qu’elle avait prononcé juste avant de se lever. Ils devraient y passer la nuit… Peut-être. Mais qu’il fasse nuit, ils n’en auraient pas l’impression. Le grabuge au dehors les maintiendrait bien trop éveillé pour considérer le fait de pouvoir se reposer.

La conscience du militaire lui fit automatiquement penser à l’organisation qu’ils allaient pouvoir adopter. Sans grande difficulté, il sut se dire qu’il faudrait instaurer l’esquisse d’un principe de tour de garde. Si les événements extérieurs les surprenaient, mieux valait prévoir un être consciemment éveillé pour vite le maîtriser ou au moins l’appréhender. Sans se soucier de ce que les autres pensaient, il voulut poursuivre dans les ébauches de ses plans lorsqu’Ana lui rappela qu’il n’était pas tout seul. De sa voix douce et de sa bienveillance éternelle, elle s’excusa des maigres provisions qu’elle pouvait dispenser, leur décrivant les stocks sommaires qu’elle transportait. De son sac en bandoulière à l’aspect bien fait, elle sortit trois éléments distincts : La petite gourde fut bien accueillie par l’esprit du démon qui la remercia silencieusement d’avoir apporté avec elle le saint-graal vital. En revanche le petit sachet soupçonneux et le bocal à la couleur rebutante lui procurèrent nettement moins de sensations mélioratives. Ses commissures se pincèrent et son regard se fit plus dur tandis que son estomac protestait en gargouillant sourdement. Le sommet fut atteint lorsqu’elle ponctua le tout en cherchant ses bonbons à la sève de sapin. Mais où allait-on ? Bientôt ils seraient courbés à déraciner le chêne de la forêt pour boire à ses pieds.  

Dans l’optique de ne pas se montrer de trop mauvaise foi alors qu’elle leur proposait gentiment toutes les réserves qu’elle avait, le démon préféra laisser s’intercaler un petit moment de silence. Attila en profita pour se mouvoir à nouveau, quittant le petit cocon que les jambes et la robe d’Ana lui procurait. Le bout des oreilles relevé, il trottina vers le butin placé au centre de la pièce et le renifla curieusement. Certaines des odeurs ainsi empaquetées lui rappelèrent grossièrement des odeurs musquées qu’il avait déjà pu croiser en forêt. Le bocal aux herbes séchées en revanche l’intrigua au plus haut point et du bout du museau, il entreprit de vouloir l’ouvrir, attaquant rapidement le couvercle avec entrain. Bien vite écarté par la soigneuse qui veillait et était prête à tout pour protéger ces maigres ressources, il s’ébroua et partit en direction du dernier mousquetaire. Il accueillit les doigts du jeune homme avec une grande considération, jappant à un moment en espérant pouvoir jouer avec lui.  

Si Alec était lui aussi d’accord pour jouer, il n’était pas venu le moment de s’échapper à telle futilité. Laissant le Beagle vaquer à ses occupations, il s’étira et finit par demander innocemment :

« Si tu veux alterner, Angélique… je peux songer au fait de généreusement te laisser profiter du manteau. Ce n’est pas très glorieux de se laisser happer ici par les ténèbres, sans avoir vaillamment lutté. »

Son sourire lumineux vint cueillir la réponse qu’elle avait à lui formuler. Présents depuis une dizaine de minutes seulement, le temps prit rapidement tout le pouvoir de sa subjectivité, s’étirant lentement. Se redressant pour pallier à l’ennui grandissant, Alec s’étira afin de mobiliser ses muscles qui commençaient déjà à s’ankyloser. Entreprenant de faire le tour du cabanon pour les faire fonctionner, il passa les doigts sur les lattes de bois des murs adjacents, précisant :

« Ce n’est quand même pas hyper solide… Vous pensez que ça va tenir ? Il ne manquerait plus que ça s’effondre pour que nous soyons des réfugiés comblés. Pour la question des provisions, je pense que subsister une nuit ne sera pas un problème. Nous sommes bien plus résistants que cela. A moins que l’un de vous ne soit déjà en période de jeûne prolongé ? Le vrai problème, ça va être le froid. Impossible de faire du feu ici à l’intérieur d’un tel taudis, et en plus les lattes sont toutes pourries en plus d’être trempées. »

Peu heureux du constat qu’il faisait, il réfléchit quelques instants et clarifia :

« En soit, nous ne sommes pas obligés d’attendre que la pluie ne cesse. Il faut juste qu’on puisse sortir sans se faire foudroyer. Après ça… on peut tous repartir sereinement vers le centre de la ville sans autre problème que la pluie battante. A moins que le fait de rester là indéfiniment ne vous botte mais là, ce n’est plus de mon ressort. »

Croisant les bras en se tournant vers eux, il prit conscience de la température ambiante et regretta bien vite son choix. Finalement, en pantalon, même trempé, c’était déjà bien mieux qu’en caleçon. En plus, cette réflexion lui procurait un nouveau motif pour bouger. Retournant vers le centre de la pièce, il enjamba la vitrine de l’ange et vint se rhabiller conformément à ses idées. Puis lancé, il s’étira à droite, puis à gauche, rabattant ses mèches blondes sur le sommet de son crâne.

« Bon et sinon, vous faîtes quoi dans la VIE ? »

Le dernier mot surpassa de quelque peu la tonalité des précédents, un grondement de tonnerre ayant forcé sa voix à monter pour être suffisamment perçue. le tout fit sursauter le chiot qui vint se réfugier derrière le fessier d'Ithen, regardant entre ses deux pieds ce qui se passait. Un hurlement à la mort s'échappa de son petit gosier, faisant grimacer le public devant lequel cette petite castaphiore à poils se produisait.




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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyDim 22 Mar - 9:35

The HuntAlec Hamilton & Ana. R Malleby (and others?)


Ana observait le curieux manège de ses compagnons d’infortunes. Ils semblaient se livrer au combat de celui qui serai le plus insupportable.

Mais au fond d’elle, la médecin ne pouvait que comprendre.
D’un côté Damon semblait ressentir le besoin irrépressible de laisser s’exprimer un humour douteux pour faire face à la situation peu confortable. De l’autre, Ithen, à la mine perdue. Il semblait ne pas comprendre ce qui l’avait poussé à se retrouver là. Un enfant perdue dans un rêve cauchemardesque aux aires absurdes.

« Si tu veux alterner, Angélique… je peux songer au fait de généreusement te laisser profiter du manteau. Ce n’est pas très glorieux de se laisser happer ici par les ténèbres, sans avoir vaillamment lutté.

L’ange sourit. Il y avait donc bien du bon en cet être qui se voulait si mauvais et maléfique. Elle avait vu juste dans ses yeux.
Une blessure profonde était ancrée dans son coeur, bien plus douloureuse encore que toutes les blessures corporels. Mais au-delà de cela, il n’était pas la vilaine caricature démoniaque auquel les Anges du paradis voulaient croire.

« - C’est très gentil de votre part Damon, mais je vais compter sur ma propre lumière pour lutter contre les ténèbres. Néanmoins, si à tous moment je me sens défaillir, je ne manquerai pas de me souvenir qu’il y a un allié dans cette pièce. »

Ana se rassit, mais plus près des deux garçons cette fois.
Il allait falloir combattre un autre ennemie bien plus grand que la faim et le froid. Il allait falloir faire face à l’ennui.
L’ennui mortel qui laboure l’esprit pour y faire germer de nouvelles idées : aussi belle que terrible par moment.

Au bout de plusieurs minutes, Damon se redresse pour effectuer les 100 pas dans la petites cabanes. Son regard fixé sur les planches de pins qui composent les murs et les doigts frôlant chaque imperfection. Il semble songeur, presque inquiet.

« Ce n’est quand même pas hyper solide… Vous pensez que ça va tenir ? Il ne manquerait plus que ça s’effondre pour que nous soyons des réfugiés comblés. Pour la question des provisions, je pense que subsister une nuit ne sera pas un problème. Nous sommes bien plus résistants que cela. A moins que l’un de vous ne soit déjà en période de jeûne prolongé ? Le vrai problème, ça va être le froid. Impossible de faire du feu ici à l’intérieur d’un tel taudis, et en plus les lattes sont toutes pourries en plus d’être trempées. »

Il n’avait pas tort, mais le corps pouvait amplement compenser la baisse de température actuel pendant quelques heures.
Surtout qu’au vu de la saison, les températures nocturnes restaient à la positive.

« En soit, nous ne sommes pas obligés d’attendre que la pluie ne cesse. Il faut juste qu’on puisse sortir sans se faire foudroyer. Après ça… on peut tous repartir sereinement vers le centre de la ville sans autre problème que la pluie battante. A moins que le fait de rester là indéfiniment ne vous botte mais là, ce n’est plus de mon ressort. »

L’ange n’était pas de son avis.
Sortir c’était s’exposer à des dangers au moins aussi mortel que la foudre.
Elle tira sur une de ses mèches de cheveux avant de lever les yeux vers le plafond de la cabane hurlante.

« Une fois dehors il y a peu de chance que nous soyons en capacité de retrouver notre chemin...Ou même simplement un chemin.
Avec la quantité d’eau qui tombe, le moindre faux mouvements pourrait déclencher un glissement de terrain. Et non seulement nous nous retrouvrions broyés et ensevelis sous des kilomètres de boue, mais en plus, nous risquons de provoquer de grave dégât dans la ville en contre-bas. »


Elle s’arrêta un instant. Ana détestait les discours alarmistes et anxiogènes, mais les garçons ne semblaient pas vraiment saisir l’ampleur de la tempête qui se déchaînait au dessus d’eux.

« Sans oublier le risque qu’un arbre ou des branches nous tombent dessus.
Enfin, sans être ravis à l’idée de devoir rester ici plutôt qu’au chaud dans nos maisonnées respectives, je tiens à ma vie plus qu’à mon confort d’une nuit. »


« Bon et sinon, vous faîtes quoi dans la VIE ? »

Le ciel se fit entendre au même moment, provoquant une grande détresse chez le chiot qui se mit à geindre de frayeur.
Caché derrière l’humain, il semblait vouloir hurler encore plus fort que le tonnerre qui lui avait fait si peur.

Ana posa son regard doux sur la petite boule de poil qui tremblait sur ses quatre minuscules pattes. Elle aurait voulu le glisser sur ses genoux, mais Ithen l’avait devancé depuis quelques secondes.

L’ange entreprit donc de répondre à la question de Damon. Il fallait bien s’occuper non.

« Je suis médecin et vous ? »

Son regard scruta celui de Ithen. Elle avait déjà passé un certain temps à observer le démon pour savoir si il allait la découper et la plumer pour la dévorer ou bien si elle pouvait considérer une trêve en ce soir. Mais à présent qu’elle était rassuré concernant le blondinet, elle avait envie d’en apprendre plus sur l’humain manifestement franchement débarqué sur les pavés de la ville entre les mondes.

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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMer 1 Avr - 21:21

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Le chiot s’était bien vite remis à japper, ce qui était bien moins agréable que la chaleur de son souffle. Il ne s’arrêtait jamais celui-là… Ma main étant le jouet le plus proche, je l’ai laissé la mordiller -tant qu’il ne m’amputait pas de quelques phalanges, je n’avais rien à lui reprocher- et s’amuser avec, si ça pouvait le calmer. Pendant ce temps, Damon et Angélique s’étaient remis à discuter, mais accaparé comme je l’étais par la petite boîte-à-musique-sons-stridents-bouillotte sur patte je n’avais pas vraiment compris ce qu’ils se disaient -une histoire de veste ou je ne sais quoi qui ne m’apparaissait pas comme assez primordiale pour que je leur demande de répéter. C’est quand je me suis rendu compte que notre guide suprême de la survie -aka Angélique, des fois que Damon n’ait envie de s’approprier ce titre- s’était assise et que le blond s’était mis à faire les cent pas sans que je n’aie remarqué qu’ils avaient bougé que je me suis reconcentré sur eux, des fois que quelque chose d’important ne se dise et que je n’entende rien comme un abruti. Effectivement, Damon avait envie de communiquer puisqu’il s’est mis à nous abreuver de commentaires sur la solidité de l’endroit sans nous laisser le temps d’en placer une entre chacune de ses questions.

« Ce n’est quand même pas hyper solide… Vous pensez que ça va tenir ? Il ne manquerait plus que ça s’effondre pour que nous soyons des réfugiés comblés. Pour la question des provisions, je pense que subsister une nuit ne sera pas un problème. Nous sommes bien plus résistants que cela. A moins que l’un de vous ne soit déjà en période de jeûne prolongé ? Le vrai problème, ça va être le froid. Impossible de faire du feu ici à l’intérieur d’un tel taudis, et en plus les lattes sont toutes pourries en plus d’être trempées. En soit, nous ne sommes pas obligés d’attendre que la pluie ne cesse. Il faut juste qu’on puisse sortir sans se faire foudroyer. Après ça… on peut tous repartir sereinement vers le centre de la ville sans autre problème que la pluie battante. A moins que le fait de rester là indéfiniment ne vous botte mais là, ce n’est plus de mon ressort. »

J’allais leur faire profiter du son de ma jolie voix -le blond paraissait l’apprécier, il n’aurait pu être que ravi que mon déluge de parole se mêle à celui qui nous menaçait déjà-, mais Angélique m’a coupé l’herbe sous le pied. J’ai refermé mon bec, préférant l’écouter, comme je l’ai déjà dit, c’était elle notre meilleure chance de nous en sortir. C’est-à-dire de nous empêcher de faire des erreurs débiles qui nous coûteraient la vie. Je me sais maladroit et je me doutais que monsieur je-me-prend-la-saucée-sereinement-et-je-trouve-ça-normal ne me survivrait pas plus longtemps dans ce milieu montagnard. DONC, j’ai claqué mon museau et ouvert grand mes esgourdes.

« Une fois dehors il y a peu de chance que nous soyons en capacité de retrouver notre chemin... Ou même simplement un chemin. Avec la quantité d’eau qui tombe, le moindre faux mouvement pourrait déclencher un glissement de terrain. Et non seulement nous nous retrouverions broyés et ensevelis sous des kilomètres de boue, mais en plus, nous risquons de provoquer de graves dégâts dans la ville en contre-bas.  Sans oublier le risque qu’un arbre ou des branches nous tombent dessus. Enfin, sans être ravie à l’idée de devoir rester ici plutôt qu’au chaud dans nos maisonnées respectives, je tiens à ma vie plus qu’à mon confort d’une nuit. »

J’ai bien fait de la fermer. A force de toujours se contredire ils me donnaient le tournis, mais je préférais avoir l’avis objectif de la jeune femme pour nuancer un peu l’impulsivité de Damon. Malgré les nouvelles -tout sauf encourageantes, on ne va pas se mentir- qu’elle nous apportait, son honnêteté était appréciable ; elle ne nous cachait pas les dangers et même si j’aurais bien aimé m’entendre dire qu’un petit chemin pavé nous attendait dehors pour nous mener là où on le voulait -à défaut d’une maison, à la mairie pour moi-, j’étais plutôt soulagé qu’elle joue franc jeu. Au moins, ça nous permettait de nous contenter du confort relatif de la cabane sans trop se plaindre. D’ailleurs, au vu du pantalon qu’il venait d’enfiler, le blond semblait s’être rendu compte que ce confort était nettement amélioré par la présence de nos vêtements pour -un peu- nous réchauffer, ou au moins ralentir la perte de notre chaleur dans l’air ambiant.

« Bon et sinon, vous faîtes quoi dans la VIE ? »

Sa voix semblait se mesurer au décibels de la tempête au dehors. Le chiot déclara le tonnerre gagnant ; ses pavillons poilus agressés par le grondement de la foudre paraissaient ne pas entendre que ses propres hurlements d’effroi étaient tout aussi atroce. Je ne me serais pas décrit comme la meilleure des protections contre les éléments mais la boule de poil aux capacités phoniques… incomparables semblait en avoir décidé autrement : il a contourné mon genou et a trouvé refuge derrière moi, dans un élan de son instinct de survie plus que douteux. Je me suis agenouillé -en veillant à ne pas le heurter dans mes mouvements, il ne manquerait plus que ça pour que le concert n’atteigne un stade encore plus élevé d’agréabilité- et me suis escrimé à l’attirer face à moi pour le rassurer, autant pour nous préserver de la surdité que pour calmer l’emballement de son petit cœur. Le petit être s’est finalement pris d’affection pour mes genoux qu’il devait trouver plus confortables que le sol boisé et s’y est installé, son regard craintif porté sur les cloisons de la cabane et son oreille toujours en alerte -pas folle la guêpe, il ne paraissait pas prêt à laisser cet ennemi invisible le surprendre une nouvelle fois. J’ai laissé ma main courir le long de ses flancs pour le garder calme et j’ai tenté de me souvenir ce que Damon avait bien pu dire avant que son chiot ne parte en vrille. J’espérais tout me rappeler et avoir tout compris pour ne pas répondre à côté de la plaque -ce qui aurait encore ajouté à la sympathie qu’il semblait éprouver pour moi.

« Je suis médecin et vous ? »

La réponse d’Angélique m’a rassuré, pour deux raisons. Primo : je n’étais pas sourd. Grande nouvelle. Secundo, on était entre de bonnes mains -en espérant qu’elle ne soit pas ophtalmo ou allergologue, ce qui ne serait pas vraiment le summum de l’utilité dans le cas présent. Je me demandais également ce que le blond pouvait bien faire comme métier, à part effaroucheur de nouveaux arrivants. Ça devait être « serial killer » ou « Napoléon ». Pas l’empereur, hein, le cochon. Oui, oui, le petit sournois qui dresse des chiens de combat pour faire régner sa loi. Quoique je doute que la petite bête serrée contre moi soit un chiot de cette trempe-là. En bref, je ne le voyais ni cuisinier -malgré son intérêt pour les champignons- ni cordonnier. Peut-être chapelier ? Fou, ça, il devait l’être pour ne pas savoir apprécier mon phrasé. J’ai abrégé le fil de mes pensées ; la disciple d’Esculape attendait une réponse et je doutais que ses connaissances en neurologie ne lui permettent de suivre ma réflexion. Tant mieux pour elle, après tout.

« Personnellement, je visite des lieux inconnus. Je suis touriste bénévole, à plein temps évidemment, sinon c’est moins marrant. Quand j’ai un peu le temps je fais aussi urinoir pour ciel à la vessie tourmentée mais j’avoue que je préfère quand je peux me passer de cette activité. Le reste, l’avenir me le dira. »

Je parle trop  Zzzzzz :

J’ai braqué mes deux phares antibrouillards un peu fatigués sur le blond à la bougeotte, impatient de connaître sa réponse, même si je ne doutais pas qu’elle vienne accompagnée de ces sarcasmes dont Damon avait le secret, mais mon insatiable curiosité ne voulait pas se contenter d’un simple nom de métier alors, avant qu’il n’ait le temps de l’ouvrir, j’ai ajouté :

« Vous venez d’où tous les deux… Enfin, plutôt, ça fait longtemps que vous vivez ici ? Ça a un petit nom, ce ici ? Et si vous êtes des autochtones, vous connaissez des légendes ou des anecdotes sur la ville ? Franchement, cette nuit est le moment rêvé pour améliorer vos talents de conteurs… Je vous raconterais bien des trucs de par chez moi mais -un-, y en a un ici qui me dira de la fermer et -deux- je ne suis pas sûr que ça puisse vous intéresser. »

Mon cerveau était bien trop fatigué pour se concentrer sur une quelconque histoire mais j’avais vraiment envie d’en apprendre plus sur ces deux antipodes -et accessoirement sur l’endroit où j’avais encore atterri.

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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyLun 8 Juin - 17:29


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«Néanmoins si à tout moment je me sens défaillir, je ne manquerais pas de me souvenir qu’il y a un allié dans cette pièce.»

Il était strictement impossible d’envisager qu’elle le considère, lui, comme son allié, à elle. Elle devait donc parler de Mr clapet-toujours-ouvert. Tournant la tête vers ce dernier, le démon observa l’attendrissant concubinage d’Ithen et d’Attila, unis par le saint-pouvoir des papouilles. En se rendant compte de l’aisance que possédait son chiot assis de la sorte sur les genoux de l’humain, le blondinet dut concevoir qu’il pouvait potentiellement posséder quelques ressources intéressantes à exploiter. Il était alors logique de la part de la jeune femme, de projeter sur lui une potentielle entraide à venir. Le lui avait-elle précisé pour l’effrayer ? Pour lui montrer que si tout venait à valser, ils seraient deux contre lui ? Peut-être. Mais le gringalet et la suceuse de bonbons à la sève de sapin, aussi solidaires soient-ils, ne lui formaient pas l’ombre d’une menace. S’étirant transitoirement, Alec hocha la tête pour lui montrer qu’il avait compris – Or il n’avait rien compris, sinon il aurait su qu’elle parlait de lui – et vint se poster devant la porte d’entrée, envisageant le deuxième point d’Angélique qui l’avait fait tiquer.

Avec la quantité d’eau qui tombe, le moindre faux mouvements pourrait déclencher un glissement de terrain. Et non seulement nous nous retrouvrions broyés et ensevelis sous des kilomètres de boue, mais en plus, nous risquons de provoquer de grave dégât dans la ville en contre-bas.

Passant la main sous les pants de son manteau, il vint chatouiller son flanc jusqu’à venir le frotter mécaniquement.

« Je croyais que la boue était un élément de choix pour l’entretien de la peau, Docteur ? »

Pivotant sur ses appuis, il laisser percer sur son minois la lueur malicieuse qui l’habitait. En son fort intérieur, il devait cependant admettre que se retrouver sous un mètre de boue n’était pas le scénario le plus favorable qu’il ait pu envisager. La pensée même de la pression que cela engendrerait sur leurs épaules suffisait à le faire reconsidérer ses options. Mais si le début de son argumentation avait su toucher sa raison, la seconde en revanche fut rapidement envoyée bouler.

« Pour la ville, on s’en tape. On ne peut pas être et sous la boue, et à DT. Donc à partir de là, ça ne nous concerne pas. Nous devrions imaginer ça comme un petit cadeau amené à nos chers voisins. Ça leur ferait plaisir, je peux le parier ! Qui n’a jamais rêvé de se retrouver les pieds dans la gadoue dès le réveil ? »

Haussant les épaules, donnant cette impression de vouloir lui-même rejeter les âneries qu’il racontait, il estima tout de même cette fâcheuse habitude qu’avaient les anges de voir sans cesse le pire se produire. Manifestant sa désapprobation, il lâcha un profond soupir, agacé mais résigné.

« Ce que vous êtes ennuyants et pessimistes quand vous vous y mettez. »

D’une oreille attentive, bien qu’il donnât l’effet d’être distrait, il écouta ce que Clapet-Man avait à répondre. Peut-être que son opinion serait moins contradictoire, et de ce fait plus plaisante à écouter ? A défaut d’apporter de capitales informations, le suédois reconnut en ses mots un certain trait d’humour qui lui arrachèrent un petit rire. Décidément ce petit humain avait une imagination débordante. Il était regrettable qu’ils aient ici déjà trop d’eau à gérer, sinon le démon serait allé y plonger les pieds avec, ma foi, beaucoup de délices.
En écho avec cet élan de créativité, et pour divertir ce petit touriste à temps plein qui s’était égaré dans les bois, Alec bondit sur l’occasion qui se présentait : Celle de se faire narrateur. N’ayant pas de grande expérience en la matière, mais connaissant pertinemment tous les ingrédients qu’il allait pouvoir mettre dedans, il se lança sans tarder, faisant pour l’instant abstraction du début de la question.

« Et bien figure toi que nous avons notre propre version du petit Chaperon Rouge ! Voudriez vous entendre cette petite version ? »


Revenant vers le centre, et pour la deuxième ou troisième fois consécutive, il se rassit docilement, la main droite se portant à son menton pour le frictionner à son tour. Dardant son regard sur Ithen, puis sur Angélique, il interrogea cette dernière de cet étrange langage non verbal, envieux de savoir si elle désirait commencer pour répondre. Il avait dans l’idée qu’elle se lance dans les explications barbantes – de son point de vue de démon peu intéressé par la théorie – liées à la cité mais se tenait également fort intéressé de savoir si elle connaissait la version damnée du conte qu’il avait proposé.




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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyMer 22 Juil - 21:47

Ana.R Malleby a écrit:
The HuntAlec Hamilton & Ana. R Malleby (and others?)

Ana avait soigneusement ignoré les piques lancées par le blondinet. Pour l’heure, elle n’avait ni l’envie, ni la force de débattre sur les bien faits des tonnes de gravas sur un corps humain.

Il y eu un moment de flottement.
L’Ange avait braqué ses yeux azurs sur le jeune Ithen en attente d’une réponse qui ne mit pas si longtemps à arriver :

« Personnellement, je visite des lieux inconnus. Je suis touriste bénévole, à plein temps évidemment, sinon c’est moins marrant. Quand j’ai un peu le temps je fais aussi urinoir pour ciel à la vessie tourmentée mais j’avoue que je préfère quand je peux me passer de cette activité. Le reste, l’avenir me le dira. »

Elle eu envie de rire, mais se retint. Néanmoins cette réponse lui décrocha un sourire en coin. Ce garçon prenait la situation avec beaucoup plus d’humeur que le blond….la vie avait du lui apprendre à rire de tout.

Son regard se tourna à son tour sur le blondinet afin qu’il ferme la boucle de cette question. Mais…sans lui laisser le temps de reprendre, il continua sur sa lancé et posa une nouvelle question.

« Vous venez d’où tous les deux… Enfin, plutôt, ça fait longtemps que vous vivez ici ? Ça a un petit nom, ce ici ? Et si vous êtes des autochtones, vous connaissez des légendes ou des anecdotes sur la ville ? Franchement, cette nuit est le moment rêvé pour améliorer vos talents de conteurs… Je vous raconterais bien des trucs de par chez moi mais -un-, y en a un ici qui me dira de la fermer et -deux- je ne suis pas sûr que ça puisse vous intéresser. »


Nouveau sourire, Ana voyait en ce garçon une immense lumière et elle devait l’avouer, il lui rappelait beaucoup la candeur des humains. Un des traits de caractères qui l’avait fait tombée amoureuse de l’un d’entre eux.
Cette curiosité, cette envie de comprendre et de connaître…Oh qu’elle aurait aimé lui donner des réponses ou au moins des pistes de réflexion. Mais pour l’heure, ce n’était pas elle de parler.

Damon prit donc son tour de parole et sauta sciemment sa propre question. Ou alors il était atteint d’une forme sévère d’Alzeihmer…
Enfin bref, le voilà qui voulait se faire conteur d’une nuit.

« Et bien figure toi que nous avons notre propre version du petit Chaperon Rouge ! Voudriez-vous entendre cette petite version ? »

Ana replia ses genoux contre son petit corps. Qu’il raconte si cela peut lui faire plaisir.

Elle l’observa se rassoir, se frotter son menton imberbe et…se taire.
Son regard se porta d’abord sur Ithen qui attendait lui aussi une réponse puis sur Ana. Il l’interrogeait du regard, il cherchait à jauger si elle allait rentrer dans son jeu et lui donner de quoi narrer un peu.

De prime abord, la jeune médecin aura voulu rester muette ou lui proposer de lui faire découvrir à elle aussi ce conte fabuleux qui ne semblait exister que dans sa tête, mais finalement…. Pourquoi ne pas jouer ?
Pourquoi ne pas rentrer dans le jeu et s’improviser elle aussi conteur d’une nuit à défaut d’une avoir milles autres devant elle.

Elle déplia à nouveau ses jambes et posa ses mains derrière elle, laissant son torse basculer vers l’arrière.

Elle laissa un ange passait au-dessus d’eux, cherchant soigneusement ses mots.

« Il était une fois, une très belle femme dans un village perdue au confins du monde. Si belle que les hommes venaient de loin pour l’admirer et…s’entretenir avec elle. Elle enchantait tous et toutes autour d’elle si bien que les habitants du village finir par l’isoler dans une cabane derrière la forêt et se mirent à l’appeler Démone. Mais son vrai prénom était Lilith. »

Elle se tue et darda un nouveau son regard sur Damon : connais-tu cette histoire ? Celle de la chute de Samaël ?

Les humains auraient appelé ceci un cadavre exquis et en effet, il promettait de l’être.

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MessageSujet: Re: The Hunt [RP libre - Come & enjoy] The Hunt - The Hunt [RP libre - Come & enjoy] EmptyVen 15 Sep - 17:58


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Curieuse approche du conte premièrement investi par Perrault. Soit. Les anges avaient toujours eu cette tendancieuse habitude à se perdre en discours alambiqués.

« Lilith, la tueuse d’enfant… »

Sa moue d’être malin ne laissait aucun doute quant à la fascination que ce fait lui procurait. Quel âge avaient ces deux êtres face à lui ? L’ange d’un faciès juvénile devait cacher en elle un intérieur ridé à n’en pas douter. Une enfant dont la fleur de l’âge l’avait déjà quittée. Quant à l’humain, il devait avoir la vingtaine tout au plus. Sa logorrhée orientait par ailleurs volontiers sur une difficulté à organiser pensées et paroles, signes précurseurs d’un chaos émotionnel persistant.

Un frisson lui parcourut l’échine quand il s’imagina la beauté glaciale de la démone mystique. Ses idées de grandeur, sa volonté de résister et de s’opposer aux êtres de lumières auto-proclamés supérieurs étaient pour eux, du moins pour lui, un modèle de bravoure incomparable.

«  Les hommes, d’une imbécilité remarquable, la parquèrent pour mieux se distancier d’une différence dont ils auraient mieux fait de s’inspirer. Jusqu’à ce qu’elle ne rencontre celui qui deviendra son époux. Celui-ci s’avéra être un homme de ceux qui laissent leurs valeurs et leur ambition les faire évoluer, grandir. Refusant de se soumettre à un patriarcat obsolète et à une obéissance aveugle et dénuée de considération, il partit en quête de son destin. De son fidèle destrier, il vint proposer à l’homme sa vérité. Mais c’est la femme qui comprit le sens profond de son message, et qui vint cueillir auprès de lui sa liberté. Le serpent ne s’est pas mordu la queue, au contraire. Il a délivré l’humanité de sa servitude en lui permettant de briser ses chaînes dorées. Et le plus beau dans cette histoire, c’est que la femme s’est délivrée par le fruit de sa volonté. Une ère nouvelle était née. Et le serpent a lui aussi pu quitter cette dictature, avec la promesse de ne jamais avoir à y retourner. »

Ramenant son genou droit vers lui, il darda son regard vers Angélique, et siffla entre ses dents :

« Nous devrions tous apprendre de cette histoire. Le Mal sommeille en ceux qui sèment la souffrance derrière une vitrine de bonnes volontés. Plutôt que d’adhérer à l’idée que les opinions peuvent varier d’un être à un autre, ils préfèrent condamner, stigmatiser ceux qui osent dévier de ce qu’ils ont nommé LE chemin. Alors que ce vulgaire sentier n’est que leur impasse personnelle. Le corridor où ils s’éteindront dans l’obscurantisme le plus complet. Longue vie à l’histoire de vie de Lilith. »

Devant le silence du jeune homme, le démon finit par stopper sa tirade enflammée. Il regretta que la passion de ses mots ne puisse tarir la pluie torrentielle. Une partie de lui regretta tout de même qu’un nouveau glissement de terrain ne soit pas venu interrompre le discours de l’Ange, reflétant le filet boueux et glissant dans lequel elle avait voulu se lancer.  D’un air nonchalant, il voulut toutefois ajouter :

« En revanche je ne suis pas daltonien, mais je ne vois pas le rapport avec le chaperon Rouge… »




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