Epreuve 6 - NANO-ROLE PLAY

Présentation du forum et de l'univers:

Présentation du personnage:

Thème choisi: Fantôme (avec une légère allusion à scientifique et catastrophe)

Pour bien se mettre dans l’esprit du personnage, vous pouvez essayer d’imaginer un silence total, aucun son ne parvient à vos oreilles, aucun son ne vient à votre esprit.


//ATTENTION\\ Ce texte comporte des passages légèrement de type horreur. Si vous n’êtes vraiment aucunement à l’aise avec ce genre de détails, je vous déconseille de le lire.






"Elio. Te souviens-tu de ce que je t'avais demandé tout à l'heure ? Si ton pouvoir était applicable au liquide du corps humain. Il s'agit d'un des potentiels de ton pouvoir."

Elio secoua la tête afin de chasser l’image de ces mots prononcés par les lèvres de cette dame étrange. Il se concentra de nouveau sur son dessin pour oublier chacune des positions des lèvres formant un tout un peu trop cohérent à son goût. Non. Il a si peur que cela puisse être une possibilité lié à sa mutation.

Adossé à l’arbre le plus confortable de cet endroit magnifique en pleine nature qu’il avait découvert par pur hasard en se promenant dans Central Park, il donna quelques coups de fusain encore sur cette page, la noircissant de plus en plus. Il ferma ensuite les yeux un instant pour encore plus apprécier la caresse de la brise effleurant sa peau. Quel endroit féérique bercé par les rayons du soleil lui réchauffant le bout du nez.

La brise se fit soudainement de plus en plus violente et l’astre solaire n'arrivait plus à réchauffer le garçon qui ouvrit alors les yeux pour constater le temps qui s’était considérablement assombri et le vent qui maltraitait maintenant la nature. Elio ferma son carnet et le rangea, ainsi que ses outils dans son sac pour ne pas les perdre dans une bourrasque. Il semblerait qu’il doive rentrer avant que le mauvais temps se fasse plus colérique. Il se leva et commença à avancer lorsqu’un phénomène étrange se produisit.

Des poissons aux allures spectrales qui nageaient… dans l’air ? Intrigué, le garçon s’en approcha, reconnaissant les sortes de poissons avec lesquels il jouait, petit, dans l’étang près de chez lui. Mais plus il s’en approchait, plus les poissons commençaient à flétrir, à atteindre un état de semi-décomposition. Elio eut un mouvement de recul avant de poursuivre à nouveau sa progression, intrigué, mais de plus en plus effrayé. Ce n’est qu’une fois qu’il fut au milieu, que les poissons commencèrent un à un à cesser de bouger pour présenter leur ventre au ciel, rappelant drastiquement au jeune homme ce tragique événement qui avait changé toute la vie de sa famille. La découverte de son pouvoir, lorsqu’il avait empoisonné l’étang.

L’angoisse le prit soudainement aux tripes et l’adolescent porta sa main à sa bouche pour atténuer la mémoire de l’odeur et tenter d’éviter de vider tout le contenu de son estomac. Elio ferma les yeux et tenta de respirer calmement. Qu’est-ce qui se passait au juste ? Était-il victime d’une hallucination ? Respirer. Se concentrer sur sa respiration. Penser à sa sœur. Respirer encore plus lentement. Après une bonne minute, le garçon rouvrit lentement les yeux et… Soupira de soulagement. Les poissons avaient disparus malgré le temps toujours noir. Il devait partir d’ici au plus vite. Il fit demi-tour et sursauta.

Se tenait devant lui une fillette aux mêmes teintes bleutées et légèrement translucides que les poissons. La frayeur reprit sa place au fur et à mesure qu’il la reconnut. Il l’avait croisée plus tôt aujourd’hui en cherchant cet endroit pour dessiner. Elle était tombée et il lui avait offert sa main pour l’aider à se relever. Si elle était souriante et radieuse lorsqu’il l’avait quitté, maintenant il n’en était plus rien. En fait, il pouvait lire une sorte de colère noire… De la haine ? Envers lui ? Elio tendit la main en faisant quelques pas vers elle, mais la gamine recula, encore plus haineuse. Il vit alors la peau de la gamine commencer à boutonner, puis les boutons devinrent des pustules, les pustules éclatèrent de pus et de sang et la fillette se tordit de plus en plus de douleur. Il pouvait voir son visage qui hurlait et Elio, impuissant et de nouveau angoissé, la regarda reculer jusqu’à disparaître dans l’arbre.

Où était-elle passée ? Elio observa les alentours, paniqué. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle était encore vivante deux heures plus tôt. Est-ce qu’il l’aurait… Oh non ! Est-ce que les suppositions de la dame étaient véridiques ? Il l’aurait… Empoisonnée ? Rien qu’en la touchant ? Il aurait affecté son liquide interne sans s’en rendre compte ?

En regardant dans une nouvelle direction, il sentit soudainement ses jambes flancher et une vague d’effroi l'envahit. Figé, il la fixa. Non ! Pas elle ! Elle a l’air plus... mature, plus femme, un peu plus agée qu’elle ne l’est en réalité, mais il la reçonnaîtrait entre mille, peu importe de quoi elle a l’air. Plus il la regardait, moins il était capable de respirer, ses pieds reculaient d’eux-même, un fil de barbelés se resserrait autour de son cœur. Plus il reculait, plus elle avançait vers lui. Ce qui le percuta le plus, c’est ce mélange de tristesse et de déception qu’il lisait sur son visage. Son estomac se tordit. Il n’arrivait pas à trouver son air. Sa tête tournait. Il avait le cœur qui levait, lui créant de fortes nausées. Ses jambes n’avaient plus de force. Il tremblait. Angoisse, anxiété, frayeur, effroi, tristesse et surtout une détresse immense se mélangeaient en lui.

Voir des fantômes, encore il avait supporté, mais voir celui de sa sœur jumelle, son rayon de soleil, sa joie de vivre, sa meilleure amie, la personne la plus importante pour lui, c’est comme si tout son univers s'effondrait. Et pour s’ajouter à cette vision d’horreur, plus elle s’approchait plus il la voyait dépérir. Sa peau commençant d’abord à faire des plaques, comme si elle brûlait de l’intérieur. Ensuite, elle commença à pourrir par endroit, perdant même quelques lambeaux de chair sur son passage.

Elio recula encore jusqu’à ce que son dos heurte un arbre. Les larmes affluaient maintenant sur ses joues. Sa douleur était indescriptible. Sa sœur n’était maintenant qu’à quelques centimètres de lui, arborant maintenant une allure de morte-vivante, à moitié décomposée. Elle le fixait toujours avec déception et tristesse. Elle leva la main et Elio fit non de la tête à défaut de pouvoir le crier. Il ne voulait pas qu’elle le touche, pas dans cet état. Il ferma les yeux, horrifié, et sentit un toucher glacial lui effleurer brièvement la joue puis… Plus rien.

Il ne sentait même plus le vent. Il finit par ouvrir les yeux lentement pour constater qu’elle avait disparu. Le soleil était même revenu. Cependant, le jeune homme ne le voyait pas. Toujours incapable de respirer et pleurant silencieusement, il se recroquevilla au pied de l’arbre, incapable de chasser l’angoisse, l’horreur et la détresse qui le tenaillaient.

Qu’est-ce que tout cela signifiait ? Avait-il eu un aperçu de son futur ? Il ne sera donc jamais capable de contrôler sa mutation ? Devait-il s’isoler de tout être vivant ? Avait-il empoisonné cette gamine ? Allait-il donc finir par tuer sa sœur ?