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My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green

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MessageSujet: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyLun 21 Fév - 18:16

Alice Green Ft. Alec Hamilton





My bad habits lead to you




« Every time you come around, you know I can't say no
Every time the sun goes down, I let you take control
I can feel the paradise before my world implodes
And tonight had something wonderful »


Ed Sheeran ~ Bad Habits


Il est tard lorsque Chelsey te dépose les clés du sous-sol, te demandant de bien vouloir descendre la caisse de tapis de yoga laissée par la professeur. La secrétaire a peur du noir de la cave. Elle te confie le trousseau avant de filer, histoire que tu n’aies pas le temps de protester. Tu la regardes partir sur ses talons hauts d’un air dépité, tu dois encore te coltiner le sale boulot.

Après plusieurs mois de pause, voilà quelques jours que tu es de retour au gymnase pour dispenser les cours de boxe et si tes élèves t'avaient manqué, la partie logistique du job un peu moins. Tu pousses un gros soupir en avisant la caisse pleine de tapis en mousse colorés. La prof de yoga, une pimbêche délurée de plus, a l’air de penser que c’est à ses collègues de passer derrière elle pour tout nettoyer.

Tu t’empares du bac et le poses sur ta hanche. L’entraînement est terminé, il ne reste que quelques assidus dans la salle de musculation, tu entends encore les machines s’agiter. Tu comptais rentrer dans ta planque. Au plus vite les tapis seront rangés, au plus tôt tu pourras enfourcher ta bécane et retourner aux ombres.

Tu attrapes les clés et te diriges dans le fond de la salle vers la porte de la remise avant d’emprunter les escaliers dérobés et de descendre au sous-sol. Il fait froid, tu frissonnes, encore en brassière de sport, te demandant si tu n’aurais pas dû prendre ta veste. Tu ouvres la petite pièce qui sert de débarras, pousses la grosse porte en métal d’une main et retournes du pied la brique qui fait office de cale-porte. Tu t’avances pour déposer la caisse quand des pas se font entendre derrière toi et tu entends la porte grincer.

Tu te retournes pour découvrir avec surprise un visage familier.

▬  Alec ?!

Et il est trop tard pour réagir, la brique tombe à l’intérieur avant que l’immense pan de métal roule sur ses gonds et se referme dans un bruit sourd.

▬ Non non non ! Merde ! J’ai laissé les clés de l’autre côté !

Bordel, on est coincés.


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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyVen 25 Fév - 19:37

Alec HAMILTON



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My bad habits lead to you
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Clic.

Le serre-disque ricocha contre la fonte, peu avant que le démon ne s’empare de la paire d’haltères. Pliant les genoux, il se redressa avec son chargement, et se dirigea droit vers le banc où l’attendait toujours sa serviette. Plaquant ses lombaires contre le dossier, il pinça les lèvres et entama son développé militaire d’un air concentré. En face de lui se dressait la glace qui lui permit d’ajuster l’alignement entre son épaule et son coude en fin de mouvement. 12 répétitions en charge. Sous son débardeur aux ombres rainurées, il observa la bonne contracture des différents faisceaux deltoïdiens impliqués.

C’est au moment de la 6ème itération qu’il aperçut furtivement dans le reflet le passage d’une silhouette familière. Pris d’un soubresaut, il laissa retomber les poids dans un à-coups impropre qui en aurait fait grimacer le Lieutenant Raum.  Vif comme l’éclair, il pivota sur son siège, mais le spectre n’était plus. Pris d’un doute, il ne perdit pas un instant et marcha droit vers le corridor. Quittant l’espace alloué à la musculation, il se retrouva rapidement dans l’une des salles qu’il n’avait plus foulée : la salle de boxe. Un prénom martela son encéphale à toute blinde et son sang ne fit qu’un tour. Son aura se déploya telle un rapace et il s’engouffra avec prudence mais célérité dans le boyau obscur qui menait au sous-sol. Laissant son ouïe le guider, il prit en filature le fantôme qui hantait son âme.

L’un des éléments premiers qui le bouscula fut l’odeur coutumière qu’il parvint à attraper. Un fragment d’une extrême rareté qui lui fit hâter le pas. En revanche, une composante le brouilla : ce n’était pas la même aura. Il ralentit le pas, d’autant plus qu’il crût entendre un frottement singulier. Un faisceau de lumière déchira la chape obscure qui les accompagnait et le suédois compris qu’une pièce venait tout bonnement d’être ouverte. Il sortit alors de l’anonymat et entra à la suite de l’éclaireuse.  Reconnaissant une chevelure chocolat, il confirma :

« Alice. »

Elle se retourna avec une surprise qui aurait pu le faire sourire. Au lieu de quoi, il resta droit, la dévorant des yeux. Le déclic vint au moment où il entendit les gongs grincer.

« Woow ! »

Se retournant en faisant crisser ses baskets, il tendit la main pour attraper la poignée. Trop tard. Le fin claquement retentit dans l’espace clos : Bloqués. Etrangement neutre, il incita son aura à faire profil bas, et se contenta d’une phrase anodine.

« J’ignorais que la boxe s’était avérée être une impasse. En espérant que le yoga te permette de libérer tes chakras. »

Le courant d’air intercepté par la porte métallique permit à la chair de poule de quitter son épiderme. Il aborda un sourire espiègle en levant les mains vers le plafond pour se dédouaner.

« Avant que vous ne m’accusiez, je promets que je ne préméditais pas de vous enfermer dans le sous-sol pour me venger, Professeur. »

Sa voix se fit mielleuse sur le qualificatif, mais il ne pivota pas. Tourné vers la sortie, il s’accroupit et arrêta ses yeux au niveau de la serrure pour en étudier le mécanisme. Il n’existait qu’un barillet permettant à une clé de déverrouiller et une attache pour tirer. La poignée fixe ne pouvait pivoter : il fallait bel et bien une clé. Continuant à percevoir les caresses du froid, il traqua les localisations d’ouvertures possibles. Une bouche d’aération de VMC d’environ dix centimètres de diamètre : insuffisant pour laisser passer le séant de Madame.

« Dis-moi que derrière ces armoires hideuses se cache une super bouche d’aération où nous pourrions nous glisser... »

Il se tourna vers la jeune femme, les yeux dirigés vers lesdits placards. Il n’approcha pas, lui laissant le soin d’affirmer ou infirmier librement ses souhaits.


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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptySam 26 Fév - 18:23

Alice Green Ft. Alec Hamilton





My bad habits lead to you




« Don't act so innocent
This was no accident
You planned this in the end
And now it's over
Say what you want to say
You lied and I got played
You threw it all away
And now it's over
Just face it
We didn't make it
You bit off more than you can chew
Can you taste it ?
Hey you, you should've known better
Better to fuck with someone like me
Hey you, forever and ever you're gonna wish I was your wifey
Should've held on, should've treated me right
I gave you one chance, you don't get it twice
Hey you, and we'll be together never, so baby you can bite me »


Avril Lavigne ~ Bite Me


Mais qu’est-ce qu’il fait là bordel ? Il s’entraîne, oui je sais. Le monde tourne pas autour de moi. Des mois entiers qu’on ne s’est pas croisés. Depuis cette dispute ici-même, après notre nuit ensemble et mes mensonges. Je savais que revenir ici c’était risquer de le croiser. Mais j’avais besoin de sortir. De faire autre chose que me planquer. J’ai pris ma décision mais maintenant que je suis devant le fait accompli, je sais pas du tout comment m’y prendre. C’est trop soudain, je suis là à ranger des tapis de yoga et lui il débarque. De nulle part. Et je me retrouve enfermée avec lui dans une remise. Génial. Pourquoi rien se passe jamais normalement dans ma putain de vie ?

Il essaye de retenir la porte mais elle a déjà scellé votre destin.

▬ J’ignorais que la boxe s’était avérée être une impasse. En espérant que le yoga te permette de libérer tes chakras.

Tu fronces les sourcils avant de comprendre de quoi il parle.

▬ Ah non je viens juste les remettre en place, c’est pas moi qui… Bref. On s’en fout.

Tu fuis son regard. Ton aura ronronne et serpente autour de toi pour t’amadouer, elle cherche à se libérer de ton joug, envieuse, elle veut se jeter sur Alec et répondre à la sienne, heureuse de retrouver une vieille amie. Tu la tiens en respect avec nervosité.

▬ Avant que vous ne m’accusiez, je promets que je ne préméditais pas de vous enfermer dans le sous-sol pour me venger, Professeur.

Sa voix se veut légèrement moqueuse mais tu ne lui en tiens pas rigueur, tu connais le personnage, tu sais qu’il te taquine. Tu es même surprise que le ton soit si joueur, si léger. Mais les gestes ne suivent pas ses paroles, il se tient à distance et évite désormais ton regard. Quand tu t’es retournée, il t’a perforé, de ces deux océans indomptés auxquels tu as songé pendant tout ce temps, qui ne faisaient corps que dans ton imagination et tes rêves agités. Ils se sont de nouveau posés sur toi et ça ne te laisse pas indifférente.

Il est tourné vers la porte et détaille la serrure en espérant pouvoir trouver une solution et préparer votre évacuation. Il se redresse pour aviser la ventilation mais l’ouverture est bien trop petite pour la largeur de ses épaules. La musculation a sculpté son corps qui n’était déjà pas en reste auparavant. Il a travaillé, ça se voit. Tu espionnes sa silhouette et tes yeux coulent dans son dos, appréciant tout ce qu’il te donne à voir malgré la faible luminosité de la pièce, d'une lueur bleuâtre blafarde. L’avoir si près de toi en cet instant est presque irréel.

▬ Dis-moi que derrière ces armoires hideuses se cache une super bouche d’aération où nous puissions nous glisser...

Il se tourne vers toi et tu suis son regard vers des placards en métal rouillé juste derrière vous. Tu fais non de la tête.

▬ J’aimerais bien, mais non. Par contre, y’a peut-être un truc là-dedans qui pourrait nous aider.

Sur ces mots, tu tournes les talons et t’avances vers le casier que tu ouvres dans un crissement strident. Du vieux matériel de sport jonche les étagères, en désordre. Tu lèves les yeux vers les plus hautes où sont alignés des vieux porte-documents, des boîtes en carton d’où dépassent des feuilles de papiers et des pochettes plastiques. C’est justement ça que tu cherchais. Tu en déloges une de la rangée, dressée sur la pointe des pieds. Tu ne vois pas bien ce que tu fais et en tirant dessus, une pile mal organisée te tombe sur le coin de la tête. Tu jures à plusieurs reprises mais tu as finalement ce que tu étais venue chercher.

Tu ouvres la pochette et enlèves tout ce qui s’y trouve, tu le déposes dans le placard au hasard et attrapes avec fermeté les deux pans de plastique. Tu tires avec force pour les faire plier et entreprendre de les déchirer pour récupérer une seule face. Alec doit te prendre pour une folle mais heureusement pour lui, il s’est enfermé avec une espionne qui sait tout ce qu’il y a à savoir sur les serrures et les meilleurs moyens d’en venir à bout - autres que celui de défoncer l’entrée avec un pied de biche, même si ce dernier recours est assez jouissif.

Tu retournes à l’entrée et t’approches d’Alec, le morceau de plastique dans les mains. Il se tient devant la porte et tu as besoin de passer. Tes yeux cherchent un endroit convenable où se poser, croisant les siens avant de se troubler d'eux-mêmes en parcourant ses clavicules saillantes, ses biceps encore dessinés par l’effort et l’ombre de ses abdos sous le tissu fin de son débardeur. Tu te maudis de réagir encore de manière si primitive. Alec éveille en toi tes bas instincts, quand bien même votre dernière entrevue fut brève et houleuse, il t’a manqué. Il t’a tellement manqué. Et c’est la seule chose qui compte pour toi à ce moment précis. Sa présence, son aura et son odeur, sont déjà en train de foutre un bordel monstre dans tes idées et tu es obligée de redoubler d'efforts pour te concentrer sur ton objectif premier : sortir de cette cave.

Ton cœur s’emballe et ton regard s’arrime à la poignée de la porte pour te forcer à éviter d'observer Alec. Ton aura vibre autour de toi, ses tâches ont pris de la place depuis la dernière fois que vous vous êtes vus, la lumière en elle est si faible, si ténue, recluse dans un coin et oubliée. Il n’y a que les ténèbres d’encre, dans leurs relents maudits, qui ondulent comme des éclaboussures de peinture sombre à la surface d’une eau autrefois pure.

▬ Euh, pardon… Hurm, je. Enfin, pousse-toi.

Tu passes près de lui et commences à glisser la demi pochette plastique dans la rainure de la porte. Tu te mords la lèvre, les doigts occupés à la minutie du geste. Puis, soudain, tu te retournes à nouveau vers Alec, tu fais dos à la porte. L’outil artisanal reste soutenu dans le mécanisme, te laissant les mains libres. Ton regard se plante dans le sien. Mais tu as déjà oublié pourquoi tu as fait volte-face. Prise d’un élan, face à lui, tu perds de ton aplomb et tu ne sais plus quoi dire, par quoi commencer, et après tout peut-être que c’était très bête comme idée. Peut-être qu’il fait genre de rien mais qu’il te déteste. Peut-être qu'il n'y a rien à discuter. Alors tu te tais, mais ton regard cherche le sien avec hésitation.

On va faire semblant pendant combien de temps ? Est-ce que c’est franchement le moment d’en parler ? On est obligés d'en passer par là ? Alice. L'objectif. Sortir d’ici. T’as déjà oublié ?!

HRP:


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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyDim 27 Fév - 0:48

Alec HAMILTON



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Les échanges se voulaient courtois, brefs, insipides. La gêne était immense, au point que les deux auras restèrent plantées là, à s’observer sans oser s’approcher. Pour autant, le démon crut percevoir ce qu’il interpréta tel un soupçon de volonté. Il écarta cette hypothèse avec rigueur. Le temps avait fait son effet, et la passion s’était estompée.

▬ J’aimerais bien, mais non. Par contre, y’a peut-être un truc là-dedans qui pourrait nous aider.

La réponse rationnelle de l’ange rinça ses espoirs présomptueux, et il lâcha un juron. Pour autant malgré la situation, la boxeuse ne se départit pas de sa raison. Avec sang-froid, elle rebondit sur ses dires et se mit à son tour en quête de leur laisser-passer. Des yeux, il la suivit se diriger vers les rayonnages, et eut un mouvement vers l’avant en la voyant tâtonner. Il se retint tout juste de l’aider mais tiqua au moment où les casiers vinrent blâmer celle qui tentait de les dérober. Une pile de documents au papier jaunis dégringola le long de son minois et vint s’écraser au sol, non sans lui arracher quelques jurons. Les mèches blondes firent écran à la lueur malicieuse qui perça dans les prunelles du suédois à ce moment-là.

Ne sachant ce qu’elle préparait, il observa quelques instant ses gestes. Il la vit trifouiller avec précision une pochette plastique commune à souhait, sans parvenir à comprendre ce qu’elle en attendait.

«Tu comptes faire quoi de trois pauvres pans de plastique ?»

Croisant les bras, il s’adossa à la porte. Il se doutait qu’elle ne s’essayait pas à une nouvelle combine, Compte tenu de son niveau de débrouillardise, elle avait à son actif une hypothèse très précise en tête. Lui en revanche, n’avait aucune idée de ce qu’elle préparait. Il fixa ses mains non sans lourdeur, avide de connaître l’utilité de son arme instigatrice. Lorsqu’elle s’immobilisa face à lui, il maintint son attention, persuadé qu’elle la finalisait. Mais... non. Il releva les yeux, confus de ne plus la voir bouger.

▬ Euh, pardon… Hurm, je. Enfin, pousse-toi.

«Oh..»


S’empressant de se déporter le côté, il eut tout juste le temps de la laisser passer qu’il tressaillit. L’aura de la jeune femme frôla la sienne, instillant des remous agités à celle qui était restée contenue. Cette dernière vacilla. Le démon s’immobilisa, de crainte de n’en laisser plus paraître et retint son souffle. Ses yeux se plantèrent sur le premier point de chute qu’ils rencontrèrent : l’échine d’Alice. La chevelure camouflait mal les pans de peau zébrés du tissu qui masquait ses omoplates. En un soupir, un flashback lui revint et il visualisa distinctement sa main glisser le long du cou et du dos nu de l’ange. Son regard coula plus bas, suivant la ligne invisible de sa colonne vertébrale, jusqu’à se perdre au niveau découvert de ses reins. Sa mâchoire se carra et il fournit un effort surhumain pour se reconcentrer sur ce qui importait réellement. Les doigts adroits de l’espionne s’affairaient autour d’une serrure décidée à ne pas céder. Papillonnant des paupières, il stabilisa sa réflexion, mettant de côté les chimères incisives.

L’amendement qui venait de le traverser dut être trop évident. Déjà la jeune femme se redressa et fit volte-face. Détournant les yeux à vitesse grand-V, il se mordit la lèvre et fronça les sourcils.

«Je suis désolé. Je ne voulais pas.»

La phrase fusa, teintée d’un voile d’agressivité que seule la défensive était en mesure de justifier. Elle n’eût étonnamment aucune portée. L’ange ne broncha pas. Surpris, il arrima ses yeux azurés, se plongeant dans la brume de son regard. Investigateur, ils se heurtèrent à une détermination de fer qui se dilua promptement dans une vague de confusion. Il la vit osciller, lutter. Il la vit chercher. Dérouté, il prit le parti d’explorer à son tour. Il plongea sans réfléchir, laissant ses lèvres venir s’emparer de la bouche ensorceleuse d’Alice. Enivré par tant de perceptions naissantes, il perdit le contrôle.

Les ailes invisibles de son aura vinrent embrasser leur compagne avec une tendresse non feinte. Si elles reconnurent une part ennemie appréciée, prostrée, elles firent surtout la connaissance d’une mise à jour dont elles n’avaient pas le souvenir. Les tâches obscures qui maculaient l’âme de la jeune ange s’étaient élargies et confluaient dorénavant en vastes nappes. Haletant, il se recula d’un pas, s’arrachant à cette attraction grandissante.  Il ne pût faire plus, et s’assura de rester en touche, grisé. Fronçant à demi les sourcils, inquiets, il explicita.

«Que s’est-il passé ?»

La tournure ne fut pas sans lui évoquer une vieille altercation qu’ils avaient eu, un soir similaire à celui-ci.

«Non, pas besoin. Laisse tomber, c’est stupide de ma part de te demander ça. Sortons d’ici, avant que tu ne me forces à me mettre au yoga.»

Vissant son regard au sien, il se fit violence pour poursuivre sur la route absurde qu’il venait d’emprunter. D’un geste encourageant de la main, il rappela sobrement.

«Je crois que tu avais une piste, Championne.»

Se passant une main nerveuse dans les cheveux, il ébouriffa le tout, laissant ses pensées s’évaporer dans l’air.

Dieu qu’elle était plaisir.




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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyDim 27 Fév - 17:37

Alice Green Ft. Alec Hamilton





My bad habits lead to you




« You were like one of those guys
The kind with the wandering eyes
But I said, "Hey, what the hell ?"
Once in my life I'll take a ride on the wild side
You were so full of yourself
But damn, were you cute as well
Smells like danger, even better
Set your goals, bless our souls
I'm in trouble, but it feels like heaven
Did it again, now I got it all wrong
But it felt so right, I can't believe it
And all the mistakes that went on for too long
Wish there was a way I could delete them »


Shakira ~ Did it Again


▬ Je suis désolé. Je ne voulais pas.

Désolé ? Pourquoi ?

Il est sur la défensive, confus. Tu le regardes sans comprendre alors que ses yeux oscillent avant de se planter dans les tiens. Vos prunelles tremblent en miroir exprimant toutes les émotions intenses et contradictoires qui vous traversent. Du manque saupoudré de rancune et de frustration, un soupçon de colère noyé dans le désir et aromatisé à ce doux sentiment qui fait battre vos cœurs un peu plus vite, un peu plus fort.

Et alors tu n’as pas le temps d’amorcer un début de discussion qu’Alec se rue déjà sur toi, il se laisse tomber en avant et te piège contre la porte. Ses lèvres trouvent vite les tiennes et il t’embrasse avec passion. Tes mains s'agrippent à son débardeur, tu lui rends ses baisers dans un soupir, paupières closes. Ton aura explose autour de vous, rejoint sa consœur de ténèbres opaques pour se fondre en elle qui déjà l’accueille avec des caresses tendres et rassurantes.

De nouveau dans les bras d’Alec, tu perds la notion du temps et de l’espace. Dans ta mémoire reviennent par flash des instants qui vous ont liés, de votre rencontre au parc jusqu’à votre dispute ici-même, au gymnase, en passant par cette nuit d’amour que vous avez partagée. Ça fait des mois que tu es sans nouvelles directes de lui, tu as intercepté quelques bribes d’informations mais tu ne pouvais pas aller le retrouver. Par peur du danger et aussi celui d’être rejetée, tu t’es tenue à l’écart, restant focalisée sur ta cavale et ton besoin impérieux de te cacher des anges de la cité. Un temps qui vous a éloigné l’un de l’autre, laissant le manque te dévorer. Tu avais peur que tout soit différent entre vous le jour où vos chemins se croiseraient une nouvelle fois et quelque part, son geste charnel et sentimental à la fois te console de la situation. Alec ne t’a pas oublié.

Alors que tu rêves déjà de sentir ses mains s’arnacher à tes cuisses pour te soulever contre la porte et permettre à vos corps de se rencontrer une deuxième fois, il s’éloigne. Le souffle court, tu l’observes, les yeux noyés d’envie. Son baiser a laissé sur ta bouche un goût de revient. Tu aurais voulu que votre étreinte dure pour toujours et tu dois presque cacher ta frustration de le voir faire un pas en arrière.

▬ Que s’est-il passé ?

Tu viens de m’embrasser, Alec.


Tu ne comprends pas tout de suite ce qu’il entend par là. Il s’est laissé surprendre lui-même par ses pulsions, tu en as bien conscience mais ce n’est pas ça qu’il veut dire. Il te demande des explications, auxquelles il a le droit. Mais tu n’as pas le temps de répondre.

▬ Non, pas besoin. Laisse tomber, c’est stupide de ma part de te demander ça. Sortons d’ici, avant que tu ne me forces à me mettre au yoga.

Ton visage n’exprime que la surprise et la confusion. Ses yeux ne quittent pas les tiens et tu y lis la tempête émotionnelle qui les agitent. Il dessine un geste vers la porte pour te rappeler ce qui vous amenait près d’elle à la base.

▬ Je crois que tu avais une piste, Championne.

▬ Ah ! Euh, oui.

Tu te tournes à nouveau vers la serrure et reprends le morceau de pochette fermement. Ton attention a tout le mal du monde à se concentrer sur ce que tu es en train de faire, ton esprit fourmille de questions et tu te repasses en boucle ce qui vient de se passer.

Ok. On s’est embrassés. On vient juste de s’embrasser. La vache ! Alec vient de m’embrasser !

Une joie immense te traverse et tu es soulagée d’être dos au démon pour pouvoir cacher ce grand sourire béat qui vient de s’accrocher aux coins de tes lèvres. Tu ne parviens pas à t’en départir et tu dois faire un effort digne d’une actrice hollywoodienne pour retrouver un peu de sérieux.

Allez, du calme, on respire.

▬ Alors, en gros, il faut un morceau de plastique assez fin pour pouvoir le rentrer ici, dans la rainure de la porte mais pas trop fragile pour pas qu’il se déchire dans le mécanisme. On le fait passer dans l’interstice comme je l’ai fait, par le haut et on descend jusqu’à arriver au niveau de la serrure. Donc là, je suis bloquée, le pêne est enclenché.

Tu joins le geste à la parole et claque plusieurs fois le plastique vers le bas, on l’entend frapper contre le métal mais il refuse de poursuivre sa trajectoire.

▬ L’idée c’est de taper le bas de la porte avec le pied pour faire vibrer la paroi tout en forçant avec le plastique. Avec les vibrations il va petit à petit passer vers le bas, à travers le mécanisme jusqu’à enfoncer le demi-tour. Et donc ouvrir la porte.

Tu te mets en position, appuyée sur le côté de la porte, ton pied près à taper dessus et tes mains à forcer pour glisser le plastique dans la serrure.

▬ J’espère juste que ça va marcher quand même ici parce que la porte est lourde, il faudra peut-être que tu m’aides à la secouer un peu.

Et alors que tu t’apprêtes à débuter l’opération, tu ne peux plus résister à la tentation. Tu es trop curieuse et tu as besoin de savoir si ce n’était qu’un baiser soudain, volé et involontaire.

▬ Alors tu… T’es pas en colère contre moi ?

Bien sûr que si qu’il l’est. Enfin au moins un peu. Mais alors pourquoi il vient de m’embrasser ?! Je pige plus rien. Je pige jamais rien. Bordel, est-ce que c'est vraiment le moment d'avoir cette conversation ?

Tu fixes tes mains agrippées à ta demie pochette plastique, craignant la réponse à ta question, tu n’oses plus regarder Alec. Tu avais beau te réjouir il y a quelques secondes tu en viens à te demander si lui ne regrette pas. Alors que tu meures d’envie qu’il recommence.  

HRP:


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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyMar 1 Mar - 23:16

Alec HAMILTON



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L’étreinte fut fugace. Pour autant, elle marqua un tournant indélébile. L’aura démoniaque put prendre conscience que celle ennemie lui avait profondément manquée. Ce relent de pudeur, aromatisé d’offensives acerbes, ce mélange inimitable dont il avait précédemment pu se gorger. Tout était plaisir coupable.

L’ensemble se précipita avec une rapidité qui n’avait d’égale que sa lenteur. Le temps déstructuré faisait s’égrener les secondes à vitesse grand V mais le ressenti était celui d’une éternité. Le démon avait la singulière impression d’être autorisé à contempler chacune des émotions qui se dessinait sur le visage de la jeune femme. Il y reconnut à de nombreuses reprises, sans que l’ensemble de séquences ne soit continu, des bribes de confusion, et beaucoup de chaos. Le suédois se souvenait l’avoir vue désemparée à un nombre de reprises qui ne se comptaient plus sur les doigts d’une main. Si son instinct était accompagné d’un formidable sens de l’adaptabilité, Alice était de ces pilotes qui sont à 99% du temps seuls capitaines à bord. Et pour la première fois, le grand blond eut l’impression qu’elle s’en remettait à lui. Qu’elle lui accordait le gouvernail dans son entièreté, sans feindre de mener la danse dans toute sa délicate innocence. L’ébranlement avait été si soudain, qu’aucun deux n’avaient pu s’y préparer faire ses armes pour s’y confronter. Il n’y avait donc de la place que pour une vérité qu’il était impossible de masquer. Le temps avait cultivé les regrets, l’envie, le désir. La machine à laver temporelle avait décoloré, et ravivé bien des teintes qui avaient pu habiller leur relation. Le ressassement de leurs souvenirs partagés, l’expérience de leur vie séparée, tout avait eu le temps de se tasser, de se filtrer. Et aujourd’hui, le mélange explosif avait eu l’étincelle nécessaire pour entamer sa lente combustion et se diriger droit vers le moment où tout imploserait. La première détonation avait donné lieu à l’expression d’un éther majoritaire : L’attraction.

Mais en dépit de ces sentiments puissants, ces longs mois d’errance sentimentales avaient inculqué au suédois quelques rudiments de bon sens. Son regard se posa sur la silhouette séduisante de la jeune femme. Chaque idée prononcée à son égard menaçait de le projeter dans un sombre passé : celui de la consommation par compulsion. Il ne tenait qu’à lui de se rappeler que ces longs mois de sevrage n’avaient pas été vains. D’autres arguments faisaient le poids désormais dans la balance qui les joignait. Avec sagesse, il lissa les remous qui pouvaient encore agiter son être, et revint à leurs moutons du moment. Une fois libres, la question du choix se poserait. Repartir tels qu’ils étaient arrivés, prétendre, à nouveau pour certaines, que rien ne s’était passé, ou se poser la question de ce qu’ils adviendraient. En attendant, la Professeure avait quelques leçons à inculquer.

Il toussota de surprise lorsqu’il constata avec quelle rapidité, elle fut capable de reprendre ses esprits. Alors qu’il eût l’impression d’être projeté dans le ressac d’une mer familière en tumulte, la confusion de l’ange céda en un fragment de seconde sa place à un sang-froid implacable et de ce feu ardent qu’ils avaient allumé, elle garda le cap vers la Liberté. Ahuri, il laissa s’écouler quelques minutes lunaires durant lesquelles elle lui expliqua les avantages extraordinaires de sa méthode DIY.

▬ Alors, en gros, il faut un morceau de plastique assez fin pour pouvoir le rentrer ici, dans la rainure de la porte mais pas trop fragile pour pas qu’il se déchire dans le mécanisme. On le fait passer dans l’interstice comme je l’ai fait, par le haut et on descend jusqu’à arriver au niveau de la serrure. Donc là, je suis bloquée, le pêne est enclenché. L’idée c’est de taper le bas de la porte avec le pied pour faire vibrer la paroi tout en forçant avec le plastique. Avec les vibrations il va petit à petit passer vers le bas, à travers le mécanisme jusqu’à enfoncer le demi-tour. Et donc ouvrir la porte.  J’espère juste que ça va marcher quand même ici parce que la porte est lourde, il faudra peut-être que tu m’aides à la secouer un peu.

Un tournant remarquable. En une même journée, le démon retrouvait l’ange qui l’avait autant choyé que torturé, et en prime, cette dernière reconnaissait avoir besoin de son aide. Un sifflement admiratif échappa de ses lèvres, qui dessinèrent un air pince-sans-rire, teinté d’ironie.

« Et bien.... Je n’aurais jamais pensé :
1. Me retrouver enfermé ici avec l’une des espionnes les plus badass du Paradis.
2. Pouvoir l’embrasser comme si de rien n’était.
3. Qu’elle reconnaisse avoir besoin de l’aide, de mon aide, celle d’un démon. »


Il ne sut pas même si elle l’avait entendu. Elle se tourna au même moment, et laissa divaguer son regard. Un automate rencontrant une erreur passagère de codage, et qui se met à charger le temps de retrouver une boucle suffisamment pertinente pour lui permettre de poursuivre dans une direction sensée. La boucle retrouvée, les idées organisées et Alice formula une phrase que le blond n’avait que trop ressassé ces dernières semaines :

▬ Alors tu… T’es pas en colère contre moi ?

Ses paupières se plissèrent en une courte fente. Un sourire mutin se logea sur ses commissures. Alice ne l’observait pas, mais analysait tour à tour ses pensées, et l’espace occupé. Ce pourquoi, il s’avança. Pas après pas, lâchant graduellement du leste à son aura éveillée. L’ensemble se voulait progressif pour ne pas l’effaroucher. Le tempérament courageux de l’ange ne présageait pas d’une personnalité facile à effrayer. L’approche choisie n’avait pour fondement que l’expression d’un respect mérité. Si l’envie, le besoin ou l’instinct la prenait, elle était libre de reculer. Avec une infinie douceur, il reconstitua :

« Tu me demandes si je suis en colère ? »

Son attention se raffermit autour de sa ligne de mir.

« Je pense que tu possèdes la réponse à ta question. »

Proche d’elle, il laissa sa main gauche venir courir le long de sa cuisse, jusqu’à venir caresser sa hanche. Cherchant des yeux à accrocher son regard, ses doigts de droite vinrent délivrer son cou de l’occupation abusive qu’en faisaient ses cheveux avant de se perdre dans la courbure de ce dernier. Approchant ses lèvres de son oreille, il susurra ce qu’il en était.

« J’ai nourri en moi une colère viscérale. Tu m’as brisé, Alice. »

Reculant la tête pour se replacer dans son champ de vision, il coula un regard vers ses lèvres, très tenté à l’idée de les retrouver. D’une œillade, il essaya d’estimer l’état d’esprit dans lequel elle se trouvait. Serait-elle opposée à un nouveau baiser ? En avait-elle autant envie que lui ? Ou s’était-elle déjà refroidie ?

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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyMer 2 Mar - 1:26

Alice Green Ft. Alec Hamilton





My bad habits lead to you





▬ Et bien.... Je n’aurais jamais pensé :
1. Me retrouver enfermé ici avec l’une des espionnes les plus badass du Paradis.
2. Pouvoir l’embrasser comme si de rien n’était.
3. Qu’elle reconnaisse avoir besoin de l’aide, de mon aide, celle d’un démon.


I cannot hide
What's on my mind
I feel it
Burning deep inside
A passion crime
To take what's mine
Let us start
Living for today

Oh, si tu savais Alec. J’suis plus à ça près. Ma vie est un tel bordel. Si on m’avait dit qu’en débarquant à Damned Town j’allais tomber amoureuse d’un démon, me rebeller contre ma reine et les anges, tenter de rallier le plus puissant seigneur des enfers… J’y aurais pas cru. Enfin, si. Mais pas en si peu de temps. Pas tout à la fois.

Tout s’est enchaîné à une vitesse hallucinante. Même pas l’occasion de me poser pour réfléchir, c’était perma la merde. Depuis que je me cache, on pourrait croire que j’ai eu de quoi faire une pause introspective. Que dalle. La planque c’est le danger de tous les instants, c’est rester en alerte au moindre bruit, être en état de vigilance extrême partout et tout le temps. C’est épuisant. Alors dans ma tête c’est un énorme merdier que j’ai souvent la flemme de ranger. Je me pose plein de questions, puis je les oublie, sinon j’avance jamais.

Mais tout ça, j’imagine que ça m’a changée. Je suis plus vraiment une espionne badass du Paradis, tu sais. J’suis toujours badass, enfin j’crois. J’espère. Mais une espionne, ça se discute. Et est-ce qu’on peut toujours dire que j’ suis une ange ? Bonne question. J’pense que ça dépend à qui on demande. Haelyn dira oui. Dragon aussi, sûrement. Car c’est la vérité, j’ai pas été déchue après tout. Si c’est mon avis qui compte, si ce tu veux savoir Alec c’est comment je me sens, alors je dirais que j’en suis plus une. Mais j’suis pas une déchue ni une démone non plus. J’suis une créature hybride bizarre sortie de nulle part, en évolution permanente.

Et oui tu peux m’embrasser, parce que j’ai plus besoin de faire semblant, j’ai pas envie de te repousser, je veux juste être avec toi. Bien sûr que j’ai besoin de toi. Besoin d’aide aussi, je me sens si seule parfois. J’ai tout abandonné derrière moi et l’avenir est incertain, je sais jamais de quoi demain sera fait et j’appréhende les matins comme si c’était les derniers. Je grappille du chemin peu à peu pour me rapprocher de mon objectif final mais la route est longue et difficile. T’es un démon, ça change rien. J’ai appris à ravaler un peu ma fierté, c'était pas facile mais l’humilité ça peut faire du bien. J’en ai marre de me méfier, je veux plus que vous soyez mes ennemis, j’veux faire partie du clan maintenant. J’aimerais être avec toi. Ne serait-ce qu'un instant. Un moment de plus qu'on volera à l'univers. Tu peux faire ça pour moi ? Pour nous ?


Tu le sens approcher à pas lents, son aura glisse dans son sillage, avide mais prête à déguster sa proie, à la savourer en prenant le temps qu’il faudra. Un frisson dans ton dos chatouille ton échine. Une vague monte de ton ventre et menace de te faire cracher ton cœur qui bat fort, vite, mal. Des chapes de ténèbres faiblement éclairées s'échappent de ton corps chaque fois qu’il réduit la distance qui vous sépare. Tes iris fixées sur la poignée tremblent mais refusent d’affronter l’adversité. Ton souffle se raréfie, une expiration bloquée dans ta gorge qui refuse de sortir. Tu n’as pas peur de la colère d’Alec, c’est ta réaction face à elle qui t’effraie, tu appréhendes le poids de la culpabilité, des regrets et de la tristesse, tu les connais, c'est trop lourd à porter et tu as détesté ça ces derniers mois.

▬ Tu me demandes si je suis en colère ?

Sa voix est douce. Tu ne comprends pas. Ne l’est-il pas ?

▬ Je pense que tu possèdes la réponse à ta question.

Oui, tu es en colère.

My outlaw eyes
Have seen their lies
I choke on
All they had to say
When worlds collide
What's left inside
I hold on tight
And hear you pray

Une main s’aventure sur ta cuisse et tu sens sa caresse te brûler. Ta vision se trouble et tu retiens la panique de te gagner. L’incendie remonte jusqu’à ta hanche pour s’y loger, ta peau nue s’hérisse en réaction. Puis des doigts s’aventurent dans ton cou, dégagent son accès en éloignant les mèches de cheveux sombres qui s’y trouvent. Ton corps oscille légèrement et se tourne vers Alec malgré toi pour répondre à ses gestes qui t’appellent à lui. Alors ton dos rencontre de nouveau le métal froid de la porte, te piégeant dans ses bras. Il se penche et son murmure à ton oreille te terrifie.

▬ J’ai nourri en moi une colère viscérale. Tu m’as brisé, Alice.

Son discours ne concorde pas avec le ton employé et son comportement. Tu es perdue. Est-ce qu’il se moque de toi ? Est-ce qu’il cherche à te manipuler ? Ou dit-il la simple vérité tout en voulant enterrer la hache de guerre ? Il parle au passé. Mais son corps est ancré dans le présent. En témoignent ses yeux qui se veulent discrets mais se perdent volontiers sur ta bouche, attendant ton autorisation pour s’en emparer encore une fois.

Tes bras sont crispés le long de ton corps, ils évitent le contact avec Alec et sont prêts à parer toute attaque sournoise éventuelle. Tu crains de le voir te trahir, les travers du métier, le poids du passé, les conséquences de devoir échapper à une traque permanente et te voilà prête à voir en chaque visage un chasseur potentiel. Tu ne sais plus sur qui tu peux compter. La paranoïa te submerge l’espace d’un instant suivie d’une vague immense de culpabilité. Tu es la seule responsable de cette situation. Bien que tu assumes tes choix et que tu saches pourquoi tu as pris des décisions radicales mais nécessaires, le doute ne veut jamais se taire. Tu pourrais tuer pour un peu de silence, moins d’émotions et plus de paix.

Never gonna change my mind
We can leave it all behind
Nothing is gonna stop us
No not this time

Puis, aussi fugace qu'intense, la crise d’angoisse s’éteint. Tu lâches prise, fatiguée de devoir te méfier de tout. Tu décides de faire confiance à Alec. Les chaînes du contrôle qui te retenaient entament une chute vers le néant, au fond de toi, un dernier verrou vient de sauter, une porte s’est ouverte. Tu te laisses envahir par tes sentiments, par la douceur de la voix du démon, la chaleur de sa présence, l’invitation de ses bras. Son aura tentatrice, son odeur familière, sa caresse réconfortante. Alors que tu continues de fixer un point invisible au sol, entre vos pieds, tu sens ta silhouette basculer, tes épaules sont voûtées et tu tombes en avant dans un dernier petit pas timide, jusqu’à ce que ton front rencontre son torse.

▬ Alec, je… Si tu savais à quel point je suis désolée. Pardon. Pardon pour tout ça.

Des larmes noient tes yeux clos et tu les retiens de couler. Tu t’interdis de pleurer. Mais les émotions sont cruelles et difficiles à museler. Tu sens tes joues se zébrer peu à peu. Dans l’étreinte d’Alec, tu te sens pour la première fois depuis longtemps, en sécurité. Un immense sentiment de soulagement s’empare de toi. Tu es rassurée ; il est là, il est vraiment là.

Wild and running
For one reason
They can't stop us
From our freedom

Tu lèves enfin les yeux vers lui, plantant ton regard submergé dans le sien. Tes mains glissent le long de son torse et tu viens enrouler tes bras autour de son cou. Tu te dresses sur la pointe des pieds pour combler la distance qui vous sépare. Tu n’y tiens plus et vas chercher un autre baiser. Tu l’embrasses avec tendresse, la saveur merveilleuse d’un renouveau aux coins des lèvres.

Alec, tu m’as tellement manqué.

So take your hand in mine
It's ours tonight
Hearts will sacrifice
It's do or die
This is a Rebel Love Song


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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyMar 8 Mar - 22:41

Alec HAMILTON



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My bad habits lead to you
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La muraille de glace n’en pâtissait pas. De sa toute grandeur, elle tint bon face aux bourrasques endiablées. Il était tout à son honneur de lutter face à ce climat hostile, où la brume venait à s’immiscer, partout où elle le pouvait. De ses sombres tentacules aériens elle persévérait à parsemer ses gouttelettes adverses. Pourtant.... malgré la résistance affichée de l’ennemi, les rafales n’en désemplissaient pas. La muraille ne céda pas. Elle se dressait toujours, droite et fière, séparant son royaume des Terres glacées, empêchant les Marcheurs Blancs de venir heurter le trésor qu’elle renfermait. Elle se défendait corps et âme, utilisant la moindre parcelle de ses pierres pour lutter contre les tentatives d’invasion. La pierre de l’enceinte s’avérait soigneusement travaillée, les joints unissant les pièces, en allant jusqu’à défier de manière insolente quiconque le voudrait de les transpercer. La meurtrière mercenaire du temps n’y changea rien, la forteresse demeurait impassible, ne donnant pas même l’impression de devoir lutter contre le vent.

Changeant de stratégie, le Vent en vint à mettre le feu aux poudres.
Les lèvres du démon ne purent rester étriquées bien longtemps et fondirent sur celles de la tartuffe séraphine. Le bruit du corps de la jeune femme rencontra à de nombreuses reprises la surface glacée de la porte métallique, avant de repartir, attiré par l’étreinte charnelle. Cette alternance de chocs étouffés fit flamber le désir du démon qui laissa libre cours à ses pulsions. Il retrouva avec un bonheur non dissimulé le trajet des courbes de la silhouette si sportive, n’osant toutefois déroger au politiquement acceptable. Un fin soupir lui échappa et il reprit de la distance. La Muraille tenait toujours bon.


Pour autant, de fines rainures, parvinrent à prendre le quart Est de l’enceinte. Le mal se propagea le long de la superficie, initialement avec grande lenteur. Puis les rainures devinrent craquelures, cessèrent de buter contre les aspérités et filèrent jusqu’à drainer des failles entières. Les béances, alimentées par la pensée de l’ange, aboutirent à ce qu’avait prédit Newton en évoquant les lois de la Gravité. Heurtée de plein fouet au niveau de ses fondations, la Muraille vacilla. Au début imperceptiblement, puis tangua véritablement avant de s’effondrer. Le silence de la chute fut royal, mais le fracas de l’âme ne pouvait pas tromper. Un boomerang d’émotions partit en retour vers le Démon qui chancela brièvement sous le poids soudain de la jeune femme. Il se retrouva avec Alice dans les bras. Désemparé, en la voyant subitement si destructible alors qu’elle avait toujours lutté, il raffermit sa prise. Lui caressant les cheveux d’un air doux, il attira sa tête un peu plus vers le centre de son torse et enroula l’entièreté de ses bras autour de son corps. Il rappela son aura qui déploya ses ailes occultes pour venir les en draper. Droit, il ne bougea pas d’un pouce, et apposa sa joue droite sur le vertex de la jeune femme, les yeux rivés sur le mur d’en face. Ni l’un ni l’autre n’eut le besoin d’énoncer le moindre mot. Tout était dit, tout était senti. Les quelques soubresauts qui agitèrent les épaules de l’ange la plus badass du Paradis ne purent l’infirmer. S’il avait enserré un menhir, le rendu aurait été similaire tant la jeune femme se trouvait être crispée. Il tenta d’imaginer avec quelle force l’ensemble de sa musculature était crispée, tassant son corps si alléchant en un menu gabarit.

▬ Alec, je… Si tu savais à quel point je suis désolée. Pardon. Pardon pour tout ça.

Second boomerang qui lui rasa l’échine. Peu habitué aux grands discours ayant trait au Pardon et ses recettes, il répondit d’un geste silencieux. Les mains entremêlées des couches épaisses de la chevelure noiraude de l’ange, il ne se lassait pas de se repaître de leur douceur. Il n’avait pas envie de les lâcher. Il ne chercha pas cette fois à alimenter le flambeau d’une passion qu’il savait dévorante. En lieu et place d’une quelconque réponse, il se laissa du temps et apposa un baiser volatile sur le crâne de l’ange. Les relents hostiles qu’avaient pu arborer l’aura de cette dernière étaient relargués au dernier plan. Plus accueillante que jamais, elle le nappa bien au contraire d’une quiétude qu’il fut extrêmement surpris, et heureux de pouvoir côtoyer. Tâtonnant sans savoir ce qu’il devait conserver, s’il devait se méfier d’une parade pour mieux le duper, il vint caresser des doigts la joue humide gauche de la jeune femme. La déchargeant au possible, il suivit son regard quand elle vint le chercher. Ses prunelles vinrent s’apposer contre celles légèrement opacifiées par les larmes résiduelles. Entre elles déferlèrent un échange muet qui se solda d’un nouveau baiser, moins incisif, plus tendre. La Paix.

La vague de sérénité qui l’envahit le fit frissonner. Après avoir pris le temps de la contempler, essayé de mémoriser à nouveau ces traits qu’il avait maintes fois refait sur le plafond de sa chambre à coucher, il laissa ses mains glisser le long des hanches de l’ange. D’une fine pression, il l’invita à pivoter, dos à lui, avant d’affectueusement la ramener contre lui. Apposant son menton contre son épaule droite, et accolant sa joue gauche contre sa mandibule, il indiqua la porte qui se dressait entre eux deux et leur liberté.

« Tu ne penses pas que nous serions mieux ailleurs que dans cette pièce ? C’est à tes risques et périls de rester ici. Tu risques de me rendre fou. »

Parsemant son cou de baiser, il esquissa un sourire malicieux.

« Je pense que le Paradis voudrait ta tête, s’ils avaient notion de ce qui se trame entre nous. Et s’ils savaient tout ce que j’ai envie de te réserver encore... »

Un léger rictus lui barra le visage. Encore fallait-ils que la Liberté leur soit accordé. S’éloignant à regret, il se rapprocha de la porte, s’intéressant à la pratique de cette feuille plastifiée censée venir faire appui contre le levier.

« Donc tu essayes avec ton machin là, de venir créer le décalage suffisant pour que la force imprimée par ton pied, permette au loquet de céder fonctionnellement. »

Il ramassa la feuille ayant glissé au sol et s’y essaya, faisant vibrer le tout dans un fracas déplaisant. Donnant de petites pressions du bout du pieds, il persevéra quelques minutes en essayant divers angles d’inclinaison pour le format A4 qu’il possédait et finit rageur par donner un coup dans la porte qui le nargua en tremblotant mais sans abdiquer.

« A ce rythme, il va nous falloir un serrurier avant qu’on ne dépérisse... »

Il essaya d’un coup d’épaule rageur de parvenir à ses fins. Méthode bête et méchante, mais personne ne pouvait se prononcer sur le succès tant que l’option n’avait pas été testée et désapprouvée.





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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptySam 19 Mar - 18:36

Alice Green Ft. Alec Hamilton





My bad habits lead to you




« I'm addicted to you,
Hooked on your love,
Like a powerful drug
I can't get enough of,
Lost in your eyes,
Drowning in blue
Out of control,
What can I do ? »


Avicii ~ Addicted to You

Les bras du démon s’enroulent autour de toi, il te serre dans son étreinte et tu sens une de ses mains caresser tes cheveux avec une certaine tendresse. Son aura vient glisser autour de vous pour former une bulle protectrice et rassurante, la tienne suit ses pas et double la paroi du bouclier de ténèbres pour vous rendre imperméable à tout élément extérieur, le chaos soudain n’existe plus, il ne reste que vous, réfugiés l’un contre l’autre. Ses lèvres impriment un baiser sur le haut de ton crâne et tu admires avec quelle douceur Alec s’applique à te consoler. Quand tu relèves les yeux vers lui, il essuie tes joues de ses pouces, ton visage en coupe entre ses paumes. Après ce baiser fragile mais fort de sentiments, vos prunelles demeurent un instant à se contempler entre elles, se livrant à des discours muets encore plus puissants que les mots, comme si vous n’aviez plus besoin de vous parler pour vous comprendre.

L’intensité du moment est si forte que tu en as oublié ce qui vous amenait ici. C’est Alec qui te le rappelle. Ses mains glissent sur tes hanches et te tournent vers la porte. Tu sens sa présence et sa chaleur dans ton dos. C'est agréable et déstabilisant. Tu as du mal à mettre de l'ordre dans tes pensées. Son menton se perche sur ton épaule, sa joue posée contre ta mâchoire et ta tête s'appuie contre la sienne par réflexe. Tes yeux se posent face à toi et en voyant l’entrée, tu te rappelles que tu étais en train d’essayer de vous faire sortir de là.

▬ Tu ne penses pas que nous serions mieux ailleurs que dans cette pièce ? C’est à tes risques et périls de rester ici. Tu risques de me rendre fou.

Sa bouche se presse dans ton cou et traîne une pluie de baisers dans son sillage. Tu frissonnes dans une inspiration profonde, les yeux clos, ta tête se penchant dans le sens inverse pour lui dégager la voie. Tu dois résister à la tentation de t’abandonner à lui dans la minute.

▬ Je pense que le Paradis voudrait ta tête, s’ils avaient notion de ce qui se trame entre nous. Et s’ils savaient tout ce que j’ai envie de te réserver encore...

Pour un peu, tu pourrais ronronner, ton cœur a un raté et ton ventre opère un petit looping à ses mots. Tu es à deux doigts de lui dire de ne pas attendre pour te montrer ce qu'il entend par là.

Alors comment dire… Ils savent. Et ma tête ça fait longtemps qu’ils la veulent. Il est vraiment temps qu’on parle mon chat, tu vas être surpris.

Mais il s’éloigne et tu dois retenir un gémissement plaintif lorsque sa chaleur te quitte. Tu essuies les dernières larmes sur tes joues et te frottes les yeux, espérant que ton visage ne soit pas trop rougi par les pleurs. Alec retourne près de la serrure et tu le sens en pleine réflexion. Tes bras se croisent et tu l’observes, un sourire malicieux aux lèvres.

▬ Donc tu essayes avec ton machin là, de venir créer le décalage suffisant pour que la force imprimée par ton pied, permette au loquet de céder fonctionnellement.

Tu acquiesces en silence alors qu’il ramasse la feuille au sol pour entamer sa première tentative. Il s'harnache à la poignée avec force, tenant le morceau de plastique de sa main libre. Il secoue la porte avec vigueur dans un raffut métallique monumental. Tout le gymnase risque de croire à un tremblement de terre. Tu pouffes discrètement, cachant ton rire derrière tes doigts. Alec fait bien trop de bruit pour t’entendre. Tu vois qu’il persévère, déterminé, s’essayant à ta technique plusieurs fois. Ses tentatives restent infructueuses et il en vient à donner un coup de pied vengeur à la porte.

▬ A ce rythme, il va nous falloir un serrurier avant qu’on ne dépérisse...

Puis comme tu t’en doutais, la force brute finit par prendre le dessus et il se met en tête d’enfoncer la porte à coup d’épaules. Tu éclates de rire en t’approchant, une main sur son épaule.

▬ Allez, arrête, tu vas te faire mal ! Laisse la place à l’experte tu veux ?

Tu le regardes d'un air fanfaron alors qu’il s’écarte de la porte. Ta main glisse de son épaule à son torse et tu viens à nouveau lui voler un baiser, rapide et chaste, avant de repartir à l’assaut de la serrure. Tu saisis la pochette plastique, la positionne près de la poignée, la bougeant d’abord avec minutie, pour essayer de visualiser le mécanisme et la position de ton outil de fortune. Après quelques secondes d’analyse, tu colles ton épaule et ton genou contre la porte, ton pied vient battre la mesure avec force dans le bas du pan métallique. Après une demi-douzaine de coups, tu sens que la feuille de plastique est sur le point de passer, tu tires dessus et la dernière vibration fait tout basculer. Ton poignet tombe vers le bas, la pochette active le demi-tour et la porte s’ouvre d’un seul coup.

▬ Tadaaa !

Tu pousses le pan de métal qui roule sur ses gonds pour ouvrir le passage en grand et tu cales de nouveau la brique devant pour éviter la même bêtise. Sur le côté de l’entrée, tu fais un grand geste théâtral pour inviter Alec à s’avancer.

▬ Et voilà Monsieur, après vous !

Et c’est à ce moment que tu te rends compte que vos chemins sont censés à nouveau se séparer. La porte est ouverte, plus aucune raison ne vous retient ici. Tu devrais monter l’escalier, prendre tes affaires et enfourcher ta moto pour retourner te cacher. C’est l’instant redouté des au revoir et des peut-être à bientôt. La panique grimpe une nouvelle fois en flèche dans ton cœur et une certitude s’empare de toi : il est trop tôt. Il est hors de question que tu laisses Alec partir si vite, que tout se termine comme ça. Tu refuses d’en rester là pour ce soir et de faire preuve de patience jusqu’à ce que le destin décide de votre prochaine rencontre.

Le démon amorce à peine un pas en avant que tu lui bloques le chemin, faisant barrage de ton corps, les mains posées de part et d’autre de l’encadrement de la porte.

▬ Attends !

Tu réfléchis à toute vitesse, prise de court par les événements et tu passes en revue toutes les solutions qui te viennent à l’esprit, pour n’en retenir qu’une.

▬ Je… Je veux pas avoir l’air de m’inviter. T’as le droit de dire non mais… On pourrait aller chez toi ?

Tu te rends compte de ce que tu viens de proposer et, surprise par ta propre spontanéité dans l’urgence du moment, tu rougis un peu. Tu es à la fois gênée par ton échec cuisant à dissimuler tes émotions mais aussi angoissée à l’idée d’un refus de sa part. Tu te demandes si tu dois justifier le fait que tu ne proposes pas de finir la soirée chez toi à la place. Mais comment lui dire que la maison qu’il a connu n’est plus à toi ? Comment lui expliquer rapidement que tu ne peux pas l’emmener ailleurs parce que cet ailleurs n’est qu’une planque précaire qui ferait un mauvais décor de soirée romantique ? Est-ce que tu dois seulement préciser que tu veux rester avec lui parce que tu as plein de choses à lui dire, à lui expliquer, à lui raconter, parce que tu voudrais que ses bras t’appartiennent au moins jusqu’au lendemain ? Trop de questions. Une seule évidence, tu es vite retombée dans l'addiction.


« I couldn't live without you now
Oh, I know I'd go insane
I wouldn't last one night alone, baby
I couldn't stand the pain »




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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyLun 18 Sep - 15:13

Alec HAMILTON



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My bad habits lead to you
Ft. Alice GREEN




▬ Allez, arrête, tu vas te faire mal ! Laisse la place à l’experte tu veux ?

Elle était là, la force suprême de cette femme fatale. Même dans les larmes, même dans l’adversité, elle finissait toujours, au grand toujours par se relever. Sa résilience aurait du en inspirer, voire en faire baver plus d’un. Alec lui l’admirait. Il se reput de son air fanfaron, de sa moue joueuse, les pommettes encore scintillantes de gouttes perlées. Il se fit un plaisir de la laisser reprendre les devants. Il nota tout de même qu’ils se rejoignaient concernant la technique. Si ce ne fut pas l’épaule de la jeune femme qui vint marteler la porte, ce fut son pied qui d’une manière rythmée vint battre la mesure jusqu’à ce qu’ils puissent célébrer leur succès. D’un geste soudain, la latéralité supérieure d’Alice plongea vers le bas, attirant l’extrémité de la poignée avec elle. La porte bondit sur ses gongs, révélant les profondeurs du sous-sol. Les ténèbres se firent une joie de bondir à leur rencontre, les accueillant de leurs rafraichissante promesse. Le mois d’hiver succéderait bientôt à l’automne, et le gymnase n’était pas le lieu le plus chauffé de la cité. Tout sportif avait plutôt intérêt à bien s’échauffer avant de commencer ! Dans ces subtiles brises froides, il regretta la distance d’Alice qui s’était galamment effacée pour le laisser passer.

▬ Et voilà Monsieur, après vous !

Ravi de tant d’entrain, il émit un pas vers l’avant, se rapprochant tantôt de la sortie, cette liberté qui lui tendait les bras, tantôt de cette femme qu’il avait envie de dévorer dans sa globalité. Cette même diablesse qui l’empêcha d’avoir à faire un choix. La délivrance serait visiblement pour plus tard, un mouvement isolant coupant court à toutes ses éventuelles tentatives d'évasion. Surpris dans son élan, il lui adressa un regard interrogatif. Pouvait-il y aller ou finalement devait-il rester? Les ordres s’avéraient contradictoires, Madame la Professeure.

▬ Attends !

Une demi-seconde après, l’air avait trouvé le chemin vers ses cordes vocales, et elle précisa :

▬ Je… Je veux pas avoir l’air de m’inviter. T’as le droit de dire non mais… On pourrait aller chez toi?

Une explosion de joie inonda sa matière grise. La sainte-nitouche était de retour ! Son ton vacillant, empreint de respect et d’une envie de ne pas déranger le firent rire. Ses yeux se plissèrent en même temps qu’il ouvrit les bras. Il ne lui laissa pas l’occasion de montrer davantage sa gêneet vint cueillir le bas de son dos de son bras gauche. Courbant le dos en pliant les genoux, il faucha également l’arrière de ses genoux pour la soulever de terre. Il lui laissa l’équivalent de trois maigres secondes pour profiter de son standing princier avant de révéler ses vraies intentions. Avec le professionnalisme d’un militaire ou d’un crossfiteur en action, il imprima un mouvement vers le haut pour la faire basculer en sac à patates. Sans se départir de son rire, et faisant fi de ses petits cris de protestation -pour la forme-, il ajouta :

«Je conduis jusqu’à la sortie. Tu conduis jusqu’à chez moi.»

Après avoir assisté à l’étendue de ses compétences de serrurière improvisée, il décida qu’il était à son tour de flexer. Galvanisé par le moment surréaliste qu’ils vivaient, et par le bonheur de retrouver un être autrefois tant aimé, il partit au petit trot, essayant d’assourdir sa foulée pour lui infliger le moins d’impacts possible. Une main sur le haut de son legging, l’autre maintenant ses chevilles pour lui éviter de glisser, il affronta brièvement les escaliers, inspirant et expirant de plus en plus fort. Arrivés en haut, il poussa du bout du pied la porte, celle-ci non verrouillée et ils retrouvèrent une lumière entière, aux faisceaux parfois grésillants. C’est une fois cet obstacle passé qu’il consentit à retrouver un peu d’empathie. Il desserra sa prise et s’autorisa à la laisser glisser jusqu’à pouvoir retrouver la terre ferme.  Se retrouvant face à son adorable minois, il lui adressa un sourire rieur.

«Il y a des choses qui n’ont pas changé…»

Lui adressant un nouveau baiser, il s’empara de sa main et l’attira vers lui en direction de la salle dédiée au renforcement.

«Je récupère juste mes affaires et je suis tout à toi.»

Parlant d’une voix ténue, il n’enferma pas sa paume et lui laissa le choix. Si elle désirait rester dans l’ombre et ne pas s’afficher avec lui auprès des autres, elle pouvait subtilement se sauver, adorable créature se défilant pour esquiver les filets. Lui poursuivit sa route d’un pas assuré. S’il y avait bien un lieu à Damned Town qu’il pouvait considérer comme l’une de ses safe places, c’était bien cet espace là. Saluant du menton les derniers sportifs encore en pleine labeur, il récupéra gourde et serviette, rangea son matériel après l’avoir désinfecté – décidément, un vrai premier de la classe – et fit machine arrière, la serviette autour du cou. Raflant une goulée d’eau, il interrogea Alice du regard.

«Il te restait des choses à faire avant de prendre la route?»

Amarrant ses deux prunelles aux siennes, il approcha à pas mesurés, roulant exagérément des épaules pour simuler une démarche féline. Malicieux, ses mains se matérialisèrent le long de ses flancs tandis qu’il revint chatouiller la peau de son cou de quelques baisers. Dans un souffle, il ajouta :

«Parce que je crois que la liste des choses à faire chez moi ne cesse de se rallonger…».

Ses doigts vinrent enrouler la masse de ses cheveux pour former l’équivalent d’un chignon bassement implanté. Son autre main eut ainsi le champ libre pour venir caresser sa nuque. Désireux de ne pas la brusquer, il resta attentif à lui laisser toujours une porte de sortie si d’aventures la tournure prenait un air qui lui déplaisait.


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MessageSujet: Re: My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green My bad habits lead to you ~ Alec Hamilton & Alice Green EmptyMer 20 Sep - 19:08

Alice Green Ft. Alec Hamilton





My bad habits lead to you




« Now if we're talking body
You got a perfect one
So put it on me
Swear it won't take you long
If you love me right
We fuck for life
On and on and on »


Talking Body ~ Tove Lo

Tu retiens un hoquet de surprise quand tu sens tes pieds décoller du sol. Contre toute attente, Alec te prend dans ses bras et se transforme l’espace d’un instant en un prince charmant de conte de fées. Le décor des sous-sols du gymnase n’est pas la prairie enchantée ou la cour d’un château magique, mais tu t’en contentes largement. Mais tu n’as pas le temps d’en profiter et de t’agripper à son cou, le démon refait surface, adieu le diadème doré, la cape et les collants. Il te fait basculer sur son épaule tel un vulgaire sac à patates. Tu protestes d’un cri bien trop aigu pour être crédible et t’étouffes dans un rire.

▬ Je conduis jusqu’à la sortie. Tu conduis jusqu’à chez moi.

Il s’élance sans attendre dans les escaliers et tu pousses des piaillements affolés chaque fois que ses foulées te chahutent. Sa main attrape tes chevilles pour t’éviter de trop remuer et tu joues des coudes en essayant de te redresser, en vain. Ton centre de gravité change sans arrêt et tu gaines au maximum tes abdominaux pour rester en place, pour être plus plus légère, tu ne veux pas être un poids mort et entraîner une chute malencontreuse de vos deux carcasses de retour vers la case départ en bas des marches. La respiration d’Alec est bruyante et cadencée jusqu’à ce que vous retrouviez la lumière de l’étage, blafarde et grésillante. Une fois de nouveau dans la salle, il consent à te libérer de son emprise.

Tu retombes au sol avec agilité, non sans lui lancer un regard noir, feignant l’agacement. Tu lui tires la langue, amusée par son sourire rieur.

▬ Il y a des choses qui n’ont pas changé…

Il vient te voler un baiser et sa main glisse dans la tienne pour te tirer à sa suite. Tu te laisses conduire, la tête dans les nuages et des flopées de papillons au ventre. Tu le suis vers la salle de musculation d’un pas léger, presque sautillant.

▬ Je récupère juste mes affaires et je suis tout à toi.

Cette déclaration ne te laisse pas indifférente et tes doigts serrent les siens en réponse comme pour lui interdire de te lâcher. Ton imagination vagabonde déjà trop loin à cette promesse sous entendue. Vous échouez devant un banc alors qu’Alec salue les derniers sportifs en plein effort d’un signe discret et respectueux. Tu ne leur accordes aucune attention, les yeux fixés sur le démon, comme si tu craignais de le voir soudain disparaître si tu avais le malheur de détourner le regard.

Il récupère une serviette qu’il dépose autour de son cou, désinfecte et range son matériel, fourre des vêtements dans un sac et s’empare d’une gourde dont il boit une longue gorgée. Tu contemples son manège, un vrai spectacle d’art pour ton esprit averti. Ton regard coule le long de son dos lorsqu’il se courbe, imprime chaque centimètre de peau dans le creux de ta rétine, tu admires et savoures ce qui s'offre à toi. Quand il boit, tes iris se perdent sur la courbure de sa mâchoire et descendent sur le mouvement de sa pomme d’Adam. Tes poumons se gonflent d’air avant d’oublier le fonctionnement d’une expiration et tu dois chasser des pensées impures pour te concentrer sur ce qu’il vient de te demander. Tu papillonnes, sortie brusquement de tes rêveries pour décrypter ses paroles, comme s’il parlait dans une langue étrangère.

▬ Il te restait des choses à faire avant de prendre la route ?

▬ Hein ? Ah. Euh… Oui.

Tes yeux retrouvent les siens et tu le surprends en train de s’approcher d’une démarche outrancière, il roule des épaules comme un chat, faisant jouer ses muscles qui se dessinent sous son t-shirt. Tes observations à la lumière concluent qu’il a travaillé sa silhouette ces derniers mois. Il s’est affiné, renforcé, perfectionné et, si tant est qu’il en ait eu besoin, il est encore plus sexy qu’avant.

Ses mains s’arriment à tes hanches et il fait dévaler une pluie de baisers dans ton cou qui t’arrachent des frissons. Tes prunelles se déportent sur le côté pour vérifier que personne ne se rince l’œil devant le spectacle que vous offrez. Mais son souffle te surprend, tu expires avec une lenteur outrageuse, les narines dilatées de le sentir si près de toi, prononcer des paroles avec son outrecuidance légendaire. Ses mots sont du miel et tu as soudain très envie d’une douceur sucrée…

▬ Parce que je crois que la liste des choses à faire chez moi ne cesse de se rallonger…

Une impatience grandit en toi à mesure qu’il te touche et si vous étiez seuls, tu céderais volontiers à ces pulsions. Ses doigts s’enroulent dans tes cheveux et tu sens son poing dans ta nuque alors que son autre main remonte sur ta clavicule et vient s’y nicher à son tour, ta peau s’hérisse à son contact et tu voudrais t’abandonner toute entière à ses caresses. Tu as du mal à croire ce qui est en train de se passer et des moments fugaces de déréalisations se succèdent par intermittence. Des secondes où tu as l'impression de perdre pied. Tu te concentres sur lui comme point d’ancrage, mais chaque fois il te paraît irréel, comme prêt à partir en fumée et à te laisser seule, triste et vulnérable.

▬ Je reviens.

Ton murmure à quelques centimètres de ses lèvres est un supplice de tous les instants. Tu voudrais le laisser se fondre en toi pour oublier tout le reste, ne plus réfléchir, vivre le présent à ses côtés. Ressentir autre chose que de l’angoisse, de la colère et de la fatigue. Tout est si fort et puissant lorsqu’il est près de toi.

Tu fuis malgré toi son étreinte et te dépêches de ramener les clés de la remise à Chelsey. Tu sors le trousseau de ta poche et le déposes sur le bureau devant la secrétaire. Elle te fixe avec insistance mais tu ne comptes pas répondre à ses questions muettes. Tu enfiles ta veste, attrapes ton casque et te diriges vers les casiers. Tu en ouvres un d’où tu sors un deuxième casque de moto, tu fais volteface en refermant la porte métallique d’un coup de pied arrière. Puis tu vas retrouver Alec, tu lui tends le casque que tu avais sous le coude et lui laisses le temps de prendre son sac. Tu l’invites à te suivre et vous rejoignez la sortie sous l’œil incrédule de Chelsey.

L’air frais de la soirée vous accueille et tu vas retrouver ta moto. Tu te tournes à nouveau vers lui, résistant toujours à la tentation immense de te jeter à son cou pour l’embrasser jusqu’à ne plus connaître ton propre nom.

Plus tard, Alice. Plus tard.

▬ Par contre, il va falloir que tu me guides. J’ai aucune idée d’où on va !

Tu enfiles ton casque, l’accroches sous ton menton et abaisses la visière. Une fois équipée, tu encourages le démon à faire de même et enfourches la bécane. Avant-même qu’il soit installé tu fais déjà ronronner le moteur qui annonce bien vite la course à venir dans des vrombissements approbateurs.




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