Epreuve 1 - SWORD ART ONLINE RPG & CONTRASTE

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Epreuve 1

Enoncé

Mini-RP Classique - Épreuve de l’Exploratrice : Clik, comment ça « clic » ?

« Quelle aubaine ! Alors que vous exploriez cet endroit abandonné depuis des années, voilà que l’ambiance tourne au vinaigre. L'aventure avait pourtant bien commencé : entre pénombre et bruits étranges, vos âmes de voyageur étaient aux anges. Mais voilà qu'un mécanisme s'est actionné, et que toi et ton acolyte vous retrouvez enfermés dans ces vestiges antiques. Pas le temps de niaiser, il faut construire un plan de bataille pour s'échapper de ce trou perdu ! »

Dans cette épreuve, vos deux personnages se retrouvent coincés dans un lieu qu’ils étaient en train d’explorer. Ils doivent coopérer (ou non) pour s’en échapper.

Type

Épreuve sur 3 jours : (vendredi 11 février 00h00 au dimanche 13 février 23h59)

Il s’agit d’une épreuve, dans laquelle les joueurs doivent réaliser un échange maximum de dix posts (5 chacun), limités à 350 mots par post. Chacun des champions incarnera pour ce faire l’un des personnages qu’il possède sur son forum d’origine. Les binômes disposent de trois jours à compter de sa révélation pour finaliser cette épreuve.

Le choix du forum devant débuter le RP revient aux champions. C'est à vous ♪

Énigme (I) : Ô je suis tout, vous n’êtes rien ! Il n’y a que moi.

Présentation du personnage :

~ Prends la droite et tu reviendras. Prends la gauche et tu te rejoindras. ~

« … C’est quoi ces conneries ? Y a pas de couloir, ni à gauche, ni à droite. »
« Humph. »

La grande porte semblait ancienne, mais toujours en assez bon état. L’inscription dorée y était gravée avec délicatesse et ressortait à m’en faire plisser les yeux. Elle était la seule chose vraiment lumineuse dans ce couloir sombre qui n’abritait qu’une torche, mon caméléon aux pigments instables et mon partenaire à la peau bronzée. Ce dernier leva son index pour me montrer le haut de la porte, trop sombre pour que j’y visse quoi que ce soit.

« Zero slash one. Ecrit. »

Isaac ne parlait pas japonais, et mon anglais laissait à désirer. La communication entre nous était donc parfois difficile. Pourtant, il était clair qu’une seule personne pouvait passer cette porte.

Je l’avais embarqué dans ma trouvaille quelques heures auparavant. Arpentant le désert du treizième étage, j’avais chuté dans son temple caché. Lui qui n’était alors qu’une rumeur, je l’avais vérifiée. Tout content, j’avais néanmoins choisi de me montrer prudent, prenant avec moi mon bouclier humain. Tank accompli, Isaac était plus large que la porte, quasiment aussi long et sûrement dix fois plus résistant.

Malheureusement, son corps ne m’aura servi aujourd’hui qu’à lire des chiffres inaccessibles à mes pupilles qui, contrairement aux siennes, étaient dénuées d’amélioration.

« Ça pue l’énigme et si c’est en japonais, tu vas t’foirer. On va y aller d’abord ! Sutei hiru, Ai komu bakku. »
« Le Ari d’anglais est pourri. »
« Le japonais de Isaac, pas mieux ! »

J’ouvris la porte doucement mais ne pus voir l’intérieur de la pièce qu’en y mettant les deux pieds. Alors, la porte se referma en claquant violemment et un cliquetis alarmant raisonna. Je fis immédiatement volte-face mais l’unique issue avait disparu. Je me retournai encore et vis au centre de la pièce un sablier en cours de cycle.
Et pile en face de moi, un étranger a l’air aussi paumé que moi.

« … Salut ? »

« Pour vous forcer à sortir de votre zone de confort… »
Ok, ça commence mal déjà cette affaire.
« L’université de Lifelam a organisé une sortie. Vous n’aurez la destination qu’une fois dans le bus, ainsi, impossible pour vous de chercher des informations sur internet avant le jour J. »

Bah génial en fait.

C’est la cohue dans l’amphithéâtre, jusqu’à la sortie. Entre les stressés, les dubitatifs, ceux qui prennent tout à la légère… Toi tu ne sais comment te positionner. Tu es tout sauf stressé. Peut-être un peu blasé face à l’énergie que met l’établissement pour ce genre de chose. Ils feraient sans doute mieux de s’inquiéter des vrais problèmes d’étudiants.

Bref. Vous voilà donc dans le bus qui vous emmène à ce mystérieux endroit. Il n’y a que le paysage pour te couper de la réalité et des informations du professeur. Sortir de la ville. Liberté. Juste ça.
En arrivant à destination, tu suis le petit groupe dans ce qui ressemble de près comme de loin à des ruines. De quelle époque ? Aucune idée. Ce qui est sûr, c’est que c’est un spot incroyable pour faire de bons clichés.

Tu avances, le nez dans ton appareil photo, à bidouiller quelques réglages en écoutant d’une oreille peu attentive les attentes du professeur, bien trop enthousiaste à ton goût.

*Clic*

C’est ce bruit métallique qui te fait redresser la tête. Ca, et le silence soudain. Tu regardes rapidement autour de toi pour finalement constater que tu es seul.

Tendu, tu avances encore pour te retrouver dans une pièce comme celles que l’on peut retrouver dans les films de sciences fiction. T’as pas fumé pourtant ce matin.

Tu diriges ton regard émeraude vers l’origine de la voix qui se fait entendre pour croiser celui d’un inconnu, à quelques pas de toi. Son allure te fait de questionner sur sa provenance, sans compter qu’il ne te parle pas dans ta langue.

Qu’est-ce que c’est d’ailleurs ?

« Salut. Dis, t’étais dans mon groupe ou pas ? Ils sont passés où les autres ? Tu sais ? »

Oh putain, un Anglais…

Je n’avais pas le temps de m’en occuper. Clairement pas.

« Princesse*, regarde partout, dis-moi s’il y a un objet bizarre. »

Je traversai la pièce en quelque secondes grâce à ma compétence, et regardai derrière le mec : pas de porte. Comme la mienne, elle avait dû disparaître. Je lui indiquai le sablier de l’index.

« No taïmu, saachi ! Ui masuto saachi ! Iu hiru, mi hiru ! »

Je me mis à fouiller mon côté de la pièce et ses ruines à la recherche d’un indice qui me permettrait de sortir d’ici. A quatre pattes ou sur la pointe des pieds, je tentai aussi de déplacer des meubles très anciens qui tombaient en poussière. Heureusement, l’étranger semblait avoir compris que nous devions sortir d’ici… Même si j’avais vraiment l’impression qu’il ne mesurait pas l’urgence de la situation.

Dans un monde comme SAO, un temps chronométré et une salle fermée n’étaient pas bon signe. Des monstres par centaines pouvaient nous tomber dessus, nous pouvions finir ensevelis dans le sable, ou…

« Un bouton ! Un bouton, là ! »

Je montrai ma découverte à mon partenaire à l’allure je-m’en-foutiste avant d’appuyer dessus comme si ma vie en dépendait.

Mais ta vie en dépend VRAIMENT !

A part un clic, rien ne se passa. Je maintins l’interrupteur enfoncé pendant dix secondes consécutives, rien. J’appuyai plusieurs fois comme un con paniqué, et rien non plus. Je relevai ensuite la tête vers l’autre avant de me rendre à l’évidence : nous étions deux. Ce n’était pas pour rien.

Nouveau sprint, et je me frottai au mur de l’Anglais avant de trouver ce que je cherchais. Je pris la main du joueur sans me rendre compte qu’il n’avait pas de curseur pour l’attester, mais qu’il possédait un très bel appareil photo, qui ne devrait pas exister dans SAO. Je posai sa paume sur le bouton avant de me taper un nouveau sprint vers mon propre mécanisme.

« Wan… Tsuu… Surii ! »

Mes doigts accompagnèrent mes mots et j’espérai que le débile appuierait en même temps que moi.

HRP : * Princesse, c'est comme ça qu'il appelle son caméléon.

Inutile de préciser que tu ne comprenais fichtre rien à ce qui était en train de se passer. Si, ce que tu avais compris c’est que tu n’étais plus dans ton groupe, de une, de deux tu te retrouvais dans une salle sans sortie, ce qui est, on ne va pas se le cacher, plus que bizarre en plus d’être un poil inquiétant, et de trois, tu es en compagnie de quelqu’un qui ne parle pas la seule langue que tu es capable de parler.

Dans d’autres circonstances, on pourrait dire que t’es dans la merde.

Une autre chose d’étrange, c’est cet animal, ressemblant à un caméléon mais agissant comme un chien.

Putain mais j’ai vraiment rien fumé ce matin…

Tu commences sérieusement à douter de toi-même. Et le pire, c’est que tu restes comme un con sur place pendant que l’inconnu s’active à chercher quelque chose de visiblement important. Peut-être que tu devrais aussi te mettre à chercher… Mais quoi au juste ?

Tu regardes, à droite, à gauche… à gauche, à droite. Pour finalement reposer ton regard sur le brun qui hurle.

« Hein ? »

Tu comprends quand il te prend la main pour appuyer sur ce qui semble être un bouton. D’un commun accord, enfin plus commun pour lui que pour toi, vous appuyez sur le bouton.

*Clic*

Une porte, qui tu l’aurais juré n’était pas là avant, s’ouvre à quelques pas de vous. Si tu regardes dans sa direction d’un air dubitatif, tu peux voir que ça ne vous mène pas vers l’extérieur.

« Nan mais c’est mort en fait j’vais pas plus loin dans ce truc ! Y’a même pas de lumière ! C’est quoi c’est une blague c’est ça ? C’est bon on a bien rigolé ! Faites moi sortir d’ici p’tain. »

Et comme si on t’avait entendu, comme si on voulait t’obliger à avancer, c’est le sol qui commence à trembler sous vos pieds. Les dalles se disloquent et tombent dans un vide. Encore plus effrayant que la salle suivante que tu te presses de rejoindre.

« Bordel de merde. »

Sans la compétence Sprint, nous serions morts. Caméléon dans une main, t-shirt de l’étranger dans l'autre, je les avais balancés dans la prochaine salle avant de bondir comme un fou. L’Anglais avait gémi en tombant et je le pris pour une lopette de footballer : on ne ressentait pas la douleur dans SAO.

La pièce était sombre. Très sombre. Seul le nouveau sablier était éclairé au centre. Il était vraiment plus grand que le précédent : la nouvelle épreuve serait plus longue. En plissant les yeux, je vis en hauteur à droite comme à gauche un « 0/1 » lumineux. J’invitai d’une pression mon partenaire improvisé à aller à gauche tandis que je me dirigeais à droite.

N’y voyant rien, je faillis chuter plusieurs fois à cause d’escaliers cachés. Finalement, je me retrouvai face à un petit panneau éclairé sur lequel des points étaient dessinés à l’horizontal. A mon pupitre se trouvait une sorte de manette que je ne pouvais bouger que de gauche à droite ainsi qu’un bouton. En face, une sorte de tampon géant. Et en-dessous, une sorte d’immense échiquier sans pion était illuminé, et je pus deviner la silhouette de l’Anglais.

« Toi, tu vois le grand échiquier vide, mais pas mon panneau… Et comme j’ai que les points horizontaux, tu dois avoir les verticaux… »

Je me heurtai à des grilles quand je tentai de repartir pour faire cette épreuve, seul. Alors, je tremblai. Il nous fallait communiquer… Nous en étions obligés.

« Putain… Comment on dit horizontal et vertical en anglais…? »

J’avais les larmes aux yeux, et le ventre rempli d’acide. Je soufflai pour reprendre mon sang froid, profitant du temps plus élevé qui nous était accordé. Puis, je me lançai.

« Mi. »

Je bougeai la manette pour lui montrer que je ne pouvais bouger qu'horizontalement le tampon.

« Iu ? »

Il fit de même et je confirmai mon hypothèse.

« Ui go de iuru lefuto à iuru raito ando de appu à doon. »

Tampon positionné à son extrême gauche pour qu’il comprît, j’attendis son « start ».

« P’tain mais comment tu fais pour te déplacer aussi vite ?! »

Ou alors c’était encore un coup de ton imagination. C’est vrai, ce n’était pas logique. T’as surement le cerveau en compote.

Quoi qu’il en soit, heureusement qu’il était là pour te sortir de cette salle, ou votre destin aurait été funeste.
La nouvelle salle qui s’offrait à vous n’avait rien de plus agréable que la précédente, si ce n’est qu’elle te semblait plus grande.

Deux chemins, vous deviez donc vous séparer pour l’instant. Ce n’est surement pas quelque chose que tu apprécies mais en le voyant partir de son côté tu en fais de même. En essayant de ne pas te ramasser en montant les marches.

Le bruit de la porte qui se ferme derrière toi t’arrache un frisson.

« C’est quoi ça encore… »

Difficile de te dire que tu étais dans une réalité évidente. Te serais-tu endormi ? Dans le bus peut être…
Devant toi une console. Loin de celle que tu peux trouver dans ton salon. C’était plutôt un vieux truc. Tu te demandais même si ça fonctionnait quand tu voyais la vétusté de la chose. Mais la manette semblait quand même mobile…

Tu tournes la tête lorsque tu entends la voix de l’inconnu à l’autre bout de la pièce. Son anglais laisse à désirer mais au moins il essaie. Et en te concentrant tu peux le comprendre. Rapidement, vous comprenez ensemble le but : devoir toucher des zones précises du damier au centre de la pièce.

« Faut qu’on soit ensemble… »

Et le pire, c’est que quand vous n’êtes pas synchrone à la perfection, le cliquetis métallique désagréable devient plus fort et semble faire passer le temps du sablier plus rapidement. Il fallait donc être méticuleux et patient.

Le premier modèle était simple, il s’agissait d’emmener le tampon au milieu du plateau. Mais une fois réussi, le modèle suivant devint plus complexe et il vous fallait vraiment bien communiquer pour parvenir à marquer chaque dalle.

« Allez… Doucement… Comme ça… »

Tu trembles. De peur. Alors que c’est qu’un putain de cauchemar.

« No ! NO !! Stoppu ! … Putain de merde, tu comprends pas, arrête d’appuyer, connard ! »

Nous en étions à notre troisième figure, et voilà que l’étranger nous faisait perdre les précieux grains de notre sablier en pressant son bouton comme un con. Mon modèle actuel n’indiquait pas que c’était une case à toucher. Pourtant, il n’en démordait pas et je finis par me dire que, peut-être, les règles avaient changé.

J’appuyai et le confirmai : nous avions à présent une esquisse chacun, qui se complétaient. Nous choisîmes de fonctionner par colonne : l’Anglais bougeait le tampon de haut en bas, s’arrêtant à chaque fois pour laisser chacun exprimer soit un « no » soit un « yesu ». Une fois la colonne terminée, je bougeais le tampon sur la droite, et rebelote.

Nous dessinâmes en tout un point central, une épée, une tasse de thé, un bouclier, et le pire : le drapeau de l’Angleterre.

Malgré la tension, nous gagnâmes en harmonie et en efficacité, jusqu’à terminer l’épreuve avec un sablier assez bien rempli. Alors, le cliquetis du mécanisme incompréhensible se stoppa net. L’échiquier se brisa en mille morceaux, dévoilant en dessous un escalier en colimaçon indestructible. Les grilles disparurent, et je pus me précipiter vers le gros trou formé.

« Guddo jobbu ! »

Je sautai sans passer par les escaliers : mon corps pixellisé pouvait largement encaisser la courte chute.

Alors, avec mon familier, je découvris une large salle lumineuse, un immense sablier, et deux portes sur lesquelles figurait l’inscription « 0/1 ». A part ces trois objets, il n’y avait rien. Ce qui était étrange, c’était que ces deux portes ne menaient nulle part. Simplement fixées au sol, elles n’étaient raccordées à aucun mur. Cependant, malgré ma compétence, je ne détectai aucune anomalie.

Mon partenaire me rejoignit alors que je voulais essayer de les ouvrir. Je me retournai vers lui… Et eus l’impression de le regarder pour la première fois. A son entrée, des centaines de phrases venaient d’apparaître sur les murs, pourtant, je restai fixé sur lui.

Car c’est en le regardant vraiment que je compris.

Tu l’entends bien te hurler dessus, mais c’est qu’il ne comprenait pas que tu voulais faire les choses bien. Et jouer à celui qui crie le plus fort ce n’est pas vraiment ton truc, surtout dans ce genre de situation. T’es tellement concentré. Alors quand il te fait enfin confiance et qu’il te laisse mettre le tampon où tu le souhaites, tu soupires de soulagement quand vous arrivez à terminer chaque modèle. Le drapeau de l’Angleterre, vraiment.

« P’tain quel bordel. »

Ton cerveau en PLS.

Si lui ne semblait pas s’inquiéter de la hauteur qui vous séparait de la suite, toi tu descendais les escaliers avec précaution. Il n’était pas humain pour sauter comme ça dans le vide ? Préférant ne pas y penser plus que ça, tu le rejoins en trottinant.

La salle suivante, beaucoup plus lumineuse, t’éblouissait presque. Il avait fallu plusieurs minutes à tes rétines pour s’habituer.

Les deux portes extrêmement étranges te font te questionner sur la suite.

« C’est quoi cette fois ci, mh ? »

Une nouvelle épreuve ? Encore un risque ? Ou peut-être que ça allait enfin terminer ce cauchemar qui commençait à être assez long à ton goût.

En tournant la tête vers l’inconnu, tu as l’impression de le voir un peu moins nettement de ce qu’il t’avait semblé plus tôt. Était-il seulement réel ?

Tu tends alors subtilement la main pour le toucher quand ces drôles de phrases se mirent à vous entourer. Troublé, tu fronces les sourcils et regarde autour de toi. Il n’y a que peu de phrases que tu arrives à comprendre, et c’est sans queue ni tête pour ton esprit.

« Il faut faire un choix ?... »

Un choix entre quoi ? Entre qui ? Tu te retournes vers le brun pour lui parler.

« Qu’est ce qu’on fait ? On va où ? Là ? Ou là ? »

Tu n’as aucunement conscience que vous ne pouvez rentrer que seul dans chacune des portes. Tu te vois mal lâcher ton binôme après les deux épreuves que vous veniez de traverser. Aussi étrange soit-il.

Appareil photo. Montre. Vêtements peu à la mode. Je devinais la forme d’un portable dans une poche de son jean. Pas de curseur, pas de barre de vie.

Je sortis mon katar de mon inventaire. La lame brilla et les yeux de l’Anglais s’exorbitèrent. Un Sprint, et je récupérai le pan de sa veste et le plaquai contre le mur. Je le maintins d’une main, et lui entaillai la joue de l’autre, indifférent à sa plainte.

« Tu… saignes. »

Je m’éloignai de lui en silence, le regard choqué comme le sien, et le souffle court. Je me calmai d’un souffle brusque, puis m’incisai à mon tour. Mes points de vie dégringolèrent peu. Et la trace rouge de mon poignet disparut presque instantanément.

C’est… Vraiment possible… ?

Soudain, la phrase de la première porte me heurta.

~ Prends la droite et tu reviendras. Prends la gauche et tu te rejoindras. ~

Je ne reviendrais pas.

« J’espère que t’aimes les jeux vidéos. Bye. »

Je passai la porte de gauche avec ma princesse. Qui se désagrégea instantanément en poussières bleutées.

*

Il fait froid. Je n’ai sur moi qu’une blouse. Elle sent l’hôpital. Je tente de bouger, mais mes muscles ne me répondent pas. Ils sont comme paralysés. J’ouvre les yeux pour découvrir la pénombre. Mon regard tombe sur une main. Une main maigre, et un poignet si fin que je peux y deviner les os. Les scarifications qui s’y trouvent me rappellent que…

C’est le mien. Celui d’avant.

Je lève les yeux vers la source de lumière. C’est une phrase. Dorée et gravée sur une porte.

~ A gauche, ta vie reprendra. A droite, une nouvelle débutera. ~

Ma gorge se serre et les larmes coulent, coulent comme elles ne l’avaient jamais fait. Je ressens le froid, je ressens la douleur de mes muscles ankylosés. Je respire réellement. Et j’entends au loin des voix parler d’escape game.

Je tente de crier de toutes mes forces. Mais ma voix, restée inutile trop longtemps, s’était éteinte.

Et, les bruits s’éloignent, me laissant seul et incapable de remuer dans ce temple sombre.

Tu ne comprends rien à ce qu’il lui prend. Contre le mur, tu le regardes avec une once d’inquiétude dans le regard. D’où est ce qu’il sort cette lame ?

« Qu’est ce que tu-… ! »

Le froid tranchant contre ta joue t’arrache un gémissement plaintif tandis que ton sang perle sur ton derme. Son étonnement t’énerve

« Mais oui je saigne t’es complétement con ou quoi ?! »

Lorsque tu le vois se réserver le même sort au poignet, tu n’as même pas le temps de faire un geste pour l’en empêcher. Et pourtant. C’est comme si la coupure n’avait jamais existé. Tu clignes des yeux plusieurs fois pour t’en assurer, mais c’est bien vrai.

« C-Comment tu fais ça ? »

Pour seule réponse tu n’as que son salut qui te laisse sur le cul. Il disparait dans une explosion de particules qui te laisse toujours penser que tu es dans un rêve. La porte se referme sous tes yeux avant de disparaitre, te laissant seul face à la seconde.

Tu n’as plus le choix.

C’est une belle gamelle que tu te prends lorsque tu passes à travers la porte. Et de toute évidence, tu n’es pas de retour près du bus de l’université. Plutôt dans une grotte assez lugubre.
En levant la tête, tu fais face à une montagne humaine qui semble te regarder avec les yeux ronds. Tout aussi étonné que toi de toute évidence.

« T’es qui ? », que vous vous demandez en simultané. Il te tend quand même la main pour t’aider à te relever. Tu ne refuses pas. Après avoir épousseté tes vêtements, tu portes tes doigts à ta joue pour toucher ta griffe qui a tout simplement disparu.

« On est où ? »

« SAO. »

« Quoi ? »

Encore un qui parle pas ta langue. T’es maudit ou quoi ?

Vous sortez de la grotte et en voyant l’extérieur, il ne fait aucun doute que tu n’es pas chez toi. Tu n’y crois pas, mais la barre de vie au dessus de ton champ de vision est très explicite : Tu es pris au piège.

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