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When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams]

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MessageSujet: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyMer 30 Mai - 7:28


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When you drink the water, remember the spring

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L’entretien groupé avec Dragon et Alizée n’avait sans surprise rien donné. Alec n’en ressortait que plus humilié, sans plus savoir dans quelle direction mettre les pieds. A quoi bon persister ? Je vous le demandais bien. Ni Dragon, ni Alice ne voulaient de lui : partout le sort paraissait s’acharner. Quel joli caliméro, vous ne trouvez pas ? Vous avez parfois envie de le baffer, de lui hurler d’arrêter de s’pitoyer sur son sort ? Vous avez raison, mais en un unique sens seulement. Déjà car hurler ne ferait rien avancer mais aurait en plus le don de l’échauffer, chose qui clôturerait tout débat à peine entamé. Mais en plus, essayez de comprendre, vous qui partagez peut être la même situation. On vous fait monter dans une ville qu’aucune carte n’a jamais indiquée, en mentionnant le fait que votre aide est requise. Soit, aucun problème. Si le démon pouvait rendre service aux siens tout en satisfaisant son intérêt, que demandait le peuple ? Mais en fait, tout n’était que foutaises. Ils se passaient très bien de lui, lui donnant le même sentiment d’utilité qu’une fourchette au Moyen-Âge, c’est pour dire. Et quand même il tentait de prendre les devants, les reproches pleuvaient, aussi bien du côté de Dragon que des anti-dragons, aka Alizée.

Exaspéré par cette situation qui tournait en rond, il avait quitté la salle, refusant de perdre encore une fois de son temps. Pas que son agenda soit plein à craquer, mais quand même, il y avait toujours mieux à faire que d’écouter une guignole qui s’égosillait. Il allait désormais devoir attendre un tantinet pour obtenir une nouvelle entrevue avec Dragon. Autant avancer de son côté. Si cette tentative de négociation s’était révélée être un échec phénoménal, elle avait au moins permis de comprendre au jeune démon où se situeraient ses intérêts si la guerre était déclarée. Et ça, ça méritait d’être exploité. Chose qu’il s’apprêtait à faire. Pourquoi maintenant alors que tout le prédestinait à un petit moment de déprime ? Parce qu’il en avait plus qu’assez d’attendre que l’on vienne le chercher. S’ils ne voulaient pas de ses services, qu’ils aillent se faire foutre. Tous autant qu’ils étaient, et Dragon en premier. C’était à la quête de ses propres intérêts qu’il partait désormais.

En sortant du Palais, et en se baladant dans les artères du centre ville, ses yeux s’étaient posés sur le curieux tableau qui faisait jaser la ville. Au cours de ses promenades, il avait déjà pu le détailler, mais depuis le temps, de nouvelles dépositions avaient été effectuées.

« Il semblerait que l’aigle se laisse tenter par les doux vents de l’Est, le péché de la chair est une sombre tentation que l’on peut donner en toute mesure, ou le chevaucher en s’y abandonnant allègrement, et l’aigle semble préférer la deuxième solution, est-ce bien raisonnable en tant que maître des cieux ? »

Oh mais purée, il fallait bac +12 pour la déchiffrer cette rumeur là ou quoi ? Le démon abandonna rapidement l’idée d’en comprendre les enjeux, terminant par la dernière rumeur en date. Un peu plus aisée et moins imagée, elle lui fit néanmoins froid dans le dos par l’avertissement qu’elle véhiculait. Et si ce ramassis de conneries se basait sur un fond de vérité ? Se pouvait-il que sa liaison avec Alice soit connue de certains ? Et ses propos injurieux et haineux à l’égard du Dragon ? Etait-ce pour cela qu’il était toujours sur la touche ? Ses propres actes l’avaient-ils condamnés ?

Rester comme un idiot fini face au mur des rumeurs n’allait pas lui apporter la réponse d’un claquement de doigts. Et puis, si ça se trouve, il était déjà parti trop loin dans sa paranoïa. Ayant la sombre envie de se saouler, il prit le chemin du seul bar de la ville, prenant le parti d’y mettre enfin les pieds. Il aurait tout le temps de revenir sur le sujet, un bon verre de whisky à la main. C’est avec toute sa détermination de pessimiste qu’il poussa la porte du Holy Fire, le regard rivé droit devant lui. Il ne voulait pas se confronter au regard des ivrognes qu’une nouvelle tête ne manquerait pas d’attirer. Leurs avis de pd, ils pouvaient se les mettre là où le démon pensait. Et en même temps, il savait qu’un simple coup d’oeil déplacé aurait suffit pour qu’il ne saute à la gorge du pauvre malheureux qui l’aurait lancé.

Il croisa néanmoins le regard d’une jeune femme derrière le bar. Enfin le regard.. Disons qu’il put admirer les carreaux de ses lunettes teintées. De petite taille, il la salua d’un hochement de tête, ne pouvant s’empêcher de se dire que pour un peu, le comptoir la masquait. A moins qu’elle ne soit assise bien bas ? Qu’importe. Se dirigeant droit vers elle, il s’assit sur l’une de ses chaises hautes, s’accoudant prestement pour pouvoir bloquer son menton de ses paumes. N’ayant pas le moins du monde oublié la raison de sa visite, il s’empressa d’exprimer sa requête quand la tête de la jeune femme pivota en sa direction :

« Un Famous Grouse Finest si vous avez. »

Sa main délaissa sa conjointe pour venir machinalement pianoter le bois vernis contre lequel il s’était appuyé. A défaut de pouvoir déjà enserrer son verre.. il fallait bien s’occuper. Ce qu’il fit sans tarder, revenant sur ces simples mots gravés qui l’avaient marqué. Au point qu’il pouvait vous les réciter :

« Si vous croyiez  qu’à Damned Town vos secrets seraient bien gardés, permettez moi d’en douter. Il paraîtrait en effet que la ville abrite l’une de ces créatures divines que la distance n’a pu priver de la possibilité d’observer, de scruter. Ce vil hominidé sait tout de vous, de ceux que vous côtoyez sans même vous avoir rencontrés. Alors ? Ça fait quoi de se sentir dénudé ? Raerran »

Est-ce qu’on pouvait en parler, aussi de ces peusdos à la cons qui accompagnait chaque déclaration ? Et.. ça fait quoi.. ça fait quoi.. tu t’imagines quoi ? Un vrai plaisir que de s’imaginer un connard se rincer l’oeil à chaque rapport que vous avez. Est-ce qu’au moins il tenait un registre du nom de toutes les femmes qu’Alec avait cotoyées ? Et la date à laquelle il avait pu les glisser dans son lit? Cela aurait au moins l’avantage de lui faire un sacré carnet de bord dont le démon ne serait pas peu fier.

Je n’arrive pas à croire que le grand Hamilton, risée de sa propre caste en vienne à dévier et s’interroger sur de telles débilités, emplies de superstitions. Mais les faits étaient là, témoins inconditionnels de la pente savonneuse sur laquelle s’était le démon était engagé. Allez savoir ce qui traversa dès lors le crâne buté du blondinet, mais plus le suédois y songeait, moins d’inconvénients il y trouvait, venant presque à espérer que cette foutue rumeur soit vraie. Après tout, qu’avait-il, lui, à cacher ? Pas grand-chose en fait. Mais et les autres ? N’avaient-ils pas encore prie à enterrer ? Alec allait devoir mettre la main sur cette « créature ». Elle avait tellement à lui apporter.

La cadence de ses doigts s’accéléra, en proie à la joie que ce nouveau défi lui inspirait. Bien qu’il ne sache à quel type « d’hominidé » il allait devoir se frotter, le jeu en valait sûrement la chandelle. Se penchant du haut de son tabouret géant, le démon tapota l’épaule du buveau d’à côté.

« Eh, t’as pas une carte de la ville par hasard ? »

Sérieusement.. qui se baladait avec une carte sur lui ? Certainement pas son voisin en tout cas. Alec soupira. Il n’allait quand même pas devoir partir en quête de l’office de tourisme, si ? Il n’était même pas sûr qu’il y en ait un. Bon. Peut-être qu’il irait la réaliser lui-même sa carte, quitte à y passer des mois et des mois. Au moins cela l’occuperait. Reposant les deux fesses, il prit le verre que la jeune femme lui apportait enfin, la remerciant au passage.

« Merci bien. »


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyLun 4 Juin - 6:16



 


When you drink the water, remember the spring [ft. Alec Hamilton]


Le ville grondait de rage, les démons s'agitaient, les anges désertaient, et pourtant même si j'appréciais cet aspect spectateur qui m'allait si bien, je ne pouvais m'empécher de me sentir laissée un peu de côté, et impossible de chercher réconfort vers Shisoka, il n'était jamais, je me demandais si il y avait quoi que ce soit entre nous finalement, puisqu'il n'a jamais été vraiment présent. Comme d'habitude, je tenais son bar en son absence, mais je songeais de plus en plus à ouvrir le mien, après tout je commençais à être douée pour ça avec la pratique et au moins cela me permettra de vivre sans passer par la pègre de la ville, voilà que ne pouvais pas me faire mal. Le bar était presque vide, on était en milleu d'après-midi, seul quelques habitués étaient là, toujours les même avec toujours les même histoire comme un vinyle rayé qui se répète en boucle. Je soupirrais un long moment en nettoyant mes verres, hantée par le démon de l'ennui, je n'avais même plus envie de jouer avec les émotions des gens, simplement me sentir vivante, m'amuser pour une fois. Je n'avais plus envie de scruter les actions des souverains pour ne rien trouver, je ne voulais plus observer les même shémas d'intrigues que j'avais vu, revus et corrigés. J'ai fais de Damned Town mon terrain de jeu, mais je n'avais aucun moyen de jouer en dehors des moucherons qui s'échouaient sur ma toile, mais ces moucherons ne m'amusent plus. J'avais besoin d'adrénaline, d'une proie plus grosse ou d'un autre chasseur sur mon terrain. J'avais besoin de changement et j'étais bloquée là dérrière un bar, à nettoyer des verre et à servir des sac à vins...Super...

Le tintement de la cloche sonna à mes oreilles, l'aura du divins venait lécher les pattes de mon araignée, pourtant bien calme et sage depuis le début de la journée, elle commence à s'agiter au contact de cet étranger si indélicat qui vient la déranger pendant son sommeil, en revanche l'intrus semble en avoir cure, il est plongée dans ses pensée et son aura est aussi végétative que la sève d'un arbre en Hiver. C'était le premier évènement intéressant depuis le début de la journée et j'avais bien l'intention d'en profiter, il était temps de plonger dans les tourments qui agitent ce divin. Alec Hamilton, démons, blond, yeux bleus, se sent délaissé et abandonné par tout le monde, à couché avec une ange, je vois que monsieur se permet beaucoup mais n'assume pas les conséquence, allais-je l'aider comme il le souhaite, ou comme je le voulais, la tentation était forte, je sentais Aranea s'agiter, elle aussi frétilais d'impatience, ce n'étais pas un simple insecte mais une force de la nature, un frelon sauvage et indomptés qui a tout de même finis pas faiblir au point de s'échouer dans la toile de Casey Williams. J'optais finalement pour un mélange des deux, j'allais m'amuser avec lui mais cela lui permettras d'y voir plus clair.

Un Famous Grouse Finest si vous avez.

Sa voix était brisée, mais on pouvait deviner toute la profondeur qui pouvait s'en dégager, je n'avais aucun mal à penser qu'il devait dégager un certain charisme à son état naturel, raison de plus pour voir jusqu'ou j'allais pouvoir pousser le bouchon. Mais l'heure n'y étais pas, pas encore, d'abord, il fallait que je fasse miroiter le désirs dans ses yeux, l'envie, l'orgueil, le laisser croire qu'il maîtrise cet environnement avant de faire s'écrouler ses propres certitudes.

Tout de suite chef.

Il n'y avait ni energie, ni conviction dans cet aquiècement, seulement la morosité d'un automatisme acquis avec la pratique de ce poste qui me parraissais sur le moment si dérisoire. J'allais dans la réserve, du côté des whisky, pour trouver le scotch désiré par ce suédois déboussolé. Une fois celui-ci trouvé, je retournais du côté du bar ou j'étais censée me trouver. J"attrapais machinalement un verre à whisky et je versais quelques doigts dans le verre. Pendant ce temps j'entendais Alec demander une carte à un habitant de la ville, je savais qu'il me cherchait, je voyais ce qu'il avait en tête, je connaissais la dernière rumeur mais je ne savais qui en était l'auteur et si je le savais il m'entendrais et pas qu'un peu, j'avais horreur qu'on me solicite pour mes pouvoirs, et là qu'on me fasse une publicité aussi impunément me dérangeait hautement, mais je ne pouvais rien y faire et utiliser mes pouvoir pour le retrouver me demanderai trop d'energie. Ainsi Alec Hamilton espérait trouver des réponse auprès de la voyante qui parcours les rues de cette ville...Quelle heureuse surprise, cela ne pouvais que me rendre service, et dans cet étât, il est maléable, je n'ai pas à prendre de gant ou presque. Je me servais alors un verre de whisky à mon tour avant de reboucher la bouteille et de retourner la ranger à sa place, dans le cellier. Je prenais les deux verres et je les amenais au blondinet accoudé à mon bar. Un grand sourire sur les lèvres, il me cherchait il m'avait trouvé, il voulait des réponses, il allait les avoir. Je posais son verre devant lui et m'acoudait au comptoir en face de lui, séparé par le bar, la partie s'annonçait plus intéressante que ce à quoi j'étais habituée, et Aranea s'en régalait déjà et commençais à titiller de ses pattes chitineuse l'aura de ce démon en perdition.

Alec Hamilton, inutile de te démener autant pour faire une carte voyons, pour avoir les réponses que l'on recherche, il suffit de s'adresser aux bonnes personnes, et cela tombe bien  c'est ton jour de chance car je suis la meilleure, mais malheureusement pour toi, je suis aussi la pire. J'ai les réponses à chacunes de tes question mais il faudra y mettre un certain prix, tu le définis et je juge s'il vaut la réponse que tu cherche, et si tu doute de mes capacité parce que ce ne sont que superstitions et sornettes laisse moi te convaincre du contraire grâce à ceci.

Je me penchais alors pour sussurer à son oreille ces doux mots que lui seul pouvait comprendre.

Non je comprends pas. Ça sert à rien de me le balancer, je ne cesserai de douter. Tu as très bien pu tomber, t'attacher, si avant tu te satisfaisais de la vie que tu avais, tu peux très bien y retourner, comme ça, brutalement. Et ça fait très égoïste, mais je m'en fous. Je ne te laisserai pas repartir Alice, Ange ou pas Ange, tu restes avec moi. 

Je me redressais le sourire au lèvre, c'était un 50/50 soit il marchait les yeux fermés dans le piège, soit il se braquait et partais, mais je savais qu'il reviendrai, c'est le problème de la curiosité, on en a jamais assez.

Qu'il est mignon notre démon quand même...Alors? Prêt à relever ce défi?


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyMar 5 Juin - 17:59


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La morosité avait coupé toute capacité à détecter les fumets des auras de ceux qui l’entouraient. Celle de la serveuse lui passa littéralement au dessus-de la tête. Qu’elle soit ce qu’elle voulait être, il s’en contre foutait. Avait-il seulement besoin de connaître les desseins d’une femme qui servait des whiskys, des cafés, des bières toute la journée ? Certainement pas. De là.. ciao l’envie de s’y intéresser. Dans son champs de vision, ses sens de traqueurs la sentirent tout de même s’agiter, répondant à la demande qu’il avait formulée. Un automate qui pivotait, se rendait dans le cellier, dévissait, servait, revenait. Un pion sur l’échiquier. Comme lui. Son regard azuré vint scruter cette demoiselle dont la manière de se comporter faisait écho à la sienne. Dénuée d’intérêts, mue par des réflexes bien ancrés.

Un triste sourire éleva les commissures de ses lèvres, alors qu’il s’emparait de son verre, le portant sans tarder à ces mêmes athlètes qui travaillaient. La vie était bien joueuse… Faut croire qu’on en fait tous les deux les frais. Un gorgée à peine liquidée, des paroles prononcées.

« Alec Hamilton, inutile de te démener autant pour faire une carte voyons, pour avoir les réponses que l'on recherche, il suffit de s'adresser aux bonnes personnes, et cela tombe bien  c'est ton jour de chance car je suis la meilleure, mais malheureusement pour toi, je suis aussi la pire. J'ai les réponses à chacune de tes question mais il faudra y mettre un certain prix, tu le définis et je juge s'il vaut la réponse que tu cherche, et si tu doute de mes capacité parce que ce ne sont que superstitions et sornettes laisse moi te convaincre du contraire grâce à ceci. »

Le démon se figea, le verre au niveau du menton. Abaissant les yeux pour les plonger dans les verres teintés de celle qui lui parlait, il demeura muet. La stupéfaction qui le saisit se manifesta par deux sourcils qui se rejoignaient, passant la frontière invisible de l’arrête de son nez. Venait-elle bien de l’appeler par son nom, prénom ? Les ourlets de sa bouche se pincèrent sèchement, alors que la curiosité commençait à monter. Serait-il possible que.. que ce soit-elle ?

Inconsciemment, son corps se courba un peu plus vers le plateau du comptoir contre lequel ses coudes étaient appuyés. L’intrigue venait d’être déroulée, qu’en était-il du sommaire désormais ?

« Non je comprends pas. Ça sert à rien de me le balancer, je ne cesserai de douter. Tu as très bien pu tomber, t'attacher, si avant tu te satisfaisais de la vie que tu avais, tu peux très bien y retourner, comme ça, brutalement. Et ça fait très égoïste, mais je m'en fous. Je ne te laisserai pas repartir Alice, Ange ou pas Ange, tu restes avec moi. »

Cette citation.. Bordel, il savait qu’il l’avait déjà entendue. Mais où ? L’écho des mots résonna longuement dans la cavité céphalée qu’il portait. Jusqu’à ce qu’elle ne retrouve le pallier de sa propre maisonnée. Bien sûr. Quel con. A chercher qui de son entourage avait pu tenir ce genre d’affirmations, il en avait oublié que c’était lui qui les avaient alignés ces putains de mots. Entre ses doigts, le verre se sentit plus oppressé, les gouttes se mettant à perler. Avant de commettre l’irrécupérable, il vida ses deux derniers centilitres de whisky, sans réagir.

Savourant cette adorable gustation, il laissa son regard se perdre quelques instants dans la profondeur sans fond de son récipient. Dépité était le mot qu’il cherchait. Pourquoi on en revenait toujours à ce sujet là ?

°Bordel de merde. Je viens ici pour me saouler, pas pour qu’on me saoule avec des faits passés. Pigé?!°

Face à lui, la pseudo voyante offrait un sourire rayonnant, au point que cela en vint à chatouiller son derme kératinisé. Un peu perdu, Alec ne savait derrière quel parti se ranger. Devait-il s’énerver qu’elle en sache sur cette soirée ? Au contraire marcher en sa direction pour obtenir réponses à ses questions ? Et puis d’ailleurs, c’était quoi ses interrogations ? En avait-il vraiment ?
Il ne la connaissait ni d’Eve, ni d’Adam, et elle lui parlait de prix, d’offre comme s’il était venu signer pour acquérir son cabanon de jardin. A quel moment ?

« Qu'il est mignon notre démon quand même...Alors? Prêt à relever ce défi? »

«Mais ferme la bordel de merde ! »

Le démon perdit de son calme apparent, balançant le verre en direction de Casey. Sans vouloir la blesser, il préféra l’avertir de ne pas trop approcher, avec sa langue acérée. Le verre la frôla à peine, se contentant de venir se briser sur le miroir en arrière plan, sectionnant net le brouahaha du pub. Tous les regards se tournèrent lentement vers le trouble-fête. Les habitués avaient par définition coutume d’être interrompu dans leurs petites discussions. Mais pas si tôt dans la journée.

Se refusant néanmoins à se donner en spectacle pour ne pas faire fuir celle qui se prétendait devineresse, Alec serra les dents, offrant son dos aux yeux curieux qui vinrent le détailler. Murmurant à peine, il formula sa seconde réquisition.

« Un endroit calme, toi, moi et ton foutu don seulement. »

Un coup d’oeil circulaire lui permit de constater que chacun en était déjà revenu à ses moutons. Néanmoins, le suédois ne voulait pas prendre de risque. Il  savait voix portante quand il s’y mettait et ne désirait que très peu se ridiculiser. Face à des saletés d’humains en plus. Impensable.

Au moment où ses yeux vinrent se heurter aux verres de la serveuse, il tenta de laisser passer son regard au travers, sans succès. L’aura de cette dernière réagit à cette petite attaque en se rapprochant dangereusement, le laissant humer le goût de déchéance qui s’en dégageait. Une aura pourrie et corrompue par de petites touches de lumière, une fâcheuse tendance à vouloir faire sienne les nouveautés. Il constituait une nouveauté, du moins physiquement parlant. De ce fait laissa t-il l’aura se déployer pas à pas, le détailler. Il presque aurait pu sentir de fines pattes velues venir parcourir les poils de ses bras. Lentement, perfidement. Corrompue par la lumière, certes, mais habitée par de vilaines pensées. Voilà ce qu’elle lui inspirait. Au contact  de cette métissée, Alec ne se sentait vraiment pas à son aise, ne sachant toujours sur quel pied danser. Il pressentait par ailleurs que ce n’était rien comparé à ce qui risquait de l’attendre, si son intimité elle lui accordait.

Alea jacta est.


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptySam 23 Juin - 5:13



 


When you drink the water, remember the spring [ft. Alec Hamilton]


La partie n'avait même pas encore commencée que le jeune démon perdait déjà son sang froid, il ne m'avait suffit que de le titiller un peu pour lui faire perdre les pédale, déjà un premier verre avait fusé sur le côté de ma tête pour aller s'écraser derrière moi contre le mur. Cela ne faisait qu'agrandir le sourire que j'avais sur le visage, ce sourire à la fois triomphant, victorieux et malsain, il affichait toute mon assurance et toute ma perversion pour ces petits jeux sordides qui me plaisaient tant. Comment résister au parfum enivrant de fragilité qui s'échappait du suédois, comment un prédateur pourrait il résister à l'odeur du sang d'une proie qui s'écoule d'une plaie infectée. J'en avais des frissons à imaginer tout le potentiel d'Alec, tout ce que je pouvais faire de lui, le construire, le détruire, l'élever ou le traîner dans la boue, l'enrichir ou le ruiner, le tout, sans même y mettre d'effort en le laissant tout faire tout seul comme un grand en l'orientant juste dans la bonne direction. Encore un insecte pris dans la toile de l'araignée, il pensait encore pouvoir s'en sortir, il allait se débattre sans même se rendre compte qu'il s’emmêlait un peu plus dans les fils et que la véritable menace n'attend que de le cueillir épuisé et à bout de force. Pauvre petit, tu ne le sais pas encore mais tu es déjà mort.

Un endroit calme, toi, moi et ton foutu don seulement.

Mon sourire ne diminuait point et même si son regard tentait de percer mes verre, rien ne pouvait déchiffrer ces yeux là. En réponse à cette légère insolence, je libérais Aranea qui piaffais d’excitation au doux fumet de ce démon cuit à point. Mais il fallait user de patience petite arachné, pour l'instant il était impératif se contenter de le humer, il aurait été dommage de voir la prise paniquer et s'enfuir, non non non, il fallait le déguster lentement, sinon on n'allait pas pouvoir en profiter pleinement. Je répondais au suédois qui essayait de cerner son environnement et les pattes velues qui parcouraient son échine, je répondais d'une voix assez basse pour qu'il m'entende.

Très bien, qu'il en soit ainsi.Et je saisissais ma canne pour taper d'un coup sec et retentissant sur le comptoir et d'annoncer d'une voix forte.On ferme pour le reste de la journée et peut être ce soir. Je veux rien entendre est ce bien clair?

C'est avec quelques grognements de protestation qu'une étrange procession d'ivrogne s’exécutait, une fois certaine que tout le monde à part Alec avait décampé, je me dirigeais doucement vers la sortie, pour aller fermer le verrou et retourner la pancarte qui annonçait "fermé" en lettre capitale. Une fois ceci fait je retournais vers le démon pour enlacer, je passais une main dessous son épaule gauche et l'autre par dessus celle de droite et je faisais rejoindre mes mains. Et je murmurais à l'oreille du démon pour parler à ses désirs les plus profonds, ce que lui même refuse de voir ou de s'avouer, le jeu avait commencé, et je m'amusait comme peu dernièrement. Ma voix était aussi douce que du miel, je me plaçais comme la conscience qu'il cherchait, comme la voix qui allait le guider, j'étais la petite voix dans sa tête qui lui dictais la marche à suivre, il était Pinocchio, j'étais Jiminy Cricket.

Tu es perdu, ton souverain ne te donne pas satisfaction, l'ange que tu courtise ne semble pas t'estimer à la hauteur des tes attentes. Comme n'importe qui, qui se perd, tu as des questions, ou plutôt des interrogation, est ce qu'elle t'aime vraiment? Après tout elle ne semble pas vouloir de toi? Et les arguments avancés par Dragon ne t'ont pas convaincu, tu es perdu, tu ne sais ni quoi faire ni ou aller. Mais je te connais, tes désirs, tes conviction, de la plante de tes pieds jusqu'au moindre épis sur ta tête, je te connais surement même mieux que tu ne le fera jamais, alors je t'en prie dis moi, qu'est ce qui parcours les pensées tortueuse de cet homme qui a perdu ses repères? Quelles formes prennent tes démons? Tout ceci je le sais avant même que tu ne le dise, mais plus important, je connais aussi la suite, mais qu'es tu prêt à donner pour que je te montre le chemin qui te fait défaut? Qu'est tu prêt à sacrifier pour trouver un sens à ta vie?

A ce moment précis, je défait mon étreinte autour du suédois pour me diriger lentement derrière mon comptoir et reprendre place en face à face avec ma proie, les "yeux" dans les yeux. Je retirais même mes lunettes pour le laisser fixer l'insondable profondeur écarlate des mes yeux, sans pupilles ni iris, frappés par une cécité aussi surnaturelle que mes dons de voyances.

Car c'est bien cela que tu recherche, un but, tu voulais te dévouer corps et âme à une ange qui ne te le rend pas et tu es venu pour servir un souverain que tu ne comprend pas. Que reste-t-il d'un démon qui ne sait plus quelle calamité commettre?

Je sortais la bouteille de Whisky que je lui avait servis un peu plus tôt en laissant son verre.

Tu vas en avoir besoin, je vais débarrasser les tables, préviens moi quand tu auras déjà remué un peu toutes les méandres de ton esprit, et trouvé les premiers fantômes qui te tourmentent, alors on pourra commencer à discuter du prix.
 

Je me dirigeais donc là ou étaient les anciens clients et je commençait à ramasser les verres et les coupelles qui contenait encore quelques contenant, que ce soit boisson ou gâteaux apéritifs. Je me contentais de tout rassembler sur un plateau et de tout mettre dans l'évier de la cuisine, les boissons partaient dans le siphon et les gâteaux dans une poubelle, laissant le restes aux éboueurs et aux chats errants. Je faisais ainsi des allées et venues dans la pièces ou se trouvait le démons en attendant ses premières réactions.


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyMar 24 Juil - 11:51


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When you drink the water, remember the spring

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Il haït ce petit sourire qu’elle lui tendait. Pourtant, il ne manqua pas de rester sur le faciès de celle qui manifestement ne désirait qu’une chose, le surplomber. L’arrogance et l’assurance qui se dégageaient d’un si petit être l’horripilaient. Comment en venir à être aussi imbue de soi-même? Okay, elle manifestait vraisemblablement quelques dons saugrenus, que dans sa courte vie, il n’aurait jamais eus. Mais quand même. Pas exactement de quoi en faire tout un foin. L’observant allégrement, il poursuivit dans sa réflexion d’enfant. Des bras maigrelets la constituaient. Une silhouette peu musclée, un peu rondouillette sur certains bords. Physiquement parlant, son corps n’était pas repoussant mais elle aurait à coup sûr perdu face à un athlète. Le démon aurait pu n’en faire qu’une bouchée. Alors à quoi bon jouer à la conquérante ? Il ne s’attarda pas sur ce constat, puisque de toute façon, il ne comptait rien lui faire sans avoir eu de réponses. Enfin, sans avoir été éclairé sur les points qu’il désirait dépoussiérer.

On ferme pour le reste de la journée et peut être ce soir. Je veux rien entendre est ce bien clair?

La voix autoritaire su trouver son public. Tout ce petit peuple se leva bien gentiment, obéissant à la reine mère. Ils sortirent tour à tour, faisant sonner le petit carillon, agaçant à souhait. Le démon les suivit du regard, soutenant ceux un peu rancuniers des êtres qui auraient voulu rester. Il en profita pour analyser la typologie des friands de café et autres boissons qu’ils pouvaient s’acheter. Beaucoup s’inscrivaient dans le cliché même de la population que l’on pouvait y trouver. Mais globalement, une certaine diversité régnait. Des jeunes qui se réunissaient pour s’entretenir, que cela soit amicalement, ou galamment. Des petits rencards pour pouvoir se bouffer des yeux, ou entamer le petit jeu de la soirée. Faire monter le potentiel et évaluer la proie que l’on a visée. A l’inverse, de vieux croûtons à la panse pendante étaient aussi à dénombrer. Eux, c’est surtout la bière qui les intéressaient, voire le café quand la tête commençait à trop tourner. Sage décision. Et puis, certains costards, venus évacuer le stress de toute une journée. Comme si ce genre de sentiments pouvaient être noyés dans le fond d’un glaçon. Le démon secoua la tête de gauche à droite, en réalisant qu’il était venu les imiter. Et après il venait critiquer ? Quel gosse  décidément bien trop mal élevé.

Quand le dernier eut franchi la limite, la voyante s’empressa d’aller faire pivoter le verrou, s’attardant sur les banalités du quotidien de la commerçante qu’elle était. Les protocoles étaient obligés, sinon les locaux seraient rapidement vandalisés voire pillés. Surtout si Damned Town était le foyer d’un rassemblement de démons. Pour cela, elle avait déjà eu bien du courage  d’ouvrir son petit bar. Sûrement l’arrogance qui lui avait permis de ne pas plier. Le suédois ne connaissait pas du tout les lieux. Il ignorait donc que le commerce appartenait en fait tout bonnement à son cher et tendre et qu’elle, elle ne faisait qu’y figurer, en l’absence de son homme. Quelle âme serviable.

Lui qui était tourné vers la porte d’entrée, il la regarda ensuite s’approcher de sa petite personne. Les yeux emplis d’une certaine tranquilité, il savait désormais qu’il n’avait plus rien à perdre. Sa seule volonté avait été de ne pas avoir à se donner en spectacle et elle avait été savamment respectée. Au moins, la diseuse de bonnes aventures respectait un minimum les envies d’autrui. Dès lors, il était dans de bonnes conditions pour négocier. Par contre, quand les mains velues de la voyante se glissèrent sur son torse, il eut par réflexe un mouvement de recul. Fort peu efficace puisqu’il s’en retrouva collé à la voyante, au niveau de son épaule gauche. Se ravançant prestement, il fut bien content quand elle s’éloigna de lui, regagnant le comptoir. Ses paroles résonnaient encore au creux de son pavillon :

Tu es perdu, ton souverain ne te donne pas satisfaction, l'ange que tu courtise ne semble pas t'estimer à la hauteur des tes attentes. Comme n'importe qui, qui se perd, tu as des questions, ou plutôt des interrogation, est ce qu'elle t'aime vraiment? Après tout elle ne semble pas vouloir de toi? Et les arguments avancés par Dragon ne t'ont pas convaincu, tu es perdu, tu ne sais ni quoi faire ni ou aller. Mais je te connais, tes désirs, tes conviction, de la plante de tes pieds jusqu'au moindre épis sur ta tête, je te connais surement même mieux que tu ne le fera jamais, alors je t'en prie dis moi, qu'est ce qui parcours les pensées tortueuse de cet homme qui a perdu ses repères? Quelles formes prennent tes démons? Tout ceci je le sais avant même que tu ne le dise, mais plus important, je connais aussi la suite, mais qu'es tu prêt à donner pour que je te montre le chemin qui te fait défaut? Qu'est tu prêt à sacrifier pour trouver un sens à ta vie?

Sur le coup, il ne comprit pas bien pourquoi elle lui demandait de lui parler de ce qui le tracassait puisque justement, comme elle-même le soulignait, il n’avait rien à lui apprendre là dessus. Balayant donc de sa mémoire ce passage là, il étendit sa concentration à la fin de sa petite réplique, à ce moment fort inconfortable où elle se mit à lui parler de prix. Justement, c’est là qu’était l’os. Il n’avait rien à lui proposer étant donné que, de un, hormis son appartement, il ne possédait rien, et de deux, il n’était personne. Le démon avait autant de valeur que l’un des galets de la plage, soit, pas énormément. Il voyait alors mal comment il allait pouvoir la contenter. M’enfin. De ça, ils avait encore le temps d’en discuter. A l’inverse, le temps de réflexion fut derechef entrecoupé de nouveaux mots :

Car c'est bien cela que tu recherche, un but, tu voulais te dévouer corps et âme à une ange qui ne te le rend pas et tu es venu pour servir un souverain que tu ne comprend pas. Que reste-t-il d'un démon qui ne sait plus quelle calamité commettre?


Cette fois-ci, il ne prit pas la peine de revenir y réfléchir, préférant plonger ses yeux azurés dans ceux sans vie de la voyante. Tentait-elle de l’effrayer avec son regard mort, fauché par la cécité ? Le démon en eut un rictus. Au moins dans son cas, pas de jolies répliques toutes faites pour draguer. Car non, e lle n’avait pas de beaux yeux. Ils en étaient même carrément repoussants et d’un rouge vif à glacer le sang. Mais celui du démon ne subit pas de variations, demeurant aussi chaud qu’il l’était à l’accoutumée. Il détailla ces orbites macabres, s’attardant sur les contours de ces dernières. Etait-elle capable de pleurer, un œil aveugle pouvant-il encore s’exprimer ? Et quand elle avait des poussières dans l’oeil, en souffrait-elle ? D’existentielles interrogations vinrent le titiller. Questions qui se poursuivirent au travers de son esprit, même après qu’elle l’eut laissé colmater, son verre de whisky à nouveau bien servi.

Dans son dos, des tintements se faisaient entendre, fruit de l’entrechoc des verres que la commerçante rassemblaient. Alec se demanda d’ailleurs comment elle faisait pour les dénicher. Avec le regard qu’elle venait de lui lancer, il était clair que de la vue, elle était privée. Et cela, jusque là il l’ignorait. De là, il ne comprenait pas comment elle faisait pour tenir son échoppe. Comment retrouver les bouteilles dans le cellier ? Comment savoir où le sol fut sali ? Comment reconnaître les habitués si l’on ne peut détailler leurs traits ? A la voix ? Et si en face il s’agissait d’un sourd muet ? Il ne trouva pas la réponse. Alors il préféra reprendre une petite gorgée, laissant le liquide venir chatouiller les papilles de sa langue. D’un léger moulinet du poignet, son verre tournoyait tandis qu’il réfléchissait.

Cette fois, ce n’était plus au sujet de la voyante qu’il tergiversait, mais bel et bien à propos des questions qu’elle avait formuléee. Effectivement, il était là, en quête de but, pour trouver sa voie. Mais il était également assis là, son verre à la main pour tromper l’ennui. Découvrir de nouvelles possibilités d’exploitation de la ville, qui, il l’ésperait, n’aurait pas le don d’à nouveau l’amener à une énième déception. Quant à ses démons, il pensait les avoir réglés. Les choses étaient plutôt simple et limpide. Alice s’était arrangée pour lui glisser un subtil ciao, condamnant toute évolution à leur relation. D’un coup de massue, elle l’avait enterrée. De ça, il ne restait plus qu’un homme endeuillé. Les choses étaient donc plutôt simple. Il n’avait qu’à accepter, puis se relever. Premier problème réglé. Dans le cas de Dragon, les choses étaient tout aussi enfantine. L’aura du souverain lui avait fait comprendre qu’il n’était qu’un chien. Hors, un canidé au palais, le démon doutait qu’il n’y en ait eu la nécessité. Keithan n’avait pas besoin de lui. Autre souci réglé, le suédois n’avait pas sa place au palais.

Vous voyez ? Plus de vieux démons. Il avait eu des réponses, avait compris les messages de tout un chacun. Il ne lui restait plus qu’à savoir dans quelle direction ses sentiments allaient le mener. Sa dernière déception amoureuse remontait à quelques années, et dans l’affaire, il y avait eu un cadavre. Alec se tâtait désormais à réitérer, quitte à être ensuite poursuivi. Le statut de l’ange qu’il avait souillée était en effet bien flou. Le Paradis le traquerait-il pour avoir tué l’un des leurs où seraient-ils soulagés que le camp de Lucifer lui-même ne donne exemple aux anges tentés de déserter ? A ça, il n’avait pas la réponse. Après, il réfléchissait, bien confortablement assis sur son tabouret. Mais face à elle, il savait qu’il ne pourrait résister. Sa fierté le ferait une nouvelle fois plier, mettre pied à terre. Il ne devait donc simplement plus la croiser. Et une fois l’ensorcellement rompu, il pourrait se permettre de planifier. En attendant, il n’en était qu’à la première partie, le sevrage. Bien.

Donc, s’il l’on en revenait au pourquoi du comment il se retrouvait là, à s’interroger, nous pourrions rappeler que l’unique présence du démon n’avait d’attrait que pour ce qui allait venir, l’avenir. Gigotant légèrement sur la surface boisée, il émergea de ses pensées, avant d’y replonger, se concentrant désormais sur cette foutue notion de prix. Comment pouvait-il parler à son intérêt ? Il ne savait pas même ce qu’elle était. De sa première impression, il semblait qu’il avait affaire à une déchue, mais comment savoir pour quel côté elle penchait ? Il ne pouvait lui promettre de bonnes actions si c’était les Enfers qui lui faisaient envie. A l’inverse, il n’allait pas lui promettre milles et unes sales besognes si la Lumière la charmait. Il allait donc lui falloir déterminer le bord que la voyante appréciait. Et ça, c’était pas gagné.

Terminant son apéro, il posa les yeux sur la patronne, qui depuis tout ce temps n’avait cessé de s’activer. Gardant le silence pendant un moment, il jaugea la précision de ses gestes, réellement curieux. Il ne comprenait toujours pas la manière dont elle pouvait se repérer. Pour les trajets habituels, il n’avait pas besoin de savoir, tout était ancré et ça, il ne pouvait que l’accepter. Mais les gens ne posaient pas toujours le verre au même endroit. Le hasard dans tout ça, n’était-ce pas parfois un brin handicapant ? Quand il n’y tint plus et qu’il voulut démarrer l’entretien, il l’interpella néanmoins:

« Dis moi, l’estropiée..  - D’ailleurs si ça te dérange que je t’appelle comme ça, dis le moi, je te trouverais un autre sobriquet - à quelle partie de toi dois-je m’adresser ? »

Se levant pour poser sa carcasse en verre de l’autre côté, à deux pas de l’évier, il poursuivit :

« Car si tu me parles de prix, alors que ton âme est tâchée et trouée, je crains avoir peur de me tromper. Serais-tu plutôt du genre à réclamer vengeance, ou à vouloir mettre au goût du jour la vérité ?
Les mercenaires coulent à foison dans le coin. Si tu avais besoin de force et de charger quelqu’un du sale boulot, tu n’aurais que l’embarras du choix. Je ne peux donc te proposer ceci. Si tu avais besoin de transmettre un message à l’un des souverains, tu saurais te débrouiller, sachant pertinemment où ils se trouveraient. Tu sais que je n’ai pas ma place au Palais, je ne peux donc être un infiltré, et puis d’ailleurs, tu n’as même pas besoin de te déplacer pour ceci. Je ne voudrais pas faire preuve de mauvaise foi, mais négocier avec toi risque de s’avérer un brin compliqué. A moins que tu n’aies besoin d’un commis, mais ça j’en doute fort. »


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Ma pitite boîte à rubans:
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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptySam 8 Déc - 20:43



 


When you drink the water, remember the spring [ft. Alec Hamilton]


Le blondinet cogitait autant qu'il le pouvait sous sa maigre caboche, les relent nauséabond de ses tourment me paraissaient un doux parfum aigre et amer. Et même s'il cherchait à en sortir par son attitude désinvolte, il restait profondément blessé, un oiseau rendu incapable de volé. Je finissais de nettoyer les tables après les avoir débarrassée, attentives aux pensées du démon, je me surprenais à le prendre en pitié, après tout je sais ce que c'est de voir son monde s'écrouler, je suis même condamnée à le voir depuis la vision des autres, privée de la vue, des couleurs, de la lumière. Mon monde n'est que ténèbres et je ne peux qu'aider les laissés pour comptes et les égarés à retrouver leur lumière. On pourrait me plaindre, mais finalement j'ai constaté que les gens étaient souvent ingrats, pendant qu'ils s'envolent de leurs propres ailes et découvrent le monde qu'ils ignoraient eux même jusque là, ils oublient toujours ceux à qui les ailes ont été coupées, mais qui les ont aidés à s'envoler. Et c'est pour le mieux, je ne veux pas qu'on se rappelle de moi, je ne veux pas être aidée, ou encore sauvée, je veux qu'on me laisse seule. J'ai subis la cruauté, le désespoir, la haine, aussi bien du monde envers moi que moi envers le monde, tout ça pour ne faire qu'alourdir le compte de morts. Le meilleur restent que lui et moi on s'ignore, je ne veux que les dernières réponses et je pourrais m'en aller en paix. Mais en attendant je ne pouvais qu'aider, ou abattre, la question n'était pas encore tranchée pour le jeune homme assis à quelques mètres de moi. Ses pensées fulgurait, mais je voyais bien ou il s'emmenait, là où il l'avait toujours fait, il cachait les saletés sous le tapis en espérant que cela les fasses disparaître. Sauf qu'un jour ou l'autre il faut rendre des comptes et si un meurtre avait pu suffire la première fois, tout ne se règle pas aussi simplement, c'est même rarement le cas, en ce sens les pensées d'Alec étaient pertinentes, mais incomplètes, il ne voyait que ce que ses propres œillères voulaient bien lui montrer.

Je sentais ses pensées revenir vers moi, voilà qui me plaisait beaucoup moins, je ne suis pas un animal de foire qui s’exhibe au premier venu. Sa curiosité était fortement déplacée et inconfortable, je n'aime pas me sentir observée, épiée, paradoxal non? Je me concentrais sur ma routine, je passais de table en tables, comptant mes pas, passant ma main au dessus des tables pour détecter le moindre verre. Je les posais ensuite sur le bar, prêt de l'évier ou je les laverai plus tard. Je rangeais ensuite les dessous de verres dans les support dédiés présent sur toutes les tables et à chaque bouts du bar. Enfin je passais un coup d'éponge puis de chiffon sur chacune des tables avant de me laver les mains tout à la fin. La routine pouvait paraître simple ou même curieuse comme pour notre cher insolent à quelque mètres, mais ça m'avait demandé des semaines d'adaptations, de réussir à compter chaque pas entre les tables, différentier chacune des pièces, et reconnaître les dimensions des billets, servir un verre sans le renverser en ne me fiant qu'à mon oreille interne. Au début c'était clairement un calvaire, je savais pas quelle avait bien pu me piquer quand j'ai accepté le boulot mais entre les clients qui me crachaient au visage, les croches pieds et les gaffes, j'aurai pu massacrer tout les clients qui rentraient dans ce bar juste pour me passer les nerfs, mais j'ai pris sur moi, j'ai commis quelques méfait et remis en place, apparemment quelques idiots mais en général j'ai simplement intimidé, le patron m'avait laissé carte blanche sur les clients, et maintenant j'étais barmaid d'un des bars les plus fréquenté de la ville, les informations circulaient, et aucunes ne m’échappait, j'arrondissais mes pourboires en jouant les indics, et à défaut d'argent, quelques services pouvaient parfois faire l'affaire, je n'étais même plus obligée de me taper le sale boulot. Mes fils se tissaient progressivement, j'allais petit à petit devenir la matrone de la pègre, tout ce qui se passe ne pouvait m'échapper, et maintenant j'allais aussi m'en assurer le contrôle, tout le monde avait besoin de quelques chose, tout le monde possède un prix, Alec en était un parfait exemple. Mon objectif, utiliser ce prix pour tenir Damned Town dans le creux de ma paume, et arriver à mes fins grâce à mon propre réseau, les seules qui s'appliquent à moi sont celles de Marie, le reste je n'en ai cure.

Dis moi, l’estropiée.. - D’ailleurs si ça te dérange que je t’appelle comme ça, dis le moi, je te trouverais un autre sobriquet - à quelle partie de toi dois-je m’adresser ?

Quel surnom désagréable et irrespectueux, s'il commençait comme ça, j'allais me faire un malin plaisir de réduire son être et sa volonté à néant, et le mettre face à la propre absurdité de son existence, j'allais emmètre une vive protestation quand il prit les devant, malgré ma frustration, je le laissai faire, après tout, il ne fallait que je m'emporte pour si peux, du calme Casey, du calme. Après tout, on ne gagne jamais rien à instiguer la haine, ce qui rapporte le plus c'est la bonté et la générosité, même factices, alors autant en profiter, ce gamin à tant à gagner, est ce si mal de marchander des possession qu'ils a déjà sans même le savoir, n'étais ce pas déjà le fondement même du monde à la préhistoire, il suffit de prendre pour avoir mais quand on veut avoir sans prendre alors on marchande, et là le jeu commence, on se bat pour avoir ce que l'on ne peut prendre, et cela s'applique pour ce que l'on possède sans le savoir, on se débat, on cherche partout sans même vérifier ses propre poches.

Car si tu me parles de prix, alors que ton âme est tâchée et trouée, je crains avoir peur de me tromper. Serais-tu plutôt du genre à réclamer vengeance, ou à vouloir mettre au goût du jour la vérité ? Les mercenaires coulent à foison dans le coin. Si tu avais besoin de force et de charger quelqu’un du sale boulot, tu n’aurais que l’embarras du choix. Je ne peux donc te proposer ceci. Si tu avais besoin de transmettre un message à l’un des souverains, tu saurais te débrouiller, sachant pertinemment où ils se trouveraient. Tu sais que je n’ai pas ma place au Palais, je ne peux donc être un infiltré, et puis d’ailleurs, tu n’as même pas besoin de te déplacer pour ceci. Je ne voudrais pas faire preuve de mauvaise foi, mais négocier avec toi risque de s’avérer un brin compliqué. A moins que tu n’aies besoin d’un commis, mais ça j’en doute fort.

Je revenais tranquillement derrière le bar, tatillonnant le sol du bout ma canne pour me placer finalement face à Alec, me servant à mon tour un petit remontant, plus connus sous le nom de cointreau. Je fais doucement tourner le liquide dans mon verre, un sourire satisfait sur mon visage. En effet malgré sa petite bourde précédente il se rattrapait bien, à défaut d'être respectueux, il essayait au moins de se servir de sa tête, c'était un bon point, un très bon point, il avait peut être de quoi survivre à ce qui l'attendais après tout. Je prenais une rapide gorgée de mon breuvage et je reposais doucement mon verre sur le comptoir.

Je n'ai aucune revendication politique, je ne cherche pas vengeance auprès des miens, et je ne souhaite pas la destruction de ce qui fut autrefois des ennemis naturels. Je ne suis qu'une simple barmaid qui se contente de servir à boire à ses clients, et à filer un coup de pouces aux âmes errantes telles que toi. Quant à ce que tu peux proposer en échange, ça peut être des informations, des services, fais preuve d'imagination, ce n'est pas drôle si je te mâche tout le travail, cela peut aller de la simple manutention jusqu'à une banale information. Et contrairement à ce que tu penses, tu as ta place au palais, mais tu veux la prendre de la mauvaise façon. Tu vas voir Dragon en chouinant et te plaignant comme un enfant qui fait un caprice, et lorsque le roi te regarde et te traite comme tel tu fuis en accablant tout le monde de ton échec. Pourtant tu sais ce que c'est que de chercher un boulot, tu sais pertinemment que ce n'est pas la bonne façon de s'y prendre. Retourne voir le roi, accepte tes erreurs et montre lui qu'il a tort, qui sait? Peut être arriverez vous à un point d'entente.

Je reprenais mon verre en ricanant. Après tout, il n'était pas si différent que tout les autres, un véritable enfant qui fait un caprice parce qu'on a touché à son paquet de bonbon alors qu'il ne lui appartient pas. Je sirotais à nouveau ma boisson, décidément parler autant me donnait soif. Je reposais mon verre dans un coin et je m'accoudais sur le comptoir face au blondinet.

Après tout, tu écouterai quelqu'un qui s'introduit chez toi par effraction en compagnie de quelqu'un qui te hurle et que les deux passent 20 minutes à te reprocher la terre entière alors que tu as plein de paperasse à remplir et de choses à faire? Personnellement j'aurai réagis comme le Lézard, même si je reconnais qu'il est parfois assez susceptible. Dragon reste un souverain, il constamment une partie d’échec avec la reine des anges avec des pions qu'il ne choisit pas. Si tu lui fais comprendre que tu es plus qu'un simple pion jetable, alors tu trouveras ta place tout naturellement, mais si tu t'acharne a essayer de renverser le plateau parce que tu es insatisfait du placement des pions, c'est évident que son seul intérêt est de t'écarter le plus possible, et tu vaut mieux que ça, on le sait tout les deux non?

Je souriais d'un sourire empli d'ironie, il pouvait soit se braquer et se vouer à une errance qui allait le mener à sa propre perte, soit continuer de réfléchir comme il le faisait et peut être s'en sortir, pour  moi une chose était certaine, Alec avait besoin d'être dans un camp, sinon il allait se détruire à petit feu, c'est définitivement une force de la nature, mais incontrôlé il est juste nocif pour lui même et son entourage et j'avais bon espoir sur la capacité de Dragon à l'employer au mieux.



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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptySam 29 Déc - 23:59


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When you drink the water, remember the spring

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Ici bas, malgré le temps écoulé, les choses n’avaient que peu changées. Dans le dos du suédois se mouvait la terrible araignée, esquivant les tables avec une dextérité insoupçonnée. Il entendait les cliquetis des verres qui s’entrechoquaient, percevait le raclement du torchon qui essuyait. Néanmoins, ces perceptions s’atténuèrent au fur et à mesure des verres qu’il s’enfila. Au vu de l’alcool qu’il consommait, au bout du troisième déjà, ses sens furent bien altérés. Son polygone de sustentation s’agrandit considérablement, ses paupières se faisant un brin lourdes tandis que ses pensées s’harmonisaient. Quel bonheur que de sentir le silence se faire petit à petit sa place ! Le démon en soupira d’aise, ne remarquant que vaguement les tentatives d’approches de l’aura de l’estropiée. Cette dernière ne savait que faire avec ce jeune blondinet. Tantôt il aurait pu sentir les relents de ses fils venir l’engluer, tantôt il la percevait mue d’une empathie qu’il n’aurait jamais pu déceler. Il ignorait en effet tout de la dualité de la barmaid. Pour lui, le monde avait toujours été ou blanc, ou noir. Bien qu’il sache ces informations erronées, il ne faisait exception à ce mode de réflexion que très rarement, quand nécessité extrême il y avait. Cette simplification massive lui permettait d’y voir plus clair ou du moins, de penser voir plus clair. Il ne possédait pas la lucidité et les compétences pour déceler les nuances de gris que ce triste monde abritait. Voyez ! Il le voyait en ces temps ternes sombre à souhait.

Reposant les restes de son troisième verre, Alec s’adossa lentement au dossier de son haut tabouret, ses yeux se fermant pour faire taire les vertiges qui commençaient à naître , prémices des céphalées qui allaient ensuite le tourmenter. Sportif dans l’âme, le jeune homme n’avait que peu l’habitude de boire. De plus, ses sens lui étaient précieux lui qui adorait tout analyser. Dès lors, le moindre verre lui faisait immédiatemment  tourner la tête, d’autant qu’il les descendait assez rapidement. Comme ça se disait-il, si les choses finissaient pas dégénérer, il n’aurait pas les capacités de tout casser. Cela lui éviterait de se faire de vilains ennemis dès la première rencontre. Au pire, elle le détesterait juste assez pour lui défendre de revenir pointer le bout de son nez.

Pivotant lentement sur son tabouret, il put sentir la désapprobation que son aura manifesta. La pseudo-voyante paraissait fort peut apprécier être au centre de l’attention. Le suédois n’imaginait même pas ce que cela devait être dans les lieux publics. Comment subissait-elle le regard d’autrui ? Et d’ailleurs, comment voyait-elle les choses ? Par flashs  de visions ? Par quelle sordide caméra pouvait-elle les observer à travers leurs murs épais.
Le démon jura une nouvelle fois. Décidément, il ne pouvait se faire à l’idée que ce petit bout de femme puisse connaître tous leurs secrets. Cela était, rationnellement impossible ! Personne ne pouvait et ne pourrait jamais faire ça. Cela était complètement insensé ! Alors, la seule explication était la suivante : Il avait face à lui un espion des plus renseignés. Plissant les yeux tout en hochant la tête d’un air entendu, le démon poursuivit son investigation. Il n’y avait plus rien à faire, Sherlock était lancé. Et croyez moi qu’il allait tout rafler.

Sa main assurée vint caresser son bouc naissant alors qu’il continuait de la scruter, elle qui approchait. A chaque pas lancé en sa direction, le démon fermait davantage ses yeux azurés, se fiant aux perceptions erronées de sa cochlée. Malgré les faiblesses de cette dernière, les mots de la barmaid lui parvinrent limpides et clairs :

Je n'ai aucune revendication politique, je ne cherche pas vengeance auprès des miens, et je ne souhaite pas la destruction de ce qui fut autrefois des ennemis naturels. Je ne suis qu'une simple barmaid qui se contente de servir à boire à ses clients, et à filer un coup de pouces aux âmes errantes telles que toi. Quant à ce que tu peux proposer en échange, ça peut être des informations, des services, fais preuve d'imagination, ce n'est pas drôle si je te mâche tout le travail, cela peut aller de la simple manutention jusqu'à une banale information. Et contrairement à ce que tu penses, tu as ta place au palais, mais tu veux la prendre de la mauvaise façon. Tu vas voir Dragon en chouinant et te plaignant comme un enfant qui fait un caprice, et lorsque le roi te regarde et te traite comme tel tu fuis en accablant tout le monde de ton échec. Pourtant tu sais ce que c'est que de chercher un boulot, tu sais pertinemment que ce n'est pas la bonne façon de s'y prendre. Retourne voir le roi, accepte tes erreurs et montre lui qu'il a tort, qui sait? Peut être arriverez vous à un point d'entente.

Après tout, tu écouterai quelqu'un qui s'introduit chez toi par effraction en compagnie de quelqu'un qui te hurle et que les deux passent 20 minutes à te reprocher la terre entière alors que tu as plein de paperasse à remplir et de choses à faire? Personnellement j'aurai réagis comme le Lézard, même si je reconnais qu'il est parfois assez susceptible. Dragon reste un souverain, il constamment une partie d’échec avec la reine des anges avec des pions qu'il ne choisit pas. Si tu lui fais comprendre que tu es plus qu'un simple pion jetable, alors tu trouveras ta place tout naturellement, mais si tu t'acharne a essayer de renverser le plateau parce que tu es insatisfait du placement des pions, c'est évident que son seul intérêt est de t'écarter le plus possible, et tu vaut mieux que ça, on le sait tout les deux non?


La lumière inonda bien assez tôt tous les étages de l’immense cerveau de notre joli blond. Sa bouche partit dans une gymnastique grandiose d’exclamations alors qu’il rétorquait, la voix un brin pateuse.

« Mon domaine à moi ma poulette, c’est de tirer mes coups et de te faire kiffer. Je ne suis pas sûre, malgré ton abstinence éhontée, que cela soit cela que tu cherches. Parmi tes pots de vins, beaucoup tueraient pour baiser. Bon. Donc, on passe à autre chose. »

Croisant les bras sur son torse, le démon étendit les pieds jusqu’à ce que ceux-ci n’entrent en contact avec le comptoir.

« A la limite, je peux t’octroyer quelques jours de congés, si tu as besoin de voyager. Ou alors, je peux faire tes yeux dans la ville et t’emmener ou bon te sembles. Tes oreilles trainent partout, mais juste avoir à visionner une caméra sans avoir à switcher juqu’à trouver la bonne fréquence, c’est mieux non ? Oui, voilà ce que je te propose. En fonction de tes réponses, je serais ta caméra. »

Cette idée lui parut sur le moment être du génie. Comme s’il s’était confessé, le suédois s’était accoudé sur le tablier boisé, scrutant d’un air un brin hagard la barmaid qui était désormais belle et bien revenue. Mais l’incroyable découverte fut bien rapidement mise de côté, la dernière remarque de la voyante le dérangeant grandement. D’une froncement de sourcil hostile, le démon balaya cette possibilité d’un revers.

« Je ne passerais pas par Dragon. Que ce tyran aille se faire foutre et se mette ma loyauté là où je pense. S’il n’est pas content que je veuille renverser l’échiquier, alors il peut toujours se pendre pour m’avoir à ses côtés. Je trouverais bon acheteur à mes services. »

Ses yeux azurés quittèrent la personne de Casey pour venir se perdre dans le miroir derrière la jeune femme. Le reflet que ce dernier renvoyait n’était que celui de leur piètre personne. La barmaid se trouvait de dos, mais au premier coup d’œil, le blondinet lui décela quelques raideurs le long du rachis, sûrement à cause du travail qu’elle se donnait. Le boulot de serveuse n’était déjà pas des plus gratifiants, alors en plus quand il nous manquait la vision.. cela devait être un calvaire.

La pauvre… ne put s’empêcher de penser le suédois, lâchant un petit soupir expressif. Ses yeux tristounes accrochèrent ceux masqués de la barmaid tandis qu’il bougeait à nouveau ci et là sur son siège, tentant désespéremment de trouver la position adéquate. Sortant de la proche de son anorak un briquet, le démon se mit à jouer avec la flamme qui flambait.

« Sinon, je peux aussi aller casser, je suis bon à la chasse »

Se rendant compte qu’il avait loin d’avoir était clair, il reprit sa formulation, la peaufinant du mieux qu’il put.

« Sinon, je peux aussi aller à la chasse, je suis bon à la casse. »


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyMer 24 Avr - 3:49




 


 

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Mon domaine à moi ma poulette, c’est de tirer mes coups et de te faire kiffer. Je ne suis pas sûre, malgré ton abstinence éhontée, que cela soit cela que tu cherches. Parmi tes pots de vins, beaucoup tueraient pour baiser. Bon. Donc, on passe à autre chose.

Je ne pus m’empêcher de rire un peu, décidément, monsieur ne se prenait pas pour n’importe qui, mais avec un physique comme le sien, il serait dur de voir les choses autrement.

A la limite, je peux t’octroyer quelques jours de congés, si tu as besoin de voyager. Ou alors, je peux faire tes yeux dans la ville et t’emmener ou bon te sembles. Tes oreilles trainent partout, mais juste avoir à visionner une caméra sans avoir à switcher jusqu’à trouver la bonne fréquence, c’est mieux non ? Oui, voilà ce que je te propose. En fonction de tes réponses, je serais ta caméra.

Il marquait une légère pause, décidément sa présomption ne cessait de me surprendre, ce devait être la personne la plus culotée de toute la ville, et cela me plaisait bien. Cela pouvait être très utile.

Sinon, je peux aussi aller casser, je suis bon à la chasse…Sinon, je peux aussi aller à la chasse, je suis bon à la casse.

Je soupire, décidément ce jeune démon était bien arrogant, bien plus que je ne l’avais estimé. Mais cela lui donnait un certain charme désinvolte je devais bien le reconnaître. Mais ses belles paroles, elles m’ennuyaient au plus haut point, il doutait encore de mes pouvoirs, s’en était insultant, mais ses propositions relevaient du bon sens à ma grande surprise, j’étais satisfaite, si jamais j’ai quelques mauvais payeurs à persécuter, c’est toujours pratique d’avoir un gros bras à sa botte et puisque Dragon était suffisamment bête pour laisser ses sujets gambader comme des moutons, c’est à moi que revient la tonsure dorée de celui-là.

Très bien Alec, je te propose un marché, tu auras accès à toutes les informations que tu souhaites, ainsi que mon soutien occasionnel dans certaine de tes entreprises, je jugerai moi-même en temps et en heure quand t’aider. En échange tu seras mes bras, des oreilles et des yeux, je n’en ai cure, les miens traînent déjà dans toute la ville. Si je te dis de porter des caisses, tu portes des caisses, si je te dis de casser le nez d’un pauvre type qui refuse de payer ses dettes, tu le fais. Je ne te demande ni plus ni moins que de suivre mes ordres quand j’aurai besoin de toi. Si tu le fais correctement sans que j’aie à y redire, tu pourrais même avoir une prime, en revanche déçois moi un peu trop souvent et notre accord est rompu. Enfin, une dernière chose...

Je fais doucement le tour du comptoir, me repérant grâce à ma canne que j’avais récupérée sous le comptoir avant de me déplacer pour venir mordiller l’oreille du fougueux qui se tenait assis là. Et je lui susurrais ensuite d’un ton suave au creux de sa cochlée

Pense ne serai ce qu’à me trahir une seule fois et je briserai ta vie, en commençant par tout ce qui te sera le plus cher, Attila, Alice, ta réputation, rien n’échappera à mon courroux. Me suis-je bien fait comprendre ?

Je m’asseyais ensuite sur le comptoir à côté de lui, le dominant par ma position. Un grand sourire satisfait aux lèvres. Et c’est d’une voix enjouée que je poursuivis.

Je suis même disposée à te donner un échantillon promis en avance, en gage de ma bonne foi. Enfin si tu acceptes bien sûr.

Je tends ma frêle main mais qui avait le pouvoir de sceller le jeune homme dans ma toile.

Alors ? Tu marches ou tu te dégonfles ?

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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyVen 3 Mai - 14:26


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Perdus dans cette folle envie qu’ils avaient de négocier, la discussion était bien lancée. Et même si Alec  ne paraissait pas présenter plus de qualités à argumenter, enfin pouvoir se lancer dans les affaires lui procurait une intense joie qu’il ne pouvait réfréner. Au fond de son estomac gazouillait une excitation qu’il n’avait plus ressentie depuis longtemps. Car la perspective de pouvoir se défouler, non pas gratuitement, mais en se masquant derrière des ordres donnés le contentait amplement. La seule zone d’ombre concernait simplement les tâches qu’elle allait lui confier. Si lui s’imaginait déjà pouvoir sévir, il était fort probable qu’elle ne lui demande rien de tout ça. Peut-être se jouait-elle de lui et ne désirait tout bonnement que lui faire passer le balai ?

Auquel cas, il se casserait, tout bonnement et simplement. De toute façon, elle n’avait à ce jour, rien pour le briser. Il ne possédait aucune attache. Peut-être que le destin avait pour une fois bien agi ? Lui apprenant à ne compter que sur lui  et à ne pas donner de prises à autrui. Ses arrières étaient donc assurés pour le moment. Mais qu’en serait-il de demain ? Si un jour il parvenait à se stabiliser ? Surgirait-elle pour tout venir casser ? Pour le moment, la perspective d’un avenir meilleur ne paraissait pas s’annoncer. Mais il n’en serait pas de même durant des années. Et c’était maintenant qu’il fallait tout clarifier. Après, une fois le contrat signé, il serait trop tard.

C’est pourquoi, Alec se permit de revenir sur sa demande, tentant de glisser ses propres conditions :

« Okay, madame l’estropiée. Je suis prêt à jouer les rôles que tu me donnerais. Je suis prêt à menacer, frapper, torture et tuer. Toutefois, j’aimerais moi aussi faire valoir quelques droits pour venir égayer les devoirs que je vous devrais.

Premièrement, je peux t’offrir protection contre quiconque. Je me prendrais les coups à ta place, et serais ton homme de main. Cet engagement tient face à la Vipère et au Dragon. En revanche, mes services, dans leur cas, se contenteront d’être défensifs. Jamais je ne voudrais offenser le palais en l’attaquant directement. Dragon a beau à mes yeux être un con, il a des pouvoir qui me dépassent et je ne voudrais pas m’attirer ses foudres. La Vipère elle, c’est un peu moins grave. Mais comme elle est sa seconde, je crains aussi les représailles de son mécène. Et cette décision est sans appel. C’est celle à laquelle je tiens le plus. Les autres sont accessoires. Mais ce serait bien sympathique de ta part de mes les accorder. Dans la mesure du raisonnable quoi.

J’aimerais pouvoir établir une relation de proportionnalité entre nos besoins respectifs. Pour exemple, une petite information entraîne une petite besogne à réaliser. Du moins au début, le temps de s’apprivoiser respectivement. La confiance, ça se brise vite. A l’inverse, si je te demande la lune, alors, en contrepartie je te décrocherais le soleil. »


Le suédois s’exprimait grandement, profitant du fait que la voyante soit une hôte de qualité, laissant son candidat négocier son contrat. Dans son for intérieur, il la remercia pour sa patience, sans toutefois le prononcer. Le contraire aurait état  un peu trop lui en demander. Se taisant brièvement, le démon ne sut s’il pouvait se permettre de continuer. Toutefois, en repensant à l’avenir qui se profilait, et à la puissance qu’elle détenait, il se dit qu’il préférait partir sur une base propre et éclairée.

 « Si je puis encore abuser, j’aimerais aussi négocier les points suivants.
- Durant mes missions, j’ai le droit d’être moi. Si tu as des messages à faire passer, je les communiquerais pour toi mais en revanche, je ne m’immisce pas plus que cela dans tes affaires. C’est ton business, je te laisse gérer. Le pourquoi tu m’envoie, je me torche avec.

- Par contre, à l’inverse, j’aimerais ne pas être plus que cela dans le flou. Si proie à chasser il y a, je veux pouvoir savoir qui elles sont : leurs atouts, leurs défauts. Je ne suis pas kamikaze et une opération, ça se prépare. Je veux en faire partie et pas être le « chien » qu’on lance au cul des intrus. »


Il en avait presque terminé, et pour finir,  il se pencha vers elle , désormais assise sur le comptoir devant lequel il se tenait. Son lobe d’oreille transpirait encore le souvenir de la morsure qu’elle lui avait infligée, son échine des chatouillis que son souffle avait provoqué. Il lui fallait là encore revenir sur ce petit point, histoire qu’elle ne se méprenne pas.

«  Pour Alice, attaque toi à elle tant que tu le veux. Tu me rendrais ainsi un immense service ».

N’en pensant pas moins, il finit par conclure, lui demandant tout gaiement

« En gage de ma bonne foi, je suis aussi prêt à t’offrir un petit met. Tu es plutôt sucrée ou salée ? »


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyMar 7 Mai - 1:31




 


 

When you drink the water, remember the spring (ft. Alec Hamilton)



Je croisais mes jambes sous le poids des réflexions du jeune homme assis quelques centimètres plus loin à ma droite. Je cachais l’excitation qui grandissais en moi, dévorant ardemment ma poitrine, je contrôlais tant bien que mal ma respiration. Au fond de moi je jubilais, j’avais oublié ce sentiment d’avoir un être au creux de sa paume, ce sentiment de puissance quasi-sexuel qui faisais frissonner mon échine, remontant le long de ma colonne vertébrale pour s’échouer dans mes omoplates et faisant vibrer mon occipital. J’étais au bord de l’explosion, comme si je venais de combler un manque qui me rongeait depuis des années sans même m’en être rendu compte.

C’est seulement à ce moment que je m’en rendais compte, je n’étais pas faite pour me cacher, j’étais faite pour manipuler. Et cette ambiguïté qui me rongeais tout le temps, entre ma haine des gens et mon besoin irrationnel de les aider, pourquoi ne pas vendre ce qu’ils cherchent tous si ardemment, je connais les ficelles de certains métiers et j’ai vécue dans les failles du système pendants de nombreuses années. Il était temps de mettre cette expérience de vie à contribution. Et j’allais commencer par ce cher Alec qui tombais à point nommé.

Je glissais mes mains le long de mon corps pour les appuyer sur le bord du bar. Je restais équanime, il fallait que le blondinet ait l’impression que j’ai plus à lui donner que l’inverse, même s’il allait tenter de négocier, le rapport devait rester en ma faveur, au risque de quoi il me trahirait, non pas que je ne sache pas m’occuper des traitres, mais ce serai si dommage qu’il ne puisse plus utiliser ces mains dont il est si fier. Mais l’heure n’était pas au pessimisme, ces mains m’étaient gracieusement offertes, qui sait quelles utilités j’allais bien pouvoirs leurs donner ? Je pouvais même me laisser de tenter d’éprouver ce talent dont il se vantait tant, j’ai toujours aimé briser les assurances des arrogants, pourquoi changer ? Laissant mon esprit vagabonder vers des horizons plus affriolants, j’agitais doucement les pieds en attendant les revendications du playboy, car il allait en avoir, sans même lire dans sa tête je n’en doutais pas. Il est bien trop insolent pour se laisser amadouer aussi facilement, mais son cœur était déjà gagné, il me restait maintenant sa loyauté et son respect, chaque chose en son temps, le cœur est facile à corrompre et il est aussi frivole que notre propre reflet, aussi changeant. Mais c’est par là que commençait chaque aventure, par une pulsion du cœur. Facile à tromper mais dur à corrompre tel est sa nature.

Okay, madame l’estropiée. Je suis prêt à jouer les rôles que tu me donnerais. Je suis prêt à menacer, frapper, torture et tuer. Toutefois, j’aimerais moi aussi faire valoir quelques droits pour venir égayer les devoirs que je vous devrais.

Premièrement, je peux t’offrir protection contre quiconque. Je me prendrais les coups à ta place, et serais ton homme de main. Cet engagement tient face à la Vipère et au Dragon. En revanche, mes services, dans leur cas, se contenteront d’être défensifs. Jamais je ne voudrais offenser le palais en l’attaquant directement. Dragon a beau à mes yeux être un con, il a des pouvoir qui me dépassent et je ne voudrais pas m’attirer ses foudres. La Vipère elle, c’est un peu moins grave. Mais comme elle est sa seconde, je crains aussi les représailles de son mécène. Et cette décision est sans appel. C’est celle à laquelle je tiens le plus. Les autres sont accessoires. Mais ce serait bien sympathique de ta part de mes les accorder. Dans la mesure du raisonnable quoi.

J’aimerais pouvoir établir une relation de proportionnalité entre nos besoins respectifs. Pour exemple, une petite information entraîne une petite besogne à réaliser. Du moins au début, le temps de s’apprivoiser respectivement. La confiance, ça se brise vite. A l’inverse, si je te demande la lune, alors, en contrepartie je te décrocherais le soleil.

Nous y étions donc enfin, il avait fini de cogiter, je ne pouvais lui reprocher sa lenteur d’esprit, mais force est de constater qu’il s’y employait à bon escient, cela étendait encore un peu la satisfaction qui s’étendait sur les commissures de mes lèvres. Il allait m’être d’une grande utilité, la première pierre d’une grande entreprise, une toile à l’échelle de cette ville, tôt ou tard tout le monde aura affaire avec moi. Mais le blondinet me promettait beaucoup, allait il être à la hauteur, sa désinvolture et son instabilité pourrait se révéler être un problème, je ne devais pas non plus m’emballer trop vite.

Si je puis encore abuser, j’aimerais aussi négocier les points suivants.
- Durant mes missions, j’ai le droit d’être moi. Si tu as des messages à faire passer, je les communiquerais pour toi mais en revanche, je ne m’immisce pas plus que cela dans tes affaires. C’est ton business, je te laisse gérer. Le pourquoi tu m’envoie, je me torche avec.

- Par contre, à l’inverse, j’aimerais ne pas être plus que cela dans le flou. Si proie à chasser il y a, je veux pouvoir savoir qui elles sont : leurs atouts, leurs défauts. Je ne suis pas kamikaze et une opération, ça se prépare. Je veux en faire partie et pas être le « chien » qu’on lance au cul des intrus.

Je souriais, ma réputation était elle si sanguinaire, j’étais flatté mais cela m’handicapait pour les affaires, j’allais devoir en jouer sans en abuser, le but n’était plus de faire fuir les clients mais bien d’en ramener, l’araignée devait alimenter sa toile à présent. Quant au jeune chien fou que je venais de recruter, il se penchait à présent vers moi, d’une douce voix posée et assuré il me certifiait sans sourciller.

Pour Alice, attaque-toi à elle tant que tu le veux. Tu me rendrais ainsi un immense service.

Qu’il disait, mais je sais qu’il tenait encore à elle, c’était la personne qui pouvait retourner son mental en un battement de cil, je devais elle aussi la rallier à mes côtés mais Dragon avait déjà pris les devants et la tache s’annonçait ardu, car je ne voulais pas entrer en guerre contre le roi des démons mais bien en faire un client régulier, après tout, l’information c’est le pouvoir. Même si en réalité, si je ne l’ai pas, j’aurai toujours ses soldats, et le pauvre se rendrait vite compte à quel point les soldats peuvent devenir ingérables sans de petits conforts réguliers que j’allais m’assurer de fournir.

En gage de ma bonne foi, je suis aussi prêt à t’offrir un petit met. Tu es plutôt sucrée ou salée ?

Je souriais en descendant de mon perchoir improvisé et je me mettais debout en face d’Alec, et avec ma tête et demie en moins lui répondait avec aplomb et assurance, mais en restant douce et avenante. Je lui serrai définitivement la main.

Très bien Alec, j’accepte des conditions qui me semble normales et justifiées. Dorénavant tu travailles pour Dame Aranea, ne te formalise pas du nom, je n’aime juste pas être retrouvé par la populace, estime-toi privilégié de connaitre mon véritable sobriquet, cette info est gratuite.

J’aurai juste une dernière précision. Ici nous sommes neutres, anges, démons, humains, déchus, tant que les gens payent ils obtiennent services et si Dragon ne personne me paye pour intimider quelqu’un et que j’estime que tu es le mieux placé pour le faire je te le demanderai. Si tu ne te sens pas capable de mettre des différents de côté je peux te le cacher mais tu me demande d’être honnête alors je le serai, mais si tu refuses par conviction personnelle, je me verrai obligé de changer de poulains, on gagne rarement avec un champion qui se met un handicap.

Donc retiens bien ça, ici nous ne sommes pas des politiques. Et bien sûr pas de primes de « j’ai pas envie donc rallonge la sauce poulette », c’est moi qui estime les salaires et la valeurs des infos, même si je suis à l’écoute et que je peux revoir mon jugement, je reste la maîtresse en ces lieux.

Je lui pose ensuite une main sur l’épaule en souriant.

Enfin je te rassure après tant de formalité, j’aime bien ton petit côté désinvolte, ça te rend mignon.

Je sautais ensuite derrière le comptoir et je sortais deux verres ainsi qu’une bouteille de vin rouge.

Je n'ai pas très faim pour l'instant playboy, laisse moi ton adresse et je te contacterai en temps et en heure. Laissons le boulot de côté et fêtons ce partenariat comme il se doit, veux tu?

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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyLun 24 Juin - 8:09


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Alors que le démon terminait d’étaler ses conditions, l’araignée elle commençait à s’éveiller. Le tremplin avait été remis sous ses pieds lui permettant de s’élever, rebondissant sur ce qu’il avait pu avancer. De ses yeux aiguisés, Alec ne cessa de la fixer, la gardant tout droit dans le centre de son champ de vision. L’alcool l’avait fait attraper un sacré gros poisson et il ne lui plairait guère de le voir onduler pour retourner se terrer dans les bas fonds là où il ne pourrait le trouver. Comme si son regard pouvait la harponner.. C’était en vérité à lui de conserver son intérêt, et quand bien même il en viendrait à lui échapper, il se serait au moins amusé. Du moins il l’espérait.

Cette remise sur pieds de l’Araignée constituait le prélude à ce qu’elle s’apprêtait à lui rétorquer. L’ouïe toute entière dirigée vers la voluptueuse mélodie qu’elle lui contait, le suédois l’écouta parler, satisfait de ce qu’elle lui avançait. Elle avait tout de même accepté toutes les requêtes qu’il avait formulées ! Si le nom qu’elle lui présenta ne manqua pas de le faire tiquer, il n’en pipa mot, ayant bien intégré que le trop plein de question risquait d’agacer le nouveau boss qui lui faisait face. Seul le réhaussement de ses commissures trahit ses pensées.

Il trouva la première condition fort honnête et ne ressentait nulle gêne à devoir traiter avec une clientèle diversifiée. Tant que lui avait à la fin ce qu’il voulait, le reste lui importait peu. De même si Dragon en venait à quémander ses services. Au vu de la manière dont il semblait s’auto-suffire, le démon doutait fort avoir un jour affaire à lui. Toutefois hypothétiquement parlant, cela ne le dérangeait nullement.

Ce qui le vexa plus profondément fut l’incapacité de la barmaid à croire en lui. Son Altesse royale qui le comparait à un champion handicapé. Au moins lui voyait ! L’hôpital se foutait vraiment de la charité de ces quartiers. Sifflant entre ses dents de manière aigre, il lui adressa un regard mécontent et mit quelques instants à se reconcentrer. Heureusement pour lui, elle en avait presque terminé et clôtura leur marché d’une poignée de main. Simple, efficace et surtout sans traces.

En miroir à l’agitation soudaine de l’hôte des lieux, le démon se leva, dépliant ses longues jambes déjà engourdies et baillant silencieusement. Le long de ces tempes pulsait l’agréable sensation de s’éveiller d’un sommeil sans appel. A l’image d’un chiot qui aurait à se faire à son nouvel environnement, Alec fit le tour de la pièce principale, évaluant brièvement l’étendue de la surface, les points d’entrée et la répartition de la séparation des différentes populations. Il ne lui resterait bientôt plus qu’à appréhender le stock et les éventuelles autres pièces de la maisonnée, mais tout arrivait à point à qui savait attendre. Alors en attendant de connaître l’étendue de son territoire, il revint vers le comptoir où la voyante s’affairait à déboucher une bouteille de rouge, breuvage dont la couleur seyait parfaitement à son nouveau rôle dans l’entreprise. S’accoudant à proximité, il questionna le plus simplement du monde :

« J’imagine que tu veux du travail bien fait à l’extérieur d’ici, que rien ne puisse directement te relier à d’éventuels pêchés ? »

Pouce et index enserrèrent son menton pour le caresser alors qu’il réfléchissait.

« Puis-je déjà quémander une première et simple question ? »

Son regard glacé vint scruter ceux sans vie de sa patronne, ses avants bras s’entremêlant alors qu’il appuyait le bassin contre le comptoir, le corps légèrement penché en avant.


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyJeu 8 Aoû - 20:21




 


 

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La nouvelle recrue semblait réceptive. Bien Alec allait être une pièce de choix à avoir dans mon camp. Moi qui m’évertuais depuis toujours à essayer de rester en dehors de ce conflit débile je venais enfin de comprendre pourquoi je devais y participer. On m’avait tout pris, la vue, l’amour, la paix, le sommeil, pourquoi ne prendrai-je pas ce que ces souverains laissaient dans leurs sciages. Ames brisées, innocents, victimes, ce conflit allait déchirer les être et perturber l’ordre même de cette cité. Qu’en était il de ceux qui n’en avaient rien à faire ? Et de ceux qui ne pouvaient simplement pas y prendre part ? Pourquoi ne profiterais-je pas de ce chaos pour tirer mon épingle du jeu ? Car était là toute la question, l’une voulait l’ordre absolu, la paix par le contrôle de tout et l’autre voulait l’allégeance au plus fort pour faire front face à un ennemi commun. Mais moi, tout ce que je voulais, c’était asseoir ma position, m’enrichir, je voulais l’apothéose de toute ma vie, insulter ces divins par ma seule présence. Je ne comptais pas m’impliquer dans ce combat, pas par idéaux en tout cas, mes services iront aux plus offrant. Et sans même qu’ils s’en rendent comptes, ils seront impuissants, chacun victimes des failles de leurs propres politiques et de leurs rivalités si stupides. Je suis le camp des pillards, des égoïstes et de ceux qui veulent rester en vie sans prêter allégeance. Je suis le camp des profiteurs et des criminels. Je suis le camp des innocents et des fragiles. Je suis l’araignée qui tisse sa toile lentement, attendant patiemment son heure.

J’imagine que tu veux du travail bien fait à l’extérieur d’ici, que rien ne puisse directement te relier à d’éventuels pêchés ?

Je souris simplement, cela me faisait plaisir qu’il ait ce genre de reflexe. Pour un soldat il avait un esprit plutôt vif, plus le temps passait plus je pouvais voir qu’il allait remplir son rôle à la perfection.

Tu vise juste playboy, Aranea n’existe pas en dehors de ces murs. Sauf instruction contraire, il est parfois bon de rappeler ce que l’on est capable de faire, en faisant des exemples ou simplement en délivrant quelques messages. Mais dans ce genre de cas tu seras prévenu au préalable. Mais oui j’apprécierai dans ton travail un minimum de discrétion.

Je servais le liquide carmin dans chaque verre et je tendais l’un des deux aux playboy qui allait à présent me servir d’homme de main. On trinque cordialement à ce nouveau partenariat qui allait nous être très bénéfique. En même temps, Alec semblait intrigué, quelque chose le turlupinait, non ce n’était pas le terme, quelque chose venait de lui traverser l’esprit. Il me demandait alors la permission de poser une question.

Puis-je déjà quémander une première et simple question ?

Je ris doucement. Sentant son regard scruter mes yeux morts, espérant y trouver lui-même les réponses qui le tourmente tant.

Voyons Alec nous ne sommes pas à l’école, tu peux me poser une question sans avoir à me demander la permission.  Parle franchement je te prie, ce n’est pas parce que nous sommes à présent partenaires que l’on doit rester strictement professionnel donc je t’en prie, pose donc ta question. Je m’engage a y répondre autant que je le puisse.


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyVen 9 Aoû - 23:07


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Flic-floc. Flic-Floc. Avec une fascination singulière, le démon regarda la boisson s’écouler gracieusement, s’étirant dans la descente aux Enfers vers le verre. Il admira les gouttelettes qui se propulsaient du fond, projetées sur les côtés par leurs voisines qui accouraient. Trop vite pour que la cohabitation ne soit pacifique, trop lentes pour ne pas être captées par les regards qui s’y perdraient. Tout ceci possédait des relents de réalité, illustrant le conflit qui s’annonçait. Ce dernier ne laisserait personne indemne, et le suédois se sentait aujourd’hui clairement menacé. De toute part, les réclamations sur le pouvoir se faisaient, perdant quiconque chercherait à trouver l’écurie qui pourrait l’abriter. Les champions comme le public étaient désemparés, et les choses n’étaient pas prêtes de s’arranger. Alors que Casey continuait de servir ce précieux breuvage qui bientôt satisferait leur palais, Alec revint sur les éléments qu’il avait en main.

D’un côté se trouvait Dragon, roi des démons et fort peu tourné vers les prises d’initiatives. De par le conflit d’intérêt, rejeté.

De l’autre, se trouvait Haelyn que l’obscurité révulsait. De par ses origines, rejeté.

Quand au petit bout d’homme qu’Alizée était prête à défendre de sa vie, c’était lui qui le rejetait. Jamais il ne s’avilirait à se soumettre à pareille idiotie. A ce rythme là, il avait autant plier le genou face à Attila et le laisser mener la bataille comme bon lui semblait, en pissant partout et en aboyant à n’en plus terminer.

Dernière option ? Casey ou les humains. Dans l’un et l’autre, il risquait de se faire manger par la guerre qui menaçait. Cette position de faiblesse le faisait volontiers enrager. Mais à l’image des hommes dont le changement climatique n’était qu’une formalité, le démon préféra fermer les yeux encore quelques lendemains, priant pour que le ravin ne se déplace de ses petits pieds suffisamment loin pour qu’il ne puisse plus le contempler, n’aie plus à en entendre parler. Son cou d’autruche éphémère se perdit dans le sable au moment où il s’empara du verre que Casey lui tendait.

Trinquant volontiers avec cette étrange patronne, il porta immédiatement la pièce à ses lèvres, laissant l’éthanol venir engourdir ses papilles, prémice à la mise sous sédatif générale que cela occasionnerait. Face à lui, le démon ne savait que penser de ce que faisait Casey. Pensait-elle ? Dormait-elle ? L’absence de ses prunelles était suffisamment perturbante pour empêcher d’anticiper, sans avoir préalablement appris à la connaître. Et en l’occurrence, il ne connaissait d’elle l’équivalent de nada. Voilà qui allait être aisé à décortiquer pour mieux l’exploiter…

Encore totalement ignare quant à l’estimation de temps que ce boulot passager lui prendrait, il s’imagina qu’il aurait le temps de le découvrir. Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Il espérait que ce dernier se trouverait être suffisamment solide pour l’abriter. Les premières esquisses du pavillon de luxe donnèrent l’impression de pas mal fonctionner au vu de la réponse que Casey lui desservi, l’invitant chaudement à poser ce qui l’interpellait.

Avec un sourire, le démon prit le temps de s’asseoir sur un tabouret qui se trouvait là, offrant au comptoir la vue d’un timide man-spreading. Faisant tournoyer de quelque peu le verre entre ses mains, dans le but de mélanger les effluves, il commença.

« Pourrais-tu me dire où se trouve Alice en l’instant T ? Va-t-elle bien ? »

Une lueur inquiète passa légèrement dans le fond de ses yeux alors qu’il les reportait sur Casey, pendu à la réponse qu’elle lui desservirait.

« Et que penses tu en général des souverains et de leurs ambitions ? »



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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyLun 23 Sep - 14:22




 


 

When you drink the water, remember the spring (ft. Alec Hamilton)



Je voyais bien que le playboy blondinet qui était assis au bar n’était que la première étape d’un plan plus grand qui s’échafaudait tant bien que mal dans ma tête, refusant de lire dans l’avenir et refusant de me piéger dans le passé. Les interférences créent par les pensées d’Alec qui cogitait aussi n’était pas là pour m’aider. Pour commencer je savais que je ne pouvais pas rester au Holy Fire. Shisoka était porté disparu sans dire un mot depuis plusieurs mois maintenant et plus rien ne me retenait dans cet endroit. Cependant l’idée du bar n’était pas une mauvaise idée, c’était une interface parfaite pour mener mon affaire. Avec quelques aménagements cela serai parfait.

Cependant avant de penser à s’installer je voulais aussi avoir un plan, un objectif. Plus concret que celui du pouvoir que je ne reconnais à aucun divin. Les deux étant de parfaits incompétents, chacun à leur manière, je ne voulais pas exclure, mais être la porte de sortie, l’échappatoire à cette guerre sordide. Personne n’avait décidé de cette guerre, seul ceux qui persistent dans le cercle de la cruauté en cautionnant mort et massacres la perpétuent. Alors que finalement, tout le monde voulait la même chose, vivre sa vie comme il l’entend. Que ce soit les anges qui pensent que la discipline, le devoir et l’honneur priment sur la passion, les émotions et le libre-arbitre privilégié par les démons. Cependant aucun ne se rend compte qu’il existe un entre deux, sans chaos, l’être conscients qu’il soit humain, ange ou démon, n’est qu’une bête en cage vouée à se laisser étouffer par des principes qui le ralentissent et le handicap, et sans ordre, les démons se laissent mourir entre eux sans même se rendre compte des exploits qu’ils pourraient accomplir ensemble. En ça je respecte Dragon de vouloir rassembler les démons sous une seule bannière et de vouloir mener les démons vers une meilleure version d’eux même. Mais là ou sa vision est abjecte, c’est qu’elle n’est motivée et alimentée que par la haine, et cette haine n’est que la conséquence d’un dégoût des anges envers le chaos, à tel point qu’essayer de remonter le cercle vicieux de l’intolérance est futile et inutile. Cependant s’il y a une chose que les démons respectent plus que la violence, ce sont les plaisirs de la vie. Je suis persuadé que dans cette alchimie, cet entre deux entre ordre et chaos, existe une porte de sortie à ce conflit, je ne veux pas le résoudre, je veux être l’échappatoire, la réponse supplémentaire imprévue, le grain de sable dans l’engrenage. Voilà ce que je voulais être.

Et voilà ou je devais me diriger, si je ne voulais toucher ni le paradis, ni les enfers. Damned Town en revanche allait être mon terrain de jeu. Si je tenais la ville d’une main de maître, les souverains n’auraient d’autre choix que de passer par moi s’ils veulent persister. Ce contrôle me donnerait la position nécessaire pour choisir les impliqués et les exclus. Si les souverains se livraient à une partie d’échec perpétuelle, je voulais devenir la main invisible qui change leurs pions sans même qu’ils s’en rendent compte. Le contrôle de la ville, voilà ce dont j’avais besoin. Mais comment ? Après tout je n’espérais pas me lancer dans une bataille rangée, mon but est de limiter les morts pas d’en être responsable. Cependant, si je contrôlais les richesses et les informations, si je maîtrisais ce qui se passe dans les coulisses et en choisissant les bonnes marionnettes. Je pouvais influencer le cours des événements. Pour les informations ce n’allait pas être bien dur puisque j’étais la source la plus fiable en ville et quitte à me taper ce fichu troisième œil, autant le rentabiliser. En revanche les ressources, cela allait être une autre histoire et j’allais devoir réfléchir attentivement à mon plan si je voulais le concrétiser. Être minutieuse et précise, et surtout du soutien, financier, et j’avais ma petite idée de comment procéder. Je ne pensais que certaines expériences de ma vie passée allaient pouvoir me servir. Comme quoi tout pouvait arriver dans cette ville.

Pourrais-tu me dire où se trouve Alice en l’instant T ? Va-t-elle bien ?

Alec me tirait de mes pensées. Ainsi la question était tombée, j’étais une femme de paroles, je me plongeais dans mon esprit afin de trouver ou se trouvait la jeune ange qui faisait battre le cœur du blondinet même s’il se refusait à l’admettre. Mais impossible, mes pouvoirs étaient bloqués, cela ne pouvait dire qu’une chose, qu’elle était à proximité d’un souverain. Ne voulant pas ménager mes efforts, je remontais un peu le temps, de quelques heures, encore une fois ma vision fut bloquée. J’allais avoir besoin d’un remontant, une veine se mit à pulser sur mon front sous l’effort de concentration dont j’avais besoin pour passer au peigne fin de la période d’il y a quelques heures à maintenant, toujours rien.

Et que penses-tu en général des souverains et de leurs ambitions ?

Pas maintenant espèce d’abruti !!

Je commençais à sentir une goutte de sueur perler sur ma tempe droite. Je parti donc en amont du fleuve du temps jusqu’au matin. Depuis son réveil elle était bien allée quelque part ! Bingo ! En fin de matinée/début d’après-midi j’avais du mal à estimer, juste avant que ma vision s’arrête, elle était en route pour le palais de la reine, pour lui demander d’être déchue. Voilà qui était bien singulier. Je revenais au temps présent, là ou j’étais en prenant une grande inspiration, pour reprendre mon souffle. Et pourtant je restais essoufflée, je prenais de grande bouffée d’air, je me sentais comme si je venais de courir un marathon avec un boulet enchaîne à ma cheville. Je retins même quelques haut-le-cœur.

Décidément ! Vous avez le chic pour vous mettre dans les embrouilles tous les deux !

Je reprenais mes esprits doucement. Une fois que j’avais récupéré mon souffle, je jaugeais ce qui me restait de vin dans mon verre et l’avala d’une traite avant de me resservir.

En ce moment, je ne peux te dire exactement ce qu’elle fait. Et même pas du tout, mais en remontant à ce matin, je peux t’affirmer, qu’elle est partie pour le palais des anges il y a quelques heures, 3 ou 4 j’ai du mal à estimer. Et de ce que j’ai pu voir dans sa tête, elle compte demander à être déchue.

Je pousse une longue expiration de soulagement, de voir ça enfin terminé, depuis peu, utiliser mes pouvoirs devient vraiment éprouvant. Et je n’avais aucune idée du pourquoi.

Quant aux souverains, pour revenir à ta question d’un peu plus tôt. Je n’en ai cure, j’ai été rejeté par les enfers et le paradis, leurs guerres ne me concerne plus. Moi je suis la porte de sortie, je ne cherche qu’à vivre ma vie et qu’on me foute la paix, et si je dois prendre les rennes et me battre pour ceux qui veulent la même chose alors je le ferai. Je suis le camp qui n’est dans aucun camps. Haelyn cherche à mettre tout le monde dans une cage si tu ne te conforme pas à sa vision des choses et du système. Dragon est un peu plus valeureux dans le sens où il cherche à réunir une race foncièrement égoïste et individualiste. Cependant je ne respecte pas sa vision basée sur la haine et le mépris. Cela ne fait qu’alimenter une machine qui est viciée depuis sa création. Et dans les engrenages de cette guerre, je cherche à être le grain de sable, la singularité, la faille à exploiter.

Je reprenais doucement une gorgée de vin mais avec la fatigue de l’épreuve de tantôt, je sentais mon ventre qui commençait à se tordre sous l’effet du léger creux qui commençait à se lover en son sein. Si je ne faisais pas attentions, ces verres de vins allaient me coûter cher.

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Invité, je tire les ficelles de tout les pantins des cette ville, sauras-tu échapper à mes fils?

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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyDim 9 Fév - 0:32


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La toile que représente nos épidermes s’avère d’une contemplation sans fin. Des explosions d’émotions s’y dépeignent avec avidité, le buvard se gorgeant de plicatures passagères. En quelques secondes, la peau se façonne, se meut, pour d’un tapis de cellule devenir un origami d’affects. Splendide, fragile, unique. Sitôt que les yeux se sont portés sur cette merveille, l’œuvre s’effondre en lambeau. Les muscles peauciers roulent déjà en quête de nouvelles sensations, insatiables de représentations variées et diversifiées. Ô que oui, le langage non verbal est d’une précision et d’un renouveau sans noms.  

L’odorat perdu dans la saveur des fragrances de son verre, les yeux du démon vinrent chatouiller les mimiques de Casey. Du bout de leur influence invisible, ils apprécièrent le granulé des variations que son visage prenait. Le silence s’était installé entre eux, Alec n’ayant pas eu la foi d’enchaîner directement. Il avait besoin de s’échapper, de retrouver le tréfond de sa propre conscience. Faire le tri entre ce que les autres projetaient sur lui, et ce qu’il ressentait profondément, intrinsèquement. Ces sentiments qui étaient sien, et que toute la population autour se revendiquait de comprendre et d’anticiper. Mais détrompe toi cher lecteur. Tout être vivant ou de papier que tu te complimentes d’avoir pu cerner est en fait véritablement en train de te ridiculiser. Toi qui pensais avoir pleine connaissance des rouages qui le façonnent et qui le font marcher… Quelle désillusion que de se rendre compte qu’ils te baladent, misérable Caesar. Penses-y, à chaque fois que tu essaies d’englober toute la complexité d’un esprit. L’âme est un étalon libre qu’aucun carcan ne pourra dompter. Ni toi, ni moi, ni jamais personne.


Aujourd’hui, tel tant d’autres journées, le démon ne sut pas décomplexifier la chose et appréhender facilement ce qui le constituait, le déterminant parfois totalement. Plutôt que de se perdre dans ce dédale à peine éclairé, il préféra recentrer son attention sur le bar dans lequel il se trouvait, et la compagnie qu’il possédait. La toile que représente nos épidermes s’avère d’une contemplation sans fin… Ne pouvant s’observer lui-même, le démon laissa glisser son regard en direction de la barmaid. Sur son portait, le suédois crut capter la silhouette atypique d’une surprise concentrée. Oscillante, instable, mais prenante. La jeune femme paraissait analyser, tergiverser entre différentes informations. Lesdits renseignement malheureusement… Alec ne les possédait pas, ne lui permettant nulle formulation d’opinion. En revanche, composer avec le temps, ça, il pouvait aisément. Pas pressé pour un sou, il pencha les lèvres vers son breuvage, les humectant brièvement. De ce contact, ses papilles s’enflammèrent, grisées par le goût boisé de la boisson. Se forçant à mettre le holà sur son appétit vorace, il s’empêcha de replonger dans l’instant. Le moindre centilitre devait être soigneusement savouré, et non gloutonnement avalé. Déglutissant, il ponctua sa descente d’une légère grimace. Ce simple fait de solliciter ses fibres nerveuses lui rappela ce pourquoi il l’observait : tenter de lire en elle tel ce qu’elle faisait.  

Ambitieux, orgueilleux, certes un peu, mais nous ne pouvions pas décrire le blondinet comme prétentieux dans le cas présent. Sa volonté n’était pas de lui voler l’honorifique titre de mentaliste, mais de pouvoir appréhender son langage extra-verbal. S’il était contraint dans le futur de professionnellement cohabiter avec telle voleuse de pensée, il voulait lui aussi apprendre à potentiellement déchiffrer l’ouvrage qu’elle représentait. Sa malchance serait qu’elle soit bonne comédienne, baladant les théories qu’il faisait sur ses ressentis, en troquant ses masques de personnalité de jour en jour. Au moins, ce petit exercice mental allait l’occuper. Et puisque ces braves plumes dictatrices de maximes n’avaient pas évoqué les possibilités d’un tel cas, le démon allait plus généralement partir en quête du reflet de son âme à elle (Maxime en référence : les yeux sont le reflet de l’âme.), quelle que soit la source secondaire qui émettait ce reflet.

Mais en parlant de ceci… Si Casey était aveugle, et ne pouvait percevoir son regard à lui, elle ne pouvait techniquement voir le propre de son essence. Contrainte d’amasser quantité de faits pour pouvoir tenter d’appréhender la personnalité… Tant de travail de collecte et de réorganisation, caché derrière la simplicité apparente de ses fils d’Arachné. Pour la contrer, ne fallait-il pas dès lors penser à tout vent, saturer ses afférences pour mieux pouvoir la repousser ? L’ancien militaire qui sommeillait en lui se fit une joie de pousser la chansonnette quant à cette question, mais s’arrêta bien rapidement.

Le minois de la barmaid prit soudainement un virage à quatre-vingt dix degrés en direction de la désillusion avant de réenchaîner avec un tonneau de détermination. Au moment où il posa la question qui lui titillait le bout de la langue, Casey prit une autre posture : celle d’un être fermé lancé dans une activité. Vous le reconnaissez là, celui qui visse ses fils à embouts dans le fond de ses oreilles, s’isolant de tout signe sonore pouvant modifier son environnement alentours. La jeune femme adopta une attitude semblable. Emettant différentes hypothèses, le démon alla de la plus grossière aux plus probables. 1. Soit son sphincter commençait à sonner le signal d’alarme afin de décharger. 2. Soit elle essayait de ne pas montrer sa frustration vis-à-vis de la question posée. Oui, peut-être la trouvait-elle idiote. 3. Ou alors, cette concentration à similitude avec celle retrouvée dans la première hypothèse, n’était que le fruit du travail d’introspection qu’elle effectuait. S’introspecter pour analyser le monde extérieur : en voilà un de nouveau paradoxe que nous pourrions exploiter. Quoi qu’il en soit, si au début les plis sous-tendus du visage de Casey n’avaient rien de repoussant, la naissance soudaine d’une veine palpitante à la surface de son front fit légèrement froncer les sourcils du démon. Cette légère inquiétude du blondinet disparut bien rapidement, balayée par le rictus qui lui secoua les lèvres. Bêtement en se lançant à la recherche de la dite voyante, il s’était imaginé nez à nez avec une grande sphère en verre, « interrogée » par une vieille femme aux ongles longs et crochus. Le seul critère de rempli sur cette légion urbaine, était le sexe de la voyante, bien que le suédois ne douta pas un seul instant que des hommes aient eux-aussi voulu goûter à leur part de business florissant. Quoi qu’il en soit, il la laissa peindre à sa guise, prenant le temps nécessaire construire les premières ébauches de son travail.

Lorsque la réponse vint, il terminait son verre, et faillit faire une fausse route sous le joug de l’exclamation de Casey. Avant de véritablement prendre en compte l’essoufflement de la jeune femme, le démon notifia le terme « embrouille » qu’elle employa. Ce simple mot-gâchette le fit se redresser, ses sens se remobiliser. Alice était-elle en danger ? Les yeux rivés sur la voyante, il pensa du plus profond de son être :

°Careful ma belle, n’essaye pas de me balader..°

C’est en reconsidérant de nouveau sa potentielle dangerosité qu’il constata ses difficultés à respirer. Était-elle donc asthmatique à inspirer comme si sa vie en dépendait ? Ses mains s’étaient apposées de part et d’autre du comptoir, la barmaid courbant légèrement le dos sous l’effort du remboursement de sa dette en oxygène. Phénomène plus qu’étrange. Lorsqu’elle parut avoir retrouvé un souffle suffisamment correct, le démon constata qu’il était lui-même tout crispé, tendu par la méfiance que cette situation avait développée en lui. Il se trouvait actuellement dans l’inconfort même de la situation non maîtrisée, et rationnellement pour le moment non explicable. Que venait-il de se passer pour Casey ? Vraisemblablement pas un événement des plus agréables au vu de la rapidité avec laquelle elle finit son verre de vin. Une propension à vite tenter de diluer le mal par une autre activité, tout mais de quoi s’occuper. Très bien. Mais femme de parole, et malgré son propre inconfort (youpi ils étaient deux dans la même situation), elle lui annonça :

« En ce moment, je ne peux te dire exactement ce qu’elle fait. Et même pas du tout, mais en remontant à ce matin, je peux t’affirmer, qu’elle est partie pour le palais des anges il y a quelques heures, 3 ou 4 j’ai du mal à estimer. Et de ce que j’ai pu voir dans sa tête, elle compte demander à être déchue. »

Le Palais des anges ? Être déchue ? La sainte nitouche ? Pardon ? Trop estomaqué pour offrir plus qu’une mimique étonnée, le démon eut un temps d’arrêt. Non pas que la phrase n’ait pas été perçue, mais plutôt parce qu’il ne savait quoi en penser. Sentant la crise émotionnelle arriver à grands pas, il choisit de bifurquer en direction de la froideur d’un esprit rationnel, calculateur, étranger à la sensation des montagnes russes que pouvaient provoquer les émotions. De ses yeux azurés, il vint chercher la profondeur de la dernière gorgée que contenait son verre. Et comme les lois de la physique ne peuvent être si aisément contestées, vous admettrez qu’après cette dernière goulée, le verre du suédois ne se soit retrouvé vide.

Vide… C’est à peu près le résumé de ce que cette nouvelle souleva en lui. Il s’était attendu à ressentir toute la violence de ses affects, habitué des démonstrations en grande pompe. Mais la facilité avec laquelle il avait été capable de choisir l’émotion qu’il allait goûter lui prouva bien que quelque chose clochait. Il se sentait de nouveau libre de penser, jeune évadé d’une cellule doré. Son geôlier s’éloignait, lui laissant tout le loisir de creuser pour s’échapper. Et il n’allait certainement pas se priver. Ce constat le rendit suffisamment jovial pour redemander un p’tit verre.

« Barmaid ! Allez, je te repaye un verre. Tu aurais des flutes de champagne ? »

D’un sourire éclatant, il accueillit l’opinion de la jeune femme concernant les souverains et leurs actions. Etonnamment, il trouva en ces dires la conviction d’une révoltée, vraisemblablement agacée de ne pas trouver la place qui lui convenait. Sans savoir de quelle « crime » affectif elle s’était tirée, le démon eut tôt fait de la catégoriser : A Damned Town, il y avait les anges, les démons, les humains, et puis il y avait Casey. Cet isolement lui faisait une sacré belle jambe tiens. Mais pouvait-on seulement lui reprocher d’avoir le cran de ne pas vouloir suivre le mouvement ? Si ses valeurs ne trouvaient pas d’écho dans le speech des plus hauts gradés, alors à quoi bon s’acharner ? La petiote avait autant ne pas se forcer et s’engager sur une voie qui lui plaisait. Surtout si ce n’était que pour vivre en toute quiétude, perdue derrière le comptoir d’un de ces nombreux bars. En un sens, Alec trouva cette philosophie assez brave. Il l’imagina sans peine mettre les deux souverains à la porte s’ils s’avéraient perturber la tranquillité de son territoire. En revanche, il ne put totalement adhérer à ce projet de vie. La solitude qui devait en découler, du moins de prime abord, devait être trop lourde à porter. La liberté de choisir valait-elle le prix de sacrifier son « appartenance » à un groupe ? De rompre les liens avec ses tissus d’origine ? Sans avoir déserté sa caste, le démon se sentait déjà rejeté, alors à vouloir mener sa barque seule comme Casey le faisait, il était encore moins sûr d’y arriver. Bien sûr, il ne connaissait rien d’elle, ni de son caractère, ni de son quotidien, et ne pouvait donc affirmer du bien fondé de ses hypothèses. Peut-être était-elle bien entourée. D’une personne à aimer, d’une famille à choyer, ou même d’un lot d’animaux à assumer. Pourtant en discutant, le blondinet avait cru percevoir toute la foi qu’elle plaçait en son métier, et dans le travail relationnel que cela demandait.

Sans prendre le parti de la questionner, il se demanda tout de même ce qu’était son fameux business et quels en étaient réellement les enjeux et aboutissants. Que pouvait-on bien faire à Damned Town d’un air si passionné ? Nulle mafia n’était établie là, pas de crime organisé. S’amusait-elle en refilant des tuyaux de compta à la petite PME du coin ? Quelle déception cela serait… Un être si tourné vers le secret, assumant d’aussi mauvais enjeux. Encore une fois, le démon se perdit dans la réflexion, et finit par réagir, plus par réflexe que véritable envie:

« Cela dit, même un grain de sable aussi petit soit-il peut se retrouver broyé s’il s’avère pris entre les mauvais engrenages.. »

Eclatant de rire, il poursuivit :

« C’est fou de se rendre compte de la fragilité du fil de la vie. Ahlala. A quoi bon parlotter dans tous les sens, on ferait mieux d’en profiter et d’aller danser. »


Sans se départir de son air guilleret, il balada son verre entre la sphère que formait ses dix doigts. Plutôt que de dévier encore, il l’interrogea :

« Si tu refuses à prendre parti, alors comment t’occupes-tu ici ? »


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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptySam 21 Mar - 10:33


Hamilton
Alec

Williams
Casey

「 When you drink the water, remember the spring 」
Tes tympans sont toujours vrillés par l’effort fourni un peu plus tôt et déjà que chaque son t’est amplifié naturellement. Tu as présentement l’impression que chaque respiration du gaillard en face est un ouragan. Est-il donc possible de penser en paix ? Non le silence t’est inconnu, et ce depuis longtemps, mais ça ne veut pas dire que tu t’es accoutumé au vacarme. La migraine te guette décidément ma pauvre. Tu t’épuises pour un énième crétin qui ne saura en faire façon et qui n’attend que la première occasion pour se dérober à cet arrangement qui vous avez conclu. C’est vraiment sur lui ? Que tu veux reposer les fondations d’un empire à peine imaginé, sur un inconscient crétin qui ne cherche qu’à trouver une place qui lui est toute réservée pour peux qu’il sache aller la prendre. Il est juste trop stupide pour ne serait-ce que la voir.

Tu inspires, et tu expires un grand coup, de toute façon c’était trop tard, maintenant il va falloir faire avec. Tu es consciente que ta récente fatigue te rend agressive et brume d’émotivité ta réflexion. Plutôt que se plaindre, autant en profiter, tu accordes bien trop d’importance à ce démon aussi instable que la table basse d’Alice. Tu n’as besoin de personne d’autres que toi-même pour bâtir cet empire que tu as imaginé. Tu entrevois déjà les ficelles et le fonctionnement. Tu porteras ce projet à bout de bras s’il le faut mais tu en verras le bout. Tes maigres relations en ville sauront te donner l’appui nécessaire pour débuter, et petit à petit, le virus Casey sera sur toutes les lèvres. Aucun coin de rue, aucune ruelle, ne sera à l’abri de ton influence. Tu tiendras cette ville, tu te le jure intérieurement que cette ville t’appartiendra tôt ou tard. Tu veux une place, un chez toi, te voir reconnue à ta juste valeur, alors tu prendras cette ville et tu en feras ton territoire, ta Camorra, ta cosa Nostra.

Quand Alec sera parti, il va y avoir du boulot, des personnes à contacter, des faveurs à faire valoir, et surtout un système à forger. Tu ne vas pas conquérir cette ville, tu vas l’acheter. Et pour cela il va falloir négocier, vendre, et acheter. Et pour ça il te faudra plus qu’un banal métier de barmaid payée au lance-pierre. Félicitation, vous avez brisés les toiles d’Aranea, et maintenant, elle est en colère. Et elle compte bien se venger sur tout le monde. Douce, douce vengeance, encore une fois tu te contiens mais une revanche si douce, si méritée développe cette chaleur dans tes tripes qui t’anime et t’envahit d’une faim depuis si longtemps refoulée. La soif de vengeance, et quelle plus douce vengeance que de couper l’herbe sous le pied des plus grands idiots qui peuplent cette ville. Ces crétins emplis de certitudes qui pensent que tout leur est dû, ou que tout leur appartient. Le fuckboy devant toi n’a pas eu une si mauvaise idée que de déboucher une bouteille de champagne, la fraicheur des bulles t’aide à tout juste garder les pieds sur terre.

Cela dit, même un grain de sable aussi petit soit-il peut se retrouver broyé s’il s’avère pris entre les mauvais engrenages..  


Son rire sonore ne m’entraine qu’à peine, voilà que monsieur se croit plus malin à faire des images alambiquées. Il veut me piquer mon travail ? Ou se sent il si fier de son trait d’esprit ? Dois-je le récompenser tel un toutou qui a réussi à donner la papatte ? Mon sourire narquois reste impassible, mais l’interrogation m’habite, voilà bien longtemps que les interactions sociales n’étaient plus mon fort, tant de temps à m’être isolée. Le monde fonctionne-t-il encore à celui qui mangera l’autre le premier ? Oui, bien sûr que oui, mais la méthode a-t-elle changée ? Surement pas je l’aurai déjà vu sinon, mais il est commun de savoir qu’entre théorie et pratique il existe un monde. Et bien ma grande il était temps de te remettre en selle telle une pirate ivrogne que tu affectionnes particulièrement et « Hue dada ! ». Tu fais donc bonne mine de le suivre dans son rire, comme si tu approuvais son propos alors qu’il est aussi fallacieux que cette image est grossière. Filer une métaphore est un art dont même les plus grand peuvent y exprimer les plus belles maladresses. Et le bellâtre n’est point homme de lettre cela n’était un mystère pour personne. En ce sens tu imagines facilement pourquoi Dragon l’a chassé, s’il s’est attendu à de la compétence, il pouvait repasser. Tu as présentement un tas de muscle semi-alcoolique en pleine quête personnelle. Mais ne t’en fais pas mon bichon, tu sauras faire bon usage de ce ramassis et tu le transformeras en bête de guerre. Tu te demande même si ce sera un motif suffisant pour lui extorquer une faveur plus tard, ou même plusieurs, mais tu en doute, en revanche avec la bonne relation, orientée dans le bon angle, il t’ouvrira bien des portes. Tu décides de t’en contenter pour l’instant. C’est fou ce que l’ont peut dégager de l’incompétence des gens…

C’est fou de se rendre compte de la fragilité du fil de la vie. Ahlala. A quoi bon parlotter dans tous les sens, on ferait mieux d’en profiter et d’aller danser.

Et cela mon chou c’est parce que tu es trop bête pour en tirer parti, mais rassure toi, mama Casey est sur le coup, danse ma belle cigale danse, pendant que récolte le fruit de tes efforts. Et je te montrerai le véritable charme des belles paroles si subtile à ton regard novice. Si bien sûr tu es capable, ce dont je doute encore sincèrement.

Monsieur, veut aller danser. Eh bien qu’il danse ! Qu’il danse le beau diable, puisque tu sais qu’il obéira lorsque tu auras besoin qu’il sorte de sa boite. Pourquoi ne le ferait-il pas ? Il a tout à y gagner après tout, lui qui est encore si fragile, les blessures de son orgueil ont à peine cicatrisé. Si simple à exploiter, si facile à manipuler. Danse petit, danse, et je jouerai la mélodie qui rythmera tes nuits.

Si tu refuses à prendre parti, alors comment t’occupes-tu ici ?

Ah ! Belle question s’il en est, mais cherche-t-il à passer le temps ? Ou est-ce que cela l’intéresse ? Bien sûr que non, il fait un investissement et il veut maintenant s’assurer de la rentabilité, mais n’est ce pas un peu tard ? Ce n’est pas quand le contrat est signé qu’on regarde les petits caractères. Enfin ce n’est pas si dramatique. Tu bois tranquillement dans ton verre continuant de le descendre au fur et à mesure que la discussion avance. Tu prends tout de même le temps d’y réfléchir, plongeant la pièce dans un silence presque apaisant, toujours le même sourire amusé sur les lèvres. Comment vas-tu répondre ? Mentir telle une arracheuse de dents ? N’est ce pas un peu prématuré que de jouer avec ses nerfs, le pauvre, il ne faudrait pas qu’il craque avant l’heure. Tu pourrais lui souffler dessus qu’il s’effondrerai. Ah qu’il est beau, le roc, le cap, le pic, que dis-je, la péninsule de virilité qui s’offre à toi. Oh ? Je connais ce petit éclat qui a résonné au fond de ton esprit, c’est celui de quelqu’un qui vient d’avoir une très bonne mauvaise idée.

Oh ? Tu sais que cet endroit ne m’appartient pas. Je ne suis que barmaid, une très bonne barmaid qui plus est. Mais cette ville n’est pas régie que par les anges et les démons. Je peux vivre en paix comme je le souhaite. Si tu fais référence à ma cécité, je te signalerai qu’il est extrêmement déplacé de préjuger de mes capacités ainsi. Parce que je suis aveugle je ne suis pas capable de m’organiser en utilisant des repères pour mes bouteilles. Que je n’ai pas de doseur pour mes cocktails ? Ce sera quoi la prochaine fois ? Je ne sais pas me battre parce que je suis une jeune et frêle jeune fille ?

Tu ris innocemment, en mettant le dos de ta main devant la bouche. Tu vas prendre grand plaisir à le faire tourner en bourrique.

Ne t’inquiète donc pas tant. Je sais très bien m’occuper de moi. La preuve en est.

Tu lèves les avant-bras en faisant mine de regarder autour de toi. En regardant les alentours faussement impressionnées.

La preuve en est…Que je n’ai pas été écrasé par les engrenages, et ce depuis nombre d’années.

Tu souris plus machiavéliquement alors. Laissant l’ambiance dans la pièce s’alourdir, et tu reposes alors tes mains sur le comptoir pour te rapprocher du playboy.

Si tu as des doutes là-dessus tu peux te renseigner. Mais je pense que tu as compris le message non ?

Et tu laisses le bruit de la boisson que tu reverses dans son verre briser cette ambiance à peine posée. Il n’avait rien dit mais tu sais déjà ce qu’il veut. Et le voilà déjà servi ! Comment ? Cela importe peu. Il a besoin de comprendre que les résultats seront là. Plus légèrement, tu lèves un sourcil, vos visages sont proches. Aurais-tu mal jaugé la distance ? Peut-être. Est-ce important ? Pas le moins du monde. Tu t’écartes doucement, remettant un climat plus léger dans la pièce.

Alors ne pose donc pas de question stupides veux-tu ? Si tu veux t’assurer de ton investissement. Sache qu’il est entre de bonne main, mais que ce sont tes actes qui le rendront florissant.

Du grand art, du grand art avec un grand A. 10 sur 10, 20 sur 20, c’est qu’elle sait s’y faire quand même non ? Un moyen simple et efficace de changer le sujet et de ramener la responsabilité sur lui. J’en suis extasié, non franchement, Arachné se tient tranquille mais toi tu exulte de l’intérieur, ce petit jeu t’avais manqué, et tu en avais presque oublié ton talent. Tes armes sont émoussées mais tu n’as en rien perdu de ton adresse à les manier. Ta langue de vipère à perdu de sa verve, et tes manipulations en sont plus grossières mais tel le vélo si tu savais en faire, tu n’as rien oublié de la méthode. Ma grande, si tu veux revenir sur le marché, il va falloir retravailler cela. Tu as de la chance d’être tombé sur un bon bourricot d’entrée de jeu.

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Invité, je tire les ficelles de tout les pantins des cette ville, sauras-tu échapper à mes fils?

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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptySam 21 Mar - 22:03


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When you drink the water, remember the spring

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Sa bonne humeur fut rapidement évincée par la tournure que prit la conversation. Une atmosphère lourde de décharge s’appesantit subitement sur le comptoir et ses abords tandis que Casey se mouvait. Confinée de l’autre côté, elle déliait ses petites pattes, avançant ses pions à grands renforts de mots. L’effet oppressant que cela eut sur le démon fut immédiat. L’étau qu’elle se vantait de manier se resserrait, et le suédois n’aima guère cela.  Son propre comportement s’adapta à l’ambiance étouffante, réveillant en son creux un sentiment primaire que l’on appelait l’instinct. Immédiatement sur le qui vive, celui-ci fit un rapport sans tarder : l’aveugle qui se tenait là, il ne la sentait pas. Quelque chose de putride devait être caché derrière ses fils, mais impossible de savoir quoi. L’intuition ne prouvait rien. Impuissante, elle ne pouvait qu’orienter, criant à toute tête le chemin qu’elle désirait privilégier. En l’occurrence, l’alarme de repli était sonnée.

Puisqu’il n’était guère enclin à délaisser la mine d’informations qu’elle représentait, le blondinet eut un temps d’hésitation, ouvrant grand les portes de son attention, glanant la moindre donnée que celle-ci pouvait racler. En procédant ainsi, il sentit son épiderme picoter âprement. Cette vilaine impression que la drôlesse lui laissait lui collait à la peau. Agressive à souhait, la barmaid portait sur elle, de son point de vue à lui – et c’est ce qui était fort de café - des pensées qu’il n’avait nullement tenues et en ça, il sut qu’elle n’était que peu recommandable. Non, sa cécité ne lui octroyait nul droit de pitié. Le don qui la composait, si cela était vrai, était surpuissant et il aurait été bien illégitime voire complètement absurde de le négliger. Deux explications à ce qu’elle venait d’effectuer là : soit elle souffrait effectivement discrimination permanente, soit elle le prenait pour un parfait idiot qui dénigrait tout ce qu’il trouvait.

A ce constat, Alec ne sut trop quoi en penser. Il jugeait ce fait fort pernicieux mais qui était-il lui-même pour arbitrer ? Les mécanismes de sa façon de penser lui étaient inconnus. Il ne pouvait affirmer qu’il la comprenait car personne ne pouvait attester du psychisme de cette femme. Etait-il normal ? Ou lui aussi détraqué par ce don qui l’habitait ? Pouvait-il se fier à ce qu’elle disait ? Était-elle névrosée, ou les pieds bien ancrée dans la réalité ? Le mutisme du suédois avait été brutal, contrastant drôlement avec la gaieté qu’il avait affiché cinq minutes à peine auparavant.  Son tourbillon de pensée l’avait entraîné, et il aurait été bien aisé qu’il puisse l’amener à des années lumières de celle qui l’approchait. D’un geste tendancieux, elle lui tendit un nouveau verre, qu’il refusa mécaniquement. Il ne toucherait plus à un alcool de ce qu’elle lui servirait.

Sa mâchoire se serra, ses yeux se plissèrent. Sans la regarder directement, il inspira profondément. Une phrase venait de résonner. De ces aberrations qui avaient le don de le rendre fou. Calmant les bouffées de rancunes qui menaçaient de l’emporter, il se retint, emprisonnant ses pulsions derrière une barrière de volonté. Au fond pourtant, le séisme était déclenché et les ondes qu’il véhiculait formèrent le jugement qu’il se fit de cette bonne femme.

Pourriture.

Elle ne valait pas mieux que le reste de ces souverains. Tout son dédain se réveilla, et cette fois, il apposa véritablement sur elle toute la pitié et l’hostilité qu’elle lui inspirait. Une phrase, une seule avait suffit à tout chambouler.

Alors ne pose donc pas de question stupides veux-tu ?

Les efforts savamment appliqués par Casey pour calmer le jeu qu’elle venait elle-même de lancer ne suffirent plus. Le chien fou n’était plus maîtrisé et son regard désapprobateur fut bien plus éloquent que tout ce qu’il eut pu formuler. Nulle question n’était trop stupide et surtout pas celles qu’il venait de lui poser. Si elle le percevait ainsi, alors il n’avait plus de temps à perdre ici. L’avis que Casey se faisait de lui était clair et limpide. Sa volonté n’était pas de rallier, mais d’assouvir. De s’asseoir sur les autres par pure envie de dominer. Face à cet horrible constat, le suédois vit en elle le terrible potentiel de l’inquisition. A la différence près qu’elle ne défendait aucun camp. Juste sa personnalité. Ses volontés apparaissaient bien floues à ses yeux, mais le blondinet en avait déjà assez. Comme Dragon, elle ne recherchait que de bons toutous pour tendre la patte lorsqu’on le leur demandait, d’aboyer lorsqu’on les autorisait. Effectuer le sale boulot sans rien demander. Il y avait néanmoins une grande différence entre respecter les petits secrets, et ne pas être considéré. En refusant de faire connaissance, en jouant constamment avec nonchalance, et en condamnant sa manière de penser avec si peu de respect,  elle lui offrit sur un plateau doré les clés pour boucler cet entretien.

Se levant lentement, la démon repoussa le verre qu’elle lui tendait et asséna sèchement.

« Barmaid, pour honorer ma parole, je t’accorderais un unique service en accord avec les conditions énoncées préalablement. Pour le reste, tu peux m’oublier. J’espère que ta chance perdurera et que le grain de sable restera aussi insaisissable qu’il ne l’a été jusque là. »

La saluant d’un bref signe de la tête, il tourna les talons et quitta ce bar mal famé. Dans ses oreilles bourdonnait encore ce ton mielleux empli de menace que Casey savait employer. Effectivement, il n’y avait pas besoin de répéter, le message était très bien passé. S’il restait, ils s’entretueraient. Cette façon étriquée de penser, toujours arriérée de réflexion centrée sur  les intérêts, n’était plus faîte pour lui. Le Créateur seul savait à quel point il avait pu user de cette façon de se comporter. Mais aujourd’hui, il en était las. Et se retrouver face au reflet de ce qu’il avait été venait de le braquer. Entièrement. Ce bilan fut l’un des points positifs qu’il en retira, aussitôt rejoint par cet abattement permanent. Ce sentiment d’appartenance qu’il recherchait corp et âme ne se situait pas là non plus. Au dehors, le démon savoura les quelques rayons qui vinrent se refléter sur son minois. Inspirant à nouveau, il expira violemment tout l’air infecté des mauvaises ondes qu’il avait respiré là-bas. Durant de longues minutes, ses pensées ne revinrent pas le troubler. Trop concentré sur ses pas qui fuyaient, il fit le vide dans son esprit.

Ce ne fut qu’une fois calmé qu’il se permit de repenser. L’être qu’il venait de rencontrer avait été victime de déchéance. Sans savoir de quel rang la procédure l’avait retirée, le blondinet songea avec agacement qu’elle possédait à grand renfort de légitimité son pass vers le Tartare. Trouble fête anarchiste. Et sur ces mots de fin, Alec rentra chez lui, non sans avoir fait trois fois le tour de la ville pour s’assurer de ne pas être suivi. La méfiance à l’égard de la harpie n’était pas prête de retomber.  



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MessageSujet: Re: When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] When you drink the water, remember the spring [ft. Casey Williams] EmptyJeu 9 Avr - 15:56


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「 When you drink the water, remember the spring 」
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Le démon refuse ce verre que tu lui as gracieusement offert. Quelle impolitesse, toi qui l’invites, l’accueille, et lui rend même services. Il te cracherait au visage ? Voilà qui est fort de café, n’a-t-il donc aucune pitié envers une pauvre handicapée ? Punis-le, montre-lui le châtiment des fous qui osent s’opposer à toi ! Non ? Hmm, bizarre, d’habitude, tu te montres moins laxistes envers les crétins. Celui-là t’aurait il tapé dans l’œil ? Non, bien sûr que non, il est bête comme ses pieds. Oh…Je crois que j’ai compris, tu le laisses mariner.

Barmaid, pour honorer ma parole, je t’accorderais un unique service en accord avec les conditions énoncées préalablement. Pour le reste, tu peux m’oublier. J’espère que ta chance perdurera et que le grain de sable restera aussi insaisissable qu’il ne l’a été jusque-là.

Ton travail est accompli, le playboy t’en dois une, tu le tiens. Tu choisiras minutieusement le job en question je me trompe ? Joli, vraiment, tu savais que cela allait être compliqué de tenir en laisse le playboy alors qu’il brûle ardemment de retrouver les siens, c’est un démon fier de son engeance, et qui ne cherche qu’à retrouver les siens. Ce n’est pas une âme à recruter tu en es certaine, mais tu peux te servir de lui comme une gangrène, un grain de beauté qui l’entachera à jamais. Toi tu l’oublieras. Oh que oui tu l’oublieras. Mais lui, lui n’est pas près de voir le nom de Casey Williams disparaitre de son petit cerveau étroit. Tu sais déjà, où, quand, et quoi lui donner, ce n’est ni maintenant ni en de bonnes circonstances et tu as d’autres chat à fouetter pour le moment.

Bien entendu, bien entendu…Ma porte te sera toujours ouverte quoi qu’il en soit. Bonne chance dans tes errances. Puissent-elles être couronnés de succès.

Tu fermes le bar pour la journée, tu as encore moults services à demander, d’âpres négociations à mettre en œuvres. Cela faisait quelques temps que tu y pensais. Mais il était temps de bâtir ce projet, le Nocturne. Tu as une idée très précise de là où cette aventure va te mener. Et maintenant que tu as cette idée en tête, tu vas te battre bec et ongle pour lui faire voir le jour. Pour cela il va te falloir renouer certaines relations, et surtout assertir ton contrôle sur 2-3 petites choses. Ainsi tu fermes la porte et verrouille le bar après avoir passé un petit coup de nettoyage, et tu rentres tranquillement chez toi pour rédiger ta lettre de démission au Holy Fire. Même si tu n’y a jamais travaillé officiellement.

Mais mine de rien tu repense à ta rencontre avec Alec. Il avait beau n’être qu’un petit playboy en quête d’identité. Grâce à lui, ton esprit malsain déborde maintenant de plans et d’idées, et tu allais t’assurer que bon nombre d’entre elles se concrétisent. Il était temps pour Casey Williams de se réveiller de sa torpeur. La ville est trop tranquille, trop calme, et si tu y ajoutais un peu de piquant. Le temps de te changer en une tenue plus confortable et après une bonne douche réparatrice dans laquelle tu as continué de fomenter tes plans, tes complots et tes machinations. Tu sors de chez toi, prêtes à mettre Damned sens dessus-dessous.


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