[Event] Valse magistrale ▲ Casey & Evangelyn (Luke)

★ Valse Magistrale ★

Suite au discours fantastique de l'Aboyeur, une ravissante demoiselle s'approcha de moi. Son masque de renarde pourpre et sa robe mauve fine et serrée, attirent immédiatement mon regard. Je glisse sur les courbes de sa poitrine, puis sur celles de ses hanches, sans même éprouver quelconque gêne. Après tout, ma dernière soirée à Damned Town se doit d'être sans limites... Mais mon masque de roi cache les mouvements de mes prunelles. Il est d'ailleurs fort agréable de la contempler, malgré mes préférences pour les muscles saillant et les bassins vigoureux.



A la suite de sa révérence, je m’exécute, pliant les genoux et soulevant les plis de ma robe d'aurore. l est vrai que mes oreilles sensibles apprécient cette douce symphonie poétique. Elle me rappelle des souvenirs lointains... La femme, jeune ou âgée, je ne le sais pas encore, me tends une main gantée, désireuse d'entrer en contact avec ma frêle stature. Mais... je refuse sa bienséance, en ignorant de loin son geste. Je reste immobile et glousse sensuellement, entre les doigts de main.



Je ne vais pas simplement accepter son invitation. Je préfère que celle-ci me convoite. Je veux faire naître en elle la délicieuse frustration de l'attente. Je désire la voir persévérer, redoubler d'effort pour conquérir ma volonté. Telle est ma volonté.








Encore ses mystères et étrangetés. Soit, je préfère m'abstenir de le questionner. J'enserre le poignet de ma cavalière, et m'approche d'elle lentement. Avant de bifurquer rapidement et de partir vers le buffet. Je pique une réduction et la dévore sous les yeux de la dame, sans me soucier d'elle. Miam, de la myrtille. Quelques secondes plus tard je rejoins ma partenaire et délicatement lui susurre à l'oreille.



Au même moment, un serveur s'approche de nous, comme attendant son moment depuis tout à l'heure et dépose dans nos mains un verre de champagne à bulle. Trinquons à cette soire ma douce...

★ Valse Magistrale ★

La douce demoiselle garnit sa paume gantée d'un flûte de boisson et se retourne prestement dans ma direction. Son regard me détaille indiscrètement, me provoquant un gloussement délicat. Décidément, cette lionne me dévorerait volontiers...

   

Quel éloge, quelle louange ! Cette femme me séduit ouvertement. Elle choisit ses tournures de façon à m'impressionner, cite des vers d'un poète classique puis... encore et toujours essaye de m'apprivoiser. Mais ce ne sera pas si facile de me posséder mon ange, oh non...

   

   

Mes instincts de chasseurs se manifestent enfin, et s'aiguisent très lentement. A moi de faire valoir mes atouts rhétoriques et de te charmer par mes lettres. Par contre, la demoiselle devra se passer de mon nom...

   

Je trempe mes lèvres dans l'alcool royal et tends ma fine main de soie, en aguichant ma partenaire d'un sourire des plus ravissant.

★ Valse Magistrale ★

La ravissante demoiselle s'empresse de me tenir la main, et me guide jusqu'à la piste de danse, en me dévorant du regard.

   

Sa paume ne quitte pas la mienne, tandis qu'une douce main baladeuse vient se positionner entre mes épaules. Nos corps s'approchent sans attendre, et nos pas s'accordent une majesté parfaite. Par d'agiles tournoiements, elle parvient à se coller délicatement contre moi. Mais la pression s'intensifie au fil des enchainements, si bien que nos enveloppes charnelles se retrouvent délicieusement appuyées l'une sur l'autre. Mes pupilles se dilatent légèrement, et les commissures de mes lèvres s'étirent finement pour former un visage de toute sensualité. Je fixe ses yeux de cristal sans cesser mes mouvements sans erreurs. Puis la jeune femme m'interroge sur mon ressenti. Je pouffe de façon exagérée et quitte les bras de ma partenaire. Un claquement de talon, et j’interromps notre valse en percutant sa carrure de plein fouet. Je recule d'un pas à cause du choc, mais m'en sers pour lui laisser admire mon dos à demi dénudé. Je recule en coulant vers elle de doux regards aguicheurs, avant de me poster à quelque centimètres d'elle. Je déloge ses mimines de satin et les places sur mes hanches.

   

Je secoue ma chevelure d'or, de façon à fouetter délicatement le visage si proche de ma cavalière et lui souffle de fabuleuses paroles.

   

Je quitte brusquement les paumes de la jeune femme et m'élance sur la piste. Mon bras s'envole vers le vide, se relève et tournoie autour de mon corps, entrainant dans sa course le pivot de chacun de mes membres. Mais mon bras fous se remets en marche encore et encore, faisant tournoyer sur lui même mon corps sublime. J'avance en ce mouvement jusqu'à me situer dans l'angle de l'une des grandes vitres de la salle. Là, je détache les flots qui soutenaient ma robe, et laisse le tissus aurore s'étendre tout autour de moi. Si bien qu'en tournoyant, illuminée par les reflets fantastiques de la Lune, ma robe étincelle comme un soleil éblouissant.

★ Valse Magistrale ★

   

La demoiselle à la chevelure écarlate s'incline prestement face à moi, avec une grâce remarquable malgré sa carrure que je distingue désormais. La peau clair de son dos est fine, et ses épaules semblent grandement éloignées l'une de l'autre. Pour une jeune femme, son corps est dessiné selon des proportions tout à fait excellente...
Ses phalanges fines en soie subtilisent au plateau d'un serveur deux coupes de champagne frais, de petites bulles remuant encore dans le liquide luxueux. Son sourire est majestueux, tandis qu'elle tend vers moi une flûte, que je m'empresse de porter à mes lèvres rosées. Je sens ses prunelles ardentes toujours plus parcourir mon corps. La compétition sera embrasée...

   

   

Je soulève mes cheveux dorée lentement, et découvre une partie de mon front. J'hydrate ma gorge sèche d'avoir trop parlé d'une gorgée de ce précieux millésime. Je laisse à peine le temps à ma partenaire de boire, et lui arrache avec douceur le verre de ses doigts. Je pose nos deux coupes dans les mains d'autres convives, car peu m'importe d'exprimer ma politesse. Je joue la jeunesse impulsive, la fierté expressive, la sensualité assumée. Je me libère un instant des carcans de ma tenue, en laissant glisser le long de mes bras le tissu qui entourait mon cou et le fixe à celui de ma partenaire dans une lenteur bouillonnante.  Mes mains caressent son cou nu et se risquent à glisser sur sa joue.

    

Mes mains se lient aux siennes, et je l'entraine au milieu de la piste. Mon corps se rapproche dangereusement du sien, et je me laisse basculer en arrière, mes bras enroulés autour de sa nuque.

★ Valse Magistrale ★

Ma partenaire recueillit mon dos à l'aide de ses bras, m’empêchant ainsi de tomber ridiculement au sol. Mais son geste ne cesse pas pour autant, bien au contraire. Son visage délicat s'approche doucement du mien. La direction ne dévie pas, et en un instant, le monde qui nous entoure s'assombrit. Je n'entends plus les alentours bruyants de la réception, ni même ne ressens l'atmosphère bouillonnante de la soirée. Je me rends compte à cet instant que j'ai baissé ma garde. Une erreur, qui me coutera cette victoire nocturne. Elle est proche, trop proche, beaucoup trop proche. Je refuse d'accepter cette fatalité du destin qui s'effondrera sur moi dans un instant. Mais c'est trop tard, le temps est écoulé, l'horloge a sonné. Ses lèvres effleurent les miennes, puis rapidement, comme si le souffle de ma cavalière devenait difficile, les mots fusent à toute vitesse.

         

Puis ses fines lèvres se collent aux miennes. Agréable sensation que d'être embrasé par un membre de la gent féminine. Cela faisait bien longtemps que ma bouche n'avait pas rencontré corps de femme. J'avoue que mes penchants pour les hommes m'ont souvent éloigné de cette partie de la population. Et en un court moment d'inattention, je me suis laissé faire et j'ai redécouvert une sensation...étrange. Le baiser ne fut point longuet, mais il dura suffisamment pour me décontenancer. La jeune femme desserra son étreinte et s'écarta en sautillant comme une enfant, fière de sa nouvelle réussite.

Il me fallut quelque secondes pour reprendre mes esprits et revenir à la raison. Ma cavalière avait disparu dans la foule, me laissant avec ma surprise et ma haine qui grandissait dans mon ventre.

   

   
 

Empli de haine et hurlant de rage intérieurement, je retourne m'asseoir à une table, enfouissant ma tête dans mes mains. Le jour où je la retrouverai, elle subira la pire des humiliations...