Eaux Relaxantes [Ft. Keichi Kiiroi]

Eaux relaxantes

Je défais les boutons de ma chemise et m'en déleste, en la laissant glisser le long de mes épaules. J'enlève mon pantalon très serré puis m’assois près de l'eau. J'y trempe mes pieds et une sensation de bien être et de chaleur me parcourt aussitôt. Je ne regrette vraiment pas d'être venu !

J'accroche les mèches rebelles de mes cheveux à l'aide d'une pince en argent, ornée d'un camélia de rubis, pour ne pas les mouiller. Doucement j'asperge mes fines jambes de quelques gouttelettes pour les habituer à la température.





Je m'immerge finalement jusqu'à la poitrine et m'adosse aux bords du bassin. De la vapeur s'enroule lentement autour des lieux.
Qu'est ce que je me sens bien ici ! Je pourrais rester des heures à me baigner. Cette chaleur qui décontracte les muscles et la douce caresse de l'eau contre ma peau... Je me sens léger, comme en lévitation au-dessus du vide. Je n'ai pas l'intention de bouger d'un pouce jusque dans la soirée.

Eaux relaxantes

Les yeux fermés, je laisse mon dos glisser lentement vers le bas. L'eau ensevelit d'abord ma poitrine, puis mon cou, mon menton et enfin, pour finir, le bas de mon visage. Je disparais presque sous la surface. Je respire lentement, profitant du doux rythme aquatique. Les sons audibles une fois les oreilles sous l'eau sont curieux. Semblable à un balancement sourd, ils bercent les moins attentifs, puis closent leurs yeux, avant de les entrainer vers le fond. Heureusement pour moi, le bassin n'est vraiment pas profond !



Je n'avais pas vraiment fait attention à vrai dire. Les sources sont composées de plusieurs bassins, et celui où je me trouve est rarement utilisé. Ce bain est encore à l'état sauvage, entouré d'une nature envahissante, que l'homme parvient à repousser à coup de cisailles ou de sécateur.
Si je remonte un peu plus haut, je tombe sur la cascade qui alimente les sources. Devrais-je m'y rendre ? Non, je vais suivre son conseil et rejoindre les autres clients.

Je me lève, m'étire, et traverse le bassin. J'atteins d'abord un premier bain, peu occupé lui aussi. Il n'y a pas beaucoup de monde, cela ne m'intéresse guère. Je continue d'avancer et pénètre dans un second bain. A peine entré, tous les regards se posent sur moi, comme si je venais de déranger un silence religieux, me scrutent de haut en bas, puis retournent se perdre dans leurs pensées. Je repositionne ma broche en camélia, puis parcours à mon tour le bassin des yeux. Un visage retiens mon attention.





Mes lèvres s'étirent en un sourire fin. Un démon ?
Je m'approche, d'une démarche calme mais assurée, et viens m'assoir près de lui. Je le détaille quelque instants. Il est plutôt mignon, avec son corps mince pâle, et ses cheveux plaqués contre sa tête à cause de l'eau. Alors que personne ne me regarde, j'approche mon visage du sien et lui souffle dans le creux de l'oreille

HRP:

Eaux relaxantes

Le jeune démon a l'air réticent à converser avec moi. Il m'observe d'un sourire malin et moqueur. Je semble le déranger ou du moins j'en suis certain, je le dérange...
Mais peu m'importe, je dois m'entretenir avec lui ! Puisque c'est un démon, je dois me présenter en suivant scrupuleusement les règles de courtoisie, et l’accueillir comme il se doit.





Après ma proposition, le garçon accepte froidement. Je me relève calmement, un sourire charmeur ornant toujours mes lèvres douces et invite mon camarade démon à faire de même. Je l'entraine à travers les bassins, pour rejoindre la partie sauvage des bains, là où personne ne viendra nous déranger. Je m’assieds contre le bord en marbre, indique au jeune homme qui m'accompagne de m'imiter et laisse échapper un soupir de satisfaction. C'est si bon de retrouver la douce chaleur des eaux des sources ! Je ferme les yeux quelques instants puis me tourne vers mon camarade.



Je fixe les pupilles du jeune démon encore un peu, puis continue en me présentant.



Je me rapproche un peu plus de lui, sans pour autant que mon corps entre en contact avec le sien. Je ne pense pas qu'il acceptera de suite que je le touche aussi facilement...

Eaux relaxantes

Alors que le blondinet s'immerge un peu plus dans l'eau, son regard glacial continue à me dévisager. Il ne semble exprimer aucune émotion, si je me fie à son visage fermé et détaché. Mais je suis certain qu'il ne laisse pas paraitre ses émotions. Son corps à frissonné lorsque le mien s'est approché. Non pas frissonnement d'envie ou d’embarras, non rien de cela. Juste un dégout, une pudicité plutôt... craquante. Je vois ses yeux filer brièvement sur les courbes de mon corps. Continue de ne pas te méfier...

 

Sa réaction, bien loin de me surprendre, provoque chez moi quelques gloussements.



Je penche la tête sur le côté, laissant quelques mèches de cheveux s'échapper de ma pince et venir effleurer la surface de l'onde brûlante. Je fais disparaitre l'écart qu'il m'avait imposé plus tôt, en évitant toujours le contact avec sa peau. Puis, d'une voix doucereuse et mielleuse à la fois.



Je me réduis encore un peu la distance entre nous. Cette fois, la proximité est insignifiante. Il suffit d'un seul petit mouvement pour que nos corps se touchent. Il se peu même qu'un brin de ma chevelure caresse l'épaule du garçon.



Mon regard ne quitte plus le rouge sang de ses yeux.

HRP:

Eaux relaxantes

Je ne prête même pas attention aux autres baigneurs, qui disparaissent peu à peu, nous laissant seuls, tous les deux, au milieu des bains. Parfait, c'est encore mieux...
Le démon dissimule avec aisance le sentiment de mal être qui l'incombe. Mais certains signes ne trompent pas. Ses paupières papillonnent à une vitesse inhabituelle, ses ongles se plantent toujours plus profondément dans ses paumes. Il reste très peu bavard et soutient mon regard avec ferveur, ses lèvres arborant un sourire maléfique. Coriace...





Ma tentative d'approche ne l’effraie même pas. Au contraire, au prix d'un effort considérable, il ne bouge pas et accentue même le rapprochement de nos corps. Jusqu'au contact. Ses yeux rouges sangs continuent à me fixer avec détermination, mais aussi avec une pointe de défi. Sa tête s'avance, réduisant encore l'espace de nos deux cercles d'intimité. Il est courageux, voire même un peu fou je crois.





Au final, le jeune homme fini par céder.





Puisqu'il consent à m'offrir de la proximité, à moi de le remercier. Qui parlait de distance tout à l'heure ? Désormais, il n'en est rien, ou du moins, presque plus rien. Je me suis encore approché, et cette fois-ci, mes lèvres sont à proximité des siennes. Non, je ne l'embrasserais pas, sauf s'il fait le premier pas, mais ses limites ne doivent plus être éloignées...
Ma peau exerce une pression légèrement plus important sur la sienne, nous ne sommes plus au stade de l’effleurement. Ma main quant à elle, se pose sur la cuisse du jeune démon. Pas fermement, juste délicatement, si douce que son poids ne peut pas être ressenti. Ma jambe droite vient chevaucher sa compagne de gauche. Mes cheveux d'or caresse doucement l'épaule de Keichi et mon souffle brulant glisse sur la peau de son visage. Et toujours, mes yeux. Plongés dans les siens.



Conscient que je n'ai donné toujours aucune suite à ses dires, je continue.

Eaux relaxantes

Nous lèvres étaient si proches que la tentation devenait insupportable. Moi qui me questionnais tout à l'heure, j'obtiens enfin mes réponses. Keiichi me nargue en tirant la langue et s'écarte de moi.

 

Je continue de fixer ses yeux, en faisant abstraction des derniers actes du démon. Après tout, j'aime cette force qui se dégage de son regard. Une lueur glaciale, semblable à une tempête polaire ravageant des pics enneigés. Ses yeux sont expressifs et parlent à sa place.
 

 

Le démon veut me répondre, il semble chercher ses mots. Ses pensées sont interrompues par de vives sursauts, mais toujours refoulés. Il finit par me répondre sobrement, dans un énième soupir.



Mes yeux s'écarquillent de surprise. Un démon qui préfère la tranquillité à l'action ? Un démon calme, refusant les avances d'un autre démon adorable ? Mais qu'est ce qu'il lui prend ?



 

J'approuve silencieusement. Puisque mes atouts ne lui font aucun effet, je dois changer de technique d'approche. Et si j'essayais... Oui, c'est une bonne idée !
Je cesse d’embarrasser Keichi avec mes positions douteuses et me relève, sans prévenir l'autre démon et me dirige vers le bord du bassin. J'attrape le peigne que j'avais laissé plus tôt, et retourne auprès de lui. Lentement, je commence à peigner mes cheveux d'or et les humidifie du bout des doigts, en prenant garde aux pointes. Aucune bouclette ne doit venir ternir ma chevelure parfaite. Tout en effectuant ce geste avec précision et douceur, j'ignore simplement le démon, et fredonne une mélodie calme et reposante.

Ma voix est ravissante, je l'ai déjà suffisamment entendu. Penchant vers l'aiguë, semblable à une douce sonorité cristalline et agréable, elle enchante l’ouïe de mes auditeurs. Je grimpe haut dans les octaves et redescend tout aussi bas sans difficultés. Ma voix porte à travers toute les sources chaudes, heureusement vides à cet instant. Je décide de reposer ma voix et m'adresse à Keichi, d'une voix beaucoup moins amicale et joviale. Une voix froide comme la mort.

 

Je m'approche un peu de lui, et racle ma gorge. L'offensive est lancée sur l'autre font, je prépare mes coups-bas..