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Dessine moi un chiot [RP solo]

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MessageSujet: Dessine moi un chiot [RP solo] Dessine moi un chiot [RP solo] EmptyDim 30 Déc - 14:06

Petite précision du future : âge à l'achat d'Attila 3 mois.
Dans la vraie vie, j'aurais privilégié une association pour donner une seconde chance à un bébou. Je précise ici que nous nous situons dans la fiction <3


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Dessine moi un chiot

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Les glapissements du chiot eurent finalement raison du suédois. Ce dernier, attendri par le petit diablotin , le serra fort entre ses bras, ignorant les coups de langue enthousiastes de la petite bête qui s’était installée là.

Tard dans la nuit, Alec avait été victime de l’une de ses nombreuses insomnies. Celle qui vous prend rapidement le chou, qui vous fait vous retourner, encore et encore jusqu’à ce que l’épuisement ne vire à l’insurmontable et vous donne envie de tout passer par la fenêtre dans votre rage contre Morphée. C’est à ce moment là qu’il se revit avec Aym, chassant en forêt, deux beagles les accompagnant. L’un, court sur patte trébuchait à chaque racine qu’il rencontrait, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il fallait les éviter. Le second, dans la force de l’âge arborait fièrement quantité de muscles noueux sous son pelage tricolore. Malgré les maladresses du fils, le père ne se décourageait pas, enseignant encore et encore toutes les techniques de pistages qu’il connaissait. Parfois, Mars faisait tout foirer, se lancer aux trousses de son père en glapissant de terreur à la simple idée que son géniteur puisse l’abandonner. Neptune faisait dès lors volte face, grondant méchamment ce fils qui faisait trembler tout le gibier. A chacune de ces sorties avec Mars, les deux hominidés rentraient bredouilles, le chiot traînant derrière eux un boulet incommensurable. Mais la chaleur de ses câlins et la mignonnerie de ses mimiques avaient charmé tout le foyer. Pendant que Neptune dormait au coin du feu, Dorothée et Alec caressaient encore et encore ce petit chiot quémandeur de papouilles.

Ce doux souvenir avait bercé le démon jusqu’à ce que le fils d’Hypnos ne vienne enfin le satisfaire, lui offrant son étreinte bienveillante. Au réveil pourtant, l’idée farfelue que le jeune homme avait formulé durant la nuit n’avait pas disparue. Dans sa solitude extrême, la pulsion du démon pétaradait toujours entre ses neurones, lui rappelant sans cesse à quel point cette époque avait été bénie du jeune Alec. Il allait se trouver une nouvelle boule de poil. Les yeux tournés vers le plafond assombri, le démon passa une main sous sa nuque,  baillant lentement. Il aimait ce genre de réveil doucereux, et il se plut à imaginer ce qu’aurait été le lever si une boule de poil était entrée dans l’équation. Chassant le drap du plat de ses pieds, il s’assit au bord du lit, attrapant le jean et le t-shirt qui ornaient le tapis. Les enfilant prestement, Alec se leva, et sans petit déjeuner, son estomac ne criant pas famine, il prit le chemin de la ville.

Lors de l’une de ses promenades dans les ruelles de la cité, il avait pu noter l’existence d’une animalerie, quelque part au centre ville. A présent qu’il se positionnait en potentiel client, il lui paraissait tout à fait convenable de commencer ses recherches à cet endroit. Resserant autour de son cou les pans de son trench, le démon tressaillit sous la froideur du vent d’hiver. Les pavés de la cité étaient recouverts d’une fine pellicule de givre, et quelques stalactites les menaçaient de leurs perchoirs, leur lame effilée, ne demandant qu’une chose, aller les embrocher. Un sourire perça sur le visage pâle du suédois tandis qu’il se rappelait le premier hiver de Mr. Mars. Ce dernier, trop content de voir neige et verglas, avait entrepris de lécher les glaçons qui se situaient là, se gelant la langue au point d’y rester collé. Ses pleurs avaient alertés Neptune, qui l’avait aussitôt rapporté à Alec, faute de trouver son vrai maître. Avec une patience infinie, le petit bout d’homme avait sculpté dans la glace de quoi le délivrer. Mars avait, à l’issue de ce combat, à nouveau été libre de ses mouvements, mais un petit bloc de glace lui demeurait accolée. L’attrapant par le collier, le petit suédois l’avait ramené dans la maison, se couchant avec lui au bord du feu. La chaleur diffuse avait pris sont temps pour venir faire fondre le spécimen, si bien que les deux petits animaux s’étaient endormis, blottis l’un contre l’autre jusqu’à ce que les léchouilles rugueuses de Neptune ne vinrent les déranger.

Ses songes l’accompagnèrent jusqu’au moment de pousser la porte du bâtiment. Ce geste banal eut pour conséquence de déclencher la clochette de l’échoppe, laissant apparaître de l’arrière boutique un grand brun au sourire rayonnant.

« Bonjour Monsieur, que puis-je faire pour vous ? »

Balayant l’espace du regard, le démon prit rapidement ses marques, remarquant au premier coup d’œil le coin qu’il convoitait.

« Rien, merci. Je viens simplement observer ».

Sans plus attendre, il s’engagea dans le rayon à sa gauche, les yeux rivés sur les petits spécimens qui le regardaient avancer de leurs grandes prunelles. Tour à tour, il observa les cages qui s’alignaient là, s’amoncelant jusqu’au plafond. Les lieux n’étaient pas des plus appropriés pour l’élevage de petits diablotins qui ne demandaient qu’à courir et jouer.

« Ils sont mignons, n’est-ce pas ? »

Sur sa droite s’était matérialisé le vendeur, vraisemblablement pot de colle à souhait. Retenant une remarque agacée, le suédois se laissa quelques minutes de courtoisie.

« A n’en pas douter. Possédez vous une pièce où vous pourriez tous les lâcher, que je puisse observer leur comportement avec leurs congénères ? »

Comprenant qu’il s’agissait d’un acheteur potentiel, le grand brun s’empressa de hocher la tête, les mains se positionnant bien rapidement le long de ses hanches.

« Vous voulez tous les voir… ? »

Inspirant lentement, Alec prit le temps d’observer chacune des cages que son regard pouvait atteindre. Dedans étaient sagement ordonnés des canidés d’âges variables, des plus vieux aux tous jeunes sevrés.

« Seuls les plus jeunes suffiront. Ceux en dessous de 6 mois. »

Hochant la tête, le vendeur partit vers le bout de la rangée, ouvrant les cages une à une pour s’emparer des potentielles cibles du blondinet.

« Très bien, monsieur. Vous pouvez en faire de même sur la gauche. Vous trouverez sur l’intérieur de la grille leurs noms, âges et races. Prenez ceux qui vous inspirent. Il y a un petit dans l’arrière boutique, ramenez les uns à uns là bas, si vous le voulez bien. »

Oh mais bien sûr qu’il le voulait bien, étant donné qu’il était à l’origine de la demande. La première cage qu’il ouvrit fut sur une petite yorkshire de 4 mois prénommée Cunégonde. Ouvrant de grands yeux de dégoûts, le démon finit par refermer la porte métallique sans avoir sorti la petite. La race et le prénom avaient été éliminatoires.  En dessous de la petite Yorkshire, un dodu petit cocker se prélassait, qu’il laissa lui aussi se reposer calmement. Le suédois se savait vouloir une bête digne des plus grandes parties de chasse. Que ferait-il dans la forêt d’un balourd qui savait à peine courir ?

Quand le vendeur revint, Alec précisa sa recherche :

« J’aimerais plus spécifiquement un chien de chasse. Si possible de recherche au sang, ou du moins du groupe 6, si vous avez. »

Se gratouillant le crâne, le grand brun interrogea brièvement les méandres de ses souvenirs d’études avant de sourire, confiant.

« Sans aucun problème, monsieur. Je laisse juste les autres chiots là bas, ils se dégourdiront les pattes comme ça. Ne faîtes pas attention à ceux que je vous montrerais. Ils ne feront pas partie des répondeurs potentiels à votre requête. J’ai quelques bassets, Chiens de Saint-Hubert, Bracke… qui doivent traîner par là. »

Le démon poursuivit de son côté ses recherches, participant à l’effort collectif, sortant les chiots que le vendeur lui indiquait de prendre. Quand enfin ils eurent regroupé la meute dans le dit parc, Alec se permit de sourire, les observant un à un. Certains se concentraient déjà sur la mutilation des jouets tandis que d’autres se pressaient contre les barrières, à la recherche de quelques câlins.

] « Vous pouvez entrer pour mieux interagir avec eux si vous le désirez. »

Le sourire bienveillant du vendeur vint réchauffer l’épiderme glacé du suédois qui ne se fit pas prier, enjambant la barrière pour se retrouver dans l’enclos. Parmi toutes ces boules de poils trépignantes se trouvait son petit compagnon. S’asseyant au milieu de l’enclos, Alec prit le temps de se renseigner, sur les comportements de chacun, caressant d’une main distraite les plus mendiants d’entre eux. Plus sa séance d’investigation se prolongeait, plus les candidats diminuaient. A chaque fois qu’un chiot, dans son physique ou son tempérament ne lui plaisait pas, il sommait au grand brun de le rentrer, dégageant l’espace, lui libérant un espace de réflexion suffisamment clair. Quand il ne resta plus que trois chiens, le démon le somma de les décrire, au niveau de leurs qualités, et de leurs défauts. Parmi les trois médaillés, se trouvaient un Beagle, un Billy et un Setter irlandais.

Le vendeur, attaché à son travail se mit à décrire avec passion, passant leurs caractéristiques à la loupe.

] « Alors, Nancy, la setter irlandaise est un excellent chien de travail. Elle ne fait pas partie du groupe 6 comme vous me l’aviez demandé mais appartient au groupe 7. Néanmoins , son intelligence et sa vivacité permettent, avec un bon dressage, d’en obtenir ce que vous voulez. Une race n’est après pas cantonnée à une fonction particulière. A vous de voir comment vous l’éduquez. Elle est très douce, mais est sujette aux torsions d’estomac si elle se goinfre trop rapidement. De ce fait, la diète de madame est à surveiller minutieusement. Ses anciens proprios n’ont pas du la nourrir correctement. Nous avons mis quelques mois avant de trouver la nutrition adéquate pour la demoiselle. Si vous avez la patience pour ce genre de « détails », Nancy est faite pour vous.

Attila, le Beagle a lui aussi été recueilli quand il était tout petit avec le reste de sa portée. Il possédait un frère, mais ce petit bout de guimauve l’a achevé alors qu’ils jouaient. Son frère était un peu maigrichon, de ce fait il n’a pas supporté la fougue de son frangin. Sinon, ce court sur patte appartient au groupe 6, section 1.3. Il poursuit donc et attrape les proie. De ces trois là, c’est lui qui a l’odorat le plus développé. Malheureusement il est un brin têtu, bien que très câlin. Et au vu de l’histoire avec son frère, il est aussi un peu fougueux. Ses instincts de chasse dominent, donc attention si vous avez d’autres animaux que lui. Il faudra l’habituer à côtoyer bon nombre de petites bêtes pour qu’il apprenne à les distinguer de potentielles proies. Fermeté et patienteseront vos deux qualités à posséder pour pouvoir prétendre à son éducation.

Et enfin, Billy, comme son petit nom l’indique, il s’agit d’un Billy. Il appartient quand à lui à la section 1.1 et est né dans notre élevage contrairement aux deux autres que vous venez de voir. Le principal avantage, c’est que son poil ne demande pas d’entretien particulier au contraire du Setter. Il est plutôt robuste en général et facile à éduquer, discret à la chasse. Mais il n’est pas très friand des contacts avec ses congénères. A éviter donc si vous désirez posséder plusieurs chiens. Toutefois, pas de problèmes de santé spécifique ne sont à reporter. »


Attentif à tout ce que le professionnel lui racontait, Alec examina les trois chiens, tour à tour, encore et encore jusqu’à formuler sa dernière requête :

« Serait-il possible de les voir un à un ? »

« Bien sûr Monsieur. »

Nancy fut la première à rester avec le suédois, l’approchant tranquillement. Ses grands yeux bruns inquisiteurs vinrent sonder ceux de l’hominidé tandis qu’elle s’asseyait face à lui, remuant la queue de temps en temps. Les deux êtres se firent face à face quelques instants, les yeux du démon glissant du pelage jusqu’aux pattes, des pattes jusqu’au museau, de la gueule aux oreilles. Tendant la main vers elle, la  douce Nancy esquissa un pas en arrière, les oreilles dressées et la gueule frétillante. Hochant négativement la tête à la vue de cette potentielle peureuse, il la raccompagna à sa cage, non sans l’avoir caressée pour la rassurer. Lever la main n’avait pas été dans le but de la frapper. Qu’elle en soit assurée.

Au passage, il réceptionna Attila, qu’il dut ma foi traîner jusqu’à l’enclos. Sîtot que la porte fut fermée, le chiot couru après un bout de bois, la queue agitée. De ses crocs de bébé, il se mit  à le mâchonner, glapissant et grognant en même temps. Quand le suédois l’appela d’une voix ferme, ses oreilles se levèrent, l’arc de sa queue se figea. Tournant sa tête vers l’inconnu, il jappa, attendant la suite des événements. Alec réitéra sa demande, prononçant fermement son petit sobriquet. Le chiot se redressa dès lors, et la truffe collée au sol, rejoignit le blondinet pour le humer, lui grimpant dessus sans vergogne pour finalement venir se lover dans ses bras. En ressortant de l’enclos, le grand brun voulut le reprendre pour le remettre en cage.

« Il vous reste Billy à essayer, Monsieur. »

« Inutile , je vais vous prendre ce petit ogre. »

Le vendeur baissa les yeux sur le petit beagle, surpris.

« Vous le prenez lui ? »

Sans en connaître  énormément à la chasse, le professionnel se serait plutôt vu choisir un canidé aux longues pattes, afin qu’il puisse gagner en vitesse lors des courses poursuites contre le gibier. Quel était l’utilité d’un court sur pattes ? M’enfin, le client était roi. Alors il sourit, et répondit avant qu’Alec n’ait eu le temps de le faire.

« Très bon choix monsieur. Désirez vous le prendre maintenant ou préférez vous que je vous le mette de côté le temps que vous soyez prêt à l’accueillir ? »

Lâchant son futur compagnon, le suédois suivit le vendeur jusqu’à la caisse.

« Je vais le prendre maintenant. Faîtes moi remplir vos papiers, je prendrais le matériel nécessaire et je le ramènerais chez moi. L’appartement est prêt. Il ne manque que les accessoires, mais je présume que vous avez tous le nécessaire dans le coin ? »

Ouvrant la bouche et la refermant derechef, le grand brun ne prit pas le parti de venir s’opposer à lui. Au vu du temps qu’il avait mis pour choisir, le suédois paraissait savoir de quoi il parlait Il sortit donc du premier tiroir les papiers d’adoption, vérifiant au passage le montant des frais liés au dossier.

« Voilà, alors vous avez ceci à remplir. Nous nous reverrons bientôt pour faire le point sur l’adaptation d’Attila dans son nouveau chez soi. Et nous vous rendront également visite dans quelques semaines afin de faire un contrôle de vos installations histoire de s’assurer que ce diablotin est bien installé. C’est bon pour vous ? »

Le démon hocha silencieusement la tête, prenant connaissance des documents et les remplissant. Derrière eux, le bruit d’un sac que l’on déchire se fit entendre, entraînant la précipitation du vendeur.

« Attila non !! »

Le chiot venait de trouver les saintes réserves de manger, y flanquant le museau sans une once de culpabilité, se goinfrant goulûment. Soupirant de soulagement à l’idée de voir quand même que ce petit fauve s’en allait, le grand brun attrapa une laisse qu’il débarassa de son carton, la tendant ensuite au nouveau propriétaire.

] « Bon, parlons sérieusement, vous prendre des Hill’s pour Attila. Il adore actuellement ceux au poulet mais essayez de ne pas le rendre difficile ni de le lasser. Du changement de temps en temps lui fera le plus grand des biens. Au niveau des promenades… »

Le suédois l’interrompit d’un geste de la main, rétorquant patiemment.

« Je connais mon rôle, ne vous en faîte pas. Vous trouverez à l’adresse donnée la nouvelle demeure d’Attila en temps venu. D’ici là, portez vous bien, je vous souhaite une excellente journée. »

A ses pieds, Attila avait commencé à lui mordiller le bout des chaussures, attirant le regard autoritaire du blondinet.

« Attila, non ! »

Le chiot leva les yeux, bougeant la queue en rythme avec sa respiration. Quand le blondinet fit mine d’avancer, le canidé fit un bond en arrière, se tournant prestement, attendant avec grande impatience le moment de sortir. Tirant comme un forcené sur la laisse, il dévala les quelques marches du perron avant de venir bondir ci et là dans le givre, grelottant gaiement. Tout en le laissant profiter de l’air extérieur, le démon prit le chemin de la maison, ne se privant pas d’emprunter les détours à n’en plus finir histoire de le défouler un tantinet.

Bienvenue, bienvenue petit prince.



© codage by Serfy



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Ma pitite boîte à rubans:
Tableau de chasse:


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Alec Hamilton
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