Arwën Harassä - Bras droit de la reine

Histoire : Né dans une famille de paysans, au sein des Terres Eloignées, j’ai grandi entouré de mon grand frère et de mes deux petites sœurs. Depuis des générations, ma famille élevait des moutons et se chargeait de culture d’orge et d’avoine. J’étais donc promis à une vie d’éleveur et d’agriculteur, sous la direction de la maison Jophiel.

Pourtant, tout a chaviré le jour où mon père sauva l’ancienne régente, la mère de Mila, d’un assassinat. Pour marquer sa reconnaissance, le roi Mao lui accorda une faveur. Mon frère étant déjà pris entre les rouages du métier, mes petites sœurs trop petites pour quitter le berceau familial, c’est pour moi qu’Harold Herrassä négocia une éducation digne de ce nom. Ni une, ni deux, je me retrouvai acheminé jusqu’au palais, à devoir apprivoiser cet environnement inconnu. Je me rappelle y avoir perçu beaucoup d’hostilité. Pour bon nombre, je n’étais pas le bienvenu, moi petit paysan tout droit sorti des champs. Et pourtant, à côté des pédants qui me dédaignaient  se trouvaient Mila et sa mère. Ces deux rayons de soleil, accompagnées du mystère qu’était le roi, m’ont accueilli à bras ouverts. La famille royale tint sa promesse et me traita comme leur deuxième fils.

J’étudiai avec Mila, et l’on me forma pour régner. Bien que je n’ai le sang pour prétendre au trône, je sais qu’aucune discrimination n’a été faite à ce niveau là. Mon éducation fut réalisée avec la même exigence que celle de la reine actuelle. Et s’ils auraient pu me jeter dehors une fois ma majorité atteinte, ce ne fut pas le cas. Après 11 ans passés à leurs côtés, je pense qu’ils m’ont vraiment intégré. Je suis resté avec eux, apprenant, travaillant là où je le pouvais. Mais avant tout, j’étais devenu l’acolyte de Mila. La princesse et moi entretenions une amitié fraternelle et  jamais nos sangs ne pourront concorder. Mais notre bonté, elle, nous a accordés.

Lorsque Mila fut couronnée, je fus nommé comme son second. Même si ce choix ne me surprit nullement compte tenu de notre proximité, j’en fus tout de même extrêmement honoré. Depuis, eu égard à tout ce que la famille royale a pu faire pour moi, je m’efforce de faire de mon mieux pour les contenter. Car j’ai trouvé en eux une deuxième famille qui n’a jamais pensé à me rejeter. Au contraire, elle m’a aimée. Et je l’aime en retour.