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Damned Town
The mysterious city
La divinité est une réalité, telle est la preuve qu’apporte Damned Town. Dans les ruelles de l’énigmatique cité cohabitent humains, anges, démons et déchus. Entre introspection et conflits, chacun défend âprement son camp. Et toi ? De quel groupe feras-tu parti ?
Tu avais décidé de sortir un peu. D'aller prendre l'air, comme on dit. D'explorer cette nouvelle ville qui s'offrait à toi. Tu avais flâné dans le centre ville, allant de boutique en boutique pour atterrir chez un marchand de journaux. Tu avais choisi un magazine avec soin, l'avais payé et rangé dans ton sac avant de reprendre la route en quête d'un endroit sympathique où le feuilleter. Un coin à l'ombre, où tu serais tranquille et où tu te reposerais en lisant.
A force de marcher, tu étais tombée sur ce parc. Une étendue de verdure, au calme, avec des arbres et des bancs. Satisfaite, tu t'étais laissée aller sur le sentier, voguant au gré du vent pour trouver le lieu idéal. Tu avais fini par repérer un grand chêne aux feuilles multicolores de l'automne, des rouges, jaunes, oranges, vertes, pourpres et marrons. Tu l'avais trouvé beau. Alors tu avais décidé d'aller te poster à son pied. Tu t'étais assise dans l'herbe légèrement humide mais tu ne craignais rien avec ton pantalon en simili cuir - enfin, d'après toi. Tu avais sorti le magazine féminin de ton sac et avais dégainé ton téléphone portable ainsi que tes écouteurs pour te plonger dans la musique.
Voilà comment, en cette belle après-midi, tu es en tailleur sous un chêne à lire attentivement une page de conseils beauté, des « tutos » sur Comment bien réussir son trait d'eyeliner ? 5 conseils incontournables. et Quel fond de teint choisir quand on a la peau mixte ? Tu fronçais les sourcils quand on y parlait de pinceau n°346 ou n°671, tu ne comprenais pas tout et tu tentais vainement de te convaincre que ces articles allaient t'aider à mieux te maquiller. Ils sont drôles eux. « Évitez d'appliquer votre eyeliner en tirant sur votre paupière. Il est préférable de simplement fermer votre œil afin de gagner en précision » Je suis désolée, mais perso, j'arrive pas à fermer un seul œil. Je fais comment ? J'applique à l'aveugle ? C'est pas gagné !
Tu jetes de temps en temps des regards autour de toi, histoire d'être certaine que personne ne t'observe. Tu ne voudrais surtout pas qu'on parvienne à déchiffrer la couverture de ton magazine et honteuse, tu as posé le livre sur tes genoux pour que cette dernière ne soit pas visible. Mais le vent fait des siennes et balaye sans cesse les pages qui volent et se tournent toutes seules, passant du fameux article sur l'eyeliner qui te passionne tant au sujet polémique de la perte de poids. Un peu plus irritée chaque fois que tu dois remettre les feuilles en place et revenir en arrière, coupée dans ta lecture, tu tentes de te calmer en soufflant un bon coup.
Je vais quand même pas péter un steak sur le vent !
A peine viens-tu de reprendre une énième fois ton numéro de page qu'une bourrasque te répond et ferme ton magazine. Rageuse, tu ouvres le cahier d'un seul coup et déchire la moitié d'un article concernant le rouge à lèvres. Ce qu'il reste de la page en main, tu regardes la scène d'un air ahuri, passant du lambeau au magazine, et du magazine au lambeau.
▬ Putain...
Tu lèves les yeux au ciel, fais une boulette avec ce qu'il reste de la feuille et la fourre dans ton sac. Tu te redresses contre le tronc d'arbre. Avant de détruire le reste de ton livre, tu te décides enfin à le tenir correctement, fermement même, pour être sûre qu'aucune des pages ne s'envole. Comme si tout allait pour le mieux et qu'absolument rien de fâcheux ne venait de se produire, tu reprends ta lecture.
HRPG:
Je te laisse faire ton entrée ; tu peux l'observer, lui rentrer dedans par accident, invoquer les extraterrestres etc. Bref, rien de folichon là dedans mais il faut bien commencer quelque part et je trouve qu'Alice se reflète assez dans cette situation un peu conne, pour ne pas dire ridicule. (comment ça faut inverser les deux adjectifs ?)
Alice Green
Ange
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Sujet: Re: Storm & Strike [ft. Alec Hamilton] Mer 4 Nov - 19:14
Storm & Strike
A nouveau, le démon se retrouvait à flâner en plein air sans savoir où ses pas l’emmèneraient. Finalement ils le guidèrent tout droit à l'entrée du parc aux couleurs désormais automnales. L'air frais avait fait fuir les vacanciers de l'été et, à présents, seuls quelques courageux se risquaient encore à pointer le bout de leur nez. Autrement dit, cette vaste étendue verte était loin d'être bondée. L'on dénombrait tout au plus une vingtaine de personne occupant les lieux. Il faut dire également que nous étions en début de matinée et les gens normaux travaillent souvent à l'heure là. Des gens normaux... Alec secoua la tête à cette furtive description. Qui pouvait-on trouver de normal dans cette ville étrange ? Entre le blasé de la plage et la dragueuse du restaurant, les deux seules personnes qu'il avait pour le moment rencontré, le niveau de normalité ne volait pas très très haut. C'est en partie pourquoi le démon n'en menait pas large dans cette ville de barges.
Soyons d'ailleurs honnêtes, le suédois avait bien du mal à prendre ses marques dans ce nouvel environnement. Tant de changements en si peu de temps, il y avait de quoi chambouler n'importe qui. Seulement Alec n'était pas n'importe qui, et se savoir perdu le frustrait profondément. A cran, il ne savait que faire, avait ce sentiment permanent de tourner en rond, de perdre son temps. Il essayait tant bien que mal de réprimer cette sourde colère teintée de rancune qui commençait à prendre forme au sein de son être. Ses ballades au grand air à la plage, puis maintenant au parc avaient un but, le calmer. L'impulsivité ne menait à rien et on ne peut dire qu'il ne l'avait pas compris. Il ne le savait au contraire que trop bien, mais... peut-on réellement lutter contre sa propre nature ?
Il atteignit un de ces endroits où la solitude commence à se faire particulièrement ressentir. Plus d'homme pressé pour aboyer dans le microphone de son tout nouvel iphone, plus de dame âgée parlant à ses protégés au plumage grisé qu'elle vient nourrir chaque jour de chaque semaine avec le même amour. Maintenant, les allées à galets n'étaient plus foulées et le chant des tourterelles était dès lors percevable, et le nid des colibris commençait à se voir au travers des branches qui se dénudaient peu à peu, couleur par couleur, feuille par feuille.
Etait-il bien seul ? J'ai peut être parlé un peu trop vite. Là, sous l'ombre d'un gigantesque chêne était installée une de ces nymphes des bois que l'on rêve tous de rencontrer au fil de nos promenades. Au début, le démon ne s'en soucia pas, trop occupé à ruminer sur sa pitoyable expérience quant à Damned Town. Il prit le parti de s'asseoir sur un banc, que dis-je, l'initiative de s'affaler sur le bois autrefois minutieusement vernit. Il demeura là quelques minutes sans bouger d'un millimètre, si l'on oublie cette fâcheuse manie que de pianoter nerveusement des doigts. Mais au fil du temps, un peu à la manière d'un adolescent, ses pensées s'égarèrent, passèrent du coq à l'âne sans raison et finalement le voilà qui se mit à observer sa créature des bois. Tranquillement assise sous l'ombre protectrice de son arbre, elle semblait absorbée par la lecture de son... magazine? Pour être certain de la nature de son document, il dut plisser les yeux de quelques peu. C'était bien un magazine. Mais ce n'est pas ce petit bout de papier volant au vent qui intéressait particulièrement notre grand enfant. Son regard glacé dériva de quelque peu sur le corps de l'inconnue. De là où il était, il ne pouvait clairement discerner de la qualité de cette chair prochainement à dévorer. En tout cas tout cela avait l'air très alléchant.. Une moue affamé se peignit sur les traits de visage de notre blondinet. Trop loin d'elle, il ne pouvait se contenter que de sa chevelure chocolatée ainsi que de la couleur de son grain de peau.
Soudain conscient de s'être trouvé une activité, il quitta son banc et se rapprocha machinalement d'elle de manière, au début, assez discrète, puis il changea de stratégie et en vint à marcher franchement en sa direction. Sans plus de formalités, il s'assit à côté d'elle tout en conservant une distance respectable et observa en silence les feuilles imprimées se tourner. Ses commentaires ne fusèrent pas. Il les garda pour lui, préférant y aller doucement. Un détail toutefois le chiffonnait. Il se dégageait de la demoiselle une sorte de... d'aura qui dérangeait profondèment le démon. Malgré la sombreté de l'ombre, elle semblait effectivement briller de l'intérieur. Seul un tout petit sentiment de noirceur l'accompagnait, du moins une partie de son être ne dérangea le suédois et il en conclut donc ceci. Intrigué par ce malaise qu'il ressentait, il s'interrogea sur l'origine de ce mal être et après mûres réflexions, qui lui prirent bien cinq minutes, il comprit. Sa nymphe était un ange, un ennemi, un être a exterminer à tout prix. Dès qu'il eut assimilé ceci, il se recula légèrement prit par une impression d'oppression. Que faire ?
Ça y est, il venait de trouver, le jeu allait enfin pouvoir débuter.
Il étendit les jambes, se mit bien à son aise et lut les lignes tapées du périodique. "Comment réussir son trait d'eyeliner ?". Quoi ? Mais c'est quoi ce truc ? Un froncement de sourcil un peu prononcé, un regard se faisant plus intrigué et le voilà qui poursuivit sa lecture. Quand enfin il comprit ce qu'était donc ce subtil outil parfois nécessaire au quotidien de ces femmes coquettes, il en profita:
"Tiens, tiens... On galère à se maquiller ? Aurais-tu besoin de l'aide d'un pro en la matière par tout hasard?"
Et voilà le dialogue tout naturellement entamé. Tous les prétextes se voyaient bon pour attirer son attention, quitte à passer pour un parfait imbécile si une telle pensée en venait à la traverser.
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Sujet: Re: Storm & Strike [ft. Alec Hamilton] Dim 8 Nov - 20:13
Alice Green Ft. Alec Hamilton
Storm & Strike
Tu sens un regard posé sur toi. Ça te brûle comme un laser et tu sais que l'on t'observe. Tu n'oses pas lever les yeux de ta lecture de peur de croiser ceux qui se sont égarés sur toi. Instinctivement, tu te recroquevilles un peu plus et t'enfonces dans ton magazine, voulant à tout prix ne pas inciter à l'approche sociale. Tu fais mine d'être encore plus absorbée par ce que tu as sous les yeux.
Mais on vient vers toi. Cette personne qui te contemple fait quelques pas vers toi. Tu veux encore te persuader qu'elle passera son chemin, que tu n'es en aucun cas sa cible, juste un passe temps, un reposoir à regard, car il faut bien occuper son attention. Mais on vient vers toi. Désormais de façon plus affirmée, plus directe et tu distingues clairement des pieds porter quelqu'un jusqu'à toi. Tu es une cible. Cette personne t'as vue et souhaites te parler. Tu te raidis. Tu n'as pas envie de discuter. Encore moins de sourire, d'être polie et de faire celle qui est ravie de rencontrer un nouvel habitant de Damned Town.
C'est vrai que depuis que tu es dans cette ville maudite, tu ne parles à personne. Tu n'as pas d'amis. Tu n'avais déjà que quelques personnes avec qui tu entretenais des liens plus ou moins amicaux au Paradis, mais ici, c'est l'isolement total depuis ton arrivée. Tu dis à peine bonjour et au revoir à ceux que tu croises à l'épicerie du coin. Tu as peut-être peur. Tu jouais les malignes à ton départ mais maintenant tu te sens plus intimidée et vulnérable. C'est si excitant et terrifiant à la fois.
On s'assoit près de toi. A moins d'un mètre. Tu retiens toute forme de réaction. Tout à coup, tu ressens quelque chose d'alarmant. Ça se déclenche en toi comme par automatisme. Tu as presque un hoquet de surprise. Quelque chose se dégage de l'être qui vient de se laisser choir à tes côtés. Une sorte d'aura sombre, un filet noir de ténèbres emmêlés et tu te sens soudain mal à l'aise. C'est un démon. C'est une certitude pour toi. Ta première rencontre avec une de ces créatures du mal. Tu frissonnes. C'est de suite plus intéressant. Mais tu es toujours déstabilisée.
Tu gardes le silence. La curiosité te gagne pourtant de seconde en seconde et tu n'y tiens plus. Discrètement, sans tourner la tête, tu fais rouler tes yeux vers cet inconnu. Tes cheveux te permettent de l'observer tant bien que mal, sans être vue. Il a la peau claire et des cheveux blonds, en bataille, qui descendent légèrement autour de son visage. Des mèches barrent ses yeux mais tu parviens à distinguer son regard perdu sur la page du magazine. Un bleu puissant, profond et complexe, une couleur océane aux reflets mystérieux, une expression sourde, en suspend, comme retenue. Tu es totalement perdue dans ces prunelles. Jamais tu n'as eu l'occasion d'en croiser de si belles. Tu avales difficilement ta salive. Puis soudainement consciente de ton instant d'admiration complète, tu crains de ne plus être assez discrète et avant même qu'il ne fasse attention à toi, tu te fixes à nouveau sur ton livre ouvert.
Il étend ses jambes près de toi, semble prendre ses aises et ne cesse pas de lire par dessus ton épaule - ce qui commence à t'agacer. Et alors que tu ne t'y attends pas le moins du monde, une voix grave parvient à tes oreilles :
▬ Tiens, tiens... On galère à se maquiller ? Aurais-tu besoin de l'aide d'un pro en la matière par tout hasard ?
Il vient de t'adresser la parole. Il a lâché sa phrase comme ça, avec désinvolture, sans se poser de questions. Prenant ses dires comme une invitation à lui répondre, tu tournes enfin la tête vers lui, découvrant ton visage, tes cheveux glissant le long de ta joue et retombant sur ton épaule. Tu voulais parler mais cela te frappe de plein fouet et te fais l'effet d'une grosse gifle : sa beauté. Bordel. Mais c'est quoi ce type ?! Il est... Wahou. Il est canon.
Avant de passer pour une idiote et qu'il comprenne ce qui est actuellement en train de se passer dans ta tête - et ailleurs - tu te décides à répondre, d'un ton un peu sec :
▬ J'en déduis que c'est pas toi qui va m'aider sur ce coup là...
Tu le regardes. Avec le plus d'aplomb possible, mimant celle qui n'a pas de leçon à recevoir. Tu joues la dure, qu'on n'impressionne pas facilement, qui ne se laisse pas aborder. Même si tu as très envie de poser tout un tas de questions bizarres à ce premier démon qui croise ta route, tu refoules ces pulsions que tu juges malsaines et peu correctes. Tu tentes de revenir à la raison. Tu ne dois pas te laisser faire. Il faut connaître ses intentions. Et partir. Surtout, t'éloigner. Car tu te sens déjà trop attirée par ce type et les vibrations qui se déclenchent au creux de ton ventre quand tu croises son regard n'augurent rien de bon. Mieux vaut ne pas jouer avec le feu et tenter le diable. Tu n'es pas là pour faire ami-ami avec des démons.
Tu refermes ton magazine d'un geste et le pose sur tes genoux. Tu le regardes droit dans les yeux à nouveau.
▬ Qu'est-ce que tu veux ?
Oh. Mon. Dieu. Ce mec est trop beau.
Ton coeur bat trop vite. Beaucoup trop vite. Il faut vraiment que tu t'éloignes.
HRPG:
#coupdefoudre ♥
Alice Green
Ange
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Sujet: Re: Storm & Strike [ft. Alec Hamilton] Mar 17 Nov - 20:32
Storm & Strike
Statique, immobile, figée... Le suédois se retrouvait face à une statue de marbre, c’est ainsi qu’il le voyait. Cet être était si plongé dans sa lecture que rien ni personne ne semblait pouvoir l’en déloger, pas même son exaspérante présence de démon. Fort contrarié que la belle ignore sa compagnie, il poursuivit sagement son déchiffrage des pages, suivant les consignes qu’il s’était lui-même imposées un peu plus tôt. Cependant, il aurait bien aimé que les yeux de l’ange passent, rien qu’une seule fois, de ses tuto à trois sous à sa propre personne, qu’ils dérivent sur son visage et qu’elle tourne, ne serait-ce que d’un quart de degrés sa tête. Mais non, elle ne lui offrit pas ce privilège qu’il attendait tant : une statue… Il prit donc son mal en patience, ne voyant pas d’autres solutions. Il dut lire et relire au moins dix fois la même ligne sans vraiment s’en rendre compte puisque, contrairement à la jeune femme, lui ne se gênait pas le moins du monde pour la détailler. Malheureusement, la barrière infranchissable que formaient ses cheveux l’empêchait de distinguer le moindre trait de son visage, sinon il aurait remarqué, à sa plus grande joie d’ailleurs, que plus le temps passait, plus des signes évidents de désintérêts pour son magazine se manifestaient. Bon dieu mais tourne donc ta tête !
Son vœu fut exaucé. Soudainement, la barrière n’eut plus raison d’être et permirent à ses yeux de l’observer dans toutes les règles de l’art. Comme affamés, ceux-ci ne tardèrent pas à la dévorer du regard, espérant trouver à la hauteur cette petite jeune femme. Après tout, ce ne serait que récompense pour l’attitude sage et patiente qu’Alec venait de nous montrer. De déception, il n’y eut pas l’ombre. Sa peau légèrement pâle mais rosée par le froid donnait l’illusion d’une douceur sans nom, la finesse de ses traits fit comprendre au suédois qu’il ne s’était pas trompé : il avait bel et bien face à lui une nymphe des bois. Cependant, ce qui eut le don de le surprendre par-dessus tout furent ses prunelles à la couleur chocolatée. En harmonie totale avec sa chevelure de princesse, elles ne manquaient pas de malice dissimulée, mais reflétaient également une intelligence et une réflexion poussée aux limites de ce qu’il avait imaginé. Et merde… elle ne se laissera pas bouffer si facilement celle là… Si s’en rendre compte le déçut légèrement, il n’en demeura pas moins stoïque, refusant catégoriquement de livrer la moindre parcelle de ses pensées à la demoiselle.
Une toute autre surprise fut décelable du côté de l’ange, qui peut être dérangée par son aura de démon, avait mis quelques secondes de plus qu’il ne fallait pour l’admirer. En revanche, elle ne recula pas. Droite et fière, elle planta au contraire son regard dans celui du démon et tout l’aplomb qu’elle put mettre dans ce simple coup d’œil eut le don de faire sourire son observateur. Une petite rebelle... Ou du moins une jeune femme un peu plus courageuse et téméraire que de coutume. Combien de petits anges auraient déjà pris la poudre d’escampette, choisissant de battre en retraite la queue entres les pattes ? Ils n’auraient eu qu’un objectif, établir le plus de distance entre leur petite personne et les mauvaises ondes s’échappant du démon. Il y eut bien, de sa part, un ton sec et ce regard perçant, mais elle, elle ne fuit pas.
Un point pour moi ma belle, songea t-il avec délice.
De ce fait, à nouveau sûr de son coup, il fit fî de son ton légèrement condescendant et sans perdre de sa répartie, il lui adressa un petit sourire espiègle au fond légèrement aguicheur avant de simplement lâcher :
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Sujet: Re: Storm & Strike [ft. Alec Hamilton] Mar 24 Nov - 23:41
Alice Green Ft. Alec Hamilton
Storm & Strike
Ce mec te regarde et tu ne te sens pas bien. Tout à coup, tu as la désagréable impression qu'il lit en toi, t’ausculte sans ta permission, c'est malsain. Tu es soudainement à poil sous son regard de braises bleutées. Et sans réellement comprendre, tu as un peu peur. C'est bizarre. Tu frissonnes. Tu aurais envie qu'il s'en aille, qu'il comprenne qu'il n'est pas invité, qu'il n'est pas désiré. Qu'il arrête de faire son incruste dans ta petite après-midi tranquille.
« Allez. Casse-toi maintenant. »
Mais non, le beau gosse a décidément l'intention de rester. Et il te regarde. Et plus ses yeux t’observent, te scrutent, t'estiment, plus tu sens quelque chose en toi vibrer, comme un signal d'alarme, ou autre chose. Une réaction. Que tu ne connais pas. C'est comme une tentation. Un bonbon fourré sous ton nez, avec l'odeur sucrée, l'eau à la bouche, mais, il ne faut pas y toucher, il est empoisonné. Tu es frustrée. Ça se bouscule trop à l'intérieur de toi, tu ne sais plus vraiment ce que tu dois penser. Une dualité s'installe sans que tu ne puisses rien y faire. C'est malgré toi, c'est comme ça.
▬ Dans ce cas, apprends-moi…
Ce mec est là. Il te parle avec sa voix grave, son air arrogant, son sourire charmeur. Il te sort ça simplement, comme si c'était tout à fait normal, son petit numéro que tu trouves légèrement lourd.
« Je rêve ou il me drague là ?! »
Il veut jouer avec toi. Il te regarde et il veut te voir t'énerver, lui répondre et te sentir mal à l'aise. Tu ne sais pas ce qu'il veut en réalité. Pourquoi est-il venu vers toi ? Serait-ce un coup du destin ? Tu te poses des questions.
Pour te donner un semblant de contenance, tu prends ton magazine et le fourres dans ton sac, le refermant énergiquement, d'un geste, dans un zip de fermeture rapide et sec. Tu te tournes vers lui, déterminée, sans faiblir, fière. Tu as l'impression d'être un toréador face à la bête, dans l'arène, sauf que personne ne t'applaudit et que tu n'as aucune chance de faire de mise à mort. Dès que tes yeux croisent les siens, ton cœur manque encore un rebond. Sa beauté te frappe chaque fois qu'elle t'apparaît, c'en est déroutant. Tu clignes des yeux, c'est presque indécelable, et tu affiches un air froid, un peu sévère - tu essayes. Du genre on ne me la fait pas à moi :
▬ Ecoute, je sais pas qui tu es ni d'où tu sors mais je ne suis pas de celles qui tombent dans les petits pièges de ce genre. La seule chose que j'aurais à t'apprendre aujourd'hui c'est de foutre la paix à la gente féminine.
« Oh oui mon coco. Je sais ce que tu cherches et tu ne le trouveras pas avec moi. »
Tu te mords la lèvre en tournant la tête, tu soupires, attrapes ton sac et le jettes sur ton épaule. Tu fais volte face sans même lui adresser un regard et tu suis le chemin, t'éloignant peu à peu, au fur et à mesure de tes pas. Tu te rends compte que tu marches rapidement. Tu ralentis. Jusqu'à t'arrêter. C'est comme si tu sortais de l'arène, que tu voyais enfin la lumière du jour, que tu remontais à la surface. Tu prends une grande bouffée d'air, inspirant profondément en fermant les yeux. L'air frais qui pénètre tes poumons te piquent le nez et la gorge. Tu réalises que tu étais en apnée et presque tremblante. Tu viens de faire un pas en dehors de la zone d'influence de cette aura maléfique qui entourait ce démon. Tu te demandes si les anges ressentent tous la même chose en présence de ces créatures. Est-ce pire ? Ou es-tu la seule à être atteinte de cette nausée étrange ? Mais surtout : pourquoi cette sensation désagréable te manque-t-elle déjà ? Tu es vraiment masochiste ma pauvre fille.
Tu te remets en marche. Il y a un banc. Tu t'assois. Tu analyses la situation. Ce qu'il vient de se passer. Ce qu'il se passe toujours en toi. Tu as encore du mal à calmer cette excitation qui y résonnait. Un sentiment t'envahit, comme un besoin de reprendre une petite bouffée de cigarette, une dernière pour la route. Tu fermes les yeux et soudain, en un éclair, t'apparaissent ces prunelles azuréennes qui semblent te troubler. Tu sursautes et rouvres les yeux brusquement. Tu t'enfonces un peu plus sur l'assise et t'appuies sur le dossier du banc. Tu laisses tomber ton sac à tes pieds. C'est comme si tu étais choquée. Sous le choc.
« Putain... Qu'est-ce qui me prend, bordel ! »
Tu penses qu'il va te suivre. Tu baisses les yeux sur la place béante près de toi, vide, elle n'attend plus que lui. Ton regard suit le chemin, tu as envie de voir s'il t'observe, de savoir s'il t'a déjà oubliée, ou s'il éprouve toujours cette joie de te perturber. Mais tu te ravises au dernier moment et fixes le bout de tes Doc Martens. Une partie de toi - qui grandit - tente de s'inviter aux commandes de ton esprit. Et réussit. Elle ressemble à s'y méprendre à la Tentation. L'Envie. Oui, c'est l'Envie qui pousse du pied la Raison et la Sagesse. Elle les fait dégager de là, elles ont assez diriger comme ça, maintenant c'est l'Envie qui a le pouvoir. Une certitude s'imprime au fer rouge dans ton esprit. Tu veux recommencer. Tu veux y goûter. Tu veux jouer. Tu souris. Il va revenir. C'est sûr.
« S'il veut de moi, il apprendra le sens du mot jouer. »
Tu entreprends de refaire tes lacets, comme si de rien était. Tu attends sagement qu'il arrive, qu'il se pose près de toi, certainement mécontent, et qu'il continue de te chasser. Ce qu'il ignore encore c'est que la proie est plus forte qu'il n'y parait.
HRPG:
Je ne cautionne pas la corrida, je trouvais la métaphore adaptée. Je tenais à le préciser. Sinon... Oui, Alice est lunatique, bipolaire et folle. Comment ça je l'avais pas précisé dans ma fiche ? Ça se ressentait pas ? Fallait pas la tenter avec tes beaux yeux fufuh ♥
Alice Green
Ange
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Elle mit longtemps avant de réagir, et les seuls signes de son humeur furent exprimés à la seule force de ses mimiques. La frustration, la gêne, le malaise… autant de sentiments différents que le démon crut distinguer sur le minois de la jeune femme. Mais ces paroles qu’il attendait tant, cette réplique cinglante qu’il espérait entendre tardait toujours, comme restée en travers de sa gorge. Était-elle devenue muette, venait-elle de perdre sa voix ? Il ne manquerait plus que cela ne put-il s’empêcher de penser. En vérité, il la sentait hésiter, osciller. Qu’attendait-elle donc ? Une parole, quelques mots à la limite, ne suffiraient-ils pas à le contenter? Mais c’était, de ce qu’il voyait, beaucoup trop lui demander. Il en vint à se questionner, cette femme tout droit sortie des songes de tout jeune homme ne cachait-elle pas un esprit limité ? Il envisagea cette possibilité. Après tout, tout était possible, tout était à considérer, quelle qu’en soit la portée.
Et puis, alors que tout espoir se consumait lentement, comme agonisant, il y eut ce geste sec, ce petit moulinet de la main qui fit que le magazine disparût, engloutit par son sac vorace. Comme agacée, elle s’attarda pourtant de nouveau à le détailler, comme absorbée par le tableau qu’elle contemplait. Il accentua donc son sourire qu’il connaissait chavirant, et la laissa poursuivre tranquillement. Il attendait de voir ce qu’elle lui réservait. Oh et puis ce fut le ravissement. La façade de marbre qui s’empara de son angélique frimousse lui procura milles délices. Il ignorait alors encore qu’il n’avait encore rien vu. La suite ne tarda pas à suivre, faisant renaître ce sentiment d’intérêt qu’il lui avait auparavant témoigné :
▬ Écoute, je sais pas qui tu es ni d'où tu sors mais je ne suis pas de celles qui tombent dans les petits pièges de ce genre. La seule chose que j'aurais à t'apprendre aujourd'hui c'est de foutre la paix à la gente féminine.
S’ensuivit alors une sortie digne des plus grandes actrices. Je vous épargne la description de sa démarche. Mais, imaginez-vous tout de même des mouvements à vous faire tomber de votre chaise, et une vue imprenable sur le paysage. Ne vous sentiriez-vous pas tomber en parfaite extase ?
°Si tu penses qu’après cela je vais te lâcher ma cocotte, ne crois pas si facilement réussir à me faire lâcher prise.. Maintenant que j’ai vu le meilleur morceau de la bête, je ne vais pas la laisser échapper à mes filets bien longtemps... °
De sa place, il observa la fin de la représentation, et attendit que l’artiste ait quitté cette scène improvisée, sortant complètement de son champ de vision. Peu pressé, il laissa ensuite s’écouler un peu de temps, laissant les secondes s’égrener doucement, lentement. Observant le ciel au travers des branchages du chêne, il se décala de quelque peu et laissa son dos basculer légèrement en arrière. Maintenant couché, désormais bien installé, il laissa ses yeux azurés se perdre dans l’immensité grisée. Les nuages aux formes mouvantes se succédèrent et au bout du centième compté, il se redressa vivement, obligeant sa sangle abdominale à travailler légèrement. De nouveau sur ses pieds, il passa une main experte sur ses vêtements pour les plisser, enlever les quelques brins d’herbes qui avaient eu le malheur d’en profiter et bien entendu, ne résista pas à la tentation de plonger sa main dans sa chevelure, pour l’ébouriffer un peu. De là, son regard retrouva de sa vivacité, se mit à balayer les alentours à la recherche de sa nymphe. Était-elle seulement encore là où avait-elle lâchement fuit comme ses piteux confrères ? Il n’avait plus qu’à marcher, et il serait fixé.
C’est ce qu’il fit et le voilà qui, machinalement, remonta les allées, se laissant guider par ses pieds. Son air flâneur et distrait cachait en réalité un regard aiguisé qui ne manquait pas de tout scruter. Enfin, au bout de 5 longues minutes, il la repéra, tout au bout de cette grande allée. Elle était de nouveau assise, mais non à même le sol cette fois-ci, et semblait attendre quelque chose. Pourrait-il envisager le fait qu’elle l’attendait lui ? Il en doutait fort. Ce qu’il ressentait à ses côtés était indicible. Un mélange d’excitation et d’attirance mêlé d’une envie de la repousser et d’une autre de la frapper. Son aura d’ange le rendait fou, le perturbait et l’avait enclenché. Il restait maintenant à découvrir quand la bombe se révèlerait et pire encore, quand elle exploserait.. Il imaginait qu’elle était également perturbée, même s’il avait beaucoup de mal à croire qu’elle ressente également le besoin de lui en coller une. Quoique, cela pourrait s’avérer drôle.
Il fit exprès de ralentir le pas et bizarrement, ses yeux furent grandement attirés par les parterres de fleurs bordant le chemin caillouté. Il ne fallait évidemment pas que la belle se sente suivie. Du moins, il fallait essayer qu’elle ne se sente pas cherchée. Quand à dix mètres d’elle il fut arrivé, il tourna lentement la tête dans un geste calculé et ses deux grands yeux s’exprimèrent. Surprise et amusement y furent soigneusement ajoutés, tandis que ses foulées d’elles même s’augmentaient. Plus que deux, une.. Et le voilà une nouvelle fois face à elle. Mais cette fois-ci il hésita à s’assoir. Comment tout prévoir ? S’il s’asseyait, elle allait se lever, et s’il restait planté devant elle à vouloir la bloquer, elle se braquerait, se sentant menacée. Il prit finalement la première option, résultat d’une infime réflexion, et s’assit délicatement, croisant les jambes à la manière singulière d’un homme prenant ses aises. Il lorgna en premier lieu sur ses jambes élégamment disposées avant de remonter jusqu’à ses prunelles, qui indirectement cherchaient à le fixer. Il marqua ensuite une hésitation prononcée, avant de se dissuader de l’aborder à haute voix. Se redressant alors, il se pencha à son oreille et murmura :
« Saches que dans mon genre, je ne chasse pas. Je traque. »
Sans établir de contact, lui permettant simplement de déceler un semblant de l’odeur délicatement parfumée qui l’encerclait, il se recula vivement, reprenant sa position initiale.
« J’espère que tu ne m’en voudras pas trop. Mais si ça peux te rassurer, je ne couche jamais le premier soir. Tu es sauve, pour ce soir si je puis dire »
Intérieurement, il jubilait. Comment allait réagir le petit ange prude qui à ses côtés se taisait ? Allait-elle encore choisir de le fuir ? Ou comprendrait-elle enfin que peut importe ou elle irait, il le trouverait, pour ensuite mieux la pourchasser ?
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Sujet: Re: Storm & Strike [ft. Alec Hamilton] Sam 9 Jan - 21:31
Alice Green Ft. Alec Hamilton
Storm & Strike
Finalement tu l'aperçois au loin ; il arrive, faisant mine d'observer le paysage. Il se rapproche, semblant fasciné par un parterre de fleurs. Mais tu n'es pas dupe et vois clair dans son petit jeu, il a l'intention de venir s'asseoir et tu le sais. Tu attends sagement qu'il mette fin à son numéro.
Il finit par se laisser tomber sur le banc et croise les jambes avant de t'observer. Il part de tes pieds jusqu'à ce que son regard se heurte au tien. Tu le dévisages franchement cette fois et l'éternelle conclusion ne tarde pas à venir : il est vraiment très très très beau. Vraiment. Tu l'autorises à t'admirer ne laissant aucune expression filtrer sur ton visage, tu restes fermée et neutre, espérant le déstabiliser quand tu te décideras à jouer avec ton regard, tes lèvres et à faire des moues aguicheuses. Tu te réserves pour plus tard.
Puis il se décale pour arriver près de toi et se penche pour poster ses lèvres à ton oreille. Il y murmure des provocations.
▬ Sache que dans mon genre, je ne chasse pas. Je traque.
Tu souris intérieurement. Ce type ne manque pas de culot, ni de confiance en lui, tu le trouves même un poil prétentieux. Tu ne rentres pas dans son jeu immédiatement et prend un air agacé. Il continue ses confidences :
▬ J’espère que tu ne m’en voudras pas trop. Mais si ça peut te rassurer, je ne couche jamais le premier soir. Tu es sauve, pour ce soir si je puis dire.
Tu manques d'exploser de rire mais ne peux empêcher un petit gloussement de s'échapper. Tu poses ta main sur ta bouche comme pour le retenir. Tes yeux pétillent de malice et tu dois ressembler à une fillette de dix ans. Tu tournes la tête pour reprendre ton sérieux.
Ce mec a vraiment cru que j'allais succomber comme n'importe qu'elle nana. Faut qu'il atterrisse le loulou, on se laisse pas toutes avoir si facilement. Je ne vois aucun intérêt à s'amuser si c'est pour que ça dure cinq minutes.
Tu te tournes enfin vers lui et dégages une mèche de cheveux derrière ton épaule. Ton geste se veut à la fois ironique et réellement aguicheur, tu n'en fais pas trop mais assez pour qu'il comprenne que c'est de la comédie. Tu affiches une petite moue choquée mais curieuse et lâche :
▬ Oh merci de me laisser ce temps de répit, il faut vraiment que je me remette de mes émotions !
Tu papillonnes des paupières. Tu es persuadée qu'en son for intérieur il te considère comme une sainte nitouche prude, voire même coincée. Cette description est très loin de la réalité. Cependant, même si tu aimes le sexe, tu ne te laisses pas apprivoisée par le premier mâle en rut venu. Tu n'aimes pas coucher avec de parfaits inconnus et pour ça il y a le flirt comme on dit. Et c'est presque ta partie préférée. Tu commences à t'habituer à cette aura démoniaque, elle t'enveloppe totalement et tu pourrais presque la sentir te caresser implicitement.
▬ T'as pas l'air de piger en fait..., déclares-tu après quelques secondes de silence et en recouvrant ton sérieux. C'est pas avec ce genre de discours que tu vas m'avoir. Tente autre chose mec !
Tu joues au pote conseiller pour le perdre encore plus, enchaînant les personnages. C'est tellement plus simple d'oublier d'être soi-même. Mais comment t'assumer devant ce type ? Autant te tourner en ridicule. Mais tu vas le faire fuir.
Soudain tu lies la théorie à la pratique et poses ta main sur l'épaule de ton interlocuteur. A sa manière, tu lui murmures à l'oreille, prenant un ton suggestif et une voix suave :
▬ Déjà tu devrais commencer par te présenter, j'aimerais vraiment savoir à qui appartiennent ces yeux de démons...
Tu appuies sur ce dernier mot pour lui signifier que tu as bien compris qu'il en était un. Bien que cela t'effraie, cela a aussi le don de t'exciter. Tu reprends ta position initiale jaugeant sa réaction. Tu ne sais pas comment il va répondre à tout ce fouillis, s'il sera assez perspicace pour lire en toi et voir que ton cœur continue de se serrer, que ta tête tourne et que ton corps tremble. Qu'il te déstabilise complètement. Tu ne veux pas lui montrer, tu gardes cette fragilité pour toi désormais, il ne l'a déjà que trop entrevue. Tu ne veux pas qu'il te voit comme un ange, une créature sage et pudique. Tu veux qu'il s'étonne de te voir bouillonner et te rebeller, faire face sans fuir mais sans succomber à ses paroles. À travers ce jeu où tu sembles le tester, c'est toi même que tu mets à l'épreuve.
HRPG:
Alors Alec va-t-il oser lui sauter dessus ? ♥
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Alice Green
Ange
Messages : 242 Âmes : 58 Date d'inscription : 29/10/2015 Age : 28
Au début simple promeneur au travers des allées, il sentit un regard ardent venir lui dévorer le visage, dont les flammes en seraient presque venues à lécher ses joues et le moindre trait de son faciès. Derrière l’intensité de cette scrupuleuse observation, il en imaginait presque déjà ces singuliers yeux chocolat qui l’avaient tant marqué. Avec délice il se laissa donc réchauffer de cet examen méticuleux tout le long de son avancée. Prenant son temps, il finit tout de même par se retrouver assis auprès de la belle qui, silencieuse, attendait. Oh oui, elle voulait le voir se jeter à l’eau ou peut-être était-ce les entraves de son rang qui la rendaient ainsi muette. Comme une écolière pendue aux paroles de son maître, elle l’écouta, arborant toutefois cette expression de je-m’en-fous derrière laquelle il savait qu’elle se cachait. Car non, elle ne semblait pas s’en foutre justement, sinon, sitôt qu’elle l’avait aperçu se pavanant fièrement jusqu’à elle, elle aurait filé sans demander son reste, prenant ses jambes à son coup. Mais qu’avait-elle fait au lieu de cela ? S’il ne s’était pas trompé, elle semblait avoir savoureusement profité du temps qu’il avait mis à la rejoindre pour l’observer et le détailler comme s’il y avait une infime chance qu’elle ne se fasse remarquer. Loupé. Et maintenant, voilà que de son silence elle l’invitait presque à parler, à se livrer. C’est ce qu’il fit d’ailleurs. Toujours avec cette retenue propre à sa personne, elle ne l’interrompit pas, se contentant de retenir son hilarité. Car oui, la demoiselle avait l’air de trouver les paroles du démon très drôles. Qu’importe, il n’était pas là pour faire mauvaise impression. Et… femme qui rit, femme à moitié dans son lit, non ? Consciente de son impolitesse, elle détourna quelques instants la tête, à la manière de celle qui veut enfiler le masque derrière lequel elle espère se dissimuler, se transformer.
Sa fine main menue dégagea alors une mèche de cheveux de derrière son épaule à la manière des femmes jouant de leurs charmes. Si derrière ce genre de geste pouvait réellement percer une pointe d’envie de plaire, ici seule la comédie trouvait sa place. Le petit ange s’amusait réellement. N’avez-vous jamais aperçu ce genre de petites filles s’emparant du rouge à lèvre de leurs maman pour se l’écraser sur les lèvres ou bien encore leurs petits pied graciles s’enfoncer dans les larges chaussures à talons de leurs ascendante ? Et bien, calquez cette image sur la scène se déroulant sous les yeux d’Alec, et vous aurez l’impression du démon quant aux agissements de son interlocutrice. Il y avait cependant une différence entre ces fillettes et la jeune femme. Ces fillettes elles sont attendrissantes, et réellement amusantes. Ici, le petite ange se révélait un admirable petit potentiel de séductrice, qui, s’il n’était pas sur-joué pour le discréditer, aurait tout pour plaire. De quoi ravir notre petit suédois qui s’empressa de noter cette admirable découverte dans un petit coin de sa tête. Puis, avec un naturel saisissant, la bouche sculptée de la nymphe s’ouvrit et lâcha d’un ton ironique voire cynique :
« Oh merci de me laisser ce temps de répit, il faut vraiment que je me remette de mes émotions »
Il ne serait pas difficile de l’imaginer papillonner des cils ou encore afficher un sourire moqueur. Sans se départir de son sourire, le démon abaissa sa main et la fit tournoyer vers le bas à la manière d’une petite révérence courtoise.
« Il n’y a pas de quoi. Il va de soi que les fillettes ne sont pas à brusquer »
Dans ses actes, dans ses paroles, le petit ange semblait être quelqu’un de joueur, d’assez sensible à la provocation. Mais ce n’étaient que superstitions. C’est pourquoi c’était à Alec de venir maintenant creuser du côté de sa personnalité, histoire de pouvoir la cerner un tantinet. Etrangement, le masque tomba soudain, cédant sa place à une autre personnalité. Plus dans le style de la skateuse garçon manqué, elle reprit soudain, changeant de registre mais également de moue.
« T’as pas l’air de piger en fait… C’est pas avec ce genre de discours que tu vas m’avoir. Tente autre chose mec ! »
Changeant de personnalité à une vitesse effrénée, la voilà qui, penchée à son oreille laissait désormais s’écouler sa voix mélodieuse :
« Déjà tu devrais commencer par te présenter, j’aimerais vraiment savoir à qui appartiennent ces yeux de démons… »
Sentant le souffle de la jeune femme venir lui caresser la peau, il laissa un long frémissement le parcourir, tandis que simultanément, elle se reculait déjà, s’éloignant de lui. Un long silence fut de circonstance. Premièrement, Alec en avait besoin pour ordonner ses pensées. L’ange était passé par quantités de personnages différents. Voulait-il jouer ? Se protégeait-il ainsi de la noirceur qu’il dégageait ? Ou voulait-il seulement s’affirmer ? Autant d’hypothèses que le démon ne pouvait pour l’instant valider. Au lieu de cela, sa curiosité n’en fut que plus attisée. La jeune femme qui se tenait face à lui était tantôt douceur et pudeur, tantôt séductrice et affabulatrice. Comment démêler le vrai du faux dans cet amas d’info ? Une chose était sûre : elle tentait de le perdre, ça, il l’avait perçu, et heureusement. Se penchant en avant, il s’appuya sur ses coudes, se refusant à la regarder. S’autorisant encore quelques minutes de réflexion, il enchaîna directement.
« Si tu parles ainsi, c’est que mes intentions sont, à tes yeux, limpides. Puisque que tu restes tranquillement immobile à m’admirer, que tu ne t’enfuis pas et qui plus est que tu me demandes de changer de tactique pour t’avoir, c’est que tu ne me rejettes pas. Pourquoi ? »
Oui, l’incompréhension le rongeait, mais pas question de se laisser aller. Il peignit soigneusement cette expression de méfiance sur son visage avant de venir planter son regard glacé dans la chaleur des yeux de la femme chocolat. Mais se rappelant de la seconde question et du fait que comme lui, elle avait totalement perçu sa nature, il glissa vers elle, se rapprochant de quelque peu. Approchant de cette aura lumineuse emplie de bienveillance, il amena avec lui toute la noirceur qu’il dégageait lui-même. Bien que celle de son interlocutrice ne fût pas aussi agréable que l’aura d’un démon, elle ne le faisait pas fuir. Au contraire, elle l’attirait dangereusement, et il n’avait qu’une envie, s’emparer d’elle, se saisir de ce petit cœur qui la produisait et le tordre pour y insuffler sa cruauté. Faire de cette beauté un être redouté, voilà qui lui plairait.
A son tour, sa main s’éleva et vint se placer à la hauteur de son minois. Enroulant une des mèches cascadant sur les épaules de l’ange autour d’un de ses doigts, il murmura d’un ton mi-amical, mi-menaçant :
« Alec. Et toi sainte-nitouche ? »
La provoquer pour la piéger, voilà ce qu’il te reste à faire petit démon.
Il se penche en avant et s'appuie sur ses coudes sans te regarder, semblant réfléchir. Tu souris, certaine de l'avoir perdu dans ton flot d'informations éclectiques. Tu l'as emmené dans ton petit jeu, tu as déjà presque gagné, fendant l'armure de ce démon trop confiant.
▬ Si tu parles ainsi, c’est que mes intentions sont, à tes yeux, limpides. Puisque que tu restes tranquillement immobile à m’admirer, que tu ne t’enfuis pas et qui plus est que tu me demandes de changer de tactique pour t’avoir, c’est que tu ne me rejettes pas. Pourquoi ?
Pourquoi je ne le repousse pas ? Parce que moi aussi je veux m'amuser. Je ne veux pas jouer à l'ange effarouché devant un démon, fuir, ni me montrer faible ou quoi que ce soit. Je n'ai pas peur. Pour moi, ange ou démon, on ne devrait pas faire de différences. Au final, il n'y a pas que le bien et le mal, je veux croire qu'il y a quelque chose entre les deux. Chacun porte en soi une part de bon et de mauvais. Un ange ne peut pas être complètement pur, un démon a forcément une once, même infime, de bonté en lui. Voilà pourquoi je ne m'enfuis pas.
Tu aurais pu lui dire ça. Et mourir dans d'atroces souffrances pour propos blasphématoires les jours suivants. Au fond, tu devrais juste lui dire que tu as faim, que tu t'ennuies, que tu as besoin de compagnie. Ou lui avouer ta curiosité malsaine et profonde pour les démons, que tu es toute excitée car c'est le premier que tu rencontres. Que tu braves un interdit en lui adressant la parole de la sorte. Lui dire qu'il t'attire. Non, jamais.
Au moment où tu comptes lui répondre, en haussant les épaules, que c'est pour faire passer le temps, d'un air innocent, il se redresse et te regarde. Et tu te tais. Il a l'air méfiant. Tu frémis. Il se rapproche de toi, glissant à tes côtés sur le banc. Tu te raidis en sentant ta cuisse contre la sienne. Il est tout près, trop près. Sa main se dirige vers ton visage et il enroule une de tes mèches de cheveux autour de ses doigts. Tout ton corps se crispe. Tu arrêtes de respirer pendant plusieurs secondes, les yeux fixés sur son geste. Ton cœur manque un rebond. Tu te sens toute bizarre. Une sensation étrange t'envahit comme une avalanche et tu perds à nouveau ton sang-froid en fondant comme une guimauve. Tu as énormément de mal à te contrôler en sa présence, les pulsions que tu refoules sans cesse sont plus forte face à lui, il te rend plus vulnérable.
▬ Alec. Et toi sainte-nitouche ?
Son murmure te fait tressaillir. Il est proche, trop proche. Tu réprimes une sorte de petit gémissement, il se coince entre tes lèvres mais tu l'empêches de sortir. Tes yeux se posent sur ses lèvres. Alec. Son prénom résonne dans ta tête dans un écho infini. Tu fixes sa bouche, irrésistiblement attirée par le dessin de ses lèvres et leur couleur rosée. Ta respiration se fait de plus en plus sourde et lente, tu as l'impression que le temps s'est arrêté. Sans que tu ne t'en rendes compte, ton visage s'approche de plus en plus du sien, ton regard suspendu à ses lèvres. Bientôt tu peux percevoir son propre souffle sur ta bouche entrouverte. Tu as extrêmement envie de l'embrasser. Ton cœur est lourd dans ta poitrine, il te fait mal. Sans bouger, tes lèvres effleurant presque les siennes, la tension entre vous étant plus que palpable, tu lèves les yeux, ton regard se plantant dans les prunelles océanes du démon.
Puis, tout à coup, la raison reprend le dessus sur tes envies fantasmagoriques, ta passion soudaine, et ton cœur serré par les pulsions. La raison revient, s'installe et contrôle la situation. Tu te recules vivement. Comme sortant brusquement d'un rêve. Tu sembles reprendre tes esprits quelques secondes.
Oh mon dieu mais qu'est-ce qu'il vient de se passer ?!
Tu regardes ailleurs, essayant de calmer la panique qui s'empare de toi petit à petit. Tu te rappelles cette sensation inqualifiable que tu as ressentie auparavant, ce désir inavouable. Tu tentes par tous les moyens de garder les pieds sur terre. Ton cœur bat la chamade désormais et ces changements de rythme te perturbent. Tu évites le regard d'Alec, sentant le sang te monter aux joues. Tu ne veux pas qu'il voit que tu rougis. Tu as les mains moites. Il tient toujours tes cheveux enroulés entre ses doigts. Quand tu le remarques, tu t'imagines soudain cédant à la tentation, embrassant fougueusement ce démon, te laissant aller à cette pulsion si violente que tu en es encore toute chamboulée. Tu songes au contact de ses lèvres sur les tiennes, de tout ton être se laissant soudainement posséder par le mal, tu regrettes pendant un instant de ne pas avoir succomber. Tu restes assise, sans rien faire, perdue.
▬ Je ne suis pas une sainte-nitouche. Okay ?
Tu tentes de reprendre contenance. De lui faire croire que tout cela était finement calculé, que ce rapprochement soudain était prémédité, comme si tu avais fait exprès de lui faire croire que tu avais envie de l'embrasser, que tu voulais lui faire penser qu'il avait gagné, que c'était juste un jeu. Que toute cette tension qui s'était installée n'était là que dans le but d'appuyer tes propos. Lui démontrer que tu n'étais pas comme ça. Tu espère qu'il tombera dans le piège, mais au fond de toi, tu sais bien que même un aveugle aurait pu comprendre que tu t'étais laissée avoir. Que va-t-il faire de toi maintenant ?
HRPG:
Trop hâte de connaître la suite ♥
Alice Green
Ange
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Un long silence suivit ses paroles. La jeune femme se contentait de le regarder de ses grands yeux innocents, ces yeux curieux de tout qui ne cessaient de le fixer, de le défier, parfois par simple inadvertance. Il est à noter que sa bouche, elle, demeurait muette. Mais parle putain ! Le sang vint lui battre au tempes, l'échauffant légèrement. Il aimait être silencieux, laisser planer le mystère, mais détestait par dessus tout qu'on le fasse languir ainsi, qu'elle le fasse languir surtout. « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'ils te fassent », pour lui cela sonnait plutôt comme : « Fais aux autres ce que tu ne veux pas que l'on te fasse ».Furieux qu'elle le laisse mariner de la sorte, il darda son regard sur les plates bandes aux alentours pour se calmer. Inspirant lentement, il ferma les yeux un fragment de seconde, offensé que cette ange de malheur,tout juste bonne à répandre son slogan de paix à la con, se joue de lui. Serrant les poings, il se ressaisit rapidement, calmant ses ardeurs dues à son sang-chaud, et s'étant ensuite rapproché d'elle, de nouveau confiant, il obtint de sa part un frémissement prononcé. Tiens, tiens.. En fait elle ne jouait pas comme il l'avait pensé, elle était tout bonnement dépassée.
°N’ai pas peur ma toute douce.. N’ai pas peur..°
Sa nervosité entoura le démon et il l'inhala à plein poumons, se délectant des signaux de faiblesses qu'elle ne cessait de dégager. Le léger tremblement de sa cuisse contre la sienne, le frétillement de sa lèvre supérieure quand il s'en approcha, son petit mouvement de recul, tout poussait à croire qu'elle commençait à ployer, lentement mais sûrement. Il sourit d'un de ces sourires carnassiers qui se veulent à la fois tombeurs et menaçants.
°Quand c'est moi qui reprend les rênes, c'est de suite plus marrant, n'est-ce pas sainte-nitouche ? °
La petite voix hautaine de ses pensées se tut soudainement, en proie à un sentiment de pur étonnement. L'être en face de lui venait de bouger et s'approchait désormais dangereusement de ses propres lèvres à lui. Le souffle chaud qu'elle dégageait vint lui chatouiller la peau, la lui picotant agréablement. Il plongea alors son regard dans ceux de la nymphe, ne bougeant plus d'un poil, aux aguets. Qu'était-elle donc en train de faire ? Les sens en alarme, il se laissa enivrer par cette proximité soudaine, par ce rapprochement qu'il n'avait pas lui même décidé.
°Je retire ce que je disais. Quand tu les prends, cela devient tout aussi intéressant !°
Un petit sourire en coin élargit la commissure de ses lèvres tandis qu'il attendait, le cœur battant. Oserait-elle venir à sa rencontrer ? Braverait-elle les interdits de sa caste ? Son comportement aguicheur relevait nettement de la provocation, ce qui.. pouvait laisser planer le doute quant à sa véritable nature. Si elle ne portait pas cet aura désagréable, certaine de ses manières laisseraient d'ailleurs matière à discuter. La façon dont elle avait de le manger du regard, de le dévorer sur place n'auraient pas dû se trouver au milieu des yeux d'un ange. Il y croirait presque d'ailleurs, aux illusions qu'elle ne cessait de lui envoyer et elle en vint à le laisser espérer. Mais, elle se recula finalement vivement, abandonnant la partie avant même d'en avoir parcouru la moitié. Quelle ne fut pas sa déception en voyant ce visage si désirable déjà s'éloigner. Il se garda pourtant bien de le lui montrer. Ange ou pas, elle avait la critique facile. Laisser transparaître la moindre émotion serait lui donner le bâton. En revanche, la jeune femme, elle, laissa complètement son coeur à découvert, mais le démon était encore trop chamboulé pour être apte à s'y pencher. Ce qu'il voyait seulement, furent le regard fuyant de la jeune femme, qui se tassa un peu plus sur son banc et il aurait également pu jurer avoir aperçu ses joues en train de piquer un petit fard. Pourtant, elle lui lâcha sèchement appuyant lourdement sur la négation:
▬ Je ne suis pas une sainte-nitouche. Okay ?
°Réelle aguicheuse ? Ou victime de sa propre folie? Qui était-elle réellement, finalement?°
Son regard se posant sur elle ne se fit que plus insistant, attiré par l'énigme totale qu'elle constituait. Elle semblait, il y a quelque minutes encore, mener la danse, faire naître peu à peu le désir chez ce démon qu'elle voulait volontairement tenter de briser et voilà que c'était elle qui s'en était brûlée les ailes. Il en revint à ses moutons, chassant le délicieux arrière-goût que cette proximité lui avait laissé. S'il masqua bien les expressions de son visage, sa voix rauque elle ne fit aucun doute quant au fait que la nymphe avait fait mouche et tapé en plein dans le mile.
« Et sinon, tu t'appelles comment ? »
Il déglutit, chassant cette enrouement qui ne rendait sa voix que plus grave et plus empreinte de convoitise. Sa main demeura au contact de la chevelure chocolat de la jeune femme. Contrairement à elle, il ne recula pas, gardant ses positions et faisant bloc face à la menace qu'elle représentait. Il aurait fallu la voir assise comme une brebis égarée en présence du loup. Au vu de la position qu'elle adoptait, il aurait pu supposer qu'elle n'attendait qu'un chose, se planquer dans le premier trou de souris venu. Alec aurait toutefois voulu lui intimer l'ordre de se redresser, de ne pas gâcher ce corps parfait mais au contraire, de le valoriser un tantinet soit peu. La farouche volonté de le fuir du regard ne faiblit pas et il resta ainsi longtemps comme ça, à la fixer ardemment, attendant qu'elle tourne, ne serait-ce que légèrement, son petit minois en sa direction. Finalement excédé de cette femme bornée, il leva l'autre main et d'un geste empreint de douceur mais d'impatience, et s'empara de son menton pour la faire pivoter. Ses yeux azurés vinrent fouilleur ceux chocolatés à la recherche d'un quelconque élément de réponse. Même si elle se mettait à l'insulter, il s'en fichait, il voulait juste l'entendre parler. S'il te plaît…
Sa voix rauque, comme soudainement enrouée n’échappe pas à ton attention. Tu souris discrètement. Quoiqu’il essaye de faire transparaître, qu’il se l’avoue lui-même ou pas, ce démon est tout aussi perturbé que toi. Quelque chose est en train de se passer, visiblement, ça vous dépasse tous les deux. Mais cette voix trahit son émotion, il est décontenancé, ne s’attendant pas à ce que tu lui fasses des avances de façon si ouverte et imprévisible. Ça t’amuse et ça t’excite. Il déglutit, se racle la gorge, l’air de rien, pour faire partir ce sentiment palpable dans ses paroles.
Mais tu continues de le fuir du regard, t’imprégnant de son âme, de son être, de cette aura démoniaque qui te berce. Tu n’oses pas croiser ses prunelles bleutées, tu as peur de t’y perdre définitivement, de faire un pas en avant sans jamais pouvoir reculer. Tu sens ton cœur battre lourdement dans ta poitrine et tu ne cesses de réfléchir à une solution. Ta raison te hurle de partir. Mais la passion qui te ronge combat vaillamment pour te laisser braver les interdits et déjouer ces règles que tu méprises depuis trop longtemps sans pour autant les enfreindre. Que faire ?
Tu en oublies la question qu’il t’a posée. Tu ne te présentes pas. Restant assise, tassée sur toi-même, le cul sur le banc, tu as l’air ridicule, on dirait que tu erres quelque part, va savoir où, apparemment c’est cool, tu y restes, sans revenir, le regard perdu dans le vague, comme un enfant égaré.
Mais redresse-toi bordel de merde ! Tu nous fais quoi là ? Depuis quand t’es faible comme ça ?!
Une main se loge sous ton menton et t’oblige à offrir ton visage à Alec. Il te fixe, l’impatience filtrant furieusement à travers cette douceur exagérée. Il te regarde et c’est comme si tu étais complètement nue. Ces yeux sont à la recherche d’une information. Tu ressens ce besoin urgent à travers cet échange silencieux, ça te frappe tout à coup, il est en train de s’attacher à toi. Tu aurais pu lui retourner sa question de tout à l’heure. Après tout, pourquoi s’acharne-t-il ? Tu n’es pas la seule demoiselle en détresse de Damned Town, des centaines de jolies filles arpentent les rues chaque jour, il aurait pu simplement laisser tomber devant le comportement exaspérant que tu avais adopté et jeter son dévolu sur une autre. Mais non. Il est là, insistant, insinuant une proximité entre vous, s’impatientant. Il préfère attendre après toi que de se satisfaire d’une fille qui lui tomberait tout de suite dans les bras. Tu l’intéresse désormais, tu en es persuadée. Tu lui souris. Un sourire doux, mais énigmatique, empreint de quelque chose de terriblement tentateur, laissant se manifester toute cette tension qui emplit ton corps. Tu te décides à lui répondre.
▬ Alice.
Ça rime avec complice, supplice, malice. Délice.
Tu poses une main sur sa joue. Son contact te brûle les doigts. De ton coude, tu écartes son bras pour qu’il te lâche. Tu te redresses et approches une nouvelle fois ton visage du sien, tes yeux verrouillés sur son regard. Espérant le taquiner à nouveau, tu fais mine que cette fois, tu vas vraiment l’embrasser, mais à la dernière seconde tu contournes ses lèvres pour venir chuchoter à son oreille.
Tu as repéré quelqu’un qui vous observe derrière Alec. Un homme appuyé contre un arbre. Un ange. Tu reconnaitrais ce regard mauvais, en train de vous juger, méprisant ton interlocuteur, entre tous. Le voir vous épier ainsi t’excède. Tu irais bien lui expliquer le fond de ta pensée. Mais tu dois rester discrète.
▬ Nous sommes une erreur. Et quelqu’un derrière nous le sait. Alec, j’aimerais beaucoup me laisser tenter par ce qui semble nous … lier ? Mais pas comme ça. Pas ici. Pas maintenant.
Ta voix est posée mais on sent une pointe d’appréhension derrière ce ton sérieux. Tu fermes les yeux, te laissant envahir une dernière fois par l’aura de ce démon comme une drogue.
▬ On se reverra.
Oh oui, on doit se revoir. Je suis allée trop loin pour laisser tomber ce qu’il vient de se passer entre nous. Je ne peux pas ignorer ce que j’ai ressenti. C’était trop fort pour être oublié.
Tu te redresses fièrement, affichant un air outré. Et sans prévenir, tu lui décolles une droite. Une gifle magistrale qui vient claquer sur sa joue. Tu espères qu’il ne t’en voudra pas. Il fallait que ce soit crédible. Tu l’injures, jouant la femelle effarouchée. Tu ramasses ton sac et en te baissant, tu lui fais un clin d’œil, histoire de t’assurer qu’il comprenne bien que ce n’est en aucun cas mérité – quoique – mais uniquement pour faire diversion, dans le but de ne pas attiser la suspicion de ce connard d’ange qui vous espionne.
▬ A bientôt, Alec… lâches-tu dans un dernier murmure.
Tu l’abandonnes, traçant ta route d’un pas rapide. Ton cœur déborde désormais, gonflé comme une éponge, il tente de recouvrer son souffle lui aussi. Tu marches, sans te retourner même si tu en as très envie. Tu t’en veux de le laisser en plan. Tu pries pour qu’il comprenne. Et que vous puissiez vous recroiser un jour. Tu sens alors un liquide salé perler sur ta lèvre. Tu te rends compte que tu es en train de pleurer. Tu essuies tes larmes rageusement.
Nan mais nan. J’vais pas chialer aussi !
Au fond était-ce vraiment une bonne idée que tu retrouves Alec ? Il allait te faire chavirer. Tu marchais depuis trop longtemps sur un fil, la funambule s’apprêtait à clôturer le spectacle. Il venait d’arroser la fleur empoisonnée dans ton cœur. Ses pétales s’ébauchaient en flamboyances colorées, tâchées de ténèbres et il t’était désormais impossible de l’ignorer. Quelque chose en toi s’était déverrouillé. Ça s’imprimait dans ton corps alors que tu avançais pour quitter le parc : rien ne serait plus jamais comme avant. Tes ailes frémissaient d’avance. A ce moment-là, ta chute avait déjà commencé. Tu quittais peu à peu le monde des anges, sans le savoir. Alec avait sonné le glas de ta décadente déchéance.
I'm addicted to you, Hooked on your love, Like a powerful drug I can't get enough of, Lost in your eyes, Drowning in blue Out of control, What can I do ? I'm addicted to you !
HRPG:
Et c’est la fiiiiin, je te laisse répondre pour avoir la réaction d’Alec et clôturer le RP ♥
Alice Green
Ange
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Sujet: Re: Storm & Strike [ft. Alec Hamilton] Dim 29 Mai - 14:59
Storm & Strike
Sa réponse claqua sur la joue pâle du suédois. Elle venait de le gifler, lui décochant une droite magistrale qu’il ne vit clairement pas venir. Abasourdi, son premier reflexe fut de porter sa propre main à sa joue rougie. Son second fut de vouloir se lever mais déjà elle s’était échappée, le laissant seul et en plan au milieu d’un parc empli de gens. Il poussa un feulement de rage qui déchira le ciel tandis que son regard s’embrasait de colère. La sale garce ! Il n’avait évidemment pas compris le message subtil que le petit clin d’œil de la demoiselle était censé lui apporter. Il vit ce geste comme une manière de l’humilier et cela ne lui plut pas du tout, mais alors pas du tout. Ses poings se serrèrent le long de son corps tandis que son regard se durcit, prenant une teinte plus polaire qu’à l’ordinaire. Il n’aurait guère été surprenant de voir ses pupilles se craqueler sous la glace nouvellement formée. Levant le bras, il laissa son poing s’abattre violemment sur la place vide à ses côtés, engendrant un sourd craquement tandis que ses phalanges encaissaient le choc, protestant violemment. La douleur se répercuta tout le long de son avant bras mais elle était bien moindre en comparaison de sa fierté de mâle bien largement écorchée. Son regard vint se perdre dans le vide tandis que ses pensées, lentement, s’ordonnaient. Il se revit, aux côtés de la demoiselle quelques secondes auparavant. A ce moment, elle était encore si proche de lui, ses beaux yeux le scrutant. Elle avait l’air perdue, figée et cette attitude, il s’en souvient, lui avait grandement plu. Il avait continué à vouloir creuser, à tenter de la mettre à nue sous ses demandes incessantes, qu’elles aient été formulées ou simplement évoquées à la simple force de son regard féroce. Finalement, elle avait succombée et avec un ton charmant, elle lui avait répondit avec malice :
▬ Alice.
Ce nom avait alors eu en lui l’effet de se répercuter encore et encore, se gravant dans chaque recoin de sa petite mémoire. Cette simple dénomination avait suffit à le faire frissonner de manière phénoménale. Puis elle s’était redressée, se penchant toujours plus vers lui, le regard empli de ce je-ne-sais-quoi d’inexplicable. La tension électrique qui se manifesta entre leurs deux corps lui donna envie de lui sauter dessus et de l’embrasser et ce fut à grande peine qu’il se tint sagement assis, attendant simplement qu’elle franchisse elle-même ce grand pas. Malheureusement il ne vint jamais. Au lieu de quoi elle se contenta de quoi ? De lui susurrer quelques mots à l’oreille, comme s’il allait pouvoir s’en contenter. Il frissonna tout de même sous le souffle chaud d’Alice tandis que rien ne lui parvenait. Sa réflexion s’en était allée, les mots ne l’atteignaient plus. Il ne comprenait plus ce que la belle disait, il ne sentait que sa proximité. Mais maintenant que la sorcellerie dont elle l’avait enivrée semblait s’être dissipée, les mots prononcés lui revinrent peu à peu. Ils avaient été mis de côté, ne faisant, sur le moment, pas partie de ses priorités, et maintenant, ils se rappelèrent à lui, sans lui demander un quelconque avis :
▬ Nous sommes une erreur. Et quelqu’un derrière nous le sait. Alec, j’aimerais beaucoup me laisser tenter par ce qui semble nous … lier ? Mais pas comme ça. Pas ici. Pas maintenant.
Il resta immobile, acquiescer ou réfuter d’un signe de la tête ne servait plus à rien, il était seul. Néanmoins, il eut envie de la poursuivre rien que pour lui faire comprendre qu’ils n’étaient pas une erreur. Elle était l’erreur, elle seule sortait du chemin habituel. Qui était-elle pour se pointer comme ça telle une fleur et ainsi lui faire cet effet ? Il secoua violemment la tête avant de la prendre entre ses mains, réfléchissant à cette situation qui en l’espace d’une petite heure le dépassait déjà complètement. Comment expliquer le fait qu’il ait tantôt envie de la dévorer, tantôt le souhait de la frapper. Elle l’exaspérait autant qu’elle l’attirait et ce fil instable sur lequel cette position l’avait précipité, ne lui inspirait guère confiance. Il venait de mettre le pied dans une course effrénée qui ne se terminerait que lorsque l’un des eux aurait chuté. Mais qui craquerait donc le premier ?
Il redressa finalement la tête, désirant oublier ce qu’il venait de se passer, le temps de se calmer du moins. C’est alors qu’il croisa le regard désapprobateur d’un vieillard qu’il catalogua directement dans la case des infirmes du paradis. Un ange l’épiait. Tiens, tiens, c’est donc de lui que la jeune nymphe avait eu peur. C’est à cause de lui qu’elle l’avait délaissé. Moins courageuse qu’elle n’y paraissait n’empêche. Devant un démon dans la fleur de l’âge, elle luttait, sans tourner les talons mais devant un vieillard dont la cécité grandissante approchait, elle prenait immédiatement la poudre d’escampette. Et bien. On avait connu mieux question courage. Il adressa un rictus mauvais à son ennemi et cracha par terre en signe de défi. Qu’il essaie de l’approcher lui, et il se ferait un malin plaisir de lui rendre l’injustice dont il venait d’être la victime. Puis, il se releva, détourna le regard, faisant totalement fi de sa présence. Ses phalanges meurtris lui rappelèrent également qu’elles avaient souffert et le démon jugea alors préférable de rebrousser chemin. Il aurait tout le temps de songer à ce qu’il lui ferait. Rancunier, il comptait se venger. Se concentrant sur le chemin qu’il empruntait pour quitter le parc, il songea qu’il serait le dernier des deux à chuter. Il ne devait pas faillir.