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Dark shadows flew, threatened by your Art ☼

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MessageSujet: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyDim 22 Mar - 7:09


 

Dark shadows flew, threatened by your Art.

Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Szuk
L’air frais qui régnait au dehors revigora les poumons serrés d’Elsa. Sortie en panique du bureau, elle s’était ruée à l’extérieur du Palais sans même prendre un manteau. Les attaques du climat furent immédiates, rougissant la peau nue de ses poignets, cinglant les mèches de cheveux contre ses joues crispées. Pourtant, ces assauts ne lui inspirèrent aucune réactions, son corps n’ayant pas encore fini d’exhaler. Tout son esprit était encore bloqué dans l’épouvante de ce qui venait à peine de se dérouler. La rapidité avec laquelle les événements s’étaient enchaînés y tournait encore en boucle, prenant de temps à autre d’insipides formes traumatiques.

Ses yeux s’écarquillèrent et son souffle se coupa dès que le souvenir de cette femme aux cheveux de jais ressurgit. Son regard féroce qui voulait blesser, son attitude néfaste qui s’était invitée au Palais avait flétri la joie de vivre de bien des habitants. Elle avait débarqué telle une furie, se jetant éperdument dans le bureau de leur Reine. Parlant tantôt calmement, vociférant aussi souvent, un houleux échange s’était tissé entre les deux jeunes femmes. Contrainte de rester dans le vestibule, Elsa était restée pétrie d’anxiété. Mobilisant son ouïe, ce qu’elle ne faisait habituellement jamais, elle avait attendu tremblante, surveillant le moindre signe de danger pour leur souveraine. Tout entretien qui se déroulait au sein du bureau royal était privé, mais l’impression imminente de crise avait supprimé ce besoin de confidentialité. La majordome n’avait jamais suivi le moindre entraînement guerrier, ou suivi le moindre cours de stratégie. Mais la peur de s’élever face à cette démone s’était avéré bien moindre comparé à celle de devoir attendre, redoutant chaque silence qui s’installait. Au moindre danger, elle se serait élancée. A défaut, le temps avait permis aux pires scénarios de se dessiner dans ses pensées, distillant en son tempérament calme une agitation qu’elle ne se connaissait d’ordinaire pas. Son petit côté très terre à terre lui avait bien rappelé les lois de Marie qui régissaient la cité. Mais la peur qui l’étreignait n’était pas de cet avis, se complaisant à lui susurrer les pires des péchés.

Avec soulagement, elle avait fini par apercevoir Amenadiel qui arrivait, l’air fort contrarié. Renflouant les larmes de délivrance qu’elle ne pouvait laisser couler, Elsa avait béni cette impression de sécurité qui approchait. La garde était là. Sa Reine ne risquait plus rien. Se déportant sur le côté, elle les avait laisser entrer, se retrouvant à nouveau seule, le cœur battant. Lorsque Mila l’avait appelée, d’un ton plus sec qu’à l’accoutumée – Elsa ne lui en avait nullement tenu rigueur -, elle avait rejoint tout ce beau monde regroupé dans une ambiance écrasante. Sur la pointe des pieds, la majordome s’était glissée jusqu’au bureau de sa supérieure, non sans avoir régulièrement détaillé à la dérobée la furibonde. La lourde porte boisée derrière laquelle elle avait été tapie ne lui avait pas permis de comprendre les enjeux qui avaient motivé une telle irruption. Mais le résultat était là, Mila était-elle rembrunie. Ses yeux d’habitude si lumineux étaient ternis par l’inquiétude et l’agacement qui y perlait, et Elsa n’avait pas cherché plus loin. Se concentrant de toute son âme sur la mission qui lui avait été confiée, elle avait quitté les lieux, se dirigeant à grandes enjambés vers son bureau pour griffonner élégamment les directives à transmettre. Le conseil serait réuni dès que l’entretien aurait fini de se tenir. Sortant dans le corridor du premier étage, la majordome s’était rendue dans le quartier des Bayith. Elle y avait rencontré là Ezechiel. Le saluant poliment, munie d’un sourire, elle lui avait remis la missive après avoir brièvement échangé avec lui. A ce même instant, la corne de brume avait retenti, ravivant en son sein la sourde emprise de l’effroi. Son aura s’était aussitôt libérée pour l’entourer de toute sa gravité et filer vers les siens. A l’instar, ses maigres jambes lui avaient permis de détaler en direction du cabinet. Le son provenait de là-bas, effaçant toute incertitude : ses frères avaient été mis en danger.  

Débarquant toute essoufflée, Elsa avait manqué de déraper sur un bout de verre qui avait roulé jusqu’à l’entrée. En pénétrant dans le bureau, elle avait retenu un hoquet stupéfait. L’une des fenêtres était disloquée, et l’Ange à l’aura ténébreuse était immobilisée, fermement maintenue par Amenadiel et l’un de ses hommes. Le jugement de la majordome à l’égard de la jeune femme s’était fait lourd d’aversion. Peut-être que sa présence était justifiée, peut-être avait-elle de bonnes raisons d’être dans cet état là. Mais une limite avait été franchie, l’alerte en avait attesté. Les dents serrées, Elsa avait baissé les yeux, se refusant à éprouver la moindre compassion pour l’ange durement maintenue. La prise sur ses poignets, la menace des épées qui jouxtait sa gorge, tout ceci devait être traumatisant. Mais l’empathie de la majordome s’était considérablement réduite. Sa candeur ne lui aurait jamais fait ressentir cette malsaine envie que de vouloir se venger. Mais en l’instant présent, elle n’avait eu qu’une volonté, que le danger pour les siens soit écarté, à tout prix.  


Son corps la rappela vivement à l’instant présent, et de grandes gorgées d’air furent aspirées au moment où Elsa se rendit compte qu’elle courrait presque en apnée. Dévalant les marches vers les jardins, la majordome invoqua un portail et quitta la cité mystérieuse pour se rendre au Paradis. Débarquant à Eden, la jeune femme ignora les regards ahuris des citoyens de la Capitale. Il n’était pas coutume de cavaler de la sorte dans le dédale des rues.

Son cœur battait la chamade lorsqu’elle fit irruption au Grand Palais. Se présentant rapidement à l’accueil, elle n’eut pas besoin d’insister. On se souvenait d’elle : elle pouvait passer. Les remerciant d’un mouvement de la tête, la majordome poursuivit sa route d’un pas pressé, mais mesuré. Courir dans l’enceinte du Palais aurait été des plus impoli. Néanmoins, son pas pressé retentit sourdement contre les tapis des corridors, jusqu’à ce qu’il ne finisse par se stopper, face à l’arche fermée du cabinet. C’est là que le personnel soignant avait établi son quartier général. Toquant d’une poigne à demi-hésitante et insistante, Elsa attendit. Les secondes lui parurent durer des éternités, ses préoccupations lui octroyant le grand luxe de l’entraînant dans des montagnes russes.

► Doctoresse Malleby, je vous en prie, répondez. ◄

La porte finit par pivoter, s’ouvrant sur la Soignante en chef. Sur son visage traversa sommairement l’incompréhension de croiser Mlle VALLENDI au Paradis, vite remplacé par son attitude professionnelle. D’un ton doux, elle s’enquit de la requête, les traits cependant alertes.

◄  Bonjour, je cherche Mme Malleby s’il vous plaît. C’est assez urgent. Dame Sohane la mandate d’urgence à Damned Town.  ►

Jetant un coup d’œil à la dérobée, la majordome balaya la pièce à la recherche de la jeune femme aux cheveux argentés.

► Doctoresse ? ◄
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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyLun 30 Mar - 18:48

Dark shadows flew, threatened by your Art ☼Haelyn Sohane & Ana. R Malleby


Ana avait passé une bonne partie de la matinée penchée au dessus des nouveaux cas qu’on lui avait présenté.
Mais tout manquait cruellement de saveur depuis son retour au Paradis. Il faut bien avouer que les cas graves étaient rares au milieu des corridors lumineux du Palais.

Elle qui avait fini par s’habituer aux terrains de guerre, elle avait bien du mal à se faire au confort d’une salle de soins suréquipée.
De plus, il lui manquait à présent une raison de pratiquer son art : elle n’était certainement pas indispensable ici, à peine utile.

Vers midi, la jeune femme aux cheveux d’argents avaient fini par s’éclipser prétextant un besoin impérieux de trouver des fleurs d’aconit et des feuilles d’ancolie.
Sa supérieur avait été bien sceptique devant son explication abracadabrante, mais elle avait fini par la laisser filer aux jardins du palais.

C’était le seul endroit où elle avait pu en trouver ici, pourtant, les propriétés analgésiques de la première et désinfectantes de la deuxième permettait de soigner bon nombre des blessures qui défilait devant les yeux de la jeune ange.
Et puis, elle se sentait bien ici. Rare étaient les badauds qui venaient troubler la quiétude des lieux en courant au milieu de l’herbe et des hais bien entretenus des jardins merveilleux.

L’ange se laissa un court moment aller au milieu des plantes qui rampaient le long des murs en pierre froide pour atteindre les rayons de soleil plus haut.
Cela faisait quelques mois depuis son retour sur Terre, mais elle avait le sentiment d’avoir quitté son ancienne vie depuis des décennies.  Et tout lui manquer cruellement.

Elle avait déjà songé à retourner vivre sur Terre, à finir ce qu’elle avait commencé là bas et se débarrasser à jamais de son immortalité qui lui avait causé tant de traquas.
A quoi bon vivre à jamais si l’on ne connaît pas la valeur de la vie et le prix du temps qui passe ?

Beaucoup l’aurai prit pour une égoïste si elle avait eu l’audace de manifester de tel propos à voix hautes. Pour son espèce, la vie éternelle est un cadeau qui leurs a été fait pour qu’ils répandent lumière et sagesse contre la violence et la noirceur. Mais qui aujourd’hui, au milieu du Paradis pouvait prétendre encore à cette tâche ? Vautrer au milieu de leurs canapés en fil d’or et leurs banquets somptueux, tous semblaient à la jeune femme être de parfait hypocrite. Et la voilà comme eux. Condamnée à une vie douce et sans saveur pour le bien de Sa postérité. Quelle beau gâchis.

Ana Rose attrapât une tige de l’ancolie et entreprit d’un couper très méthodiquement les feuilles avant de les ranger dans un bocal en terre cuite vite. Elle n’en prit que quelques une, de toute façon ces stocks ne descendaient que rarement et les plantes ne se conservent pas longtemps une fois détaché de leurs racines.

Peut-être allait elle finir par mourir elle aussi ?

Avec un sourire triste, elle agita sa tresse et quelques mèches vinrent briller avec les reflets du soleil sur ses longueurs d’argents.
Non, malheureusement, elle ne mourait pas. Elle n’avait pas accompli son devoir.

Elle se redressa et mis sa main en visière pour protéger ses yeux.
Bien que le soleil étincelait au dessus de eux, le fond de l’air demeurait froid et elle commençait à avoir la chair de poule sous sa tunique en lin blanche.
C’était une grande robe ample, qu’elle avait serré à la taille par une ceinture brune. C’était confortable, propre et cela se laver facilement en cas de besoin.

Elle sourit avec tristesse et reprit le chemin de la salle de soins en traînant les pieds.
Si Ana se sentait seule, elle n’avait aucun envie de retrouver ses collègues dans la salle de soins trop petite pour autant de monde. Elle n’y aimait pas l’ambiance et ne se sentait pas à sa place. Mais elle n’avait pas le choix.
Exercer son art était la condition de son retour au Paradis pour le moment.

La jeune médecin se retrouva à nouveau perdue dans le dédale que formait les couloirs du palais. Tous se ressemblaient et elle peinait à se trouver des repères mentaux.
Elle marchait souvent au hasard jusqu’à retrouver la porte de la salle de soins ou celle de sa chambre. Cela lui avait déjà prit plus d’une heure alors maintenant, elle essayait de réfléchir un peu plus à sa direction, mais rien à y faire, elle ne parvenait pas à s’y retrouver.

Ana avait fini par repérer l’entrée du Palais quand elle aperçut une jeune fille courir à toute vitesse vers un couloir vers la droite.
C’était bien rare de voir des gens aussi pressé dans un lieu aussi tranquille.
Cela avait attisé la curiosité de l’ange aux cheveux d’argents et elle se mit à suivre la coureuse.

Au moment où Ana réussit enfin à rattraper l’objet de sa curiosité, elles étaient devant la fameuse porte qu’elle cherchait depuis de longues minutes déjà.

Son nom fut prononcé dans un souffle devant le regard empli de questionnement de la Chef de Service. Pourquoi diable venait on la chercher elle ?

Son coeur se mit à battre à un rythme plus intense. Pas encore en tachycardie, mais avec l’effort de cette course, elle n’en n’était plus très loin c’est certain.

Ana Rose fit encore quelques pas en la direction de celle qui la cherchait et se racla doucement la gorge pour se faire entendre :

« - Oui ? »

Elle avait la voix tremblantes et n’était pas bien certaine d’avoir été entendu. Alors elle repris plus fort tandis que sa chef posait sur elle un regard presque accusateur et que l’autre se tourna en sa direction d’un bond, prête à reprendre sa course.

« - Je suis le docteur Malleby, vous me cherchiez ? »

Toutes les questions étaient sous-entendu dans une seule bien sur. Qui êtes vous ? Que voulez vous ? Pourquoi elle est pas juste un médecin présent dans cette salle ?

Ana redoutait le pire à venir, mais en même temps. Elle sentait à nouveau un feu nouveau envahir son corps.
Il allait peut-être enfin se passer quelque chose.

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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyJeu 2 Avr - 17:39


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Une voix mal assurée s’éleva dans son dos, aussitôt ajustée pour moins trembler. La majordome tourna le buste pour faire face à la nouvelle protagoniste, ignorant tout de la poursuite qui s’était jouée. En reconnaissant la chevelure presque opaline, elle ne put retenir un sourire rassénéré. Pressée par le temps, elle ne détailla l’ange que sommairement, remarquant le bocal de terre cuite contenu au creux de ses mains. Sans s’appesantir sur ce succès – avoir la doctoresse aussi rapidement face à elle relevait de la prodigieuse nouvelle - et éloignant la petite envie de savoir ce que le récipient contenait, la jeune femme baissa les yeux en un signe de respect, se présentant brièvement. Ainsi la soignante pourrait peut-être se faire une première idée des raisons de sa venue.

◄ Bonjour Docteur. Je suis Elsa Vallendi, la majordome de Mlle Sohane à Damned Town. Pourrions-nous discuter en privé un instant ? J’ai un message à vous transmettre de la Reine. ►

La cheffe de service perçut la nécessité de confidentialité. Par respect, elle manifesta ses plus chaleureuses salutations avant de refermer la porte de l’aile médicale. La lumière dans laquelle elles avaient toutes les 3 baigné jusque là se raréfia, la pénombre les encerclant fugacement. Une fois le loquet abaissé, la majordome se déporta de quelques pas sur la droite, profitant du corridor désert pour continuer à s’exprimer.

◄ Il y a eu une attaque au Palais et deux voire trois soldats de la Garde sont blessés. Veuillez m’excuser, je ne me rappelle plus le nombre exact… Tout s’est passé si vite qu’à peine les victimes étaient comptées que je m’élançai pour venir vous chercher ! Notre Reine aimerait vous avoir à nos côtés pour les prendre en charge et leur permettre de se remettre dans les meilleures conditions possibles. ►

L’arrivée d’une nouvelle personnalité était souvent source de nouvelles conversations. En arrivant au Palais, Ana Rose Malleby n’avait pas échappé à la règle, et les grandes lignes de son passé étaient parvenues jusqu’aux oreilles de la Majordome. Médecin de guerre, l’ange à qui elle s’adressait avait certainement eu à affronter plus de maux et de situations sordides qu’Elsa ne pourrait jamais se permettre d’imaginer. A cette pensée lugubre, un tressaillement s’empara de la jeune femme, relançant les palpitations de son cœur bien secoué. Déglutissant pour chasser ces mauvaises ondes, elle poursuivit, d’un air hésitant. Entre précisions et irrespect, sa peur de franchir le fossé et de blesser l’ange au minois si candide la tenaillait. Elle finit tout de même par se lancer, plaçant des mots sur ce qui n’avait pas eu le temps d’être dit au sein de la cité.

◄ Je… je sais que vous avez été médecin de guerre il y a quelques temps. Je pense que c’est pour cette raison que Dame Sohane a spécifié votre nom. J’ignore pourquoi vous vous êtes reconverti dans des lieux aussi calmes que le Palais, peut-être pour vous reposer. Ces raisons ne me concernent pas et je m’excuse de m’immiscer ainsi, mais j’espère de tout cœur que cette demande ne vous importune pas, et que vous pourrez y répondre. ►

Par delà l’épaule de la doctoresse apparut soudain un visage familier pour lequel le regard d’Elsa se mit à briller de gaieté. D’un discret geste de la main, elle salua l’un de ses anciens collègues avant d’immédiatement se reconcentrer sur Mme Malleby. Ses joues se rosirent d’ailleurs, consciente que la jeune femme ait pu se sentir un instant délaissée par ce geste alors qu’il n’en était rien.

◄ Etiez vous en charge de patients actuellement ? Ou investie de missions ? Si oui, n’ayez crainte, je m’arrangerais avec vos confrères et sœurs pour vous en libérer. ►

Elle ajouta d’un sourire gêné par l’idée que ses paroles pouvait laisser germer :

◄ Bien évidemment, vous pouvez refuser à tout moment, le Palais ne vous en tiendra pas rigueur. Dame Sohane vous a explicitement demandée du fait de vos compétences mais ce n’est en aucun cas un ordre qui doit entraver votre emploi du temps. ►

Ses mains graciles vinrent frictionner le haut de ses poignets, ne sachant trop comment se dépatouiller.

◄ Si vous acceptez, est-ce ennuyeux pour vous si nous nous pressons ? J’ai déjà trop parlé, punissant les autres de longues minutes d’attentes. Autant rentabiliser ce temps en vous aidant à vous préparer, ou à vous délester de vos tâches. ►

Craignant toujours de mal se faire comprendre, la jeune majordome reformula néanmoins, désirant s’assurer de ne pas brusquer la doctoresse.

◄ Enfin…euh… si je peux me rendre utile pour vous aider. Je ne veux pas non plus vous pousser, docteur. ►
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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyDim 26 Avr - 21:39

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L’Ange si pressée de la trouver ce mis à déballer un flot de parole qui failli bien perdre le docteur Malleby et elle n’osa pas un instant l’interrompre. Tandis que la Chef de Service claquait la porte de la salle de soins, les plongeants dans la pénombre du couloir sans fenêtre, Ana tentait de rassembler les informations :

"Bonjour Docteur. Je suis Elsa Vallendi, la majordome de Mlle Sohane à Damned Town.
Pourrions-nous discuter en privé un instant ? J’ai un message à vous transmettre de la Reine.
Il y a eu une attaque au Palais et deux voire trois soldats de la Garde sont blessés. Veuillez m’excuser, je ne me rappelle plus le nombre exact… Tout s’est passé si vite qu’à peine les victimes étaient comptées que je m’élançai pour venir vous chercher ! Notre Reine aimerait vous avoir à nos côtés pour les prendre en charge et leur permettre de se remettre dans les meilleures conditions possibles.
Je… je sais que vous avez été médecin de guerre il y a quelques temps. Je pense que c’est pour cette raison que Dame Sohane a spécifié votre nom. J’ignore pourquoi vous vous êtes reconverti dans des lieux aussi calmes que le Palais, peut-être pour vous reposer. Ces raisons ne me concernent pas et je m’excuse de m’immiscer ainsi, mais j’espère de tout cœur que cette demande ne vous importune pas, et que vous pourrez y répondre. "


Elle s’arrêta un court instant, son regard divaguant sur une autre personne non loin certainement et sa main s’agita pour saluer la dite personne. Ce geste si spontané fit sourire Ana :

« Etiez vous en charge de patients actuellement ? Ou investie de missions ? Si oui, n’ayez crainte, je m’arrangerais avec vos confrères et sœurs pour vous en libérer.
Bien évidemment, vous pouvez refuser à tout moment, le Palais ne vous en tiendra pas rigueur. Dame Sohane vous a explicitement demandée du fait de vos compétences mais ce n’est en aucun cas un ordre qui doit entraver votre emploi du temps.
Si vous acceptez, est-ce ennuyeux pour vous si nous nous pressons ? J’ai déjà trop parlé, punissant les autres de longues minutes d’attentes. Autant rentabiliser ce temps en vous aidant à vous préparer, ou à vous délester de vos tâches.
Enfin…euh… si je peux me rendre utile pour vous aider. Je ne veux pas non plus vous pousser, docteur. »


Après ce long discours, peut-être trop. Il semblait à Ana que rien d’important ne lui avait échappé.

On avait besoin d’elle ailleurs. Ordre de la Reine. Plusieurs blessés dans une attaque qui était survenue peu de temps au paravant.

Le regard bleu du médecin se fit tout d’un coup beaucoup plus incisif. Son cerveau carburait à mille à l’heure.
Elle se tourna vers la majordome visiblement en proie à des sueurs froides. Ana comprenait mieux pourquoi elle avait lire si pressée. Il y avait danger de là où elle venait et il lui fallait de l’aide : peut importe les raisons.

Sans un mot, elle repoussa la porte de la salle de soins.
Se rendit près de son établit, écrivit un mot sur un coin de feuille et le tendit à la Chef. Bien avant que l’autre médecin ai pu comprendre de quoi il retournait, la jeune femme aux cheveux argentés avait saisi son sac de soin et son carnet de soins.
Elle avait tout ce qui lui fallait pour soigner et opérer en urgence là dedans. Pas besoin de s'encombrer de tant d'appareil sophistiqué quand la connaissance et une paire d'yeux aiguisés suffisent à poser un diagnostic fiable.
Peut importe ce qui se trouverai en face d'elle, elle ferai en sorte de guérir la personne qu'il s'agisse de désinfecté une égratignure ou le tirer des portes de la mort.

Elle se mit en route vers la sortie du palais. Son pas était léger et rapide. Comme lorsqu'elle était en mission. Presque inaudible, comme un chat sur les gravier.
Une qualité qui lui avait déjà sauvé la vie et qui lui permettait d'aller soigner des familles et des otages dans toutes les conditions.
Son entraînement physique par l'armée y avait aussi contribué, à n'en point douter.

Déjà quelques mètres devant, elle se retourna se rendant compte qu’elle n’avait aucune idée d’où elle devait se rendre au final. On lui avait juste indiquée que la Reine la faisait quérir pour des gardes blessés dans un attaque, mais où...Mystère

Elle fixa Mademoiselle Valendi pendant une seconde avant de lui lancer d’une voix douce :

« - Je vous suit. Ne perdons pas une seconde. »

L’autre ange la rejoint en accélérant la cadence pour la conduire à travers les couloirs vers ce lieu.
Elle avait l'air toujours autant angoissée qu'au début. Etait-ce l'urgence de la situation ou tout autre chose? Ana n'avait pas le temps de s’appesantir la dessus pour le moment. Elle devait rester concentrée sur la mission. Uniquement la mission.

Ana nota qu’elle était étonnamment bien renseignée sur son passé….Que sa Majesté sache pour son ancienne emploi sur Terre, cela ne la surprenait guerre, mais son majordome… Peut importe… Après tous, ça n'avait aucune importance. La jeune femme n'avait jamais essayé de cacher son passé, même si elle n'avait aucune envie de parler de la cicatrice qui lui barrait le ventre et le coeur.

Ana se sentait revivre, "poussée des ailes" aurait-elle dit avec ironie.
Elle reprenait ses marques dans son nouveau décor.
Elle sortait du palais pour ce rendre vers l’inconnue et y apporter son art et son aide.
Elle était enfin utile.

« Dite moi tout ce que vous savez Mademoiselle Valendi. »


Sa voix était ferme et calme. Son cerveau carburait, prêt à enregistrer la moindre information sur ce qui l’attendait auprès de la Reine Sohane.

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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyMer 6 Mai - 22:43


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La transition se fit sans grande discontinuité, la jeune praticienne n’hésitant pas un seul instant. Mécaniquement, sous l’emprise de l’adrénaline qui reprenait le pas sur l’ennui, elle se prépara en un enchaînement de mouvements. Précis, vifs, mesurés.

Elsa n’eut que peu de temps à attendre, devant la lourde porte de l’atelier. Son regard divagua quelques temps, son impatience bouillonnant. Médicalement parlant, et le Créateur en soit loué, nulle urgence n’était à déplorer. En revanche le mal avait été distillé et tous n’attendait qu’une chose : l’arrivée de la doctoresse. Panser ses plaies pour mieux se relever, continuer d’avancer pour progresser, le mode de fonctionnement de leur unité était clair. Ce fut donc un regain de joie qui se saisit du cœur de la majordome lorsque le gond de la porte pivota à nouveau, laissant apparaître la diplômée en sciences médicales. S’effaçant par réflexe pour la laisser prendre les devants, Elsa s’élança à sa suite, suivant la cadence rapide que la doctoresse imposa dès le début.

Surprise de tant de dynamisme, la majordome fut admirative, pensant que son instinct devait la guider, et la jeune détachée du Palais ne s’en formalisa pas outre mesure. Le tumulte de ses considérations se tarit au moment où les deux jeunes femmes gagnèrent la sortie du Palais. Dévalant les marches avec la même énergie qu’elle l’avait fait au moment de quitter Damned Town, Elsa savoura la gifle doucereuse de la bourrasque qui vint la cueillir. Décidément, même le temps au sein de la Capitale avait décidé de s’y mettre, sombre écho à l’orage qu’avait essuyé le Palais. Au moment de dépasser la lourde grille, la doctoresse se retourna et planta son regard concis dans celui de la messagère, qui comprit à ce moment que nulle magie n’avait opéré, seule la  volonté de mettre les pieds là où son devoir l’attendait avait engaillardi la dame aux cheveux argentés. Abaissant la tête d’un air inopiné, Elsa rétorqua au quart de tour :

◄ Par ici, doctoresse ! ►

S’échappant sur le côté, la jeune femme la conduisit sur une allée plus aérée des extérieurs du Palais. Là où elles pourraient invoquer leur portail un brin plus décemment, sans être déconcentrée par les passages alentours. Profitant de cet arrêt nécessaire, Ana ouvrit la bouche pour la seconde fois. Toute retournée qu’elle était, Elsa n’avait pas remarqué le naturel taciturne de la praticienne. L’heure n’était d’habitude déjà pas à la catégorisation, encore moins dans le feu de l’action. A nouveau, la jeune Valendi répondit du tact au tact, mais cette fois-ci sans directement regarder son interlocutrice : le portail devait être mis au point, tant pis pour l’enrichissement par le langage non verbal.

◄ Je vous ai prévenue un peu plus tôt, mes souvenirs sont assez confus, tout a été très rapide. Je ne connais pas le degré de détail que je peux laisser filtrer de ma propre volonté mais considérons le fait qu’un intrus soit entré par effraction dans le Palais. La garde a agi pour contenir la situation mais les choses ont dérapé. L’attaque a fusé, nous ne savons trop comment et de là s’est ensuivi un déroulé déconcertant. Un premier garde s’est fait tordre le bras, deux ont subit de féroces coups d’épée, qui malgré l’armure dont ils étaient vêtus, a fini par souiller le plancher de sang. J’imagine que la lame a pourfendue les zones de plus grandes faiblesses : les jonctions de pièce.  Un dernier a finalement le nez cassé. Je suis venue rapidement, et les armures n’avaient pas été retirées quand je suis partie. ►

Essuyant un sourire penaud, Elsa admira le portail qu’elle venait de créer, son esprit ayant ardemment reconstitué les traits sommaires de Damned Town. Lorsque la lumière diffuse vint éclairer leur teint, la majordome se tourna vers la doctoresse, l’invitant d’un signe de la main à la suivre.

◄ Je vous propose de venir vous faire une idée plus précise de la situation. Je pense que vous avez déjà emprunté des portails de la sorte, mais au cas où, pour éviter tout cafouillage, attendez une dizaine de secondes que je sois passée, s’il vous plaît. A tout de suite. ►

Se pourfendant d’une élémentaire demi-courbette, Elsa plongea dans le tunnel béant dont l’éclat empêchait de distinguer la moindre forme. En un éclair, elle se retrouva de l’autre côté, grimaçant en ravalant un haut le cœur Son polygone de sustentation eut un moment d’égarement, oscillant violemment. Cette manière de voyager ne lui avait jamais sied déroutant la boussole intemporelle de son oreille interne. Inspirant à pleine gorge l’air de la cité, elle admira brièvement le chant des oiseaux, attendant que la jeune médecin n’arrive à sa suite. Très vite, apparurent les deux saint-graal : Ana, et le retour de ses propres forces. La nausée passagère était passée, et les vertiges s’étaient eux aussi envolés, sûrement effrayés par la puissance qui se dégageait des canaux de la ville.

Elsa laissa à la médecin quelques secondes pour détailler la façade du nouveau Palais devant lequel elles se trouvaient, mais lui octroya aussi et surtout le temps de se ressaisir si d’aventures elle souffrait elle aussi du mal des transports. D’un coup d’œil avisé, la majordome s’assura que la praticienne n’avait pas souffert de perte matérielle due au portail. Le Créateur en soit loué, à nouveau, tout avait, de prime abord, bien tenu la route. Rassurée et galvanisé par la distance qui s’amenuisait, son ardeur raviva la flamme de sa fougue et pleine d’entrain, la jeune femme s’élança en direction de l’entrée.

◄ Si vous souhaitez toujours bien me suivre… ►

Contrairement aux coutumes, la porte principale était fermée, gardée par deux êtres à la visière rabattue. D’une voix polie mais inquisitrice, la femme de droite s’exprima. Elsa reconnut en son timbre la fringante Brienn. Comprenant que la demande d’identification ne lui était pas destinée, Elsa se tourna vers Ana, le regard lui-même interrogateur. Devait-elle prendre le parti de la présenter ? A ses yeux, cette perspective n’était d’ordinaire pas envisageable, mais le temps, ou du moins l’appréhension les pressait, et la majordome finit par trancher. A peine s’était-elle retournée qu’elle répondait :

◄ Voici la Doctoresse Malleby, présente à la demande de Dame Sohane, nous devons atteindre les blessés rapidement. ►

Brienn fut moins prompte à se décaler pour les laisser entrer que son collègue. D’un pas mesuré, la majordome regagna la quiétude de sa demeure, et s’assurant que Dame Malleby la suivait toujours, elle justifia la prise de décision.

◄ Habituellement les portes sont toujours ouvertes, et les contrôles se font de manière plus civique, au secrétariat. Pour l’instant, nous ne savons pas si l’individu est en mesure de revenir. Nous prenons donc le parti de prendre quelques précautions. ►

Reprenant sa route, elle guida la jeune femme au travers de l’escalier, jusqu’à atteindre le bureau. Son petit coeur entama un sprint sitôt que la cible de leur avancée fut établie. Et c’est face à l’ouverture du vestibule qu’Elsa s’effaça sur le côté, laisant le loisir à Ana de reprendre les devants.

◄ C’est ici Dame Malleby. ►

Les lèvre pincées en un sourire cocasse, le regard d’espoir de la majordome se porta sur la jeune femme. Le trajet était tout tracé et il suffisait à la médecin de franchir l’encadrement du vestibule. Là, seul un autre garde en faction l’attendait, sécurisant sommairement la porte du bureau d’où s’échappaient de temps à autres quelques bribes de conversations. La messagère aurait pu l’accompagner, mais décida qu’il était mieux venu de laisser la main à Dame Malleby dès son entrée dans la pièce. Elsa avait déjà outrepassé la liberté de la doctoresse en faisant les présentations pour elle, l’envie de réitérer se terrait.  Baissant légèrement la tête, elle lâcha un petit remerciement accompagné d’un joli sourire et s’éclipsa après avoir précisé :

◄ Je me tiens dans le coin si vous désirez quoi que ce soit. ►
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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptySam 16 Mai - 17:50

Dark shadows flew, threatened by your Art ☼Haelyn Sohane & Ana. R Malleby


L’air frais de l’extérieur lui gifla le visage et fit monter le rouge à ses joues. Quelle douce douleur… La vie reprenait enfin en elle, Ana le sentait mais son cerveau était ailleurs.

Si pour sortir des murs de cette infernal palais d’ivoire elle avait fait confiance à son instinct, à présent la jeune femme aux cheveux d’argents suivait d’un pas décidé la petite majordome. Elle devait lui faire confiance pour la mener là où on l’appeler. Ca aurait pu être un piège bien sur, mais Ana avait fait le pari de la confiance aveugle et profonde.

Néanmoins, elle fut pour le moins surprise d’être conduite dans des rues plus étroites aux alentours du Palais. Où pouvez t-elle donc bien vouloir l’amener ?
Une pointe de doute naquit sur le cœur de la médecin…. Mademoiselle Valendi était elle bien qui elle prétendait être et avait-elle bien reçu un ordre de sa Majesté en personne ? Après tout, Ana avait foncé, tête baissée, sans prendre le temps d’aucune vérification.
Tandis qu’elle se laissait gagner par la fraîcheur ambiante, son cerveau et son cœur refusèrent de faire de même et tous deux se reconcentrèrent sur les informations que la majordome tentait de rassembler pour répondre à ses interrogations.

Et d’elle-même, une liste simple se fit devant ses yeux :
- Une attaque au Palais
- Quatre blessés dont 2 potentiellement gravement
- Pas de temps à perdre

Ok.
L’essentiel était là. La médecin savait vers quoi s’orienter en arrivant et où étaient ses priorités immédiates.

Une lumière vint chatouiller les iris cyan de l’ange et lui fit relever la tête.
Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas vu qu’elle miracle avait opéré celle de mademoiselle Valendi.
Elle contempla pendant un instant le portail devant ses yeux, fascinée par cette porte qui s’ouvrait vers un autre monde.

Bien sur, elle en avait déjà pris un : une fois pour revenir au Paradis. Mais cette fois ci, une fois qu’elle aurait traversé…ce serai l’inconnu le plus totale.
Un frisson d’appréhension la parcourra et fit se contracter son épiderme sur ses reins.

Ana n’entendit que la dernière consigne de la brunette avant que celle-ci ne traverse le portail.
Alors elle attendit patiemment que les dix secondes soient largement écoulés. Elle n’aurait pas désobéi, question de sécurité et puis probablement était-ce dans sa nature de se plier aux règles, mais au fond d’elle, elle bouillonnait d’impatience.
Le signal de l’urgence vitale clignotait dans sa tête et chaque tic de la montre lui semblait prendre une éternité dont n’était pas pourvu les gardes qui attendait le docteur de l’autre côté.

« Devoir aller vers la lumière pour empêcher les autres de la suivre… » pensa-t-elle avec ironie.

Ana s’engouffra alors à son tour dans le portail. Tout se mit à tourner autour d’elle. Aspirée par cette spirale dimensionnelle (du moins c’est ce qu’elle supposait), elle du fermer les yeux très fort pour ne pas rendre le maigre déjeuner qu’elle avait prit un peu auparavant.
Mais presque aussi rapidement, elle senti à nouveau un sol sous ses pieds.

Elle ouvrit alors les yeux pour découvrir cette Ailleurs.

Devant elle se dressait fièrement l’immense mur d’un palais royal. Le blanc immaculé des murs se dressant devant elle lui fit presque mal aux yeux et les fenêtres qui s’élevait au milieu n’aidait en rien sa rétine.
Le parvis du palais était tout aussi blanc que le reste, bordées par des parterres de fleurs qui semblaient être laissé à leur bon vouloir : la nature avait pris le pas sur la logique.
D’immenses colonnes semblaient retenir la porte et deux statuts de panthère en gardaient l’entrée : figé mais suffisamment bien détaillé pour que leurs gueules grandes ouvertes soient dissuasives. Là était la mise en garde pour les intrus voulant pénétrer avec de mauvaises intentions.
Ana se figea un moment pour les détailler, elle aurait presque jurer en avoir vu une cligner des yeux.

Passé cet instant de stupeur, Ana emboita à nouveau le pas à Elsa. Cette dernière lui fit passer le contrôle de sécurité à la porte d’entrée en la présentant.
La médecin s’en trouva soulagée. Elle devait bien s’avouer un peu effrayé par tous ça. La sécurité avait dû être renforcée et elle préférait ne pas finir au fer par mégarde.

La majordome lui fit parcourir couloirs et escaliers jusqu’à un petit vestibule où elle se stopa net. Ana avait l’impression de vertiges et se sentait un peu perdue au milieu de ses murs dont elle ne savait rien.

« - C’est ici Dame Malleby. »

Elsa était sur le côté et ne semblait pas vouloir aller plus loin.
Ana lui jeta un dernier regard, au fond, elle aurait aimé que son seul point d’ancrage dans cette Ailleurs l’accompagne, mais il semblerait qu’elle doive y aller seule…

« - Merci beaucoup »

Elle lui adressa un sourire sincère et la regarda s’éclipser.

Ana prit son courage à deux mains et resserra ses doigts sur sa mallette.
Deux expirations plus tard, elle s’engouffrait dans l’encadrement de la porte. Un garde armé lui faisait face. Il avait plus l’air terrifié que menaçant. Il serrait compulsivement le manche de sa lance, prêt à pourfendre les intrus au moindre geste de leurs parts.
Ce qui s’était passé ici ne devait pas être habituel car il ne sut pas comment réagir face à Ana.

La jeune femme sentait son doute : il était partagé entre l’envie de braquer sa lame sur elle ou de la laisser passer sans prononcer un mot.
Elle s’arrêta à un mètre de lui : une distance tout à fait respectable et rassurante pour la plupart des gens.
Puis elle se présenta succinctement, pas la peine d’entrée dans les détails puisque de toute façon elle n’en n’avait pas.

Il eu de nouvelles secondes d’hésitation. Il devait savoir que le médecin était attendu, mais pas s’attendre à ce qu’elle soit le médecin.
Ana faisait souvent cet effet aux autres. Elle devait paraître trop petite et enfantine pour ressembler à un vrai médecin compétent. Et si au début cela avait eu le don de l’agacer, aujourd’hui elle le prenait avec patience et humour.

Sans un mot, il s’écarta d’un pas pour la laisser entrer dans la pièce, mais garda un œil méfiant sur l’ange aux cheveux d’argent.

Et enfin la médecin pu constater par elle-même l’étendu des dégâts de cette attaque au Palais des Anges.

Cet endroit avait tout d’un petit salon/bureau privée fort confortable. Le bureau d’un côté de la pièce et des sofas colorés de l’autre.
Ana tiqua sur l’ordre qui régnait sur la table comme ci la tempête que venait de subir le palais ne l’avait pas touché le laissant parfaitement indemne.

Par contre, le coin salon lui avait subit l’ouragan de plein fouet.
Une vitre avait éclaté, laissant sur le sol une myriade de perle de verre aussi tranchante que belle. Le vent s’engouffrant par cette brèche avait drastiquement rafraîchit la pièce et cela risqué de poser problème.
Les canapés étaient repoussés contre le mur du mieux possible pour dégager un espace suffisant. C’était déjà ça.
Les blessés avaient été allongé là, certainement sans avoir été déplacé car Ana ne constata pas de trace de sang ailleurs qu’autour d’eux.
Bien, très bien, pensa Ana.

Après ce rapide coup d’œil pour évaluer l’ampleur du travail qui l’attendait. Elle reporta son regard sur la femme qui se tenait dans la pièce.
Grande et élancée, blonde aux yeux bleus. Tout transpiré la noblesse chez elle et cela ne laissait aucun doute sur son identité aux yeux de la petite Ana.
Elle était en présence de la Reine. Sa Majesté elle-même, qui l’avait contacté pour venir prendre en charge les gardes blessés.

« - Je suis le Docteur Ana Malleby, je viens pour prendre en charge les blessés au Palais royale sur ordre de la Reine. »

Ana s’était concentré pour ne pas laisser trembler sa voix et même si elle n’avait pas parlé fort, les murs avaient amplifié sa voix si bien qu’elle était certaine d’avoir été entendu.
Mais malgré cela, la jeune femme ne savait ce qu’il était convenu de faire dans ses situations….

Elle exécuta une petite révérence un peu maladroite et se redressa rapidement.

Elle ne voulait pas manquer de respect à la Reine Sohane ou encore faire une entorse au protocole et aux bonnes manières, mais de ce qu’elle avait aperçu, le temps pressé.
Elle en avait déjà passé que trop à venir et la vie d’au moins un des gardes était en jeu.

Ses doigts piquaient sur l’anse de son sac et son regard se fit au nouveau plus dur et franc.

« - Puis je commencer ? Ces hommes sont mal en point et je ne voudrais pas que vous m’ayez fait venir en vain. »

Ses jambes avaient envie de se jeter en avant pour aller voir le premier garde qui gisait sur le côté, son armure et le sol tâché de sang qu’on devinait être le sien. Mais elle se contenu tant bien que mal. Il lui fallait l’autorisation de soins d’abord, sinon, elle le savait, elle travaillait dans l’illégalité la plus complète.

Mais diable, qu’il était dure d’attendre ainsi qu’on le lui permette.
Chaque seconde semblait s’étirer en année.

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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyMer 3 Juin - 15:31


Dark shadows flew, threatened by your Art.

Ft. Ana MALLEBY



Le bruit du tonnerre ricoche sur vos tympans, vous faisant brièvement sursauter. Dans votre dos, le vent s’engouffre toujours dans la brèche, faisant trembler les irrégulières parcelles de verre encore maintenues au fenêtrage. Alors que vous frissonnez, resserrant les pans de votre robe, vous constatez que vos confrères se laissent eux aussi peu à peu grignoter par la chair de poule. Vous levant, vous décidez d’aller calfeutrer tant bien que mal la plaie béante donnant sur les jardins. Dès que votre champ de vision vous le permet, vous laissez glisser vos yeux en contrebas, observant la pluie venir s’écraser sur les graviers. La trace du dérapage de Mlle Green est encore bien présente, assombrie par l’humidité infiltrant la terre sous-jacente. Vous penchant en avant, vous vous attirez les regards inquiets d’Amenadiel qui vous imagine déjà passer au-dessus de la balustrade. Qu’il se rassure, vous n’en faîtes rien, tendant simplement la main pour vous emparer des volets de bois afin de les rapatrier. Vos doigts s’accrochent aux coins rugueux et vous tirez, tout en vous méfiant du tremblement de la balustrade contre laquelle vous êtes appuyée. Un soupir d’aise vous échappe lorsque vous parvenez à refermer le tout, consolidant l’installation en descendant la lourde barre visant à unifier les deux pièces. Et pour venir à bout des téméraires courant d’air s’infiltrant entre les lattes de bois, vous tirez les rideaux, assombrissant très sommairement la pièce encore éclairée des nombreuses autres fenêtres. Là encore, pour faciliter le tout, et permettre à tous de ne pas marcher sur le verre, vous faite le tour de la pièce pour allumer les différentes lampes composant le cabinet.

Consciente que les plus concernés par la demande de soin, risquent de mettre un petit temps à se réchauffer, vous marchez ensuite jusqu’à la porte derrière votre bureau et vous glissez dans le sas, donnant sur vos appartements. En quelques enjambées, vous gagnez votre chambre et la lourde armoire où s’empilent ce trop plein de draps et de couvertures. Vous vous chargez de quelque unes d’entre elle et repartez en direction du salon. Là, vous jugez un panier à chute de tissu où votre main plonge sans tarder pour en extirper une boule de linge encore blanche. Il est venu l’heure d’y apposer la couleur favorite de la Vipère : le Rouge Sang. Aussi rapidement que vous êtes arrivée, vous repartez et vous précipitez sans tarder. Vous délestant sur un coin de votre bureau, vous demandez à Djanaël de venir vous aider en voyant qu’il terminait de mettre de côté les débris de verre. Le laissant s’occuper des deux couvertures restantes, vous vous dirigez vers votre jeune recrue et lui couvrez les épaules, laissant une main délicate lui malaxer l’épaule dans un geste passager de réconfort. Puis vous virez de bord et vous dirigez vers le plus amoché, pour prendre la relève du soldat qui s’en occupait jusque-là. Son état vous inquiète et vous ne cachez pas la ridule qui vous barre le front. En voyant le renfort de linge que vous lui apportez, le garde, comprimant l’abdomen lésé d’une main, s’en empare de l’autre pour changer de linge et laisser choir au sol celui imbibé. Vous agenouillant en face de lui, vous détaillez ce que vos yeux parviennent à attraper, constatant qu’il avait brillamment réussi à remonter la côte de maille pour laisser libre accès.

◘ Où en est le saignement ?

« Il s’est un peu tari, mais l’aide de la Doctoresse sera la bienvenue. »

Après avoir échangé quelques mots avec l’ « alité », vous assurant de son état de conscience, vous relevez les yeux vers le garde qui vous fait face. Vous constatez là la pâleur de son visage et lui proposez de prendre le relais le temps qu’il puisse se dégourdir les jambes, voire se rendre quelques instants à l’air frais. Il ne vous demande pas de répéter votre offre une seconde fois et une fois assuré de la réaction du flux à votre pression, il se redresse lentement.

◘ S’il vous plaît, pourriez vous nous faire monter en priorité une civière ainsi que du matériel médical de première nécessité ? De quoi désinfecter, parer, suturer ainsi que quelques médications courantes. Que nous ayons de quoi accueillir la Doctoresse voire prendre en charge nos Hommes comme nous le pouvons si jamais elles mettent du temps à arriver.

Un bref signe de la tête vous répond et vous vous détournez, reportant votre attention sur la personne à vos pieds. Vous lui offrez un petit sourire et un regard malicieux, essayant de tourner la situation sur le ton de l’humour :

◘ Je vous avais pourtant prévenu le jour où vous êtes entré dans la garde qu’il n’y avait pas besoin d’effusions de plasma pour avoir ma considération.

Un petit rire fit tressauter Ghasel, se terminant par un petit rictus de douleur, vous poussant à ne pas continuer sur cette lancée. Au lieu de quoi, vous vous lancez dans une conversation pour le stimuler, vous assurant de temps à autres qu’autour de vous il n’y ait pas d’accrocs. Il était toutefois complexe de réussir à créer de nouvelles difficultés à l’heure où le devoir était simplement à l’attente. Patience n’étant pas maîtresse de sureté, mais parfois gage de résultats, vous finissez, de longues dizaines de minutes plus tard, par entendre du grabuge dans le vestibule. Sans comprendre ce qu’il s’en dit, vous parvenez à reconnaître la voix du garde en faction devant la porte, échangent avec un ton posé mais plus fluet. Mlle MALLEBY. Sans relâcher la pression, bien que le flot se soit maintenant tari, vous laissez vos jambes fourmiller sans les contenter. Ce n’est qu’au moment où l’on vint prendre votre relais, que vous vous redressez et après un dernier sourire à Ghasel, vous vous avancez vers l’entrée. De cette même direction surgit une jeune femme aux cheveux opalins que vous saluez chaleureusement d’un large sourire. Vos mains s’enhardissent d’elle-même à s’ouvrir en direction de la jeune femme avant de se rejoindre sur le devant de votre robe.

◘ Doctoresse.

Vous lui tendez une poigne se voulant bienveillante, malgré la révérence initiée par la praticienne.

◘ J’apprécie votre sens des civilités, mais je vous en prie, ne perdons pas plus de temps. Ghasel ici présent est, je le crains, assez mal en point et nécessiterait des soins de toute urgence.

Vous vous avancez vers la victime désignée au moment où votre confrère pénètre à nouveau dans la pièce, une civière et une petite malle tressée en main.

◘ Merci beaucoup à vous.

Coulant un regard à Ana, vous l’interrogez du regard, formulant votre questionnement :

◘ Préféreriez vous que nous le surélevions un peu ? Auriez vous besoin d’autre chose ? Nous avons fait au mieux pour comprimer la plaie, là où l’épée est venue l’entailler. Il me semble que la coagulation s’est bien effectuée depuis le temps.

Devant l’air un peu hagard de l’homme couché à vos quatre pieds, vous déposez une main sur son épaule et précisez en laissant la scientifique s’agiter.

◘ Ghasel, je vous présente la Doctoresse Malleby. C’est elle qui va vous prendre en charge et enfin vous remettre sur pieds. Tenez bon encore quelques instants !

Vous plongez un regard sincère dans les yeux du soldat, essayant d’y insuffler quelques ondes rassurantes. Dans la périphérie de votre champ de vision, vous demeurez alerte aux moindres faits et gestes de Dame Malleby. Ne connaissant guère encore sa manière de travailler en situation précaire, vous vous tenez prête à lui prêter main forte à la moindre demande de sa part.
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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyMar 21 Juil - 22:26

Dark shadows flew, threatened by your Art ☼Haelyn Sohane & Ana. R Malleby


L’accord est donné. Ana ne tient plus en place et à la minute même où la Reine lui signifie qu’elle peut y aller, elle s’élance vers son premier patient : Ghasel.

La jeune médecin reste silencieuse un instant, observant le soldat couché à terre. Elle en oubli même les règles de bonne prise en charge et ne se présente pas.

Il est assez mal installé, mais la plaie semble trop grande pour qu’il puisse t’être déplacé sans risquer d’aggraver sérieusement son état, voir même de le tuer.
Elle doit néanmoins mieux voir ce que cache l’armure. Une plaie au ventre n’est jamais une bonne chose et le risque qu’un organe soit touché est majeur, de plus, l’ange doute que la lame est été bien désinfecté au préalable alors là, guette le risque d’une péritonite même si elle parvient à refermer la plaie est combler la perte de liquide.
Cela fait un peu trop de probabilités dans l’équation qu’est la survie de cet homme au goût de l’ange aux cheveux d’argent.

Le docteur est coupée dans sa réflexion par la voix de la Reine Sohane : le déplacer ? Non surtout pas. Mais le surélever… Pourquoi pas ou du moins le redresser.

Son cerveau tourne à plein régime, mais toujours enfermer dans son silence, elle ne remarque pas les incompréhensions légitimes dans les yeux de son patient. Tous le monde s’agite au-dessus de lui, mais personne ne lui explique ce qui va lui arriver.
Mais là où la médecin ne voit pas, l’œil bienveillant de la Souveraine ne manque rien.

Toujours calmement, elle présente Ana à son patient. Mais plus que ça, elle lui intime de faire confiance à cette inconnue qui va se permettre de lui faire mal pour son bien.

Ana avait toujours entendu du bien de la Reine des Anges, mais ces louanges l’avaient toujours laissé un peu dubitative car sur Terre, nombreux sont les peuples réduit à acclamer des escrocs et des hommes de peu de valeur pour quelques pièces. Aujourd’hui, elle avait la preuve que Haylin Sohane méritait sa place et ses égards.

Elle remercia d’un sourire la Reine et se tourna à nouveau vers son patient.

« - Je vais avoir besoin que l’on vous retire votre armure et que l’on vous installe bien sur le dos. Mais pour que vous n’ayez pas trop mal, je vais vous donner un petit quelque chose. Ca va vous aider, mais vous allez vous sentir un peu… « dans le gaz ». »

Son sac tinta sur le sol quand elle le claqua presque à côté d’elle et il fit encore plus de bruit quand elle farfouilla dedans pour en sortir un premier pot en terre cuite et un mortier
Elle le débouchonna prestement et fit glisser dans sa main deux petites fleurs violettes.

Ana les écrasa sans ménagement et y ajouta un peu d’eau d'une carafe qui se trouvait sur le bureau.

« - Ce sont des fleurs d’aconite, buvez et après nous vous aideront à vous déplacer. »

Ghasel ne fit aucune remarque et avala la mixture sans rechigner avec l’aide de son camarade. Ana salua son calme car les fleurs d’aconite ont un goût vraiment immonde en plus d’être terriblement toxique si l’on n’en maîtrise pas la posologie exacte.

Les secondes s’écoulent et la patience est une chose que Ana a bien de mal à maîtriser. Le blessé semble de moins en moins vifs, c’est une bonne chose.

« - J’aurais besoin d’eau chaude et d’alcool pur… Vous pensez que vous pourriez me trouver ça ? »

A défaut de savoir à qui s’adresser, elle avait lancé cet appel en regardant son patient sombrer lentement dans la léthargie. Elle comptait chaque respiration pour être sur de ne pas voir cette dernière ralentir, signe d’une intoxication. Il avait perdu beaucoup de sang et Ana craignait d’en avoir trop donné…

On lui avait préparer des linges propres et une trousse de secoure avec tous le nécessaire pour recoudre, mais elle devait avant tout évaluer la plaie.

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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptySam 25 Juil - 22:54


Dark shadows flew, threatened by your Art.

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Retirer l’armure. Mettre sur le dos. Eau chaude. Alcool pur.

Vous enregistrez mécaniquement les consignes pour vous concentrer sur l’optimisation. Les conditions n’étant pas encore réunies pour assurer les deux premières missions, vous vous lancez en quête des deux dernières. Au moment de vous relever, vous constatez que vous n’êtes pas seule à être sur le pont. L’appel de la doctoresse fut largement entendu et de concert, les âmes disponibles s’organisèrent. Les plus costauds se rapprochèrent de Mlle Malleby, prêt à l’aider pour le retrait de l’armure et la mise en position correcte du blessé.

Quant à vous, vous rejoignez un Djanaël alerte pour filer à nouveau au pas de course vers vos appartements, pièce logistique la plus proche. En entrant, vous évoquez mutuellement à voix haute vos plans, maintenant que vos voix ne risquent plus de déranger la concentration et les demandes de la praticienne.

« Je me charge de l’eau. »

◘ Super, je m’occupe de l’alcool. Dans la kitchenette, la bouilloire ! »

«  Oui ! »

Vous vous séparez au bout de quelques pas, lui s’engouffrant dans le salon, vous disparaissant dans la salle de bain. Troisième étagère, à droite du miroir. Vos doigts graciles ouvrent la porte avec célérité et vous vous emparez de la cible avant de rejoindre votre confrère. Son efficacité vous est une fois de plus démontrée, il s’apprête à verser le liquide chaud mais non brûlant dans un large bol. Vos yeux se posent un instant sur le produit que vous êtes en train de mettre au point et le doute vous prend. Vous vous demandez depuis quand ce récipient croupit dans votre placard. Quels germes ont pu y établir leur logement ? Vous n’avez pas le temps de vous questionner : le liquide étant prêt, vous regagnez la pièce principale et vous apprêtez à donner le matériel demandé à Mlle Malleby.

En revenant aux abords de Ghasel, vous percevez son aura plus vacillante. Si l’un des votre avait, au préalable, voulu contester la puissance des techniques utilisées par la Doctoresse, voilà qu’il s’en trouverait bien embêté. De toute évidence, le breuvage qu’elle lui avait fait avaler commençait à faire ses preuves. L’esprit groggy, les yeux plus hagards de l’ange survolèrent ses camarades pour en revenir aux gestes concentrés de la Doctoresse. Il ne disait plus mot, se laissant docilement faire. Le pauvre n’était pourtant pas au bout de ses peines. Un éclair de lucidité vous traversa alors. Vous déposez non loin de Mlle Malleby la bouteille d’alcool pur que vous êtes allé chercher et gagnez le vestibule. Vous y trouvez Elsa, déjà fort agitée.

◘ Elsa ?

La tête de la majordome pivota en votre direction. Vous finissez les derniers mètres qui vous séparaient et lui demandez :

◘ Dès que possible, il faudrait avertir les familles. Arwen étant en déplacement, vous pouvez à loisir occuper son bureau pour les recevoir. Il prend toujours soin de ranger, il n’y aura donc normalement rien de compromettant.

Vous apprêtant à regagner votre propre pièce de travail, vous ajoutez :

◘ Merci.

Vous récoltez un hochement de tête déterminé et repartez sereine au côté de la doctoresse. Nulle aide opératoire ne parcourt le Palais et vous vous doutez que, bien que compétente, la jeune femme ne pourra pas se dédoubler pour s’aider. Vous savez les hommes de la garde formés aux premiers soins. Tant qu’ils ne sont pas enlisés dans une autre mission, Dame Malleby peut compter sur leur aide. Evitant donc de rejoindre le petit groupe au risque de surpeupler l’espace, vous réfléchissez. La petite malle tressée risquait de comporter un ensemble qualitatif d’éléments, mais vous doutez de sa capacité à remplir des critères plus quantitatifs. Vous partez donc en quête de matériel de première nécessité, bandes, scotch, tuniques sous scellé, compresses, et tout ce qui vous passe par la tête sur le moment.

Multipliant les allers-retours, vous êtes consciente que vous ne saurez pas tout concilier. Ne connaissant la totalité de la procédure, vous vous tenez prête à compléter les stocks à tout moment pour qu’elle ne manque de rien. Passant aux côtés du groupe au moment de ramener une énième cargaison, vous constatez que les dos de tout un chacun projettent sans arrêt les reflets de leurs ombres sur le blessé. Sans tarder, vous traînez jusqu’à eux deux lumières que vous allumez de part et d’autre. Là. Réglant l’inclinaison, vous faîtes au mieux pour ne pas les aveugler et n’éclairer que Ghasel. Vous précisez en fond :

◘ Attention en reculant !
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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyMar 4 Aoû - 22:08

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Ana garde ses yeux rivés sur son patient, dans sa tête, elle compte chaque respiration et les écarts qui se prolongent entre elles.
Rien d’anormal, rien d’inquiétant. Elle va pouvoir travailler.

Un dernier contrôle du pouls radial qui s’est nettement ralentit et elle se retourne vers les camarades du blessé venu prêter main forte.

Chacun se place selon ses ordres, elle coupe minutieusement toutes les lanières qui retiennent l’armure avec un ciseau d’urgence et les hommes le soulève de terre un instant pendant qu’un autre retire prestement ce qui tombe au sol.

Ghasel décoche une grimace de douleur quand il est reposé à terre aussi doucement de possible par ses camarades.
Sur le dos, avec des coussins sur le tête et les épaules pour le remonter un peu et détendre les muscles de l’abdomen et deux autres sous les pieds et le genoux pour éviter une fuite du peu de sang qu’il reste dans ce pauvre bougre vers ses extrémités.
Là il est bien placé.

Ana, toujours muni de ses ciseaux de Jesco découpent minutieusement la tunique que porte encore le blessé et découvre la large plaie qui lui barre le ventre sur presque toute la longueur. C’est moche, ça saigne encore alors qu’une compression est effectuée depuis de longue minutes.

Mais la médecin ne laisse rien paraître. Le monde autour d’elle se place afin de l’aider, comme des infirmiers et des techniciens dans un bloc opératoire : l’un surveille la respiration du patient, l’autre ses expressions faciales pour évaluer la douleur, l’un lui tient des compresses ouvertes et un dernier lui a préparer du matériel stérile sur un linge propre.

La Reine revient avec l’alcool et l’eau. Son efficacité ne fait aucun doute. Elle veut aider et sait se rendre utile. Ana la remercie du regarde et plonge un linge propre dans l’eau puis s’essuie les mains avec avant de les frotter avec un peu d’alcool pur. Elle finit par enfiler une paire de gant stérile trouvé dans la malle en osier.

Un nouveau linge humide, elle le passe sur les berges de la plaie afin de nettoyer le sang et la sueur autour.
Elle commence à mieux voir l’ampleur des dégâts : une plaie, pas très net, sur une bonne quinzaine de centimètre travers le ventre de la victime juste au-dessus du nombril. Elle semble plus profonde sur la gauche que sur la droite, comme si la lame qui avait fait cela s’était d’abord enfoncé puis avait lacérer la chaire. Elle estime la profondeur maximum de la blessure à environ 4 cm. Il y a donc atteinte du péritoine… et probablement aussi de l’intestin grêle.

Ana effectue une rapide palpation pour vérifier un hémopéritoine, mais le sang semble avoir préféré retourner à la Terre que s’échapper dans le corps du blessé.

Elle mélange 2/3 d’eau pour 1/3 d’alcool dans une seringue stérile et vient nettoyer la plaie et le péritoine.
L’avantage de l’eau chaude c’est qu’elle va permettre de combattre la potentielle hyperthermie du patient. Et avec l’alcool, elle devrait pouvoir commencer à nettoyer un peu, même si dans ce cas, la fermeture complète de la plaie ne pourra être réalisé que dans plusieurs jours.

Chaque chose en son temps.
Une fois le lavage répétés quatre ou cinq fois, Ana se redresse pour donner le temps à l’un des soldats présents de placés un nouveau linge sur le sol maintenant souillés d’eau et de sang. Elle observe un instant sa plaie beaucoup plus visible et Ghasel qui grimace un peu mais qui semble supporter.

Ana déteste travailler dans des conditions pareilles. Sur Terre, elle aurait eu accès à de vrais anesthésique, de quoi l’endormir pour quelques heures et des solutés de remplissages ou carrément des poches de sang, des champs stériles, des vrais gants en latex, des écarteurs et scalpels stériles, toute la machinerie pour le diagnostic, un scope,…. Enfin bref, suffisamment de matériel pour assurer la survie du pauvre bougre.

Une lumière vient éclairer un peu plus la scène et une seconde.
La voix de dame Sohane résonne derrière elle, lui priant de prendre garde aux fils derrière elle.
Ce simple geste lui permit de détecter une nouvelle chose sur le corps du blessé.
La plaie semblait s’étirer vers le haut et Ana se mit à craindre de la voir s’agrandir ou se rouvrir après coup. Le pauvre Ghasel n’en avait pas fini avec ses malheurs si il s’en sortait.

Elle devait tous mettre en œuvre et maintenant.
Elle retira ses gants, plongea ses mains dans l’eau chaude et en reprit une nouvelle paire.

« - J’ai besoin d’une nouvelle bassine d’eau chaude et d’un peu d’espace. »

La médecin désigna trois personnes autour d’elle pour rester et envoya les autre lui chercher plus d’eau et de linge et de s’organiser autour des moins grands blessés pour leurs donner les premiers secours le temps qu’elle opère le malheureux.

Elle installa un grand drap propre à sa droite et un autre à sa gauche. Sur le premier, elle disposa minutieusement chacun de ses instruments, la bouteille d’alcool et des compresses. Elle intima au premier garde de se placer derrière et de lui passer les objets au fur et à mesure.
Sur le deuxième, elle demanda au deuxième garde de mettre la bassine souillée et tous le linge sale déjà utilisé.
Pour le troisième, il s’agissait du soldat resté auprès de son camarade depuis le début et il avait pour mission de surveiller le malade et plus particulièrement son état de conscience et sa respiration.

Tout est en place.
A nouveau a genou auprès du malade et armé d’une pince trempée dans l’alcool, elle entreprit de replacer d’abord l’intestin grêle dans le péritoine. La plaie sur les viscères n’était que superficielle, mais elle devait absolument être recousue pour éviter un passage des fluides dans la cavité intestinale par la suite.

Elle lava à nouveau avec des compresses imbibées d’alcool puis passe au péritoine qui était plus sévèrement entaillé.

L’opération risque de durer un moment… L’ange aux cheveux d’argent prit sincèrement que l’effet des plantes perdurent un peu dans le temps.

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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyMar 18 Aoû - 21:29


Dark shadows flew, threatened by your Art.

Ft. Ana MALLEBY


Le temps de vous agiter et Mlle Malleby et ses coéquipiers avaient déjà délesté le blessé. A la manière d’une attelle encore mêlée dans les bandes et le scotch, le plastron fut retiré puis poussé hors de l’espace de travail. Du côté où elle se trouvait, la doctoresse venait d’étendre deux grands draps pour y apposer l’ensemble de ses ustensiles. Une fois l’attirail déroulé, sa paire de gants stériles enfilée, la praticienne poursuivit son œuvre, rinçant, palpant, évaluant puis agissant. Vous ne vous laissez pas hypnotiser par le charme de ses actions et voyant que la main d’œuvre ne manque pas à ses côtés, vous vous détournez pour rejoindre la bataille menée par Elsa. Vous la trouvez penchée au-dessus du lourd bureau d’Arwen. En entendant vos pas légers sur le parquet, elle relève les yeux vers vous, tendant le bras pour vous montrer le petit papier maintenu contre sa paume. Dessus sont soigneusement rédigées deux adresses, localisées à la Capitale. Vous reconnaissez en la nomenclature, les domiciles des parents des deux autres blessés. Sans plus attendre, vous vous asseyiez à coté de votre majordome, ouvrez le tiroir à votre droite, là où votre second a pris pour habitude de laisser les feuilles vierges. Vos doigts s’emparent d’un petit paquet, et s’arment ensuite d’une plume noire comme la nuit. Vous la trempez dans l’encrier et vous attaquez à la missive que vous êtes en devoir de rédiger.

Chère consœur, Cher confrère,

Je suis dans l’immense regret de vous annoncer qu’un accident est survenu au Palais de Damned Town. Votre fils, appartenant à la garde royale, fait partie des blessés. A l’heure actuelle, ses jours ne sont pas comptés et il est demeure placé sous surveillance médicale. Si vous êtes en mesure de vous déplacer, vous pouvez le rejoindre sur place où vous serez bien évidemment logés et nourris.

Si vous êtes dans l’incapacité de nous rejoindre la cité soyez assurés que nous vous tiendrons scrupuleusement au courant de l’évolution.



En vous témoignant l’entièreté de ma plus sincère considération,


Bien chaleureusement,
Haelyn Sohane

Signant, vous glissez le mot sous enveloppe avant d’y apposer votre cachet et de réitérer pour le second blessé. Entre temps, Elsa s’avéra avoir trouvé le lieu de résidence de Ghasel et vous le communiqua sans tarder avant de s’intéresser aux lieux de travail des membres appartenant au foyer. De votre côté, vous vous attaquez à cette lettre qui vous apparaît derechef comme la plus délicate :

Chère consoeur, cher confrère,

Votre fils, Ghasel, vous attend urgemment au sein du Palais de Damned Town. Un incident est brutalement survenu, et il fait malheureusement partie des blessés. Son pronostic vital est engagé. Nous faisons tout notre possible pour qu’il reste parmi nous, de la plus confortable manière qui soit. Nous pensons toutefois qu’il serait plus approprié que vous nous rejoigniez.

Le Palais est au courant de votre arrivée et nous ne manquerons pas de vous libérer de vos obligations vis-à-vis de votre employeur. Ne vous souciez de rien si ce n’est de votre fils.



Je vous prie d’agréer mes plus sincères salutations,




Haelyn Sohane.




Une fois les précieuses missives terminées, vous vous redressez. Vous êtes seule dans le bureau, Elsa ayant filé préparer la réception des proches. Vous quittez les lieux, descendant l’escalier à pas pressés. Là vous gagnez à grande enjambée le  secrétariat, situé juste à l’entrée. Le personnel y est aux aguets et vous accueille avec célérité, prêt à aider le dégorgement de tout ce que cette vague a suscité.

◘ Bonjour, pourriez vous remettre ces lettres de toute urgence aux adresses indiquées ?

Vous faîtes apparaître la seconde liste entre vos mains pour la leur remettre.

◘ Voici les endroits éventuels où les concernés pourraient se trouver s’ils s’avèrent ne pas être chez eux. Je suis désolée de devoir vous contraindre ainsi, mais personne ne doit rentrer tant qu’au moins l’un des membres du foyer n’a pas pris connaissance de ce courrier.

Votre regard intransigeant n’a rien perdu de sa candeur, mais vous les fixez sans sourciller en ajoutant.

◘ Les blessés ont besoin de leur famille à leur côté. Si certains manifestent l’envie de venir au Palais, je vous prie de les laisser rassembler leurs affaires voire d’avertir le reste de la famille avant de les accompagner ici.  Je vous remercie.

Leur adressant un sourire reconnaissant, vous les laissez s’agiter pour s’organiser, se répartissant les précieuses lettres avant de se diriger vers la sortie du Palais. Bientôt, des flashs lumineux troueraient la grisaille dans son immédiate proximité. En passant à côté d’elle, vous constatez que la porte n’avait jusque là jamais été fermée à cette heure de la journée. Poussant un soupir en vous assurant que personne ne peut le percevoir, vous réajustez votre tenue et continuez votre route. La Meute était à coup sûr déjà lancée, leur professionnalisme et bon sens n’ayant pas manqué de frapper. Pourtant, vous vous devez d’être présente à leur côté assez rapidement. Lorsque la porte du corridor se referme derrière vous, votre aura se déploie, en proie à sa colère. Vos pupilles se dilatent imperceptiblement et vous poussez la porte du bureau avec un aplomb démesuré. Vous pénétrez dans un lieu en proie à une agitation sans pareille. L’heure n’étant pas aux interminables salutations, vous rejoignez l’un des sièges vides de la table principale, vous y appuyant du plat de vos mains. Vos frères et sœurs vous ont bien sûr repérée, et rejoignent eux aussi leurs sièges respectifs, le regard concentré.

Bien que les circonstances soient malheureuses, vous raffolez de ces moments d’adrénaline, ces pics de sensation au moment d’ouvrir une nouvelle affaire. Frissonnant, vous balayez la table d’un regard avant de vous redresser :

◘ Je pense que personne ici n’ignore ce qui vient de se dérouler. Nous recherchons Mlle Green pour attaque à l’arme blanche au sein du Palais. 3 blessés dont un grave avec pronostic vital engagé. Le profil est-il déjà établi ?

Une petite tête rousse vous répond affirmativement tandis que sa propriétaire se redresse, relevant ses lunettes avant de décrire à la vitesse de la lumière :

« Alice Green, 24 ans d’apparence, cheveux et yeux noirs, 1m72 pour 56kg. Habituée du style motarde, elle possède une bécane, ce qui peut potentiellement orienter nos recherches. »

Vous hochez la tête, validant toutes les informations. Vous rajoutez juste sommairement ce que vous savez afin qu’ils puissent avoir tous les éléments.

◘ Récente plaie au niveau de l’omoplate gauche. Le seau de Dragon y est apposé, vraisemblablement au fer rouge mais rien ne l’a jusque là confirmé. A sauté du premier étage donc est potentiellement blessée.

Un petit brun au charme atypique renchérit.

« On va regarder du côté des cabinets médicaux et des pharmacies. Elle connaît nos méthodes, ce ne sera pas évident de la coincer mais on va quand même faire circuler sa photo dès que le portrait sera sorti. Elle ne peut que se douter que nous allons la chercher. »


Acquiesçant sur ces paroles, vous renchérissez.

◘ L’acte n’avait pas l’air prémédité. Impulsive et en colère, le mélange a été explosif. Une perquisition à son domicile s’impose rapidement tout de même afin de le vérifier. Scrutez le moindre élément, relevez le moindre indice de préméditation. Plus nous parlons, plus nos chances qu’elle retourne à son domicile s’amenuisent. Il faut y aller. Maintenant.

Le brun, déjà prêt de longue date, se lève prestement, suivi du reste de son équipe, composée de cinq individus. La rouquine n’en faisait pas partie. Occupée à établir le visuel qui serait distribué au grand public, vous la laissez travailler et vous tournez vers les quelques têtes pensantes encore disponibles.

◘ Mlle Green vient d’être bannie. A Damned Town, sa présence est tolérée bien que recherchée. Au Paradis, en revanche, il est hors de question qu’elle puisse pointer ne serait-ce que le bout de son nez. Tout signalement de portail ou d’arrivée lui correspondant doit immédiatement se solder d’une arrestation. Cette affaire a eu lieu au sein de cette cité et se soldera également là. Notre foyer n’a pas à souffrir de ces folies.

Dans les yeux de votre auditoire brille fugacement l’ombre d’un doute. De là où ils se trouvent, au travers de votre posture, de vos mots, ils perçoivent votre colère et s’imaginent sans nul doute que ce biais cognitif risque tôt ou tard de faire vaciller l’équipe. Votre aura déjà sagement restée à vos côtés se fait un peu plus discrète encore et votre regard s’adoucit. Il est vrai qu’aucun d’entre eux n’a à subir le courroux que vous portez à l’égard de cette jeune femme. Qu’ils se rassurent en revanche, votre perte de sang-froid vous a joué de mauvais tours durant votre jeunesse, et vous avez depuis bien longtemps appris à la maîtriser, ravalant vos sentiments lorsqu’il le fallait pressement.  Voyant votre silence qui se prolonge, ils finissent par tous retourner aux tâches qu’ils effectuaient. Quant à vous, vous missionnez l’un d’entre eux pour vous tenir au courant et quittez à nouveau les lieux. Un coup d’œil à l’horloge de l’entrée vous indique que cela fait un petit moment maintenant que vous avez quitté vos soldats. Hâtant le pas, vous remontez les marches deux à deux, le dos bien droit, et regagnez vos bureaux. Les deux âmes brièvement atteintes sont toujours installées dans les sofas, de larges mais fines couvertures leur recouvrant les épaules. Ils discutent avec un de leur confrère pour faire passer le temps. Gahsel nécessitant des soins importants, ils mesurent sans mal leur impatience, trop inquiets pour ce dernier. Ils auront tout le loisir d’échanger avec la praticienne en temps voulu. Vous choisissez de commencer par la doctoresse, vous agenouillant à distance de son amplitude de mouvement. Le visage de votre soldat est d’une pâleur sans précédent qui vous fait tiquer. Le sang s’est abondamment évacué de son organisme, et augmente votre propre fréquence cardiaque.

◘ Comment va-t-il ?

Mlle Malleby est plus qu’attentive aux tâches qu’elle est en train d’effectuer, la prise en charge vitale d’un être vivant demandant considérablement de ressources tant cognitives que pratique. De ce fait, vous ne vous attendez nullement à une longue tirade ou des phrases trop bien construites. Vous désirez l’essentiel afin de ne pas l’importuner trop longuement. Le soldat jusque là posté sur le côté libre de Ghasel se décale pour vous laisser momentanément sa place. Vous le remerciez du regard avant de vous emparer avec une extrême délicatesse de la main de votre confrère. Au contact de l’aura et de la peau d’un autre de ses camarades, ses phalanges se referment piteusement, fruit d’un tonus défaillant. Prenant garde à ne pas approcher la zone à ne pas contaminer, vous posez votre main libre sur son front, lui caressant les quelques pousses de cheveux encore présentes sur son crâne luisant. Si votre aura avait pu à ce point se mouvoir, elle aurait rejoint celle des autres veilleurs, lovée contre le blessé.
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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyMer 2 Sep - 14:20

Dark shadows flew, threatened by your Art ☼Haelyn Sohane & Ana. R Malleby

Les minutes défilent et se transforment en heure.
Chaque tic-tac de l’horloge rapprochait un peu plus son patient du monde des morts.

Son pouls s’était stabilisé mais son souffle était un peu hératique, comme des pauses de plus en plus longues… Si Ana s’inquiétait, elle n’en laissait rien paraître et surtout elle gardait son regard rivé sur la plaie.

« - Comment va-t-il ? »

L’Ange sursaute un peu, n’ayant pas vu arriver la Reine derrière elle.
Cette dernière prend place au côté de Ghasel et lui tient fermement la main.

Ana essaye de ne pas tenir compte de la nouvelle pression près d’elle et ne lâche pas des yeux son patient. Il est SA priorité.

« - Il tient le choc. Je vais pouvoir refermer la plaie. Pour la suite, je ne peux rien promettre. »

Elle avait commencé à la refermé progressivement.
Pour l’éraflure sur l’intestin s’était réglé, Ana avait opté pour une colle biologique afin de limiter le risque d’ouverture complète et un déversement du contenue gastrique dans la cavité abdominale. Enfin, à condition que le malade observe un régime strict ensuite. Si suite, il y a…

Nouvelle paire de gants, nouvelle bassine d’eau, nouveau linge propre. Le scénario se répète encore et Ana s’attaque au péritoine.
La suture sera plus longue et plus dure sur ce morceau de membrane déchirée.

Du fil, une aiguille, des pinces Kocher…. Et 30 minutes plus tard, le voilà affublé de 40 points.
Voilà, le gros du travail est fait.

Maintenant il faut préparer les mèches pour le redon, elle ne peut pas refermer complètement la plaie avant d’avoir évacué tous les fluides et cela peut prendre plusieurs jours.

Par chance, la jeune médecin avait repérer dans le matériel apporté de quoi créé un redon de Mikulicz.
Les compresses se plient entre ses doigts et elle vient les placer avec précisions dans des points stratégiques de la plaie.
Entre chaque, son fil virevolte pour refermer proprement les muscles et la peau : 3 points et un redon.
Voilà.

Cela fait presque 4 heures que l’ange aux cheveux d’argents s’active au-dessus du ventre de ce pauvre Ghasel.
Elle pose un dernier pansement et finit de bander le torse du pauvre homme. D’ici une heure, elle recommencera l’opération.
Il a maintenant besoin de s’accrocher et de prendre de quoi combattre l’infection.
Mais y arrivera-t-il ? Ana ne peut le dire à cette heure, même si elle admire la force qu’il possède. Peu de gens auraient la force de survivre à une telle opération dans ses conditions, alors peut-être….peut-être qu’il se réveillera….

Elle soupir et retire ses gants stériles, sa dernière paire. Son front est trempé de sueur, en fait elle est complètement en nage. Mais elle a fait son maximum, la suite lui appartient.

En reculant enfin un peu, elle constate le champ de bataille autour d’eux, son matériel est sale et inutilisable, elle-même est couverte de sang et il y a une pile de compresse et de linge sale absolument indécente à côté d’elle.

Les soldats restés avec elle son pantelant eux aussi, mais aucun n’ose bougeait et attendent les ordres de la médecin.
Ana peut lire la préoccupation sur leurs visages, c’est vrai qu’elle n’a plus décroché un mot depuis un bout de temps, ne s’exprimant que par monosyllabe à peine articulée.

« - Nous avons fait ce que nous pouvions. »


Elle leur sourit doucement et se redresse lentement.

« - Il faut encore le déplacer et l’installer sur le sofa pour son confort. »

L’ange joignit le geste à la parole et vont déposer un drap sur le meuble désigné ainsi que des coussins pour installer le blessé au mieux.
Ses assistants du jour se mirent en marche en silence pour transporter en délicatesse leurs camarades qui ne revenaient pas à lui et dont les doigts étaient bien froid.

« - J’ai besoin d’une couverture pour le réchauffer et je vais lui administrer de quoi le réveiller un peu… Suite à ça, quelqu’un doit rester avec lui pour le surveiller et m’avertir du moindre changement. »


Elle attendit que tous est hoché de la tête pour s’en retourner. Elle demanda vivement où elle pouvait trouver de l’eau.
Il lui restait des choses à faire, mais là, elle avait besoin de se passer les bras et le visage à l’eau clair pour se rafraîchir. Cela devrait aussi lui permettre de retrouver ce qui pourrait bien l’aider pour réveiller le pauvre bougre.

Il ne fallait pas non plus négliger les blessures des autres. Bien que leurs états ne soient pas critiques, chacun mérite des soins appropriés.

Elle n’allait pas flancher.

On lui indiqua poliment où trouver une salle de bain et sans réfléchir plus à cela, Ana se dirigea droit vers le lavabo. Elle observa un instant l’eau tournoyer dans le bassin pour s’engouffrer dans l’évacuation dans un bruit apaisant.
Lentement, elle glissa sa main droite sous le jet d’eau et regarde le liquide se teinté de plus en plus à mesure qu’elle y glisse le reste de son bras puis son autre main.

Son regard fixe alors son reflet en face d’elle.
Sa tresse est défaite et pend lamentablement contre son épaule, le bout est même un peu tâché de sang.
Elle a le visage crispée et l’effort considérable de cette opération lui laisse juste de grands cernes.

L’Ange se gifle mentalement plusieurs fois pour se reprendre.
Ses doigts humides et froids à présent glisse sur ses joues, sa nuque et termine leurs courses sur sa propre cicatrice abdominale tandis qu’un frisson la parcours de la tête au pied. Surement le contact avec l’eau froide rien de plus.

« Quercus Robur »

Elle jette un œil autour d’elle.
Ouf personne ne l’a entendu.
Quercus Robur ou Macérat de Chêne, Ana est quasiment sur d’en avoir sur elle. Ce super stimulant devrait aider le malade à sortir de son sommeil plus rapidement et limiter les complications anesthésiques.

La voilà qui report dans l’autre sens et ouvre rapidement son sac toujours au milieu de la scène de l’opération.
Le pot vert, le pot…. Là. L’Ange brandit sa trouvaille au-dessus d’elle et retourne auprès de Ghasel. Il dort toujours mais la respirations s’est accéléré et les mouvements oculaires ont repris bien.
Elle tend le précieux objet à l’homme avec lui.

« - Trois goutte sous la langue quand il aura ouvert les yeux. »

Bien.
Chose faites, maintenant le reste de la colère de…. Dieu ?

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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyVen 14 Mai - 11:00


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Ft. Ana MALLEBY


« - Il tient le choc. Je vais pouvoir refermer la plaie. Pour la suite, je ne peux rien promettre. »

Vous hochez la tête. Vos sens ne vous trompent pas, la Doctoresse met au profit de Ghasel tout son savoir-faire.  Tout praticien ne pouvant s’improviser maîtriser la médecine de guerre, vous remerciez le Créateur de vous avoir permis de joindre Dr Malleby. Sa présence au côté de votre homme vous tranquillise. Il est en compagnie d’un très bon ange gardien. Vous restez quelques minutes encore avec eux, dans le silence. Vos yeux passent du teint blafard du soldat aux gestes vifs et précis de la doctoresse qui s’activent au-dessus, et dans l’abdomen du jeune homme. Les odeurs mais aussi la vue qui vous sont donnés, vous donnent des hauts le cœur que vous maîtrisez dignement. Vous avez vu d’autres plaies par le passé mais encore aujourd’hui, vous vous refusez à toute accoutumance. L’horreur ne peut être banalisée, et voir vos frères ouverts est une abomination. Vous chassez toute colère et toute rancune, pour rester auprès des vôtres l’un des rayons permettant le maintien d’une ambiance adéquate, chaleureuse et optimiste. Quelle que soit l’issue pour Ghasel, vous désirez qu’il ressente en l’instant présent tous les efforts fournis pour lui, tout l’amour prodigué pour lui permettre de rester. Vous caressez une dernière fois sa peau froide, craignant silencieusement un accès futur d’hypothermie. Pourtant nulle couverture ne pourrait venir surplomber les zones stériles créées par la Doctoresse. Alors, de vos paumes, vous prenez quelques temps pour lui transmettre un peu de votre énergie calorique.  

Vous ne vous éternisez tout de même pas, permettant aux camarades du blessé d’eux aussi pouvoir témoigner affection et soutien au jeune homme. Vous redressant, vous encouragez Dr Malleby, ainsi que le reste de l’équipe. Vous ignorez le nombre d’heures qui s’écouleront avant qu’ils ne puissent enfin se reposer, souffler et prétendre récupérer toute l’énergie dépensée.

◘ Je salue votre ardeur à tous. Docteur Malleby, n’hésitez pas à solliciter Elsa, ici présente, pour quoi que cela soit. Mes appartements sont à votre disposition. Empruntez-y tout le matériel nécessité.

Vous ponctuez vos dires d’un petit sourire, avant de regagner le corridor. Il vous faut emprunter le bureau de votre second afin de recevoir les familles. Vous ignorez laquelle des deux vous pourrez rencontrer en premier. Quelle attitude emprunter ? Vous ne désirez que peu leur donner l’impression de les prendre en pitié, ou qu’ils s’imaginent que leur fils ne soit considéré qu’à l’instar d’un dommage collatéral. Vos plis du visage se tendent sous la crispation. Les choses ne seront pas aisées, mais ainsi se construit la relation de soin ne pouvez-vous vous empêcher de songer. Et comme pour vous convaincre, vous explicitez intérieurement vos arguments. Vous avez assisté à la scène, vu votre chère Doctoresse à l’œuvre. Vous êtes prête à recevoir ces familles, sous le joug de l’empathie. Qu’importe si leurs craintes, leur colère ou leur ressentiment en viennent à se déclarer. Ils en possèdent le droit le plus fondamental, et en tant que responsable de ce qui s’est passé, il vous faudra composer avec, aussi désagréable soit la sensation.

Vous gagnez le bureau central, vous asseyez, et sortez à nouveau deux papiers. Là, vous y inscrivez les possibilités existantes pour vos deux blessés. Pour le premier, vous allouez vingt pièces d’or ainsi qu’un repos compensatoire d’un mois lui permettant de retrouver ses proches mais aussi de permettre à son bras luxé de se remettre d’aplomb et de commencer une éventuelle rééducation. Quand au second... Sans hésiter, vous lui octroyez cent pièces d’or ainsi que trois mois de repos total. Pour les prolongations potentielles, vous laissez le soin à vos collègues médecins de décider, selon l’évolution. Vous paraphez ces deux documents très officiels, les fermez du seau royal, puis les alignez face à vous. Vous notez dans un coin de votre tête d’en faire part à Amenadiel, afin qu’il puisse réadapter ses troupes. A peine terminez vous que toque à votre porte l’un des agents d’accueil du rez-de-chaussée. Vous vous levez automatiquement, les pulpes de doigts légèrement appuyées sur le bureau.

« Majesté. Voici les TIREL. »

S’inclinant, vous la percevez s’éclipser vers l’arrière, laissant le loisir à la famille d’entrer avant de refermer la porte sur eux. Face à vous, une mère portant son fils vous observe avec timidité. Après expression de ses respects, vous entamez.

◘ Bonjour Mme TIREL. Je déplore que nous ayons à nous rencontrer de la sorte. Je vous en prie, prenez place.

D’un geste aérien, vous l’invitez à prendre place face à vous, son enfant sur les genoux. Vous estimez l’âge de ce dernier à deux-trois ans ce qui vous permet de supposer que la jeune femme n’est autre que la compagne de la victime. Vous la laissez quelques instants prendre ses aises, ajuster la posture de son petit bout, puis vous dîtes :

◘ Pour exposer concisément les faits, votre conjoint, Arno, s’est vu luxé l’épaule plus tôt dans l’après midi...

« Arno est vivant ? il va bien ? »

Son inquiétude perce dans ses prunelles et les mots ont fusé, bien avant que vous n’ayez terminé. En souriant et en avançant la main droite dans un léger mouvement vers l’avant, vous acquiescez.

◘ Oui Mme TIREL, n’ayez crainte. Il se porte physiquement comme un charme et ne mettra pas longtemps à se remettre sur ce plan. En revanche psychiquement, je pense qu’il aura besoin de votre soutien. Les faits ont l’air de l’avoir considérablement marqué.

Vous faîtes une pause, le temps de la laisser digérer. A ce moment, le bambin se met à pointer du doigt le pot contenant tous les stylos, véritable boîte à trésor et à curiosité. Vous souriez en posant les yeux vers lui, vous emparez du stylo violine et lui confiez, sous ses yeux émerveillés.

« Macy ! » pousse t-il en un cri, suivi par sa mère, plus posément « Comment est-ce arrivé ? »

Vous lui expliquez, vous stoppant à chaque fois que nécessaire, pour répondre aux éventuelles questions de la jeune femme. Très calme, son sang-froid vous impressionne. Nul doute qu’elle percevait d’ores et déjà l’aura de son homme, transpercée de l’envie d’aller le retrouver. Ce besoin viscéral vous fit prendre les devants, en finissant par lui proposer :

◘ Votre chambre est prête, vous allez pouvoir y être conduite. Je vais aller prévenir Arno de votre arrivée, il vous rejoindra là-bas avant de retourner voir le médecin et de régler les derniers points. Je vous remets cette enveloppe ci. Profitez de quelques semaines en famille.

Souriant, vous vous redressez, vous distançant de la bulle que vous veniez de créer pour l’entretien. Quasiment simultanément, vous vous levez. En sortant, vous retrouver l’agent d’accueil à qui vous confiez poliment vos deux invités. Vous tendez une main vers le petit garçon, et en approchant tout doucement votre aura, vous tendez la main.

◘ Tu veux bien me le redonner ?

De ses grands yeux, il vous observe quelques temps, se tourne vers sa maman, puis enfouit la tête dans son buste, l’œil discrètement tourné vers votre personne, cette inconnue blonde. Vous laissez échapper un petit rire avant de lui déclarer malicieusement.

◘ C’est compris, tu peux le garder. Profite en pour faire de jolis dessins à ton Papa !

Souriant, tu les laisses entre les mains expertes de ta consœur, puis tu regagnes ton propre bureau dans laquelle l’opération de fortune a toujours lieu. A peine quarante cinq minutes se sont écoulées, et la praticienne est toujours concentrée. Ses assistants sont à l’affût, prêts à courir au moindre manque. Vous vous dirigez directement vers Arno, assis sur l’un des fauteuils, en grande discussion avec Amenadiel. Vous venez vous poster à proximité des deux jeunes hommes, profitant du silence qui accueille votre arrivée.

◘ Arno, ta femme et ton fils sont arrivés. Si tu veux aller les rejoindre, ils sont à l’entrée de l’aile des Bayiths.

Tu retiens un conseil concernant son membre douloureux. Formé comme il est, il est sans nul doute plus que conscient de la nécessité de se préserver lorsque la possibilité se présente. Toutefois, vous précisez.

◘ N’oublie juste pas de revenir pour que ton épaule puisse être replacé sous l’œil avisé de Doctoresse Malleby.

Suite à quoi, vous vous éclipsez à nouveau, afin de rencontrer la seconde famille. Lorsque celle-ci se présente, vous saluez un père, une mère, mais aussi un frère et une sœur, très inquiets. Vous organisez un peu l’endroit afin que tous puissent confortablement s’asseoir, puis vous réitérez. Après un premier abord poli, vous rompez un peu la distanciation afin de vous adresser directement à eux. Le protocole était de les rencontrer en bonne et due forme, l’humanité de leur expliquer les faits avec le plus d’empathie et de bienveillance. Ces deux mots-clés guidèrent votre échange. Cette fois, il dura deux heures pleines. Premièrement, puisque la famille possédait d’énormes craintes à partager, de besoin d’assurance quant à l’avenir, mais aussi de temps pour digérer, ce qui avait été infligé à leur fils et frère. Ce laps de temps vous convint tout à fait, Ghasel étant sûrement toujours en proie à une minutieuse intervention. Plusieurs fois, les épaules de la femme plus âgée tressautèrent sous le joug de l’émotion. Vous percevez ses pattes d’oies au coin des yeux, le reste de ses traits tirés. Vous reconnaissez l’inquiétude d’une mère, à qui donner la vie fut l’un des plus beaux cadeaux que l’on ait fait. Vous imaginez sans doute la douleur, la culpabilité que peut représenter la perte d’un enfant. Ruminer, penser aux actions qui auraient pu empêcher, on ne sait comment, le cours des événements. Du coin de l’oeil, vous percevez le second fils, qui hésite, puis tranche. Tendant une main vers sa mère, il appose une main rassurante sur son épaule, malaxe tendrement la peau recouvrant l’articulation. Le père, et mari glisse également sa main dans celle de sa femme. Ces simples faits vous apaisent. Vous sentez que Ghasel, une fois transféré, sera entre de bonnes mains, aimantes, clémentes. Vous concluez donc votre échange.

◘ Vous aurez tout le loisir de voir votre fils durant votre séjour au Palais. Deux chambres vous ont été préparées. Toutefois, Ghasel demeurera sous surveillance médicale quelques jours ou semaines durant. J’espère que vous comprendrez. Une fois qu’il ira mieux, nous autoriserons son transfert jusqu’à chez vous, si telle est la situation que vous préférez.

Vous laissez un petit temps d’arrêt, en profitez pour remettre l’enveloppe puis ponctuez.

◘ Avez vous des questions ?

« Non, merci. Nous allons nous retirer afin de digérer tout ceci. »

Vous hochez la tête. Lorsqu’ils sortent, vous demeurez quelques instants pensive, avant de vous lever avec énergie. Il n’est pas encore venu le temps de penser à outrance. Regagnant votre bureau, vous arrivez et voyez que l’attroupement autour du blessé s’est amoindri. Dans une bassine se diluent filets sanguinolents, bouts charnus d’épidermes et au sol sont étalés des restes d’emballages de bande. L’opération est finie. Vous vous approchez alors, soulevez la couverture qui couvre votre homme. Vous appréciez du regard le travail effectué, constatez que les bandes ne sont ni imbibées de sang,  ni d’autre fluide corporel. Vous apposez ensuite votre index sur le sternum de Ghasel, patientez cinq petites secondes puis enlevez toute compression. La recoloration cutanée se fait en moins de trois secondes. Vous continuez votre analyse en comprimant ses artères radiales puis les tibiales postérieures. Le seul pouls que vous ne percevez pas est celui pédieux. Vous ne vous inquiétez pas outre mesure, sa pression artérielle doit être trop faible au niveau des extrémités pour vous permettre macroscopiquement de vous en rendre compte. Vous recouvrez votre homme puis hochez la tête. Si Doctoresse Malleby en avait fini avec lui, il était temps de l’emmener à l’infirmerie.

Très sommairement, vous faîtes le tour de la pièce à la recherche de vos deux cibles. La première qui se démarque n’est autre que votre cher Amenadiel. Conjointement, vous vous rejoignez.

◘ Les familles sont tiennes si tu désires t’entretenir avec elles. Elles ont été conduites dans leurs chambres, dans l’aile des Bayith. Je pense toucher deux mots à notre doctoresse. Puis nous nous retrouverons pour discuter offensive et sécurité.

Vous vous séparez. Où était l’ange aux cheveux lactescents ? Vous finissez par la repérer, revenant de vos appartements. Pour ne pas l’effrayer de votre démarche droite et rapide, vous vous approchez à pas mesurés.

◘ Doctoresse Malleby. Avant toute chose, je voulais vous remercier en mon nom mais aussi en celui de la Garde Royale pour votre spontanéité et votre précieuse aide. Sans être fataliste, je pense que Ghasel ne s’en serait pas aussi bien sorti, voire pas du tout, s’il n’avait pas rapidement été pris en charge médicalement. Vous venez de lui sauver la vie.

Vous inclinant face à elle pour lui témoigner votre respect et votre reconnaissance, vous détournez un peu les yeux, sentant que votre proposition risque de gêner. Pourtant, vous lui proposez.

◘ Je ne connais pas votre emploi du temps des jours à venir. J’imagine que vous avez des patients à charge, ou du moins que vous êtes fort occupée. Toutefois, si d’aventures il vous plaît de rester, ici au Palais, nous avons une chambre de prête pour vous.

Reposant votre regard sur elle, vous spécifiez.

◘ J’imagine que vous êtes heureuse de pouvoir un peu souffler. Les cuisines sont en bas si vous voulez vous sustenter, ou vous désaltérer. Les jardins sont encore trempés de la pluie qui s’est abattue, mais les alentours et surtout les végétaux y sont fort apaisants si d’aventures vous désirez aller vous y balader. Faîtes comme chez vous, vous êtes notre invitée.

Puis vous réalisez que peut-être, votre Ange a posé pour la première fois ses pieds à Damned Town. Vos yeux s’illuminent alors.

◘ Outre les circonstances, Bienvenue à Damned Town. Si vous désirez faire un peu de tourisme, n’hésitez pas à vous manifester. Je serais ravie de vous faire visiter les environs.

Consciente que vous consommez très certainement un temps qui doit lui être précieux, vous souriez franchement, puis lui tendez une main chaleureuse.

◘ J’ai été ravie de vous revoir. Si d’aventures dans les jours ou les semaines à venir vous possédez un peu de temps, j’aimerais grandement pouvoir m’entretenir avec vous.

Vous ne désirez pas la chasser, mais lui laisser les opportunités adéquates selon ses envies et obligations. Vous sentez en elle une extrême politesse enveloppe d’une imposante chape de bonté. Vous vous doutez donc que si vous commencez à l’abreuver de dires, la doctoresse serait apte à rester jusqu’au bout de la nuit pour vous écouter. Donnant tout son possible pour vous donnez une impression de compréhension. Après toutes les ressources que vous venez de lui imposer de dépenser en venant ici, vous seriez bien rude de lui infliger tel traitement. Les soignants sont des confrères et consœur qu’il convient de ménager afin qu’ils demeurent motivés et désireux d’exercer leur art.  
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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyMar 19 Sep - 22:17

Dark shadows flew, threatened by your Art ☼Haelyn Sohane & Ana. R Malleby


- Doctoresse Malleby. Avant toute chose, je voulais vous remercier en mon nom mais aussi en celui de la Garde Royale pour votre spontanéité et votre précieuse aide. Sans être fataliste, je pense que Ghasel ne s’en serait pas aussi bien sorti, voire pas du tout, s’il n’avait pas rapidement été pris en charge médicalement. Vous venez de lui sauver la vie.

C’est sous le regard stupéfait d’Ana que la reine s’inclina légèrement, en un signe de grand respect qui surpris et désarçonna la médecin dont le cerveau était encore tourné vers son malade et la prochaine étape à laquelle il allait devoir survire. Alors elle resta ainsi, les bras en croix sur son ventre, contre sa tunique tâchée d’un rouge foncée qui commençait à virait au brun sale sous l’effet de l’oxydation.

- Je ne connais pas votre emploi du temps des jours à venir. J’imagine que vous avez des patients à charge, ou du moins que vous êtes fort occupée. Toutefois, si d’aventures il vous plaît de rester, ici au Palais, nous avons une chambre de prête pour vous.
J’imagine que vous êtes heureuse de pouvoir un peu souffler. Les cuisines sont en bas si vous voulez vous sustenter, ou vous désaltérer. Les jardins sont encore trempés…


La médecin n’entendait déjà plus rien, elle n’avait pas encore décroché de son opération, il lui restait milles choses à prévoir et à surveiller, pas encore l’heure pour elle d’aller manger, boire ou se promener, si ce n’est pour récupérer des denrées précieuses pour la continuité de sa prise en charge.

Mais ne lui restait-il pas encore des hommes à voir ? Dans la priorisation de ses patients, elle n’avait pas encore pu voir les trois autres, qui eux aussi pouvait prétendre à des soins médicaux urgents, certes, leurs vies n’étaient manifestement pas en danger, mais leurs intégrités physiques pouvaient être déjà grandement atteinte.

En médecine d’urgence et de guerre, les secondes sont des balles qui tuent et blessent peu à peu les soldats. Pas de repos pour le moment.

La Reine des Anges continua un moment sans qu’Ana n’ose l’interrompre ou bouger, mais elle n’avait pas vraiment le temps pour ça. Sans connaître les conventions ou ce qu’il conviendrait de dire ou de faire dans un moment pareil, elle restait là : figée comme une statue, un œil sur la reine, l’autre sur la porte qui menait à son patient. Elle espérait presque voir surgir quelqu’un lui demandant de venir porter de l’aide pour pouvoir mettre fin à ce tête-à-tête, loin d’être désagréable, mais complétement hors de propos pour l’ange à ce moment-là.

La jeune femme aux cheveux d’argent fini par esquisser un mouvement, elle décroisa les bras et s’inclina à son tour, dans une révérence profonde qui lui fuit un peu tourner la tête.

« - Avec tout le respect que je vous dois Majesté, je ne puis me prononcer sur ce qui fera la suite de mon aventure en ces lieux. Pour le moment, l’heure n’est ni au repos, ni au tourisme.
Mais mon séjour ici, si vous le permettez, va se prolonger afin de continuer ce que j’ai été amené à faire aujourd’hui. »


Elle se redressa, passant en un instant de sujet loyal à médecin chef :

« - Ghasel est encore instable, son état va nécessiter des soins et une surveillance accrue pendant plusieurs jours voir des semaines. Au terme duquel, je pourrais opérer à nouveau pour terminer le nettoyage de sa cavité abdominal et fermer définitivement cette plaie.
Les complications qui pourraient subvenir sont multiples et pour la plupart, elle lui serait létale.
Je ne prétendrais pas être le meilleur médecin parmi vos sujet Majesté, mais je ne ferai confiance à personne pour suivre mon travail.
Il lui reste, s’il survit, une très longue période de convalescence et une surveillance qui devra être régulière probablement éternellement. »


Ana se rendit soudain compte que son discours était terriblement inquiétant…mais c’était vrai, ce garçon avait un pied dans la tombe et pour le moment, il fallait juste l’empêcher d’y sombrer tout entier.

Elle s’inclina une énième fois.

« - Je serais ravis de séjourner au Palais, mais si mon séjour devait se prolonger au-delà, je serais bien plus à l’aise en ville, où je pourrais occuper un espace pour mon travail qui est… »

Elle réprima un rictus en pensant à l’état du salon royal.

« - …quelques peu salissants. »

Le regard des deux femmes se croisèrent à nouveau, Ana y lu beaucoup de bonté et de bienveillance. Elle sut que la Reine était sincère dans sa proposition de lui mettre à disposition une chambre dans le Palais ou encore dans celle de lui faire découvrir cette ville qu’elle ne connaissait que de nom (et de Palais des Anges à présent).
Cela la mettait mal à l’aise de décliner ainsi une invitation et un cadeau, surtout fait par sa souveraine, mais son serment d’Hypocrate passait avant son devoir de sujet.

Elle esquissa un mouvement vers la porte, dans une tentative de signifier qui lui fallait retourner auprès de ses patients.
Mais se ravisa au dernier moment.

« - Majesté, je vous remercie de m’avoir fait appeler. J’ai vu par vos gestes pourquoi vos hommes vous sont loyal et je comprends pourquoi Ghasel à accepter ce coup de lame. Il se sait en sécurité avec vous et que vous ne l’abandonnerez pas à son sort.
Vous m’avez accordé votre confiance pour un de vos hommes, alors je ferai en sorte qu’il puisse continuer à vous être fidèle et dévoué.
C’est ma promesse.
Je tiens toujours mes promesses. »


Ana sentait bien qu’elle n’avait pas suivi le protocole à la lettre, que sa mère lui ferait probablement des remontrances en ce sens. Elle senti ses joues s’empourpraient un peu et fini par reprendre son élan.

Elle devait continuer les soins.
Elle devait retourner s’assurer qu’il allait bien.

Elle reprit sa place auprès du malade et ses surveillances : pouls, tensions, température, réflexes pupillaires, respiration, coloration, réflexes moteurs primaires.
Les grimaces sur son visage trahissaient son éveil progressif : il était temps de le mettre dans une chambre, dans un lit propre et confortable.

Ana s’enquit auprès des hommes restaient dans la pièce s’il existait une infirmerie au palais pour y déplacer le malade et s’il y avait de quoi mettre en place des perfusions ou juste de quoi préparer des décoctions.
Elle allait avoir besoin d’autant de matériel que possible pour lui assurer une récupération complète et en limitant un maximum les souffrances.

L’Ange glissa la bandoulière de son sac qui émit un nouveau bruit de pots en terre cuite s’entrechoquant. Elle était prête à la suite de son combat.


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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyMer 11 Oct - 11:11


Dark shadows flew, threatened by your Art.

Ft. Ana MALLEBY


Peu après avoir entamé votre discours, vous sentez que l’intérêt de votre interlocutrice se met à décliner.  Lentement mais sûrement, vous percevez son regard se faire plus lointain, avez l’impression de voir d’imperceptibles rides de concentrations venir plisser son front. Consciente que ces expressions non verbales peuvent ne pas nuire au fond de votre échange, vous poursuivez votre route sur le chemin des explications et propositions. Deux bonnes minutes s’écoulèrent durant lesquelles la doctoresse n’osa pas bouger. Les bras en croix à l’avant de son corps, elle finit toutefois par manifester l’envie de s’exprimer. Ses yeux cessèrent leur aller-retour en direction de la porte, et se recentrèrent sur votre personne. Vous battez des paupières pour ajuster vos prunelles aux siennes et accueillez sa parole :

«  Avec tout le respect que je vous dois Majesté, je ne puis me prononcer sur ce qui fera la suite de mon aventure en ces lieux. Pour le moment, l’heure n’est ni au repos, ni au tourisme. Mais mon séjour ici, si vous le permettez, va se prolonger afin de continuer ce que j’ai été amené à faire aujourd’hui. Ghasel est encore instable, son état va nécessiter des soins et une surveillance accrue pendant plusieurs jours voire des semaines. Au terme desquels, je pourrais opérer à nouveau pour terminer le nettoyage de sa cavité abdominale et fermer définitivement cette plaie. Les complications qui pourraient subvenir sont multiples et pour la plupart, elles lui seraient létales.

Je ne prétendrais pas être le meilleur médecin parmi vos sujet Majesté, mais je ne ferai confiance à personne pour suivre mon travail. Il lui reste, s’il survit, une très longue période de convalescence et une surveillance qui devra être régulière probablement éternellement.»


Ses mots jaillirent avec une pureté brillamment mêlée de fermeté. Crus, mais justes, ils donnèrent représentation à l’impératif. Cette priorisation des tâches vous conforte dans votre choix. Vous réalisez, par ce biais, que l’avoir fait appeler fut l’une des meilleures options dont vous disposiez. Sa vigilance accrue quant à l’évolution de son patient, sa prudence en matière de pronostic, et sa rigueur à aller à bout du travail à fournir vous rassurent ; pour vos hommes, pour leurs familles. Devant l’expression de sa déontologie, vous inclinez la tête avec respect. Vous reconnaissez en son discours, l’honnêteté qui consolide la relation de confiance. Et il y a des vérités que l’on ne souhaite jamais trouver de son plein gré. En l’occurrence, sa clarté rappela la vulnérabilité permanente de la condition divine. Suite à ses explications précédemment données au pied du brancard de Ghasel, vous aviez pris la mesure de l’état de l’homme. Mais la perspective de le voir vous échapper dans les semaines à venir, glisser peu à peu dans les ténèbres du repos éternel de manière si prématurée vous glace le sang.

Depuis des années, vous travaillez à ce propos, afin d’éviter de laisser venir ce poison sentimental. Celui de la culpabilité, ce sentiment de responsabilité face au sort que rencontre l’autre. Ghasel, ainsi que tous les autres, s’avèrent sous votre commandement. C’est sous votre gouvernance, que cette attaque à l’arme blanche s’est produite. Et Dame culpabilité le sait aussi bien que vous. Vous savez que ce soir, elle viendra vous cueillir de ses questions perfides, vous incitant à refaire le tour de la question : qu’avez-vous fait pour éviter cette escalade symétrique ? N’est-ce pas votre approche verbale, qui est venue actionner la folie de votre ange alors que vous tentiez de désamorcer ? A quels endroits stratégiques, une différente démarche aurait-elle pu faire la différence ? L’heure n’était pas encore à cette revue de morbidité, mais vous savez que tôt ou tard, il faudra aller chercher cette culture positive de l’erreur aussi désagréable soit cette remise en question. Il vous faudra par ailleurs discuter avec vos pairs des faits, prendre la mesure du ressenti de chacune des parties, et l’impact présent et futur que cette mésaventure – nom bien trop faible – aura sur leur personne. Mais pour l’instant, ici et maintenant, votre échange avec Doctoresse Malleby est ce qu’il y a d’important.

« Je serais ravis de séjourner au Palais, mais si mon séjour devait se prolonger au-delà, je serais bien plus à l’aise en ville, où je pourrais occuper un espace pour mon travail qui est… quelques peu salissants.»

Vous ne pouvez que comprendre cette demande. Comment inciter à la neutralité et l’impartialité de son métier en évoluant en terrain marqué ? Jonché de liens hiérarchiques, d’obligations de bienséance, et dans l’effervescence du quotidien au Palais. Non, pour la Doctoresse ainsi que sa patientèle, la présence d’un espace sécurisant était le nerf de la guerre. Vous ouvrez, au figuré, le tiroir contenant le listing de vos tâches à effectuer, et ajouter cette question de rémunération de la doctoresse. Votre titre honorifique ne saurait justifier l’exploitation des compétences de vos frères et sœurs. Tout travail mérite salaire et vous mettrez un point d’honneur à faire parvenir à la soignante la reconnaissance également financière lui étant due. Cela étant dit, vous finissez de la laisser s’exprimer :

« - Majesté, je vous remercie de m’avoir fait appeler. J’ai vu par vos gestes pourquoi vos hommes vous sont loyal et je comprends pourquoi Ghasel à accepté ce coup de lame. Il se sait en sécurité avec vous et que vous ne l’abandonnerez pas à son sort.
Vous m’avez accordé votre confiance pour un de vos hommes, alors je ferai en sorte qu’il puisse continuer à vous être fidèle et dévoué. C’est ma promesse.
Je tiens toujours mes promesses. »


Faisant quelques pas en direction de la porte pour lui signifier qu’elle était libre d’y aller, vous reprîmes :

◘ Je vous remercie pour votre honnête courtoisie. Je dois vous confesser que je n’arriverais jamais à accepter l’idée que l’un des notre ait à sacrifier de sa chair et de son âme pour protéger les siens. Il est sûr en revanche que nous ne pouvons laisser personne derrière. Nous appartenons tous à cette immense famille que sont les anges et malgré nos différences, c’est ensemble que nous choisissons d’avancer.

Devant sa ferveur et l’ardeur de son engagement, vous ne pouvez qu’être impressionnée. Un tel dévouement, une telle hargne à s’impliquer auprès des autres est une irréfutable preuve d’altruisme, d’empathie et d’optimisme. La croyance profonde qu’en agissant, qu’en s’investissant, il est possible de créer des jours meilleurs. Seulement, la hargne, la patience et le dévouement ne suffisent pas toujours à permette un beau dénouement. Les variables aléatoires se succèdent en un chaos tantôt adorablement surprenant tantôt désespérément désarçonnant. Et dans la tempête de l’imprévisible, la brume de l’incertitude, à trop s’engager il est possible de glisser. Déraper sur le chemin du surmenage émotionnel et professionnel, déraper sur un mode de sympathie qui finit par ramener à ce profond sentiment d’injustice, déraper sur le chemin du renoncement et de la fuite en avant. Pour se protéger. Alors, dans le souhait de voir tout un chacun continuer de s’accomplir dans les voies qui les font vibrer, vous souhaitez qu’ils se responsabilisent sans sombrer dans cette quête de l’impossible. Alors non, vous ne remettez pas le sort de Ghasel entre ses mains, car vous savez que la science aussi formidable soit-elle ne suffit pas toujours à refermer les plaies. Que malgré les connaissances et les avancées techniques et théoriques, il restera toujours cette incertitude pour venir vous rappeler que vous ne pouvez pas tout contrôler.

◘ Je sais que nos frères sont entre de bonnes mains. Je vous suis reconnaissante de placer votre savoir-faire au service de leur rémission. Nous prierons pour notre frère, tout comme nous prierons pour vous et vos autres patients. Prenez soin de vous Doctoresse.

En une dernière inclinaison du chef, vous la regardez s’éloigner en direction de ses devoirs. Vous prenez une lente inspiration, le temps de calmer les palpitations de votre cœur. L’humanité se dégageant de sa personne vous a remuée. Son aura d’une blancheur immaculée n’a pas manqué de vous toucher, et au fond de vous, vous ressentez une certaine fierté. La joie d’avoir la chance de côtoyer de telles personnalités. Inspirantes, admirables, et tellement impactantes. Vous êtes fière de compter une telle âme dans votre famille. Expirant, vous lissez du plat de la main votre robe et vous mettez à votre tour en marche. Au figuré, vous rouvrez le tiroir de vos tâches, et reprenez la suite de votre journée.

Vous commencez par un arrêt express dans le vestibule. Elsa est là. Son être semble plus apaisé que son retour au matin, mais vous devinez qu’elle est encore retournée. Pour autant, elle est penchée sur la suite de son activité, participant au relais de la gestion de la situation. Vous la voyez se redresser à votre approche, et lui adressez un petit sourire. Dans vos yeux pétilla une lueur colorée. Teintées de vie, vos prunelles captèrent son regard. Apposant vos paumes de main à son bureau, vous laissez un petit temps avant de prendre la parole.

◘ Elsa, je sais que vous êtes fort occupée. Je suis navrée de vous solliciter encore davantage et vous encourage à vous entourer si vous en ressentez la nécessité. Vous n’êtes pas obligée de tout porter sur vos seules épaules. Je voudrais vous confier la charge de Doctoresse MALLEBY. Notre sœur est d’une débrouillardise extrême et n’a pas besoin d’être chaperonnée. En revanche, pour le confort de son travail et le bien être de nos malades, je vous serais reconnaissante si vous pouviez veiller à ce qu’elle ne manque de rien. Je vous parle d’un aspect matériel, mais aussi non médical, tout comme également d’un aspect personnel. Veillez à ce qu’elle puisse trouver sa chambre pour se reposer, des victuailles pour se ressourcer, et tout ce qui pourrait lui être utile. Je reste joignable à tout moment si vous vous sentez en difficulté. Un grand merci.

Vous faîtes le tour du bureau pour venir apposer une main réconfortante sur son épaule.

◘ Faîte au mieux compte tenu de la situation, et ne vous oubliez pas.

Naturellement, vous faîte un passage éclair dans votre bureau où du monde s’agite encore allègrement. Vous voyez que la garde s’est organisée autour de Ghasel et de la Doctoresse, vraisemblablement prête à délocaliser. Amenadiel est d’ailleurs à côté de la médecin et lui précise :

► L’infirmerie se situe au rez-de-chaussée, non loin des cuisines. Il y a normalement le matériel nécessaire pour toute prise en charge, mais soyez sûre que nous ferons en sorte de vous amener tout le surplus dont vous aurez besoin. ◄

Esquissant un salut militaire, il donna le signe du départ en voyant la doctoresse s’harnacher de son sac en bandoulière. Les six hommes présents autour de leur camarade, plièrent les genoux de manière coordonnée, et relevèrent le blessé avec une infinie délicatesse, limitant autant que possible les à-coups. Attentifs aux moindres consignes des chefs d’opération : la doctoresse et leur commandant, ils prirent la route de l’infirmerie où s’agitaient déjà des petites mains. Là, ils trouveraient eau chaude, bandes désinfectées, onguent, ingrédients nécessaire pour des cataplasmes, alcool médical..  

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MessageSujet: Re: Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ Dark shadows flew, threatened by your Art ☼ EmptyJeu 2 Nov - 21:14

Dark shadows flew, threatened by your Art ☼Haelyn Sohane & Ana. R Malleby


Comme un seul homme, Ana vit les compagnons de son patient le soulever de terre avec une infinie douceur pour le transporter.
L’un deux se chargea d’informer la jeune femme de la localisation de l’infirmerie et tout ce qui pouvait se trouver autour.

Elle prit en note chacune des informations qui lui étaient transmises tout en maintenant la tête de son patient encore inconscient. Il ne devait pas se réveiller sur le trajet, il risquerai de s’agiter, de paniquer et de se blesser encore plus gravement.

L’infirmerie du palais était relativement bien située : proche de toutes commodités et surtout loin du tumulte et du vacarme des courtisans.
Elle pourrait offrir à Ghasel une suite de soins dans des conditions corrects. Bon bien sûr, sur Terre, elle aurait eu une réanimation, des scops, des perfusions en continues et tout une batterie d’examens d’imageries et de biologie, mais ici, elle ferait avec ce qu’elle a.
Ana s’était engagé à offrir le meilleur à ces hommes qui s’étaient battus pour protéger leur Reine : elle s’y tiendrait.

Après quelques minutes de marche très lente, ils atteignirent la porte en bois marquée d’une croix blanche.
Une fois dans la pièce, Ana put se rendre compte qu’elle n’avait pas été utilisé depuis longtemps, mais entretenu malgré tout.

Elle disposait d’une dizaine de lit en fer et en draps blancs : simple, mais efficace. La pièce était coupée par un grand établi et au fond, plusieurs armoires en métal.
C’était parfait.

Pendant que les soldats déposaient le malade dans le premier lit devant eux, Ana déposa ses affaires sur l’ilot centrale et entreprit de faire le tour du propriétaire.
Sur l’établi, elle trouva plusieurs seringues et aiguilles : du matériel réutilisable après stérilisation, mais cela ferait grandement l’affaire. Un stéthoscope était accroché sur une poignée avec un brassard à tension, quelques thermomètres et une montre. Du vrai matériel de surveillance.
Elle découvrit aussi plusieurs mortiers et des bases neutres pour les plantes. Dans un autre tiroir, elle sorti des feuilles de surveillance et de prescriptions qui pourraient lui être utile.
Dans les armoires du fond, l’une était réservé au linge propre, une seconde au stock de bandage divers et variés ainsi qu’à l’alcool à 90°. La dernière était celle dont Ana avait besoin : dedans trôner un stock de solution de perfusion ainsi que le matériel pour poser une voie d’abord périphérique.

Ghasel avait besoin qu’on aide son système à reprendre des forces et l’ajout de liquide permettrai le maintient des fonctions vitales un peu plus aisément, le temps qu’on son corps reproduisent de nouvelles lignées sanguines.

Quand elle revint aupré du lit, les bras chargées, il ne restait plus que l’ange appelait Amenadiel : il tenait fermement la main du blessé, l’air affecté et inquiet.

Ana déposa tout son matériel sur la tablette en face et s’adressa au compagnon de son patient :

« - Ses chances de survies sont de 50% à présent. »

Elle prépara des compresses, un garrot et un trocard.

« - Je vais lui administré une perfusion de solution saline pour compenser la perte de sang. Bien sur cela ne suffira pas, mais il aura aussi des comprimés à prendre pour l’aider à se remettre du choc qu’il a subit. »

Elle se mit au chevet du malade et inspecta le bras gauche, le garrot en place, elle repéra la veine la plus épaisse qu’elle put.

« - Il faut croire qu’il sera assez fort. »

L’aiguille ne se rata pas et Ana raccorda la tubulure de la bouteille en verre, déjà suspendu sur une potence au-dessus d’eux.

Ghasel dormait encore, mais semblait se contracter de douleur à intervalle régulier.
Ici Ana ne pouvait rien lui donner de plus pour le moment, elle devait apprivoiser ce nouvel environnement pour comprendre ce dont elle disposait à présent et préparer sa prise en charge médicale.

« - Son état actuel me rassure un peu, il n’a pas de signe d’engagement, mais je serai un peu plus soulagé de le voir se réveiller. En attendant, je vais rester ici pour le surveiller.
En attendant, je souhaiterai pouvoir ausculter les autres hommes impliqués dans l’attaque et m’assurer que chacun d’entre eux reçoivent des soins. Sauriez vous les faire venir au plus vite ? Je n’ai malheureusement pas retenu leurs identités.
J’aurais aussi besoin de rencontrer la famille de Ghasel afin de les informer moi-même de son état et du pronostic, je tiens à ce que les prises en charge soit parfaitement claire. »


Ana s’assit en face du lit de son patient, prête à le surveiller étroitement aussi longtemps que nécessaire.
Elle croyait en lui, il pouvait guérir.


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