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Morning blooming blossom || RP Solo ~ Cameron R. Ross

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MessageSujet: Morning blooming blossom || RP Solo ~ Cameron R. Ross Morning blooming blossom || RP Solo ~ Cameron R. Ross EmptyMar 30 Juil - 22:09

몽중몽; Dream In A Dream ♪ TenclickCameron R. Ross
rp solo
« in my dreams i'm a blossom blooming in the morning, lost and lonely, but i'm okay, i think it will be allright as it always be »Un nouveau jour se lève doucement sur Damned Town. Les rayons du soleil dardent leurs reflets dorés à travers les nuages à l’horizon et bientôt l’atmosphère chaleureuse du matin s’installe. Les premiers degrés font grimper le mercure tandis que la pierre se réchauffe de la nuit passée. Des perles de rosées couvrent les marches de la mairie, la grande place publique est encore brumeuse et les ombres des bâtiments s’élancent toujours plus loin, à mesure que l’astre de lumière poursuit sa course dans le ciel orangé. C’est dans ce décor matutinal que la ville s’apprête à accueillir une nouvelle âme. Le jeune bourgeon du pêcheur fraîchement arrivé est encore recroquevillé sur le sol. Son corps est parcouru de frissons et de soubresauts. Le jour se lève pourtant couchée sous ses paupières c’est la nuit qui bat encore son plein. Bientôt, la petite fleur pourra éclore et alors il se réveillera.

Tu n’es pas sûr de dormir. Tes songes sont agités. Ils ressemblent à des souvenirs mais la bande de la vidéo se fait vieille. Les images se succèdent, se rembobinent, passent à l’envers. En noir et blanc, puis en couleurs. Avec et sans sons. Des flashs et des craquements pimentent le tout. Tu revois des instants précis de ta vie, ponctués d’ellipses incessantes, comme si quelqu’un était en train de raconter ton histoire en sélectionnant des passages de manière arbitraire. Tu fais plusieurs fois le tour de ta propre existence et ton cœur se fait lourd. Tes paupières tressaillent, tes doigts tremblent, tes jambes gigotent. Tu peines à sortir de ce rêve étrange qui semble interminable. C’est comme si quelque chose refusait que tu te réveilles enfin. Tu voudrais pouvoir ouvrir les yeux mais le noir reste complet. Engourdi, bloqué dans une période de gestation qui s’éternise, tu attends de pouvoir te libérer.

Avant même de parvenir à bouger, tu sens la fraîcheur de la brise hérisser la peau de ta nuque, balayant tes cheveux. Ta joue droite repose sur une pierre solide et humide, dont les artères semblent inconnues. Parfois tu peux percevoir un fin trait de chaleur traverser ton visage, poindre sur ta joue avant de s’évanouir le long de ton bras. L’odeur qui flotte dans l’air est étrange, tu ne parviens pas à l’associer à quoi que ce soit de familier. Tes sens en alerte guettent la moindre information dans cette torpeur, dans cette semi-conscience qui t’habite. Le temps s’égrène. Longuement.    

Soudain, un sursaut te prend et tu bondis en avant. Ton corps se braque, ton buste se tord douloureusement en redressant les muscles de ton dos et de tes bras. Ta nuque est raide et ta tête pèse une tonne. Tu prends une grande inspiration alors que tes yeux se posent sur la couverture couleur sable qui recouvre tes jambes. Ton rythme cardiaque s’accélère alors que tes idées se mettent doucement en place. Tu cherches de tous les côtés mais tu es seul, allongé sur les grandes marches d’un bâtiment qui te surplombe et qui laisse lire aux yeux de tous un fronton marqué mairie. Tu soulèves sèchement le duvet comme si tu pensais pouvoir y trouver une présence au-dessous. Mais bien évidemment, il n’y a rien. Tu te lèves dans un mouvement brusque, te dressant sur tes deux jambes au milieu des marches et observe les environs. Tu tournes sur toi-même, espérant trouver quelqu’un. Les ruelles sont vides, une nouvelle journée s’annonce, c’est un matin calme et tu es la seule âme qui vive dans le centre de la ville.

Le visage de ton frère traverse ton esprit. Tu paniques. Tu le cherches du regard, scrutant de tous les côtés dans l’espoir de le voir endormi sur une des marches lui aussi. Tu longes la mairie pour jeter un œil dans la rue qui traverse la place et rejoint la ville un peu plus loin. Mais encore une fois, tu es seul. Tu te mets à crier, à hurler son nom, à l’aide, quelqu’un. Tu t’égosilles. Caleb. Où peut-il bien être ?

Tu te remémores la veille, cette soirée sombre où ton destin a basculé. Tu revois sa tignasse de châtaigne cendrée sur ton épaule alors que sa respiration était la seule chose qui te berçait, le bruit régulier sur lequel tu te concentrais pour ne plus entendre cette horrible sonnerie du téléphone du commissariat et les jérémiades de la prostituée enfermée avec vous, attendant son tour de garde à vue.

Un sanglot se coince dans ta gorge et tu appelles encore une fois, priant pour qu’il ne soit rien arrivé à ton petit frère. Car tu ne sais même pas où tu es, comment tu es arrivé ici ni quand et pourquoi. C’est alors qu’une voix féminine s’élève derrière toi, prenant assez d’ampleur pour surplomber tes cris. Tu fais demi-tour, surpris de te retrouver face à une septuagénaire au chignon grisonnant, dont les lunettes pendouillent sur la poitrine, retenue par une fine cordelette rouge.

- Mais calmez-vous, jeune homme ! Vous allez réveiller tout le quartier ! Qu’est-ce que vous avez à brailler comme ça ?

Tu la fixes d’un air ahuri, comme si tu découvrais l’existence humaine pour la première fois. Puis tu t’approches rapidement d’elle, alors que ses doigts sont en train de faire tourner une grosse clef dans la serrure de la porte de la mairie.

- Excusez-moi mais est-ce que vous pouvez me dire où nous sommes ? Je cherche mon frère, vous ne l’auriez pas vu ? Il est un peu plus jeune que moi, mais il est plus grand, avec des cheveux châtains et il…
- Ah, vous êtes nouveau ? te coupe-t-elle.

La vieille femme jette un œil à la petite couverture que tu tiens entre tes mains. Tu hoches la tête lentement, sans comprendre. Elle te fait signe de la suivre à l’intérieur. Tu hésites un instant, tes yeux s’attardant sur la gravure murale près de la grande porte d’entrée de la bâtisse. Les lois de la cité. Tu te retrouves à lire qu’ici, il t’est interdit de partir. Dans tous les sens du terme puisque visiblement on est coincé dans cette ville sans pouvoir y mourir. Tu fronces les sourcils. Tu observes distraitement le paysage derrière toi, les maisons qui s’alignent après la grande place, dans un matériau que tu ne reconnais pas, un genre de pierre, à la couleur indéfinissable, à mi-chemin entre celle du sable et de l’asphalte. Le soleil poursuit sa course à l’horizon, dominant davantage le toit des maisons au loin.

- Bon, vous venez ou vous attendez que des feuilles vous poussent sur les bras ?

La voix de la femme de la mairie te tire de tes contemplations et tu pénètres à l’intérieur. Il y fait plutôt sombre et le mobilier semble dater d’un autre âge. Ton interlocutrice est en train d’arroser une petite plante posée sur son bureau. Sans te regarder, elle te fait signe de t’asseoir sur une des deux chaises postées près du grand meuble de bois. Tu t’approches d’un pas mal assuré, détaillant la décoration avec un air perplexe sur le visage. Tu te demandes où tu as bien pu atterrir. Tu finis par te laisser tomber face à elle, attendant la suite des événements.

Ce qui t’apparait enfin comme une secrétaire s’assied à son tour dans son fauteuil en velours. Elle t’observe, un sourire doux aux lèvres, qui fait ressortir les rides sur ses joues. Elle sort des papiers d’un classeur, fouille dans des tiroirs et s’arme d’un stylo. Tu suis ses mouvements des yeux, ton esprit fourmillant d’un trop plein de questions. L’idée d’être encore en train de rêver te traverse mais cette sensation de soif qui chatouille ton palais paraît bien trop concrète. On ne ressent pas ce besoin anodin de boire lorsque l’on est dans le monde des songes. Ce genre de sensation n’appartient qu’à la réalité.

- Alors, quel est votre nom jeune homme ?
- Cameron. Euh… Cameron Ross.


Elle se munit de ses lunettes pour les poser sur son petit nez et note soigneusement les informations sur une feuille colorée. Tes doigts s’entremêlent et tu joues nerveusement avec une des bagues qui ornent tes longs doigts fins.

- Bienvenue à Damned Town. Vous avez l’air inquiet mais détendez-vous, ça va bien se passer. Je suis là pour vous accueillir et vous aider au maximum à vous intégrer.

Tu l’écoutes attentivement, le duvet sur les genoux et tes mains s’accrochant entre elles avec frénésie, essayant de canaliser ton malaise.

- Je ne peux malheureusement pas vous dire comment vous êtes arrivé ici, je n’en sais rien moi-même. Tout ce que je suis en mesure de vous expliquer c’est que si vous êtes dans cette ville c’est parce que vous avez commis un pêché.


Un long silence s’en suit. Tu as mal à la tête. Le sang pulse dans tes tempes. Tu fixes le morceau de papier sur lequel ton prénom se dessine à l’envers, tracé dans les arabesques d’encre de la secrétaire. Le mot pêché t’évoque tout de suite ce méfait, cet acte criminel que tu as fait dans l’espoir d’aider ton frère. Le dernier hacking, celui qui a mal tourné. Tu te repasses la scène de votre arrestation, elle tourne en boucle dans ton esprit et à chaque fois ton cœur se soulève lorsque tu réentends les hurlements de colère et de tristesse mêlés que poussaient Caleb. Tu fermes les yeux pour cacher les larmes qui sont en train d’inonder l’orée de tes cils. Tes épaules s’affaissent et tu renifles bruyamment. Quand tes paupières se rouvrent, la vieille femme te tend un mouchoir avec une moue désolée. Tu le prends, la remerciant d’un petit sourire forcé.

Tu fouilles dans les poches de ton jean puis de ton gilet, à la recherche de ton portable, mais tu te souviens que les policiers te l’ont retiré à l’arrivé au commissariat.

- Est-ce que je peux passer un coup de fil ? Il faut que je prévienne mon frère. Je dois savoir s’il va bien.
- Je suis navrée mais il n’y a pas de téléphone ici. Et les communications avec le reste du monde sont impossibles.


Tu lui fais répéter cette information plusieurs fois. Tu te retiens de te lever et de faire un esclandre. Cette femme n’y est pour rien. C’est encore compliqué pour toi d’accepter le fait que tu es coincé ici, loin de Caleb et qu’il t’est impossible de reprendre contact avec lui. Est-ce que tu l’aurais perdu à tout jamais ? Tu as envie de pleurer mais tu t’efforces de faire bonne figure.

- Voilà les clés de votre logement et l’itinéraire pour vous y rendre.

Elle fait glisser un plan vers toi et y dépose un petit trousseau. Tes yeux se perdent sur les indications géographiques et tes doigts enserrent les clés comme si elles pouvaient te permettre de remonter le temps à leur contact.

- Si vous avez des questions n’hésitez pas, dans la mesure du possible, je suis là pour y répondre. Prenez votre temps. Mais ne vous inquiétez pas, on s’adapte plus vite qu’on ne le croit.

Alors qu’elle semble vouloir te réconforter, tu répètes mentalement ses paroles avec ironie, te demandant si tu parviendras à trouver ta place parmi les pêcheurs, dans la cité damnée.

Ce matin, une fleur a poussé dans le jardin.
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Cameron R. Ross
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