I just want to make you sweet (feat Logan)

Il était tôt, très tôt, la ville était encore endormie, le silence régnait toujours à la faveur de l'aube qui pointait tout doucement le bout de son nez et la lumière réveilla la vieille carcasse que j'étais, endormi sur mon fauteuil. Je clignais, une fois, deux fois, et je me frottais les yeux machinalement pour les décoller. Je me lève lourdement et d'une démarche pataude, je me dirige vers la salle de bain ou je prend une bonne douche bien tiède, ni trop chaude pour ramollir les muscle, ni trop froid pour éviter toutes maladie. Une fois ceci fait, je passe devant le miroir, j'avais pas une trop mauvaise tête ce jour là, je taillais juste ma barbe et me passait un coup de déodorant. Par contre le frigo était presque vide, je prenais mes deux dernier œufs et mon bacon et je me faisais une bonne omelette, je rajoutais un brun de ciboulette et hop, à la poêle. J'en attendant que ça mijote je lançais la cafetière et j'allais chercher le journal. Ainsi quand je revint, tout était prêt et je pouvais prendre un petit déjeuner tranquillement. Une fois tout ceci englouti. Je repassais dans la salle de bain histoire de me laver les dents. Et maintenant qu'est ce que je pouvais bien faire? Je n'ouvrai pas le bureau aujourd'hui on était dimanche et j'avais aucune affaire sur laquelle bosser.


Je passais ainsi dans à mon armoire où je choisissais un jogging un peu large mais tout de même tenu, un T-shirt de sport qui mettait ma musculature un peu trop en valeur à mon goût, mais je pouvais vivre avec. Et enfin une paire de basket que j'avais acheté en arrivant et qui avait peu servi encore. Le tout de couleur noire, après un rapide zyeutage dans la glace pour être sur que tout m'allait, je pris mon manteau, ferma à clef mon appart en sortant, sans oublier mon sabre bien sûr. Et je partait en direction du dojo, heureusement je savais ou il était grâce au patron de ce resto, je me disais qu'il fallait que j'y repasse manger pour le remercier. Il était encore bien tôt malgré le temps que j'avais pris à me préparer, il ne devait pas être 7h passé. L'air était juste frais, sans être froid, c'était très agréable mêlé au calme ambiant, en effet à part quelques oiseaux de nuit ou autre lève tôt, ces heures se démarquaient par le calme qu'elles comportait, en totale opposition avec le reste de la journée où le centre grouillait tel une fourmilière. Et beaucoup trop d'habitant se rapprochait de la fourmi légionnaire, beaucoup trop à mon goût en tout cas. Le sabre dans le dos je partait ainsi en direction du dojo, un léger sourire sur les lèvres, d'un pas déterminé. J'arrivais sur place au bout de quelques dizaines de minutes. Je poussais les portes d'entrées et je me faisais un chemin directement jusqu'au gymnase, inutile de passer par les vestiaires, après tout je n'habitais pas très loin et j'étais déjà en tenue.

Je posais ma veste sur un porte manteau à côté de la porte et mon sabre contre le mur juste derrière. Je jetais vers les mannequin le même regard que celui d'un loup prêt à chasser sa proie, la hargne du chasseur, du combat et de l'action. Voilà une mélodie qui sonnait si bien à mes oreilles. Mais chaque choses en son temps, j'allais commencer par m'échauffer. Je mettais mes écouteurs, un peu de jazz dans les oreilles  et j'étais parti. A cette heure là j'étais surement seul, et si quelqu'un arrivait, je n'avais pas l'intention de m'en soucier. Je me mettais ainsi dans un coins de la salle, où il y avait les tapis et je partais pour une série de 3x10 pompes. Entre chaque séries je marquais une légère pause, de 30 secondes pour reprendre mon souffle. Durant l'une d'elle, je remarquais la présence d'une autre personne, un démon comme moi, qui s'avéra être une démone par la suite, je ne pris pas la peine de la regarder, j'en avais cure et je reprenais. Une fois mes pompes finies, je passais à une séries de 3x10 abdos. Avec le même fonctionnement que les pompes, j'étais rapidement échauffé mais j'avais tout de même l'intention de finir l'exercice, mais alors que je me relevais pour passer à la vitesse supérieur, je remarquais la demoiselle, hilare, là ou elle avait posée ses affaires. La culpabilité qui se lisait dans ses yeux m'indiquait qu'elle était juste prise d'un fou rire, moquerie ou autre, je me contentais de hausser les épaules indifférent et je retournais à mes séries, cette fois c'était 20 pompes de la main droite, ma main dominante. C'est celle avec laquelle je me bas, magnum ou sabre, je suis droitier c'est ainsi.

Une fois cette série finie, je retournais vers mes affaires, et je sortais mon sabre de mon fourreau, il avait légèrement perdu de son éclat, il est vrai que je l'avais un peu négligé depuis mon arrivée, heureusement j'ai toujours dans mon étui de quoi entretenir cette lame, je sortais ainsi mon chiffon, l'huile, et ma pierre à aiguiser, je commençais par aiguiser ma lame en faisant glisser vigoureusement la pierre contre le métal, jusqu’à le rendre aussi tranchant qu'une lame de rasoir. Je passais ensuite l'huile avec le chiffon aussi délicatement que possible, comme si j'avais peur que la lame se brise comme du verre, mais il n'en était rien, chaque geste était maîtrisé et calculé par des années de pratiques. Une fois tout ceci terminé, je me relevais et je fis quelques moulinets avec mon épée fraîchement remise à neuve, la faisant ainsi légèrement siffler dans l'air, l'équilibre, le poids, tout était parfait, il ne me restait plus qu'à passer aux chose sérieuse. Je me dirigeais donc vers les mannequins d'un pas décidé, je ne m'étais pas soucié une seule seconde l'autre personne dans la pièces, j'avais toujours mes écouteurs sur les oreilles.

J'étais face au mannequin, pas un adversaire avec énormément de répondant, mais il fallait bien commencer quelque part, je me mettais en posture d'attaque, cette position était gravée en moi, c'est comme faire du vélo je l'oublierai sûrement jamais. Père s'était chargé de me l'inculquer, si je dépassais trop ou que ma position était trop bancale, j'avais le droit à une tannée monumentale, en duel. Je me souvenais alors du sentiment de fierté qui m'avait envahi le jour ou je l'ai battu pour la première fois, je jubilais, en une victoire écrasante je lui avait fait payé toutes les autres, je ne suis parti que le lendemain, il n'y avait rien qu'il ne pouvait m'apprendre d'utile par la suite, et j'avais raison, mon réel apprentissage avait commencé dans la rue, mais j'avais gardé l'épée comme seul symbole de ma noblesse passée. Je passais à l'attaque, une taille à droite sur le bras pour désarmer, puis au gauche dans la jambe pour déséquilibrer, et enfin un coup d'estoc pour empaler l'adversaire au fil de mon épée. Je ne m'attendais pas à ce que le coup fasse autant de bruit, c'était même assez bizarre, mais je n'y pouvais rien. Je choisissais donc de poursuivre, après quelques moulinet avec mon sabre, je repasse à l'attaque, cette fois je rajoute des coups à mains nue dans mon enchaînement, un coup de coude par ci, après avoir sévèrement éventré le mannequin je finis par un grand coup de pied frontal dans l'entaille rependant un peu plus le sang cotonneux de mon impassible adversaire. Bon je reconnais y être allé un peu fort cette fois, je ramassais donc le mannequin et le remettais à sa place. Maintenant que les bonnes habitudes était revenues, je pouvais commencer à styliser mon style de combat, je changeais donc ma posture pour une posture plus droite et rigide, beaucoup inspirée de Arsène je devais bien l'avouer, mais cet enfoiré avais un style incomparable quand il se battait à l'épée, je laissais les moulinets parler à ma place, à la fin de l’enchaînement je remettais un coup d'estoc qui encore une fois, fis un vacarme du diable. Perdu dans ma bulle, je ne remarque même pas la demoiselle à la peau de cendre venir jusqu'à moi, alors que j'allais reprendre mon entrainement, je pris le contenu d'une bouteille d'eau au visage, et je sentais le froid contact d'un sabre contre ma gorge. Je contenais la colère qui m'animait, cette femme venait de me tirer de ma séance d'entrainement, j'étais trempé et mes écouteurs ne fonctionnaient plus, et de surcroît elle me menaçait, et étant une femme je ne pouvais même pas lui donner la correction qu'elle méritait, mais même à un homme je ne l'aurai accordé, face à ces manières il n'y avait qu'une alternative possible, l'humiliation. Et je savais déjà comment j'allais m'y prendre.


Je n'avais pas de peine à croire que dans un contexte normal, sa menace aurait parue crédible à n'importe qui, mais je n'étais pas n'importe qui, ce n'est pas une énième connasse arrogante et irrespectueuse qui allait faire la loi face à moi.


Avant même de laisser cette femme réagir, je faisais un moulinet avec mon épée, déchirant son T-shirt de bas en haut à l'avant, en égratignant légèrement son ventre. Ensuite je finissais mon mouvement en déviant son épée et en coinçant le bout dans le crochet de sa lame, quel lame bien stupide, ce genre de fantaisies n'apportent que des failles qu'un épéiste moyen sait facilement déjouer et utiliser à son avantage. En tirant d'un coup sec je délogeais son épée de sa paume pour l'envoyer valdinguer un peu plus loin. Je passe ensuite derrière elle et abat le plat de mon sabre sur son fessier avant de rengainer.


Je retirais donc mon T-shirt trempé, et je me dirigeais vers les vestiaires. Il n'y a rien à dire, c'est toujours une immense satisfaction que de corriger les malappris.  

Toujours à moitié dévêtue, l'impolie que je venais d'humilier semblait vouloir encore en découdre, en effet je n'ai même pas eu le temps de ranger mes affaires et d'aller dans le vestiaire que je l'entendais s'offusquer à l'autre bout de la pièce.



Elle commençait réellement à me courir le haricots la donzelle, je n'avais pas que ça à faire, j'avais besoin de m'entraîner pas de baby-sitter une gamine.


Comme si elle était sans reproches de son côté, mais elle marquait un point je m'étais laissé emporté, mais vu sa réaction, je n'y étais pas allé assez fort finalement, elle me saisissait l'épaule, ses dents avaient grandies, ainsi que ses cornes et son aura faisait joujou autour de la mienne imperturbable, comme si un aura bâtarde aussi faible aurai pu m'atteindre, je restais malgré tout un démon de sang pur, un Tancarville, ce n'est pas ce genre de simagrées qui allaient m'intimider. Quelques gouttes de sang perlait de mon épaules, ses ongles, ou plutôt ses griffes, avaient pénétrés ma chair et le liquides vermillons s'échappait des petites plaies.

Je m’apprêtait à recorriger cette enfant gâtée lorsque le plat de son épée heurta violemment mes genoux, sous la douleur, je dus poser un genoux à terre. Cette fois ce fut la goutte de trop, je fulminais intérieurement, mes yeux prirent une teinte jaune et mes dents s'aiguisèrent sous la colère, contre ma volonté, j'aurai préféré ne pas tomber dans le même cirque qu'elle, mais elle m'avait foutu sacrément en rogne. Je me relève doucement, toujours mis en garde par sa lame, quant à moi j'avais toujours mon épée dans son fourreau, je décidais de la lâcher, j'allais faire ça dans les règle de l'âme, définitivement cette personne venait de perdre le statut de femme dans mon estime j'allais la cogner et je n'allais pas en ressentir le moindre remord ça c'est sur. Je saisissais sa lame de la main gauche ignorant la douleur qui s'échappait et l'hémoglobine qui s"évadait de leur prison cutanée, je maintenais un étau sur l'épée qui l’empêchait de bouger.


Et sur ces paroles je décochait un direct du droit en plein dans son nez, l'envoyant valser et la faisant tomber, je lâchais le sabre avant de m'entailler plus sévèrement la main, et j'avais pas prévu de bandages, j'étais maintenant obligée de me changer ET de repasser à l'appart pour me soigner. Tout ça à cause de cette vulgaire catin. Je prenais mes affaires et j'entrais dans le vestiaire des hommes.


Je lâchais ça avant de quitter la salle en prenant mon manteau en passant sur le crochet à côté de la porte. Une fois dans les vestiaires, une fois à l'intérieur, je prenais le temps de retirer mon short et mon caleçon pour me diriger dans les douches du complexe, à défault de pouvoir soigner, il me fallait au moins nettoyer plaies et attendre que le sang arrête de couler. Décidément quelle plaie cette fille.